Pédiatrie - CHR de la Citadelle

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organe de
communication intermédicale
à l’attention des médecins généralistes
citadoc
Pédiatrie
Mars 2010
Site du Chateau Rouge
Site de Sainte-Rosalie
rue du Grand Puits, 47
4040 Herstal
tél.: 32 (0)4 240 59 05
Site de la Citadelle
rue des Wallons, 72
4000 Liège
tél.: 32 (0)4 254 72 11
boulevard du 12e de ligne, 1
4000 Liège
tél.: 32 (0)4 225 61 11
Comité de Rédaction
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Jacques Daniel Born
Christophe Compère
Anne-Catherine Dandrifosse
Michelle Dussart
Vincent Fraipont
Christian Gillard
Jean-Michel Leva
Léon Lhoest
Alfredo Rodriguez
Xavier Warling
Editeur responsable
Dr Michelle Dussart
Citadoc online
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Graphisme
PYM
Rue des Armuriers, 19
B-4000 Liège
Coordination
www.chrcitadelle.be
2
Service Communication
Michelle Heuschen
citadoc Pédiatrie
Sommaire
Editorial_ ____________________________________________________________________________ p.4
1. Présentation du Service Universitaire de Pédiatrie______________________________________ p.5
2. Découverte d’une protéinurie en médecine scolaire_ ___________________________________ p.7
3. Prise en charge de l’ingestion de corps étrangers chez l’enfant_ ________________________ p.10
4. Migraines et céphalées chez l’enfant________________________________________________ p.14
5. Prise en charge de la femme enceinte séropositive et de son bébé
au CHR de la citadelle : un travail d’équipe__________________________________________ p.16
6.Les douleurs des membres inférieurs chez l’enfant et l’adolescent________________________ p.19
7. Centre d’éducation de l’asthme en pédiatrie «à plein souffle»_ _________________________ p.22
8. Les conventions de rééducation multidisciplinaire
un service aux patients et à leur famille______________________________________________ p.25
9. Le Pré En Bulles au Château Rouge _________________________________________________ p.29
10.Nouveaux médecins _____________________________________________________________ p.30
Site de la Citadelle
boulevard du 12e de ligne, 1
4000 Liège
tél.: 32 (0)4 225 61 11
Site du Chateau Rouge
rue du Grand Puits, 47
4040 Herstal
tél.: 32 (0)4 240 59 05
Site de Sainte-Rosalie
rue des Wallons, 72
4000 Liège
tél.: 32 (0)4 254 72 11
3
EditoriaL
La pédiatrie à l’aube de 2010
La pédiatrie : Spécialité médicale consacrée aux
maladies infantiles. Telle est la définition du Petit
Larousse. Cela reste certainement bien le cas et
pourtant depuis sa reconnaissance, les premiers
services de pédiatrie ayant été ouverts fin du
19e siècle, elle a bien changé. Alors qu’elle se
préoccupait des grandes épidémies et maladies
infectieuses puis des troubles liés au développement et de la croissance, elle a évolué vers
une prise en compte de plus en plus scientifique
centrée sur les pathologies touchant les grands
systèmes. A l’instar de la médecine interne, la
pédiatrie générale a donc vu se développer ses
différentes surspécialités. La Neuropédiatrie fut
reconnue la première. Ont suivi et suivent la
néonatologie, l’hémato-oncologie pédiatrique.
Sont actuellement en cours de structuration et de
reconnaissance les autres branches : pneumologie, gastro-entérologie, endocrinologie, néphrologie, etc… Cette évolution irréversible des
choses devrait amener à une prise en charge
plus pointue de nos petits patients. Elle génère
si pas un risque en tous cas un challenge, à
savoir la nécessité de garder une vue globale de
l’enfant tant sa pathologie peut être susceptible
de répercussions au niveau d’autres organes
mais aussi au niveau du développement physique, cognitif, psychologique et relationnel de
l’enfant. Il est donc important que les pédiatres
travaillent en équipe en perpétuel échange entre
eux. Alors qu’elle pouvait encore se pratiquer
Prof J.P. Misson
4
en individuel il y a encore seulement 15-20 ans,
la pédiatrie est actuellement résolument multidisciplinaire. Chacun apportant à son collègue
compétence et expérience. La multidisciplinarité
dépasse, par ailleurs, les limites du médical et
s’étend au paramédical. Ainsi nos équipes se
sont étoffées par la présence de psychologues,
neuropsychologues, réadaptateurs - kinésithérapeutes, logopèdes, ainsi que des assistants sociaux spécialisés.
Les modes d’hospitalisation ont également bien
changé. Est devenu bien révolu le temps des hospices et hospitalisation en chambres communes,
plus ou moins larges, au profit de chambres à 1
lit avec accompagnement encouragé voire systématique des parents. Des programmes d’accompagnement et d’humanisation se sont mis
en place. Les durées d’hospitalisation se sont
réduites – moins de trois jours le plus souvent.
Dans nombre de situations, les traitements sont
poursuivis en externe, en service de jour soit à
domicile. Il est évident que dans ce domaine
nous devons poursuivre les efforts de collaboration et de partenariat véritable avec les médecins généralistes traitants.
Enfin, l’exigence scientifique reste notre préoccupation de service universitaire. Évidente au
niveau de l’enseignement des futurs confrères
généralistes et spécialistes, elle se poursuit au
niveau de publications et recherches.
citadoc Pédiatrie
1
Présentation du service
Universitaire de Pédiatrie
Chef de service : Prof Misson Jean-Paul
Secrétariat académique :
FRANCK Christine 04/225.65.58
Secrétariat hospitalier :
DERETTE Nathalie
04/225.86.14
Dr HOYOUX Claire
Dr SCHMITZ Véronique
04/223.85.92
04/223.89.92
Hémato - Hémostase - Hémoglobinopathies
Dr DRESSE Marie-Françoise
Chefs de service adjoints :
Dr LOMBET Jacques
Dr RAVET Françoise
Dr ROCOUR-BRUMIOUL Danielle
Maladies immunitaires - Rhumato
Dr FLORKIN Benoît
Oncologie
Dr FORGET Patricia
Hémato - Onco - Rhumato
Dr HOYOUX Claire
Cardiologie
Chef de secteur : Dr RONDIA Gilles
Secrétariat : TAMBOUR Christel - 04/223.86.11
Dr ASTADICKO Iawa
Dr RONDIA Gilles
04/225.71.14
04/225.73.12
Chef de secteur : Dr ROCOUR-BRUMIOUL Danielle
Secrétariat : PIRLOT Bernadette - 04/225.75.71
Dr LEBRETHON Marie-Christine 0
4/223.89.86
Dr PARENT Anne-Simone
Dr ROCOUR Danielle
04/225.65.91
Gastro-Entérologie
Chef de secteur : Dr GUIDI Ornella
Secrétariat : TAMBOUR Christel - 04/223.86.11
04/225.71.02
04/225.66.05
04/223.85.36
Hémato-Oncologie
Chef de secteur : Dr HOYOUX Claire
Secrétariat : DERETTE Nathalie - 04/223.86.14
Dr DRESSE Marie-Françoise
Dr FLORKIN Benoît
Dr FORGET Patricia
Dr SCHMITZ Véronique
Néphrologie
Chef de secteur : Dr LOMBET Jacques
Secrétariat : CEMBER Sarah - 04/223.86.49
Endocrino-Diabétologie
Dr ETIENNE Isabelle
Dr GUIDI Ornella
Dr LHOMME Angélique
Immunodéficience
04/223.89.80
04/225.65.43
04/225.71.18
Dr COLLARD Laure
Dr LOMBET Jacques
04/223.87.33
04/225.61.25
Neurologie
Chef de secteur : Dr MISSON Jean-Paul
Secrétariat : ACKX Annette - 04/225.69.81
Dr DARON Aurore
Dr DUBRU Jean-Marie
Dr LEROY Patricia
Prof MISSON Jean-Paul
Dr VAESSEN Sandrine
Dr DOMKEN Valérie
04/223.85.15
04/225.65.41
04/225.67.63
04/225.69.75
04/225.71.28
04/227.15.81
Etude du sommeil
04/225.66.14
04/225.66.15
Dr DARON Aurore
Dr DUBRU Jean-Marie
Dr RAVET Françoise
Centre IMC 04/227.15.81
Dr DOMKEN Valérie
Prof MISSON Jean-Paul
5
1
Présentation du service
universitaire de Pédiatrie
Centre Maladies Neuromusculaires
04/225.69.82
Policliniques
Prof MISSON Jean-Paul
Site Citadelle :
Convention CIRICU
04/225.76.10
Prof MISSON Jean-Paul
Rendez-vous :
Chef de secteur : Dr HEINRICHS Véronique
Secrétariat : PIRLOT Bernadette - 04/225.75.71
HEINRICHS Véronique
LERUSSE Catherine
MOHRING Marie-Pierre
PALUMBO Liliane
PANIZZOTTO Sandra
POSKIN Julie
04/225.61.82
04/225.71.21
04/225.76.02
04/223.85.24
04/225.70.04
04/223.86.20
Pneumologie-Allergologie
Chef de secteur : Dr Sacré Jean-Paul
Secrétariat : GOZZO Antonella -04/225.70.73
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
BOBOLI Hedwige 04/225.76.38
DE BILDERING Georges
HANSOUL Sandrine 04/230.78.73
LECLERCQ-FOUCART Jacqueline
04/223.86.50
PASQUASY Véronique
04/229.81.51
SACRE Jean-Paul
04/225.71.97
Soins intensifs
Dr DAMAS François
Dr TRIPPAERS Marc
04/225.85.61
04/223.89.88
6
04/225.68.30
04/254.72.28
Salles d’hospitalisation
Salle 51
Infirmier en chef :
Mme GUILLAUME Bérangère 04/225.66.25
Salle 57
Infirmier en chef :
Melle VANBERG Chantal
04/225.66.35
Salle 59
Infirmier en chef :
Mr ZANIN Pierre
04/225.66.11
Hopital de jour
Salle 50
Infirmier en chef :
Mme JANSSEN Rita
04/225.73.52
PéDOPSYCHIATRIE
Pédopsychiatres
Chef de service : Dr LERMINIAUX Damien
Secrétariat : PIRGHAYE Ariane - 04/225.69.34
Urgences
Dr TOMAT Anne-Marie
04/225.69.00
Site Sainte Rosalie :
Pédiatrie générale
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Dr
Rendez-vous
Infirmier en chef :
Mr DECELLE Maurice
04/223.85.48
Prof Gauthier Jean-Marie
Dr Leclercq Cédric
Dr Lerminiaux Damien
04/225.71.48
04/223.85.77
04/225.79.20
citadoc Pédiatrie
Dr J. Lombet
Découverte
d’une protéinurie
en médecine scolaire
2
Drs J. Lombet et L. Collard
Néphrologie pédiatrique
La recherche d’une protéinurie lors des visites en médecine scolaire est fréquente, même si la rentabilité d’un tel dépistage n’a jamais été réellement
évalué dans notre système de santé.
Définition et détection
de la protéinurie
Il existe une élimination physiologique de protéine dans les urines : le terme protéinurie désigne donc une élimination anormale. La moitié
de ces protéines vient du plasma, l’autre moitié est essentiellement constituée de protéines
de Tamm-Horsfall produites au niveau du tube
contourné distal. La limite supérieure de la protéinurie est influencée par la position, l’activité
physique voire l’alimentation ou la température
corporelle mais peu par l’âge et la taille. Une
protéinurie supérieure à 150 mg/24h est considérée comme anormale.
Correspondance approximative entre
la bandelette urinaire et la concentration de protéines dans les urines
traces
150 mg/l
+
300 mg/l
++
1 g/l
+++
3 g/l
++++
10 g/l
La protéinurie est détectée de manière semiquantitative au moyen des bandelettes urinaires.
La réaction chimique utilisée détecte essentiellement l’albumine, les autres protéines sont sous-estimées (protéinurie tubulaire, immunoglobulines).
Les faux positifs et les faux négatifs sont relativement fréquents (tableau 1). La simplicité de l’analyse et la gravité potentielle de l’affection rénale
sous-jacente plaident cependant pour un dépis-
tage large. En cas de dépistage positif, il est indispensable de confirmer la réalité et l’intensité
de la protéinurie. La meilleure approche utilise
le rapport protéines/créatinine (Pr/Cr) sur un
échantillon d’urine : celui-ci évite les écueils de la
récolte d’urine de 24 heures, de la concentration
de l’échantillon et est indépendant de la taille,
de l’âge et de la masse musculaire du sujet.
Les pièges
Faux Négatif
Faux Positif
Urines diluées
urines concentrées
rines acides
U
(pH < 5)
hématurie
macroscopique
pH>8
rotéines
P
tubulaires
présence de
chlorhexidine
Tableau 1
Types de protéinuries (Tableau 2)
Les protéinuries induites par l’orthostatisme,
l’effort ou la fièvre sont dites «physiologiques»,
elles n’apparaissent qu’avec le facteur déclenchant. Elles ne s’accompagnent d’aucune anomalie clinique (absence d’oedème, d’hypertension, d’hématurie). Habituellement, un maximum
de 2+ est révélé par la bandelette. à noter que
l’orthostatisme aggrave toute protéinurie, la
découverte d’une protéinurie orthostatique nécessite un suivi jusqu’à sa disparition puisqu’il
peut s’agir d’une glomérulopathie débutante
(contrôle à 1, 2 et 5 ans). Les protéinuries décelées après un effort intense ou lors d’un épisode
fébrile disparaissent spontanément.
7
2
Découverte d’une protéinurie
en médecine scolaire
Protéinuries
«physiologiques»
Protéinurie orthostatique
P
rotéinurie accompagnant
la fièvre
P
rotéinurie induite par
l’effort
Protéinuries pathologiques
Glomérulaires
Tubulaires
Syndrome néphrotique
- Idiopathique (néphrose)
- Congénital
- Secondaire
éréditaires
H
- Cystinose
- Maladie de Wilson
- Syndrome de Lowe- etc
Glomérulonéphrite
- Primitive
- Maladie systémique
- Autres (médicaments)
quises
A
- Médicamenteuse
- Néphrite interstitielle
- Nécrose tubulaire aiguë
- Toxicité métaux lourds
Hypertension artérielle
Diabète insulino-dépendant
Hyperfiltration secondaire à
la réduction néphronique
Tableau 2 : Types de protéinuries
Les protéinuries pathologiques glomérulaires
ou tubulaires sont permanentes, leur mise au
point justifie l’intervention d’un spécialiste. Les
protéinuries glomérulaires sont majoritairement
constituées d’albumine et peuvent atteindre plusieurs g/l. La découverte d’oedème, d’hématurie, d’hypertension ou d’un signe clinique plus
général impose une exploration urgente. Les
protéinuries tubulaires dépassent rarement 1 g/l
et peuvent s’accompagner de symptômes extrarénaux (rachitisme, retard de croissance, …).
L’exploration de première intention est résumée
dans le tableau 3 ; elle renseigne sur la fonction rénale, l’anatomie des voies urinaires et
recherche certaines causes spécifiques (immunologiques). En l’absence d’étiologie évidente
et de persistance pendant 6 mois, une biopsie
rénale est souvent proposée.
Attitude conseillée en fonction du rapport Protéine/Créatinine
exprimé en g de protéines/g de créatinine (enfant de plus de 4 ans)
8
< 0,2
Normal : aucune investigation requise
0,2 - 0,5
Douteux : contrôle souhaitable (diurèse de 24 heures ?)
Si deux échantillons positifs envisager Épreuve d’orthostatisme
0,5 - 1
Positif : exploration souhaitable y compris Épreuve d’orthostatisme
1-2
Positif : pathologie très probable envisager conseil spécialisé
>2
Positif : pathologie quasi certaine. Syndrome néphrotique en voie d’installation ?
citadoc Pédiatrie
3
2
Epreuve d’orthostatisme simplifiée
Normalisation en position couchée
= protéinurie orthostatique
Urines en position couchée
Miction avant coucher (jeter les urines)
Miction dès le lever (analyser Pr/Cr)
Urines en position debout
Miction (jeter les urines)
Miction après 4 heures debout avec marche
si possible (analyser Pr/Cr)
Exploration de première intention dans une protéinurie isolée
permanente et asymptomatique)
Imagerie
Échographie rénale et vésicale (+ résidu post-mictionnel)
Biologie sanguine
Hémogramme, Na K Cl Ca Ph, pH, urée, créatinine, acide urique
Protéines sériques, C3 C4, Anticorps anti-nucléaires,
Sérologie streptococcique
Analyses urinaires
Diurèse de 24 heures (si possible)
Urée et créatinine (calcul filtration glomérulaire)
Taux de réabsorption du phosphore, glucosurie
Tableau 3
Découverte d’une protéinurie pathologique (réactions positives à la bandelette)
Hématurie
Oedème
Hypertension
Autres signes cliniques
Exploration spécialisée
Protéinurie isolée
Contrôle par bandelette urinaire
une semaine plus tard
Envoi d’un échantillon d’urine au laboratoire
Rapport protéines/créatinine
Fig 1 : Attitudes suggérées lors de la découverte d’une protéinurie isolée
9
3
Prise en charge
de l’ingestion de corps
étrangers chez l’enfant
Drs A. Lhomme, O. Guidi, I. Etienne
Gastro-entérologie pédiatrique
Introduction
Manifestations cliniques
Les enfants découvrent le monde qui les entoure
et portent facilement les objets à leur bouche.
L’ingestion de corps étrangers est par conséquent un accident domestique très fréquent. Ce
type d’incident est, pour l’équipe de gastroentérologie pédiatrique de la Citadelle, la cause
principale de rappel pour une endoscopie en
urgence. L’âge moyen se situe entre 6 mois et 6
ans avec un pic d’incidence entre 1 et 2 ans.Les
objets déglutis sont des plus divers : pièces de
monnaie (le plus fréquent) (Photo1, page 12),
boutons, piles, aiguilles, punaises, billes,
jouets, bézoards (Photos A, B, C et D : quelques
exemples de notre collection) … La majorité des
corps étrangers ingérés parcourent le tractus digestif sans difficulté. 10 à 20% s’enclavent dans
l’œsophage au niveau des zones de rétrécissement physiologique (muscle cricopharyngien,
empreinte aortique ou cardiaque). Un corps
étranger situé dans la partie moyenne de l’œsophage signe, en général, une pathologie comme
une sténose ou une malformation congénitale
(ex. : une fistule trachéo-oesophagienne). Pour
le reste du tube digestif, les objets de diamètre
supérieur à 2 cm ou de longueur supérieure à
5 cm se bloquent en amont d’obstacles physiologiques (pylore, valvule iléo-caecale,…),
congénitaux (sténose duodénale,…) ou acquis
(sténose post entérocolite, chirurgicale,…).
Environ 10 à 20% requièrent une intervention
non chirurgicale et le recours à la chirurgie est
indiquée dans moins d’1% des cas. Les complications, souvent secondaires aux perforations,
sont rares. La déficience mentale et les maladies
psychiatriques favorisent l’ingestion multiple ou
répétée de corps étrangers.
La majorité des cas sont asymptomatiques. Les
symptômes dépendent de la localisation du corps
étranger : une dysphagie au niveau de l’oropharynx ; une sialorrhée, une douleur rétrosternale
ou des signes de compression de la trachée
(difficulté respiratoire, cyanose, choc) lorsque
le corps étranger est plutôt œsophagien. Une
incarcération située au niveau de l’intestin peut
se révéler par des signes d’inflammation (fièvre,
douleur) ou d’obstruction (vomissements,...).
A
10
B
C
D
Prise en charge (Tableau 1)
L’anamnèse est primordiale : âge et poids de
l’enfant, type d’objet, heure de l’ingestion du
corps étranger, antécédents (surtout chirurgicaux) et moment du dernier repas. L’examen
clinique (ABC classique et recherche de signes
de perforation ou d’obstruction) demeure important. Le diagnostic est essentiellement radiologique (cou, thorax et abdomen face et
profil) car 60 à 90% des corps étrangers sont
radio-opaques. La radiologie permet de localiser, d’identifier, de déterminer le nombre et la
taille du ou des corps étrangers. Pour la mise en
évidence des objets radio-transparents, l’opacification de l’œsophage par produit de contraste
et le scan 3D peuvent être utilisés, l’endoscopie
reste le plus souvent l’examen de choix.
Les corps étrangers situés au niveau de l’oropharynx seront le plus souvent retirés en ORL. Pour
le reste, l’extraction se fera préférentiellement
par endoscopie souple sous anesthésie générale avec le plus souvent une intubation endotrachéale afin de protéger les voies aériennes.
Lorsque le corps étranger impacté au niveau du
muscle cricopharyngien ne peut être dégagé
par endoscopie souple, l’endoscopie rigide
peut être utile. L’acte est alors réalisé par nos
confrères ORL.
citadoc Pédiatrie
3
Suspected foreign body ingestion
Plain films (AP and lateral)
Warning signs present ?
Suspected object is sharp, long, or is multiple magnets, and is in the esophagus or stomach
Object is a disc battery and is in the esophagus
Sings of airway compromise
Evidence of esophageal obstuction (eg, unable to swallow secretion)
Fever, abdominal pain, or vomiting
Object is in esophagus and > 24 hours have passed since ingestion,
or time of ingestion unknown
Yes
No
Retrieve object if it is in esophagus or
stomach
If object is blunt and in esophagus, may
observe for 12 to 24 hours
Diagnostic endoscopy if location unknow
If object likely radiolucent (toy or bone)
localize with CT scan
If object is a disc battery and is in the
stomach, refer to disc battery protocol
Object remains
in esophagus or
warning signs
developpe
Tableau 1
UptoDate Foreign bodies of the oesophagus
and gastrointestinal tract in children.
Authors: Mark A. Gilger; Ajay K. Jain; Mark E. McAmber
No evidence of
foreign body
and patient
asymptomatic
Object is in
stomach and is
radioopaque
No intervention
Follow with
serial radiographs
11
3
Prise en charge
de l’ingestion de corps
étrangers chez l’enfant
Le cas particulier des piles bouton
(Photo 2)
80 à 90% franchissent le tube digestif sans complication, moins de 10% sont symptomatiques
et moins d’1% engendrent des complications
graves. Les lésions, essentiellement œsophagiennes, sont consécutives à trois processus :
L’ouverture de la pile (split, fragmentation) peut
également engendrer une intoxication secondaire à la résorption de métaux lourds (Hg, Mn,
Li, Zn) mais celle-ci est rarement symptomatique.
Les symptômes objectivés sont la douleur thoracique, la toux, l’anorexie, la fièvre, les vomissements et parfois l’hématémèse ou le méléna.
1) la nécrose par pression,
Le diagnostic est radiologique. Sur la radiologie
2) la brûlure électrique causée par un courant
de faible voltage s’établissant entre la pile et
la paroi,
de face, l’image en double contraste de la pile,
la différencie de la pièce de monnaie (photo 3).
3) la brûlure caustique liée à la fuite de solution alcaline. La sévérité des dommages tissulaires dépend de la durée du contact.
décrit des bords raides contrairement à la pile
Après quelques heures seulement, une nécrose
de la paroi œsophagienne peu apparaître.
saire. Dans ce cas une antibiothérapie est éga-
Sur le profil, l’image de la pièce de monnaie
(photo 4). Après extraction, en cas de lésion,
un suivi radiologique et endoscopique est néceslement conseillée.
Photo 2
Photo 1
12
Photo 3
citadoc Pédiatrie
3
Intervention
Urgente
Présence de signes cliniques d’obstruction,
compression, perforation ou intoxication.
atient confortable avec un bézoard au niP
veau de l’œsophage. L’injection IV de Glucagon (0,5 à 1 mg), afin de relâcher le sphincter inférieur de l’œsophage, peut être réalisée
avec le risque connu de vomissements.
Non-urgente
Corps étranger localisé dans le
1/3 supérieur de l’œsophage.
Corps étranger localisé dans les
2/3 inférieurs de l’œsophage depuis plus de
24 heures ou d’une durée non déterminée.
Corps étranger de plus de 5 cm de long
localisé dans l’œsophage ou l’estomac.
Pile dans l’œsophage.
Objets piquants ou tranchants localisés dans
l’œsophage ou l’estomac.
Ingestion de plusieurs aimants (photo 5).
Objet contenant du plomb.
Semi-urgente (maximum 24h)
Corps étranger localisé au niveau des
2/3 inférieurs de l’œsophage et patient
asymptomatique.
Photo 4
orps étrangers de plus de 2,5 cm de
C
diamètre localisé au niveau de l’estomac
(mise au programme dans la semaine).
orps étrangers de moins de 2,5 cm de
C
diamètre au niveau de l’estomac
(1 à 4 semaines)
L orsqu’une pile se situe au niveau de l’estomac, une radiologie de contrôle sera réalisée
48 à 72 h plus tard.
our le reste des corps étrangers situés entre
P
l’estomac et l’anus, un contrôle radiologique
sera réalisé après 1 semaine (si l’élimination
du corps étranger dans les selles n’a pas été
constatée). Dans le cas particulier des objets
piquants ou tranchants intestinaux, la radiologie se fera après 48 à 72h. Une intervention
endoscopique ou chirurgicale sera réalisée
en cas de non progression.
Photo 5
13
4
Migraines et céphalées
chez l’enfant
Drs A. Daron, J.M. Dubru, P. Leroy, S. Vaessen, Prof J.P. Misson
Neurologie pédiatrique
Très fréquemment observées dans la pratique médicale et notamment en
pédiatrie, les céphalées peuvent constituer un défi de taille lorsqu’il s’agit
d’établir un diagnostic précis.
Même si la plupart des céphalées reflètent une
maladie bénigne, certaines d’entre elles, dites
secondaires, peuvent témoigner d’une maladie
sous-jacente grave, mettant en danger la vie du
patient et pouvant parfois évoluer très rapidement. Les céphalées constituent un motif fréquent
de consultation de routine ou en urgence.
La prévalence de la migraine chez l’enfant se
situe entre 5 et 10%. Le pronostic de la migraine
chez l’enfant est le plus souvent favorable : le
suivi à long terme montre que deux tiers d’entre
eux n’ont plus de migraines lorsqu’ils sont devenus de jeunes adultes.
14
L’origine génétique et familiale est actuellement
bien documentée. Les facteurs déclenchants de
la crise sont fréquemment la pression scolaire, le
jeûne, une forte luminosité, le froid, la chaleur,
le bruit, les fortes émotions, les contrariétés, un
effort physique intense, un manque ou un excès
de sommeil, de petits « traumatismes » céphaliques (roulades, poiriers,…).
Certains syndromes récurrents de l’enfance sont
considérés par l’IHS comme des précurseurs ou
des équivalents de crise migraineuse : le vertige
paroxystique bénin, la migraine abdominale,
les vomissements cycliques.
Les signes cliniques de la migraine chez l’enfant
sont proches de ceux de l’adulte. Les critères
diagnostiques établis par l’International Headache Society en 1988 ont été revus en 2004
en tenant compte de certaines spécificités pédiatriques : le seuil de la durée des crises est plus
court (1h) que chez l’adulte (4h), la céphalée est
le plus souvent frontale et/ou bilatérale, alors
qu’elle est unilatérale chez l’adulte.
La céphalée de tension est très différente, elle est
beaucoup moins invalidante, l’enfant peut poursuivre ses activités ; les signes digestifs et la photophobie sont absents. Elle survient volontiers
en fin de journée, après l’école, le soir, liée au
« stress », à la fatigue. Beaucoup d’enfants présentent des tableaux mixtes associant migraine
et céphalée de tension, ce qui crée parfois une
confusion diagnostique.
La migraine est une céphalée sévère évoluant
par crises stéréotypées avec souvent des signes
digestifs marqués (nausées voire vomissements),
un caractère pulsatile et une pâleur importante
avec des cernes oculaires. Une photophobie est
très souvent retrouvée. Durant les crises migraineuses, l’intensité douloureuse est élevée : les enfants interrompent leur activité et pleurent dans
la moitié des cas. Parfois des douleurs abdominales sont associées, ainsi que des vertiges. Le
sommeil est très souvent réparateur. Le handicap
social est réel, il est associé à un absentéisme
scolaire parfois important. La crise est précédée
par une aura de manière non exceptionnelle.
La céphalée chronique quotidienne résistante à
tous les antalgiques habituels se rencontre plus
rarement chez l’enfant, elle apparaît le plus souvent liée à une pathologie relationnelle familiale
voire à un trouble dépressif. La céphalée induite
et renforcée par abus médicamenteux est aussi
décrite chez l’adolescent.
La migraine n’est pas une maladie psychologique même si souvent des facteurs déclenchants de nature psychologique sont retrouvés.
Une anamnèse complète et un examen clinique
neurologique normal permettent souvent d’écarter toute suspicion de céphalées symptomatiques.
L’anamnèse permet souvent une bonne approche
du diagnostic en précisant les caractéristiques
de la céphalée : sa durée, son horaire, sa localisation, son intensité, ses répercussions fonctionnelles, les signes associés, les antécédents
familiaux, les facteurs déclenchants. Le diagnostic de migraine est essentiellement clinique.
citadoc Pédiatrie
4
Des explorations paracliniques seront alors
éventuellement réalisées en se basant sur le diagnostic différentiel établi sur base des éléments
anamnestiques et cliniques : fond d’œil, biologie, ponction lombaire, EEG, avis spécialisé en
ophtalmologie, ORL, dentisterie, …
La place de l’imagerie cérébrale dans la mise
au point de céphalées est largement discutée.
Elle est souvent envisagée chez les enfants de
moins de 6 ans. Son premier objectif est de
déceler des lésions organiques nécessitant une
prise en charge thérapeutique spécifique parfois urgente. Par ailleurs, il ne faut pas négliger
également son effet rassurant auprès de l’enfant
et de sa famille. Il existe des facteurs prédictifs
d’une lésion qui nécessite une imagerie : céphalée récente (< 6 mois), d’intensité croissante et
ne répondant pas aux traitements ; une majoration des céphalées dans certaines positions
de la tête ou du corps, des signes d’HTIC, des
signes d’accompagnement, des troubles visuels,
une absence d’antécédents personnels et familiaux de migraine, des signes neurologiques
anormaux, des crises convulsives d’apparition
récente, des antécédents familiaux de pathologie prédisposant à des lésions.
En ce qui concerne les céphalées de tension, le
repos et la prise alimentaire permettent le plus
souvent de les soulager. L’abstention médicamenteuse est fréquemment de mise.
Selon les recommandations de l’ANAES française en 2003 « les données de la littérature
permettent de conclure à l’efficacité de la
relaxation, du rétro-contrôle, de l’hypnose,
des thérapies comportementales et cognitives
dans la prévention de la migraine chez l’enfant et l’adolescent, où ces méthodes sont préférables, en première intention, aux traitements
médicamenteux ».
Si les crises migraineuses sont fréquentes, mal
soulagées par le traitement de crise et/ou responsables d’une invalidité sociale importante,
en association avec le traitement comportemental, un traitement préventif pharmacologique peut être envisagé. La riboflavine (vitamineB2) est souvent la thérapeutique de première
ligne. Les autres molécules utilisées sont issues
de la pratique adulte : flunarizine, topiramate,
propranolol,… Cependant, les effets secondaires sont parfois limitants durant l’enfance et
l’adolescence.
Des trouvailles fortuites à l’IRM surviennent toutefois dans environ 10% des cas : kyste arachnoïdien, espaces de Virchow Robin larges,
anomalies veineuses, petites cicatrices gliales ;
elles sont généralement cause d’anxiété pour les
parents.
Une fois le diagnostic posé, il est important
de rassurer l’enfant et sa famille sur la nature
bénigne de la migraine. L’observation d’une
bonne hygiène de vie avec évitement des facteurs déclenchants et activité physique régulière
joue un rôle important.
Le traitement de la crise migraineuse est symptomatique et doit être le plus précoce possible.
L’ibuprofène (10mg/kg) doit être privilégié. Le
sumatriptan peut également être utilisé, par voie
nasale, chez des grands enfants et adolescents.
En conclusion, les étiologies des céphalées sont
très variées. Chez l’enfant, la migraine est la
cause la plus fréquente de céphalées. Son diagnostic est essentiellement clinique. Il est primordial de pouvoir déceler les céphalées secondaires à d’autres pathologies qui mettent en jeu
parfois la vie de l’enfant et qui nécessitent une
prise en charge thérapeutique spécifique éventuellement urgente.
15
5
Prise en charge
de la femme enceinte séropositive et de son bébé
au CHR de la Citadelle : un travail d’équipe
Drs V. Schmitz, M. Lecomte, V. Masson
respectivement, Pédiatrie, Médecine interne, Gynécologie
Qu’est-ce que le VIH ?
Les initiales VIH désignent le « virus de l’immunodéficience humaine ». Le VIH est un virus qui
infecte les cellules du système immunitaire de
l’homme (principalement les lymphocytes CD 4
et les macrophages, des composants clés du
système immunitaire cellulaire), il les détruit ou
détériore leurs fonctions. Ceci conduit à une
déficience immunitaire progressive rendant les
personnes infectées sensibles à de nombreuses
infections, dont certaines dites opportunistes car
ne se manifestant que chez des personnes dont
le système immunitaire est affaibli.
Où se trouve le VIH ?
Le VIH se trouve dans de nombreux fluides corporels tels que le sang, le sperme, les fluides
vaginaux et le lait maternel.
Comment le VIH se transmet-il ?
Le VIH peut-être transmis :
lors de rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale et de rapports sexuels buccaux avec une personne infectée
lors d’une transfusion de sang faite avec du
sang contaminé
lors de l’utilisation de seringues, d’aiguilles
ou d’autres instruments pointus ou tranchants
contaminés
p
ar une mère infectée à son enfant pendant
la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement
au sein
16
Infection par le VIH chez la femme
enceinte
Ces dernières années, la séroprévalence dans
notre région a augmenté sous l’effet de l’immigration de patients originaires de pays où le
taux d’infection VIH est plus élevée, cependant,
grâce à l’amélioration de l’efficacité des traitements antirétroviraux, on observe une diminution drastique du risque de transmission du virus
des femmes séropositives à leur enfant (transmission « verticale »).
En l’absence de toute intervention visant à réduire le risque de transmission verticale, la transmission du VIH est évaluée à +/- 25% dans les
pays industrialisés et de +/- 40% dans les pays
en voie de développement (dont 15% liés à la
transmission par l’allaitement maternel).
Cette transmission a principalement lieu en fin
de grossesse et au moment de l’accouchement.
Les mesures préventives (trithérapie, césarienne
si nécessaire) permettent de diminuer cette transmission à un taux de l’ordre de 1 à 2%.
L’éviction de l’allaitement maternel est recommandée dans nos pays.
La prise en charge d’une femme enceinte séropositive représente un exemple de la nécessité
d’une coordination multidisciplinaire pour prévenir la transmission du virus VIH de la mère à
l’enfant.
Dans ce but, infectiologues, gynécologues, pédiatres et paramédicaux se rencontrent régulièrement pour discuter de chaque cas particulier.
Il faut à la fois prendre en compte le volet médical et la situation psycho-sociale.
citadoc Pédiatrie
5
Traitement antirétroviral en cours de
grossesse
Toute femme enceinte séropositive doit recevoir
un traitement antirétroviral pendant sa grossesse
en vue de prévenir la transmission du VIH à son
enfant.
Le choix du traitement et le début de celui-ci
s’établiront en tenant compte de différents critères dont son état de santé, ses résultats immunitaires, la charge virale plasmatique (« CV »
quantité de particules virales libres circulant dans
le sang), le risque de délivrance prématurée.
Les molécules utilisées seront choisies sur base
de leur efficacité et de leur sécurité d’utilisation
en cours de grossesse.
Des tests complémentaires seront réalisés selon
le besoin (TDM : Therapeutic Drug Monitoring,
génotype : test de résistance virale).
Le but ultime du traitement consiste à réduire la
charge virale en dessous de 50 copies/ml à la
naissance, raison pour laquelle une CV est systématiquement réalisée à 36 semaines de gestation.
Césarienne ou accouchement ?
Une césarienne élective sera réalisée à 38 semaines de gestation si la CV est supérieure à
1000 copies/ml en fin de grossesse.
Si la CV est entre 50 et 1000 copies/ml, la décision de césariser prendra en compte les conditions obstétricales.
Une césarienne élective n’est pas recommandée
en cas de CV inférieure à 50 copies/ml à 36
semaines de gestation sauf paramètres obstétricaux le nécessitant.
Dans tous les cas, une perfusion de Zidovudine
(Rétrovir®) sera placée avant le début de la césarienne ou de l’accouchement.
Traitement du bébé
Le nouveau-né recevra une prophylaxie généralement basée sur la prise de zidovudine pendant
une durée de 4 à 6 semaines. Dans certaines
situations, cette prophylaxie sera élargie à la
prise d’une trithérapie pendant une durée d’un
mois.
Alimentation de l’enfant
L’allaitement est contre-indiqué dans nos pays
en raison de la possibilité de transmission du
virus par cette voie.
Suivi du nouveau-né
Tout enfant né de maman séropositive possède
des anticorps dirigés contre le VIH reçus passivement in utero. Il faut donc pour détecter une
infection précoce utiliser des tests spécifiques de
recherche de génome viral. Les dosages de PCR
VIH sont réalisés entre JO et J2, à 1 mois, 2 et
3 mois de vie. Les prélèvements ne seront pas
effectués au cordon ombilical afin d’éviter une
contamination par le sang maternel. Finalement,
la disparition naturelle des anticorps maternels
présents chez l’enfant permettra, via une prise
de sang réalisée entre 15 et 18 mois, de confirmer la séronégativité de l’enfant.
En cas de positivité d’un test de PCR VIH, un second prélèvement sera effectué rapidement. Si
la transmission verticale est confirmée, un traitement antirétroviral sera instauré conformément
aux recommandations de traitement pédiatrique
précoce.
Un follow-up des enfants nés de mères séropositives est recommandé par la suite pour s’assurer de la sécurité de ces traitements reçus par
les fœtus et enfants exposés à ces traitements
antirétroviraux.
17
5
Prise en charge
de la femme enceinte séropositive et de son bébé
au CHR de la Citadelle : un travail d’équipe
Situation au CHR de la Citadelle
Infectiologues, pédiatres, gynécologues, biologistes et paramédicaux (assistants sociaux,
infirmières) se réunissent régulièrement pour
discuter des dossiers de ces femmes enceintes.
Cette équipe réunit des intervenants du CHR de
la Citadelle, du CHU, du Centre de référence
SIDA. Elle s’ouvre également à tout intervenant
désireux de partager une situation clinique.
Les difficultés peuvent se rencontrer en amont de
la grossesse : couples sérodiscordants nécessitant une prise en charge pour éviter la contamination du partenaire séronégatif (technique
d’autoinsémination de sperme pour protéger les
pères séronégatifs, lavage de sperme et FIVETE
pour préserver les femmes séronégatives), problèmes de fertilité …
En cours de grossesse, le suivi comporte à la
fois la surveillance de l’évolution médicale et du
bien-être psychologique et social des parents.
Autour de la naissance, les voies de délivrance
sont discutées collégialement en tenant compte
des paramètres biologiques et obstétricaux.
Après la naissance, l’évolution des enfants et de
la situation familiale reste importante.
Le travail des intervenants sociaux est primordial. Nous nous trouvons très fréquemment
confrontés à des difficultés sociales majeures :
future maman isolée, père absent, situation
financière délicate, séjour illégal, …
Drs M. Lecomte, V. Schmitz, V. Masson
18
Les services de relais ONE ainsi que les médecins traitants sont des collaborateurs importants.
Leur action sur le « terrain » représente une aide
précieuse.
Conclusion
Grâce à des mesures préventives efficaces comportant un traitement antirétroviral pour chaque
femme enceinte séropositive, une attitude obstétricale concertée en équipe pluridisciplinaire et
une prophylaxie administrée dans les premières
semaines de vie du bébé, la transmission mèreenfant du VIH a connu chez nous une décroissance de 25% à moins de 2%.
Ceci justifie et recommande la proposition d’un
dépistage systématique de la sérologie VIH en
début de grossesse pour toute femme enceinte.
Une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, biologistes et paramédicaux entoure la
femme enceinte séropositive depuis le début de
la grossesse, voire parfois avant la conception
de l’enfant, et accompagne l’enfant dans le suivi
de sa croissance.
Tout au long de ce cheminement vers la naissance des enfants, les différents intervenants
sont concernés par la volonté de ces patientes
d’accéder à la maternité, de transmettre leur
sentiment inné d’affection maternelle et non leur
virus, de s’inquiéter de voir grandir leur descendance alors qu’elles avaient parfois abandonné
l’espoir légitime de devenir parent.
citadoc Pédiatrie
Les douleurs des membres
inférieurs chez l’enfant et
l’adolescent
6
Drs B. Florkin et C. Hoyoux
Immunologie pédiatrique
Motif de consultation fréquent et d’apparence banal, les douleurs des membres
inférieurs chez un enfant laissent parfois son médecin perplexe : faut-il explorer ?
Faut-il traiter ? Le plus souvent sans conséquences, il faut pourtant déceler les
urgences et les cas graves qui nécessiteront une mise au point et une prise en
charge spécialisée.
Première étape :
caractérisation de la douleur Début des symptômes ?
Quotidienne ou pas ?
Facteur déclenchant
(pratique du sport, repos prolongé) ?
Un bilan biologique sera prescrit en cas de suspicion d’atteinte infectieuse, inflammatoire ou
tumorale, avec au minimum un hémogramme
avec frottis, une vitesse de sédimentation, un dosage de LDH et de CRP. Les autres paramètres
biologiques ne sont utiles qu’en fonction des éléments cliniques.
Diurne ou nocturne ?
Efficacité des antidouleurs
et/ou des anti-inflammatoires ?
Localisation : articulaire ou extra-articulaire ?
unique ou multiple ?
Signes d’accompagnement : fièvre, perte de
fonction, asthénie, sudations ?
Quatrième étape :
diagnostic différentiel
Une première orientation pourra être prise en
fonction de l’âge, même si certaines étiologies
touchent tous les groupes (Tableau I, page 20).
Deuxième étape : examen clinique
Douleurs de croissance
Il faut essayer de localiser la douleur, de voir
s’il existe des signes associés : des douleurs musculaires, une perte de force, une raideur ou un
gonflement articulaires, des lésions cutanées,
une augmentation de volume du membre.
La croissance ne fait pas mal. Cependant chez
des enfants et des adolescents jeunes de 3 à 12
ans en général, les parents décrivent des réveils
uniquement en soirée ou la nuit, avec typiquement des douleurs extra-articulaires, qui répondent bien au massage et peu aux antidouleurs.
Troisième étape :
examens complémentaires
En fonction des données de l’anamnèse et de
l’examen, soit on parvient à un diagnostic de
quasi-certitude quand l’histoire est classique ;
soit on s’aidera d’une radiographie du membre
(dont le caractère normal a toute sa valeur), plus
rarement en seconde intention d’une scintigraphie osseuse au Technetium, voir d’un CT-scan
ou d’une IRM.
Elles peuvent être quotidiennes ou non. Il s’agit
d’un syndrome musculo-squelettique douloureux
non inflammatoire (SDMS) [1] qui traduit une hypersensibilité à la douleur au niveau du système
ostéo-articulaire. Sans banaliser, il faut rassurer
et expliquer à des parents souvent stressés, et
proposer des exercices qui favoriseront le relâchement musculaire (natation, marche…). mais
aussi des techniques psycho-corporelles comme
la relaxation, le yoga ou l’autohypnose.
19
6
Les douleurs des membres
inférieurs chez l’enfant et
l’adolescent
Tumeurs malignes
Il faut évidemment ne pas manquer une pathologie maligne. Chez le petit enfant, surtout dans les
atteintes multifocales, on pensera aux leucoses
aigües et au neuroblastome, qui sont accompagnés de signes généraux. Chez le grand enfant
et l’adolescent, les sarcomes osseux (ostéosarcome, tumeur d’Ewing et apparentés) sont les
plus fréquents, et assez classiquement peuvent
donner des douleurs et des sudations nocturnes,
des signes neurologiques périphériques. Il existe
également toute une série de lésions bénignes
qui peuvent ou non s’accompagner de douleurs.
Myosites
A toute âge, les myosites inflammatoires peuvent
s’accompagner d’une perte de force, parfois
douloureuse, avec ou non des signes cutanés
et biologiques. Dans le dermatomyosite juvé-
En-dessous de 3 ans
nile, l’atteinte touche les racines, le cou et les
abdominaux d’abord. Durant les mois d’hiver,
l’influenza est la cause principale de myosite
infectieuse.
Arthrites infectieuses et ostéomyélites
aigües
Elles associent en général fièvre, douleur voire
impotence d’un membre ou d’une articulation,
et parfois signes locaux. Il s’agit d’un diagnostic
urgent, pour protéger le cartilage de croissance
et les épiphyses en cas d’infection bactérienne.
Cependant dans le cas des arthrites, les plus fréquentes sont virales ou réactionnelles. Dans le
doute, une mise au point hospitalière est toujours
justifiée. Elles peuvent survenir à tout âge. Il faut
parfois se méfier de résultats de scintigraphie
qui montreront parfois une hypofixation du côté
atteint (par non-utilisation, ou par annulation du
flux vasculaire dans la hanche par exemple).
Entre 3 et 11 ans
Au-delà de 11 ans
T raumatismes et fractures
occultes
Synovite transitoire de
hanche
Infections
(y compris Borreliose)
Infection
(arthrite et ostéomyélite)
Traumatisme
Traumatismes
Infections
(y compris Borreliose)
Epiphysiolyse
T umeur (leucémie
et neuroblastome)
T umeur osseuse bénigne
A
rthrite virale
et réactionnelle
A
rthrite juvénile
M
anifestation inaugurale
de drépanocytose
ou d’hémophilie
V
ascularites
Legg-Calvé-Perthés
Douleurs dites de croissance
Arthrite virale
et réactionnelle
Arthrite juvénile
Dermatomyosite
Vascularites
ystrophies de croissance
D
(Osgood…)
T umeurs (leucémies,
sarcomes osseux,
métastases)
auses psychogènes (fibroC
myalgie, algodystrophie)
aladies inflammatoires
M
(lupus, arthrite juvénile,
dermatomyosite)
Tableau 1
20
citadoc Pédiatrie
6
Traumatismes
Chez le nourrisson, des douleurs persistantes
(ou des boiteries) peuvent traduire une simple
contusion osseuse ou une fracture occulte au niveau du pied ou du tibia. En l’absence de signes
inquiétants, une immobilisation orthopédique
peut se justifier et être suffisante.
Arthrites inflammatoires
Les arthrites juvéniles idiopathiques touchent
entre 10 et 20 enfants/100.000 par an. Il
s’agit d’une maladie purement pédiatrique,
associée ou non aux anticorps antinucléaires
et/ou aux uvéites chroniques. On en distingue
7 sous-groupes en fonction de leur présentation
initiale. Il faut la persistance d’une arthrite pendant 6 semaines au moins pour pouvoir poser le
diagnostic. Les traitements actuels visent tous un
contrôle parfait des symptômes et jouent sur les
AINS, le méthotrexate et les biothérapies (antiTNF, anti-interleukine-1…).
Dystrophies de croissance
Elles touchent certaines zones bien définies (tête
fémorale dans le Legg-Calvé, condyle fémoral
dans l’ostéochondrite disséquante ; pointe de la
rotule dans le Sinding-Larsen ; tubérosité tibiale
antérieure dans l’Osgood-Schlatter ; calcaneum
dans le Sever ; etc). Les radiographies sont rarement démonstratives et le plus souvent le diagnostic est clinique. Le diagnostic différentiel
chez les adolescents essentiellement est une enthésite qui peut survenir aux mêmes sites.
Ostéome ostéoïde
Petite tumeur bénigne installée le plus souvent au
sein de la corticale osseuse, elle se traduit typiquement par des réveils douloureux nocturnes,
localisés, répondant bien à l’acide acétylsalycilique et parfois aux AINS. L’état général est
conservé. Le nidus passe souvent inaperçu sur
les radiographies standard. Dans ce cas, la scin-
tigraphie osseuse est très utile pour le diagnostic. Le traitement est chirurgical.
Manifestations psychosomatiques –
Fibromyalgie – Algodystrophie
Chez le grand enfant et l’adolescent, on observe
de plus en plus régulièrement l’expression d’un
mal-être personnel ou familial par des plaintes
douloureuses articulaires ou musculaires. Parfois
le tableau est caricatural d’une fibromyalgie ou
d’une algodystrophie. On entre souvent dans
un cercle de douleur chronique où les plaintes
semblent déraisonnables mais sont bien réelles.
Chez l’enfant et l’adolescent, la prise en charge
de ces problèmes passe toujours par une approche multidisciplinaire (pédiatre, consultation
de la douleur, soutien psychologique ou pédopsychiatrique) qui peut donner certains résultats.
En conclusion
Les douleurs des membres inférieurs recouvrent
un ensemble très vaste de pathologies. Elles
requièrent régulièrement l’interaction du clinicien, des radiologues, des nucléaristes et des
chirurgiens. Le diagnostic différentiel peut être
large mais une anamnèse fouillée permet souvent de limiter celui-ci à quelques entités. Les examens complémentaires comprennent le plus souvent une simple radiographie et parfois un bilan
sanguin.
Consultations
Dr Claire HOYOUX
[email protected]
Tél. : 04 223 85 92
Dr Benoît FLORKIN
[email protected]
Tél. : 04 225 65 43
Secrétariat : Madame Nathalie Derette
Tél. : 04 225 86 14
21
7
Centre d’éducation de l’asthme
en pédiatrie « à plein souffle »
B. Guillaume, Dr V. Pasquasy, Dr J.P. Sacré, Dr H. Boboli, Dr G. de Bilderling
Pneumologie pédiatrique
A Plein Souffle apprend à l’enfant asthmatique et sa famille la prise en charge
de l’asthme afin de les aider à le maîtriser et à améliorer leur qualité de vie.
Pourquoi ?
L’asthme pédiatrique est une pathologie chronique très fréquente. Un mauvais contrôle peut
entraîner des répercussions sur la sphère physique, sociale et affective de l’enfant.
L’équipe pluridisciplinaire du service de pneumologie pédiatrique du Centre Hospitalier Régional de la Citadelle à Liège est fréquemment
interpellée par les difficultés de gestion autonome de cette maladie de la part des enfants et
de leur famille.
Le premier objectif a d’abord été l’apprentissage de la médication (effets des médicaments,
utilisation des chambres d’inhalation avec du
matériel didactique et des fiches d’évaluation).
Outre ces conseils, l’équipe souhaite améliorer
la prise en charge globale des enfants asthmatiques et de leur famille. Le soutien institutionnel
a permis de pouvoir avancer dans le projet.
Un groupe de travail pluridisciplinaire (comprenant des infirmières, un kinésithérapeute, une
psychologue, une assistante sociale et les pneumologues pédiatres) a adapté le programme
d’enseignement de l’asthme canadien au
contexte belge (législation, moyens financiers,
population…). Ce groupe de travail a ensuite
bénéficié d’une formation complète donnée
par deux formateurs canadiens membres du
RQEA (Réseau Québécois d’Enseignement de
l’Asthme). Les membres du groupe sont donc devenus « éducateurs référents en asthme » et les
premières séances éducatives ont débuté en juin
2005. Ces référents en asthme, infirmières de
22
formation, proviennent des différents secteurs où
peuvent transiter des enfants asthmatiques (urgences, soins intensifs, hospitalisation, polyclinique). L’uniformisation des messages et la qualité de la transmission de l’information en sont
ainsi améliorées.
L’objectif principal du programme éducatif est
d’aboutir à une modification de comportement
visant à améliorer ainsi la qualité de vie.
Les principes d’apprentissage se fondent sur la
capacité de :
iminuer les facteurs de risque (allergènes,
D
tabagisme…) ;
éaliser adéquatement la technique d’inhalaR
tion prescrite ;
pprendre à détecter ses propres symptômes
A
de détérioration ;
Développer les habilités de prise de décision ;
ppliquer un plan d’action (modification de
A
la thérapeutique en fonction des symptômes).
Si l’enfant est hospitalisé, un premier contact a
lieu et un début d’éducation est amorcé si son
état physique et psychologique le permet. Un
rendez-vous est proposé en externe à sa sortie.
Les enfants peuvent être également adressés au
centre par les pneumologues pédiatres, les pédiatres ou les médecins traitants. L’enseignement
est adapté aux besoins de l’enfant et les infirmières de référence utilisent des supports didactiques interactifs divers.
citadoc Pédiatrie
7
Comment ?
Contacts
La théorie
Centre d’Education de l’Asthme
L’éducation est donnée par un professionnel de
la santé à l’occasion de rencontres et porte sur :
Responsables :
Melle B. GUILLAUME
L’asthme et ses symptômes
et l’équipe éducative
Les facteurs déclenchants et les mesures à
prendre pour les éviter
Tél. : 04/225 70 35
Le traitement
Dr Véronique PASQUASY Pneumologue
pédiatre
Les critères de maîtrise et les signes de
détérioration :
 L e moins de symptômes d’asthme possibles
le jour
U
n sommeil non perturbé par l’asthme :
aucun symptôme la nuit
A
ctivités normales et la possibilité de faire
de l’exercice
 L e recours au bronchodilatateur le moins
souvent possible
L’utilisation du plan d’action : adaptation du
traitement en fonction des symptômes
La pratique
Les séances sont individuelles
(avec ou sans les parents).
La première séance dure entre 30 minutes et
une heure.
La fréquence du suivi est organisée en fonction des besoins du patient et de sa famille.
Tél. : 04/229 81 51
L’équipe des Pneumo allergologues
pédiatres du CHR de la Citadelle
Dr H. BOBOLI
Dr J. DEBILDERLING
Dr S. HANSOUL
Dr J. LECLERCQ
Dr V. PASQUASY
Dr JP. SACRE
Service des urgences pédiatriques
Responsable :
Dr AM TOMATTél. : 04/223 85 48
Les infirmières des urgences pédiatriques
Tél. : 04/225 60 45
Hospitalisation pédiatrique salle 51
Un rapport de ces séances est transmis au
médecin traitant, au pédiatre et pneumologue pédiatre.
Tél. : 04/225 66 25
Cet enseignement vous est offert gratuitement.
Dr C. LERUSSE Tél. : 04/225 71 21
Possibilité de séances d’information pour les
enseignants et les écoles sur demande.
Secrétariat :
Responsables :
Dr D. ROCOURTél. : 04/225 65 91
A GOZZO Tél. : 04/225 70 73
23
7
Centre d’éducation de l’asthme
en pédiatrie « à plein souffle »
En bref
Qui peut venir à l’école du souffle ?
Tout enfant asthmatique et son entourage
(parents, amis, enseignants)
Qui s’occupe des enfants ?
Une équipe relais composée de :
infirmières
éducatrice
pneumologues pédiatres
24
psychologue
kinésithérapeute
assistante sociale
Comment prendre rendez-vous ?
de votre propre initiative
via votre pneumologue pédiatre
via les urgences
via votre médecin traitant
en téléphonant au 04 / 225 70 35
citadoc Pédiatrie
Les conventions
de rééducation multidisciplinaire :
8
Un service aux patients et leur famille
Prof J.P. Misson, Chef de service
Comme nous l’avons évoqué dans l’éditorial la pédiatrie évolue. Le temps du
pédiatre omniscient capable de prendre en charge toutes les pathologies et
leurs diverses facettes est révolu pour celui d’un travail en équipe composée de
spécialistes qui interagissent entre eux.
Par ailleurs, grâce aux progrès des techniques,
un bon nombre d’enfants atteints de pathologies
au pronostic réservé survivent actuellement. En
outre, il est inadmissible aujourd’hui qu’un enfant atteint d’une pathologie sévère ne puisse
bénéficier des soins au long cours et de réadaptation en vue d’améliorer, si pas sa récupération
ou son espérance de vie, sa qualité de vie.
Ainsi, au delà des campagnes de prévention et
des améliorations techniques dans la prise en
charge des pathologies aiguës, la qualité et la
gestion des soins apportés aux patients atteints
de pathologies chroniques occupent une place
de plus en plus grande. Comme nous l’avons
déjà dit, il s’agit d’apporter aux patients un
programme de soins, bien sûr, en rapport avec
la pathologie de base mais aussi sur les répercussions de l’ensemble des organes et enfin,
permettre un développement harmonieux de
l’individu dans la société.
Ces différentes conventions sont conçues par
l’INAMI comme des centres de références où les
patients peuvent trouver, dans un même espace
de lieu et de temps, la plupart des spécialistes
susceptibles d’intervenir dans leurs problèmes.
Ces centres se veulent également des centres
de ressource pour les traitants extérieurs médicaux et paramédicaux qui peuvent y trouver
conseils et suggestions pour une meilleure prise
en charge de leurs patients.
CIRICU - Centre Interuniversitaire de
Référence pour l’Infirmité motrice
Cérébrale ULB-VUB-Ulg
L’infirmité motrice cérébrale se définit comme
une encéphalopathie fixée – non évolutive –
secondaire à une lésion ou une malformation
touchant le Système Nerveux Central au cours
de son développement. De façon plus ou moins
arbitraire, la limite a été fixée à un âge de 2
ans. Le plus souvent le diagnostic de l’IMC a
été réduit aux conséquences qu’il implique au
niveau physique voir plus spécifiquement moteur, musculo-squelettique et donc orthopédique.
Pourtant, cette pathologie a des conséquences
bien plus larges. Ainsi, 40-45 % présentent une
épilepsie. Seuls 25 % ont un quotient intellectuel
normal mais n’en ont pas moins des difficultés
scolaires. Environ 30 % ont également un handicap sensoriel, auditif ou visuel. Leur handicap
peut encore se trouver aggravé par des répercussions au niveau respiratoire, digestif (déglutition et alimentation) ainsi que de la croissance,
parfois d’origine endocrinienne. Tous ces éléments ont bien évidemment des conséquences
au niveau familial, social et scolaire nécessitant,
le plus souvent, une prise en charge dans des
structures spécialisées de jour ou d’internat.
Le centre prend actuellement en charge le suivi
de plus de 350 patients, enfants, adolescents et
adultes. Il a pour but d’optimiser le suivi individualisé des patients IMC. Le centre offre ainsi la
possibilité de réaliser un bilan multidisciplinaire
complet servant de base au plan de traitement
et de rééducation qui sera suivi au domicile.
Le centre n’a pas pour vocation de réaliser le
25
8
Les conventions
de rééducation multidisciplinaire :
Un service aux patients et leur famille
traitement mais bien d’assurer le suivi lors d’évaluations régulières ou bilans ponctuels. Ces prestations se font en équipe avec de plus en plus
fréquemment la participation des thérapeutes
du patient. Cette équipe a également pour mission d’évaluer les indications de traitements plus
sophistiqués de la spasticité, Toxine botulique,
pompe à Baclofen intrathequal. Elle fait partie
d’un réseau inter-universitaire ULB et VUB et collabore notamment avec l’ULB pour les analyses
de la marche.
Placée sous la supervision d’un neuropédiatre
(Pr JP Misson), l’équipe est constituée de kinésithérapeutes, logopèdes, ergothérapeuthes,
infirmières, diététiciennes, psychologues, neuropsychologues, assistantes sociales et secrétaires. Collaborent à cette équipe : l’orthopédie :
Dr N Allington, la physiothérapie pour le suivi
des adultes : Dr J Aubinet et la neurochirurgie :
Dr F Belle pour les implantations de pompes à
Baclofen.
Téléphone et contact :
Secrétariat : M François : 04/225 76 10
Infirmière : F Cornet : 04/225 61 09
Centre de Référence
Neuromusculaire
Les pathologies neuromusculaires représentent
un vaste domaine de la pathologie neurologique. Parfois acquises ou secondaires notamment à la suite de pathologies inflammatoires
(névrite, myosite), elles sont, le plus souvent, d’origine génétique. Leur prise en charge a fortement
évolué au cours des 20 dernières années grâce
aux progrès de la génétique et de la biologie
moléculaire. Ainsi, il n’est plus possible actuellement de se contenter d’un simple diagnostic de
« myopathie », il est essentiel de pouvoir définir
avec précision le type de celle-ci sur le plan biologique. Au delà de l’étiquette, l’intérêt réside
26
dans une meilleure définition du pronostic, du
conseil génétique mais surtout dans la possibilité
de pouvoir accéder à des essais thérapeutiques
ciblés. Ces progrès essentiels vont également de
pair avec une meilleure connaissance de leur
physiologie et des répercussions générales notamment cardiorespiratoires, ce qui a permis
une meilleure prise en charge des patients aboutissant à une amélioration de leur qualité de vie
et de leur longévité.
L’équipe a pour objectif d’apporter aux patients,
enfants et adultes, une prise en charge globale
de leur problématique. Au départ, l’objectif est
certainement d’affiner le plus possible le diagnostic moléculaire. Par la suite, l’attention est
essentiellement portée sur la réalisation de bilan
multidisciplinaire destiné au suivi et la prévention des complications notamment cardio-respiratoires le plus souvent associées aux pathologies musculaires. L’équipe assure également le
suivi à domicile et intervient dans les adaptations techniques.
La coordination médicale est assurée au
niveau pédiatrique par le Pr JP Misson et au
niveau adulte par le Pr A Maertens et bénéficie de la collaboration des pneumologues et
cardiologues pédiatres et adultes. En particulier,
la ventilation non invasive est organisée par le
Dr Boboli via la convention de ventilation du
Dr Baharloo. Actuellement, ce sont près de
180 patients, enfants et adultes, qui bénéficient
de ce service au sein duquel sont assurés bilans
et suivis multidisciplinaires avec la collaboration
de kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, diététiciennes, infirmières et assistantes
sociales.
Téléphone et contact :
Secrétariat : J Matrige : 04/225 69 82
Infirmière : F Barache : 04/230 78 87
Ass Sociale : A Arambatzis : 04/225 69 82
citadoc Pédiatrie
8
Convention Mucovicidose
Convention Diabète
La mucovicidose est une maladie autosomique
récessive dont le gène CFTR est localisé sur le
chromosome 7. Il est responsable de la synthèse d’une protéine qui intervient dans la régulation des échanges de chlore au niveau des
cellules épithéliales muqueuses. De nombreuses
mutations (1.500) ont été identifiées au sein
du gène mais 12 d’entre elles rendent compte
de la plupart des cas et sont responsables des
formes les plus sévères. Les symptômes d’appel
restent d’ordre général (retard de croissance),
gastrointestinaux, mais surtout respiratoires. Le
diagnostic continue à être posé par la mesure
de la teneur en chlore dans la sueur (test de la
sueur) mais devra toujours être completé par
une étude en biologie moléculaire. Le suivi intégrera le suivi de la croissance, des fonctions
intestinales ainsi que hépatopancréatiques. Une
attention toute particulière sera, bien sûr, portée
au niveau respiratoire. Syndromes restrictifs et
obstructifs représentent une évolution classique,
l’encombrement bronchique qui les accompagne
se compliquant aisément de surinfection. Il est
donc important de développer, à ce niveau, un
suivi régulier de la colonisation bactérienne et
de la prévenir autant que faire se peut par une
antibiothérapie au long cours basée sur une rotation entre plusieurs AB. Certains patients pourront faire l’objet également de greffe.
La convention diabète est la plus ancienne dont
dispose le service. Destinée à apporter un soutien logistique (tigettes, lecteurs de glycémie …)
aux patients et à leur famille, elle répond également et surtout à un objectif d’éducation du
patient. L’explication de la cause du diabète (de
type I dans 95 % des cas), les notions hyper,
hypogycémie, l’importance d’une alimentation
adéquate en rapport notamment avec l’activité
physique, etc. sont autant de points qui sont vus
et revus avec les enfants et les familles.
Établie en collaboration avec la clinique de
l’Espérance, la convention est gérée par les
pneumologues pédiatres sous la houlette du
Dr JP Sacré. Ce sont 80 patients qui fréquentent
ainsi, de manière hebdomadaire, la consultation multidisciplinaire, par ailleurs, également
ouverte aux adultes. Ils sont ainsi pris en charge
par une équipe composée d’infirmières, de kinésithérapeutes, d’un psychologue, d’une assistante sociale et d’une diététicienne.
Susceptible de décompensation aiguë et de répercussions dans la vie de tous les jours, il est en
effet essentiel que l’enfant apprenne progressivement à gérer lui-même sa maladie. Pathologie
chronique par excellence, elle s’accompagne
d’un trouble métabolique, à la longue délétère,
sur nombre d’organes, foie, rein mais aussi sur
le système nerveux central et périphérique ainsi
que sur la vision. Il ne faut pas oublier non plus
les conséquences psychologiques. De cette façon, le suivi s’est peu à peu étoffé prenant de
plus en plus en compte la prévention des complications par une meilleure définition des valeurs
thérapeutiques à atteindre.
Ce sont actuellement 223 enfants qui sont suivis au sein de la convention par une équipe
d’endocrinologues pédiatres : Dr AS Parent,
Dr MC Lebrethon et Dr D Rocour. Elle assure
également le suivi en milieu scolaire et lors des
camps éducatifs chaque été.
Téléphone et contact :
Secrétariat :M Delfosse : 04/225 64 62
Infirmières : J Ista et M Janssen
Téléphone et contact :
Secrétariat : M Delfosse : 04/225 64 62
Infirmières : Y Jamoye et N Bertrand :
04/225 73 02
27
8
Les conventions
de rééducation multidisciplinaire :
Un service aux patients et leur famille
Manger sain et bouger malin :
consultation multidisciplinaire de
l’enfant et de l’adolescent
Même si les choses ne sont pas aussi graves
qu’elles le sont aux USA, il est évident que
les troubles des conduites alimentaires sont en
croissance dans notre pays. Conduisant à une
obésité, elles sont à la base d’un syndrome métabolique plus ou moins sévère qui pourra être
à l’origine de pathologies futures qui méritent
d’être prévenues. Ce tableau, plus ou moins
morbide à moyen terme, se verra le plus souvent
compliqué par des retentissements au niveau relationnel et psychologique. Perte d’estime de soi
et/ou marginalisation sont en effet fréquents à
moins qu’il ne s’agisse d’une sorte de négation
de la situation ou de détachement par rapport
au problème. Il est, dès lors, évident que le problème ne peut être résolu par la seule approche
du régime. La prise en charge sera multidisplinaire alliant approche nutritionnelle mais aussi
soutien psychologique et surtout éducation.
Celle-ci portera évidemment sur les aspects en
rapport direct avec l’alimentation mais abordera les questions propres à l’hygiène de vie.
L’équipe multidisciplinaire est placée sous la
direction du Dr Rocour. L’éducation est confiée
à une équipe d’infirmiers qui, avec l’aide de
psychologues, diététiciens et psychomotriciens,
pourront proposer au patient un programme
adapté. Ce programme d’éducation est conçu
au travers d’entretiens individuels, mais aussi
de conférences, d’ateliers pratiques pour les familles ou autres activités de groupe.
28
Troubles des conduites alimentaires
Témoins du mal-être des adolescents surtout mais
parfois aussi d’enfants plus jeunes, l’anorexie
et la boulimie dites « nerveuses » avec vomissements sont des problèmes souvent complexes. Ils
nécessitent, le plus souvent, une prise en charge
pédiatrique en étroite collaboration avec la pédopsychiatrie. Qu’elle se fasse en hospitalisation
ou en ambulatoire, elle sera multidisciplinaire.
Le pédiatre clinicien est garant de l’état de santé
général et de la définition des paramètres à respecter dans la perspective d’atteindre un poids
optimal. La tâche de rendre à ces jeunes l’estime
de soi, la confiance en eux et de redéfinir leur
image corporelle. Elle sera confiée aux pédopsychiatres, psychologues, psychomotriciens et
éducateurs de l’équipe.
Téléphone et contact :
Secrétariat :
JB Classens : 04/225 69 85
citadoc Pédiatrie
9
Le Pré en Bulles
au Château Rouge
Mme Anne Olivier
Le Pré en Bulles au Château Rouge: une Unité de prise en charge pluridisciplinaire pour enfants et adolescents victimes d’une atteinte cérébrale.
Outre les salles et le Centre de revalidation, il
existe, au Château Rouge, une Unité de prise en
charge pluridisciplinaire (le Pré en Bulles) permettant la prise en charge d’enfants et d’adolescents victimes de lésions cérébrales acquises
entraînant des difficultés motrices, comportementales et/ou cognitives.
Au Pré en Bulles (PEB), médecin réadaptateur,
psychologue, neuropsychologue, logopède, et
bien sûr ergothérapeute, psychomotricienne et
kinésithérapeute travaillent en interdisciplinarité
et en collaboration avec les écoles afin d’aider
l’enfant (ou l’adolescent) à poursuivre au mieux
ses apprentissages.
Dans le contexte d’une lésion cérébrale acquise
(à la suite d’un traumatisme crânien, même léger ; d’une rupture d’anévrysme ; d’une tumeur ;
d’une intoxication…), les séquelles peuvent
concerner différents aspects de la personne : la
motricité (marche, préhension, équilibre), le langage, le fonctionnement cognitif (concentration,
mémoire, organisation…) mais aussi le comportement (impulsivité, manque de motivation, fatigue…). Ces troubles peuvent avoir un impact négatif important sur les apprentissages scolaires,
mais aussi sur les rapports sociaux et familiaux.
La prise en charge au PEB débute par une évaluation pluridisciplinaire du petit patient tant au
niveau physique que cognitif. Ce bilan permet
de cibler les difficultés auxquelles il est confronté
mais aussi de mettre en évidence ses capacités
préservées et a pour but de définir les objectifs
d’une rééducation la mieux adaptée pour lui.
Sur le plan pratique, la prise en charge débutera les après-midi, les matinées étant réservées
ultérieurement à un retour progressif à l’école.
Au PEB, notre principal objectif est donc d’aider
l’enfant (ou l’adolescent) et sa famille à réintégrer et rééquilibrer la vie scolaire, sociale et
familiale.
29
10 Nouveaux médecins
Dr BORGOENS Philippe
Dr BURY Jean
ULG 2003
ULG 1971
Spécialiste en cardiologie
Spécialiste en médecine
interne
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU Liège,
CHR Citadelle, CHC
St Joseph, Espérance,
CHCH Huy
Créneaux particuliers : échographie, angiologie
CHR Site de la Citadelle
Dr BOURGUIGNONT
Astrid
ULG 2005
Spécialiste en ophtalmologie
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU
Sart-Tilman, CHR Citadelle
Créneaux particuliers : rétine médicale, cataracte
CHR Site de la Citadelle
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU Liège
(Bavière), Addenbrooks
Hospital Cambridge, Fred Hutchenson cancer
center Seattle USA
Créneaux particuliers : Hématologie
CHR Site de la Citadelle
Dr CLANET Mathieu
ULG 2004
Spécialiste en Anesthésie
réanimation
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU
Sart-Tilman, Clinique
Ste Anne St Remy Bruxelles, CHC Liège,
Notre Dame Charleroi, CHR Citadelle
Créneaux particuliers : Chirurgie digestive
CHR Site de la Citadelle
Dr BRUYERE Pierre-Julien
ULG 2004
Spécialiste
en imagerie médicale
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU
Sart-Tilman
Créneaux particuliers : imagerie thoraco-abdominale, imagierie cardio-vasculaire
CHR Sites de la Citadelle, de Sainte-Rosalie et du
Chateau Rouge
Dr DETHEUX Grégory
ULG 2003
Spécialiste en Anesthésie
réanimation
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHR Citadelle, CHR « La DORCAS »
Tournai, clinique Notre Dame de Gosselies,
clinique Ste Elisabeth Namur, CHR Sart-Tilman,
clinique André Renard, Hôpital Universitaire des
enfants Reine Fabiola Bruxelles
Créneaux particuliers : Anesthésie pédiatrique
et locorégionale
CHR Site de la Citadelle
30
citadoc Pédiatrie
10
Dr DEVILLERS Céline
Dr KOTOLENKO Snezana
ULG 2005
ULG 1992
Spécialiste
en dermato vénéréologie
Spécialiste en radiothérapie oncologie
Hôpitaux où la formation a
été effectuée : CHU Liège,
CHR Citadelle, CHCH Huy,
CHC Espérance
Hôpitaux où la formation a
été effectuée : CHU Liège
CHR Sites de la Citadelle et du Chateau Rouge
Créneaux particuliers :
Médecine hospitalière, Salle 22
CHR Site de la Citadelle
Dr DOMKEN Valérie
UCL 1996
Dr MASSET Catherine
Spécialiste en pédiatrie
ULG 2001
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : UCL St-Luc,
CHC Montegnée, CHC
Rocourt, St Pierre Ottignies,
ND Charleroi, ND Gosselies,
Ste Thérèse Montignies sur Sambre
Spécialiste en néphrologie
Créneaux particuliers : pédiatrie ambulatoire,
trouble du développement et réadaptation IMC.
Site du CIMC
Dr DOUCHAMPS Frédéric
ULG 2004
Spécialiste en médecine
physique et réadaptation
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHC
St Joseph, CHU Sart-Tilman,
CHR Citadelle
CHR Sites de la Citadelle et de Sainte-Rosalie
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU
Sart-Tilman, CHPLT Verviers
Créneaux particuliers :
néphrologie générale, hémodialyse péritonéale,
HTA, salle d’hospitalisation (S27)
CHR Site de la Citadelle
Dr VAESSEN Sandrine
ULG 2004
Spécialiste en pédiatrie
Hôpitaux où la formation
a été effectuée : CHU Liège,
CHR Citadelle, CHC néonatologie Rocourt, Hôpital Robert
Debré à Paris (neuropédiatrie)
Créneaux particuliers : neuropédiatrie
CHR Site de la Citadelle
31
organe de
communication intermédicale
à l’attention des médecins généralistes
citadoc
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