Réanimation (2008) 17S, S61—S229
Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
journal homepage: http://france.elsevier.com/direct/REAURG/
ABSTRACT
Sessions posters
SP001
Échographie pour les nuls :comment acquérir rapidement
une compétence en échographie générale en réanima-
tion ?
L. Chalumeau-Lemoine1, J.-L. Baudel2,V.Das
2, L. Arrive3,
B. Noblinski3, B. Guidet2, G. Offenstadt2, E. Maury2
1Réanimation médicale, hôpital Saint Antoine, Paris, France
2Service de réanimation médicale, CHU Saint Antoine, Paris,
France
3Imagerie médicale, hôpital Saint Antoine, Paris, France
Introduction : La majeure partie des problèmes diagnos-
tiques non hémodynamiques qui se posent en réanimation
et qui peuvent être résolus par les ultrasons se rapportent à
des questions à réponse binaire auxquelles il est assez facile
de répondre. Le but de ce travail était de montrer qu’au
terme d’un enseignement court, les internes de réanimation
seraient capables de répondre de fac¸on fiable aux princi-
pales questions pouvant être solutionnées par l’échographie
générale.
Matériels et méthodes : Étude comparative menée dans
un service de réanimation de 14 lits depuis décembre 2006.
Les internes naïfs en échographie générale (n= 8), ont rec¸u
un enseignement théorique de 2heures 30 et pratique de
6 heures. Les items suivants ont été analysés : globe vési-
cal, dilatation des cavités excrétrices rénales, arguments
en faveur d’une insuffisance rénale chronique, ascite, épan-
chement pleural, cholécystite, dilatation des voies biliaires
intra hépatiques (VBIH), thrombose d’un gros tronc veineux
(TVP). Tous les examens demandés en semaine entre 08h30
et 18h00 ont été pratiqués de fac¸on indépendante par un
interne et un radiologue, la conclusion de ce dernier servant
de référence.
Résultats : L’analyse intermédiaire porte sur les exa-
mens de 76 patients (36 femmes, âge : 47 ±17 ans, IGS :
50 ±22, VM 60 %) correspondant à 130 items dont 123 ont pu
être analysés. Les discordances interne/radiologue ont été
observées au début de l’étude. Les examens ont été réalisés
en 37 min par les internes contre 296 min par les radiologues
(p< ,05).
Discussion :
N/analysables Accord
interne/
radio
Exam intern
non concluant
Epanchement pleural 37/34 28 0
Collection ponctionnable 37/34 32 0
Epancht intra abdominal 12/12 10 0
Collection ponctionnable 12/12 11 0
Thrombose veineuse 12/11 9 3
Globe vésical 20/18 18 0
Dilatationcavités excré 20/18 17 1
Insuffisance rénale chron 20/18 18 0
Cholécystite 1 0 0
Dilatation voies biliaIH 8/7 7 0
Conclusion : Au terme d’un enseignement concis et
adapté, les naïfs en échographie peuvent rapidement acqué-
rir une compétence leur permettant de répondre à la
majeure partie des questions pouvant être solutionnés par
les ultrasons.
SP002
Évaluation pratique de l’échographie pleuro-pulmonaire
dans un service de réanimation polyvalente
J. Allyn1, M. Thirion2, V. Bréant1,O. Pajot2, R. Hellmann2,V.
Ganthier3, G. Plantefeve2, H. Mentec2
1Service de réanimation polyvalente, CH Victor Dupouy
d’Argenteuil, Argenteuil, France
2Service de réanimation polyvalente, CH Victor Dupouy
d’Argenteuil, Argenteuil, France
3Service d’imagerie médicale, CH Victor Dupouy
d’Argenteuil, Argenteuil, France
Introduction : L’exploration des pathologies pleuro-
pulmonaires en réanimation est souvent prise en défaut par
l’examen clinique et la radiographie de thorax. L’examen
de référence est alors le scanner thoracique. Son utilisa-
tion est limitée par les risques du transport intra hospitalier,
l’irradiation qu’il entraîne et la disponibilité de la machine.
L’échographie pleuro-pulmonaire réalisée au lit du patient
offre une alternative. La technique et notamment la sémio-
1624-0693/$ — see front matter © 2007 Publi´
e par Elsevier Masson SAS pour la Société de réanimation de langue française.
doi:10.1016/j.reaurg.2007.11.004
S62 Sessions posters
logie de cet examen ne peu décrites. Le but de notre
étude est d’évaluer les performances de l’échographie
pleuro-pulmonaire dans une réanimation n’en ayant pas
l’expérience.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude pros-
pective menée entre juin et octobre 2007 dans une
réanimation polyvalente adulte de 12 lits. Tous les patients
pour lesquels le médecin responsable avait posé l’indication
d’un scanner thoracique ont été inclus. Une échographie
pleuro-pulmonaire a été réalisée par un même opérateur
avant le scanner. Les performances de l’échographie ont
été évaluées par calcul de sensibilité (Se), spécificité (Sp),
valeurs prédictives positive (VPP) et négative (VPN) et rap-
port de vraisemblance positif (RVP) et négatif (RVN) par
rapport à l’examen de référence (scanner) relu par un radio-
logue en aveugle des résultats de l’échographie. L’analyse
a été réalisée par poumon. Trois types de syndromes ont
été étudiés : épanchement pleural (avec évaluation semi-
quantitative du volume) liquidien, gazeux, syndrome de
condensation alvéolaire.
Résultats : 30 patients ont été inclus dans l’étude,
représentant 35 scanners thoraciques et 70 poumons étu-
diés. Les patients étaient des hommes dans 60 % des cas,
d’âge médian 60 ans [extrêmes 30—87], avec un IGS II
médian de 44 [13—88] et un SOFA médian de 10 [0—15] à
l’admission. Vingt-sept des 36 examens ont été réalisés chez
des patients ventilés avec un rapport PaO2/FiO2médian de
197 [71—450], une pression expiratoire positive médiane de
5 mmHg [4—12]. Quarante cinq pleurésies, 6 pneumothorax
et 65 cas de syndrome de condensation alvéolaire ont été
diagnostiqués par le scanner.
Syndrome Se Sp VPP VPN RVP RVN
Pleurésie 69 90 94 58 7,24 0,34
Pneumothorax 67 100 100 97 0,33
Condensation 63 87 82 73 4,97 0,42
Discussion : Les performances de l’échographie pleuro
pulmonaire sont variables selon le syndrome recherché, les
meilleurs résultats étant obtenus pour les épanchements
pleuraux. Les performances retrouvées dans cette étude
sont légèrement inférieures à celles publiées précédem-
ment. Cette différence est probablement due à la courbe
d’apprentissage dans notre équipe et à la taille réduite de
notre effectif.
Conclusion : L’échographie pleuro-pulmonaire permet
probablement, même dans une équipe non experte, de
limiter les indications du scanner thoracique. Les meilleures
performances sont obtenues pour diagnostiquer et quanti-
fier les épanchements pleuraux liquidiens.
Références
[1] D. Lichtenstein, et al. Comparative diagnostic per-
formances of auscultation, chest radiography, and lung
ultrasonography in acute respiratory distress syndrome.
Anesthesiology 2004; 100(1).
[2] D. Lichtenstein. Ultrasound in the management of
thoracic disease. Critical care medicine 2007; 35(5 Suppl).
SP003
Évaluation d’une formation courte à l’échographie pul-
monaire pour le diagnostic de l’œdème aigu du poumon
(OAP) et du pneumothorax (PNO) par des médecins non
radiologues
N. Bosson1, R. Capp2, L. Lamhaut3, J.-S. Marx4, V. Noble2,
A. Liteplo2, P. Carli3
1Department of Emergency Medicine, Bellevue Hospital
Center, New York, États-unis d’Amérique
2Department of Emergency Medicine, Massachusetts Gene-
ral Hospital, Boston, États-unis d’Amérique
3Anesthésie-réanimation, CHU Necker Enfants Malades,
Paris, France
4Samu 75, Chu Necker Enfants Malades, Paris, France
Introduction : Des études récentes ont montré que
l’échographie thoracique peut aider au diagnostic de l’OAP
et du PNO. Dans l’OAP, l’échographie a une sensibilité de
100 % et une spécificité de 92 % chez un patient en réani-
mation. Concernant le PNO, l’échographie a une spécificité
supérieure et une sensibilité de 100 % en comparaison à
la radiographie du thorax. L’utilisation de l’échographie
pulmonaire en pré-hospitalier nécessite la formation des
médecins à cette technique. Cette formation doit s’adresser
à des médecins non habitués à l’utilisation de l’échographie
au quotidien.
Matériels et méthodes : Cette étude est monocentrique
au sein d’un SAMU-SMUR urbain. Les formations ont lieu
dans la journée et en soirée tout au long de la semaine.
Les médecins ont été recrutés sur le principe du volonta-
riat. La formation est réalisée en 90 min grâce à une vidéo
didactique en présence d’un «médecin-formateur ».Un
questionnaire à visée épidémiologique est rempli par chaque
candidat. Une évaluation identique pré et post formation
est effectuée. Cette évaluation consiste en l’interprétation
par écrit de vingt-cinq coupes échographiques. Un point par
réponse correcte est attribué.
Résultats : Vingt-sept médecins ont participé à
l’étude (dix-sept médecins urgentistes, sept médecins
anesthésistes-réanimateurs, deux pédiatres urgentistes,
et un chirurgien). Huit participants ont bénéficié anté-
rieurement d’une formation à l’échographie. Deux de
ces médecins avaient déjà la pratique de l’échographie
thoracique. Les résultats des tests d’interprétation des
coupes échographiques sont présentés dans les tableaux
(score maximal = 25).
Tableau 1 : Œdème aigu du poumon
Avant la formation Après la formation
Participants 27 27
Score Moyen 14,1 20,9*
Déviation Standard 5,2 2,4
Médiane 13 22
Tableau 2 : Pneumothorax
Avant la formation Après la formation
Participants 27 27
Score Moyen 10,3 20,1*
Déviation standard 4,1 3,5
Médiane 10 20
*p< 0,001
Sessions posters S63
On constate une diminution des déviations standards
signifiant une homogénéisation du niveau moyen après la
formation.
Discussion : L’échographie thoracique peut aider au diag-
nostic de l’OAP et du PNO. Après une formation intensive
courte, les médecins du SAMU peuvent identifier correcte-
ment plus de 80 % des coupes échographiques. Dans cette
étude le problème de l’obtention de l’image n’est pas éva-
lué. Une étude ultérieure devrait confirmer ces résultats en
pratique pré-hospitalière.
Conclusion : Dans notre expérience, une formation
courte, avec l’aide de la vidéo, permet de former effica-
cement des médecins non radiologues à l’interprétation
d’échographies thoraciques.
Références
[1] Lichtenstein D., Mezière G. «A lung ultrasound sign
allowing bedside distinction between pulmonary edema and
COPD: the comet-tail artifact»Intensive Care Medicine,
(1998) 24:1331—1334.
[2] Lichtenstein D., Mezière G., Biderman A., Gep-
ner «The comet-tail artifact: an ultrasound sign ruling
out pneumothorax, »Intensive Care Medicine, (1999) 25:
383—388.
SP004
Apport de l’échographie en pratique clinique dans
l’analyse des radiographies pulmonaires en post-
opératoire de chirurgie cardiaque
M. Boyer-Besseire1, C. Mayeur1, A. Regnault2,
C. Decoene2
1Pole d’anesthésie-réanimation cardiothoracique, CHRU de
Lille-Hôpital Cardiologique, Lille, France
2Pole d’anesthésie-réanimation cardiothoracique, CHRU
Lille Hôpital Cardiologique, Lille, France
Objectif : Évaluer l’apport de l’échographie pleuro-
pulmonaire en association à la radiographie thoracique pour
la surveillance de la fonction pulmonaire et le diagnostic de
ces complications.
Patients et méthodes : L’étude prospective a concerné
53 patients ayant subi une chirurgie cardiaque en octobre
2006. Tous ont bénéficié de clichés thoraciques (RX)
quotidiens associés à des clichés supplémentaires sur moti-
vations cliniques ou para cliniques, interprétés par un
colloque médico-chirurgical, et d’une échographie pleuro-
pulmonaire (EPP) réalisée par un intervenant neutre non
averti des résultats RX. L’étude a porté sur la comparaison
des diagnostics émis sur la lecture de RX et EPP. Le protocole
avait prévu un contrôle par tomodensitométrie thoracique
en cas de doute diagnostique.
Résultats : 10 EPP était normales pour 11 RX.L’EPP a mis
en évidence 4 (7,5 %) paralysie phrénique (2 pour la RX), 24
(45 %) épanchements (20 pour la RX), 31 (58 %) condensa-
tions ’14 pour la RX) dont 5 (9 %) atélectasies complètes, et
8 (15 %) bilatérales l’EPP aide le diagnostic RX dans 83 % des
cas. Elle précise l’image RX dans 49 % des cas, elle infirme
des diagnostics RX dans 30 % des cas, et détecte des anoma-
lies non visualisées dans 17 % des cas.
Discussion : L’association EPP et RX permet de gérer la
majeure partie des patients en post opératoire de chirurgie
cardiaque qui sont à haute incidence de troubles ventila-
toires.
Conclusion : L’EPP met en évidence plus d’anomalies
que la RX. Elle corrige le diagnostic RX. Elle oriente la
thérapeutique et évite les erreurs thérapeutique Seul le
concept d’absence de visualisation globale sur une seule
image des champs pulmonaires gène le remplacement de la
RX par l’EPP.
SP005
Enquête sur l’échocardiographie dans les centres franc¸ais
de chirurgie cardiaque
K. Dehri, C. Decoene A. Regnault
Pole d’anesthésie-réanimation cardiothoracique, CHRU de
Lille-Hôpital Cardiologique, Lille, France
Objectif : Les pouvoirs publics ont réglementé avec les
décrets du 16 janvier 1991 et du 24 janvier 2006 l’activité
de chirurgie cardiaque en imposant l’échocardiographie uti-
lisable à tout moment. Nous avons souhaité évaluer la place
de L’échocardiographie en 2007 les acteurs et les moyens
disponibles pour sa réalisation.
Matériels et méthodes : Cette enquête a été réalisée
au moyen d’un questionnaire, envoyé AUX 55 centres de
chirurgie cardiaque Franc¸ais, publics et privés, et cher-
chait à déterminer la qualité, la disponibilité du matériel
d’échocardiographie, son utilisation, la qualification et la
formation des AR, dans les blocs opératoires et les réanima-
tions post-opératoires (RPO). Un rappel téléphonique a été
réalisé.
Résultats : 42 centres ont répondu au questionnaire, 63 %
des centres déclarent entre 500 et 1000 CEC par an, et 21 %
plus de 1000 CEC par an, avec une moyenne de 723 CEC
par an, et une valeur médiane à 600 CEC par an. 76 % des
centres ont un échocardiographe mobilisable au bloc opé-
ratoire (BO), avec en moyenne deux sondes d’ETO par BO.
Seuls 8 % des centres ne possèdent pas d’échocardiographes
pour le bloc opératoire. 71 % des centres répondent pouvoir
réaliser une ETO 24 h/24 h dès que le patient le nécessite et
11 % l’obtiennent difficilement au bloc opératoire. En RPO,
l’échocardiographie trans-thoracique (ETT) est le premier
monitoring hémodynamique, suivi du cathétérisme droit. En
moyenne 52 % des patients en RPO bénéficient d’une écho-
cardiographie. Les cardiologues réalisent 59 % des ETO au
BO, (41 % sont réalisés par les anesthésistes-réanimateurs)
84 % des RPO peuvent obtenir une échocardiographie dès
qu’elle est nécessaire pour le patient, celle-ci est prati-
quée dans 45 % d’entre elles par les AR, et 63 % par les
cardiologues. 40 % des centres ont un plan de formation
en échocardiographie pour les AR, essentiellement des CHU
(80 % de ces centres). Sur l’ensemble des centres, 31 % des
AR sont qualifiés en échocardiographie au BO et dans les
RPO.
Conclusion : Dans un nombre restreint de centres il existe
des difficultés pour réaliser l’échocardiographie. Le car-
diologue garde un rôle important pour cette technique
notamment au bloc, le nombre d’AR qualifiés pour la
pratique de l’échocardiographie reste faible (31 %). Une for-
mation plus encouragée, et plus adaptée aux particularités
de l’anesthésie-réanimation, semble nécessaire pour faire
bénéficier l’ensemble des patients de cette technique.
S64 Sessions posters
SP006
Quantification des performances myocardiques par ana-
lyse échocardiographique 2D du strain par speckle
tracking au cours de la désynchronisation myocardique
B. Lamia1, M. Tanabe2, H.K. Kim1, J. Gorcsan2,
M.R. Pinsky1
1Critical Care Medicine, University Of Pittsburgh Medical
Center, Pittsburgh, Pa, États-unis d’Amérique
2Cardiovascular Institute, University Of Pittsburgh Medical
Center, Pittsburgh, Pa, États-unis d’Amérique
Introduction : La désynchronisation myocardique, carac-
térisée par des anomalies de la contraction segmentaire
est l’anomalie contractile la plus fréquente sur cœur sain
et pathologique. La quantification de la désynchronisation
et de son impact sur les performances myocardiques sont
difficiles. L’objectif de notre travail était de tester les
hypothèses suivantes : 1- Une nouvelle technique échocar-
diographique 2D, speckle tracking mesurant le strain permet
une mesure quantitative de la désynchronisation, 2- La
désynchronisation myocardique est associée à une altéra-
tion des performances myocardiques, réversible au cours de
la resynchronisation.
Matériels et méthodes : 7 chiens ont été inclus. Une
échocardiographie à thorax ouvert a été réalisée sous
électrostimulation auriculaire droite (AD) (control), ven-
triculaire droite (VD) simulant un bloc de branche gauche
et correspondant au modèle canin de désynchronisation,
ventriculaire gauche (VG) et apicale (AP) pour créer une
resynchronisation. À partir de la coupe para sternale petit
axe, le strain, obtenu par speckle tracking et correspondant
a la variation de longueur du myocarde/longueur initiale
a été mesure pour 6 segments myocardiques. L’index de
désynchronisation a été calculée comme le délai maxi-
mum entre le strain segmentaire le plus précoce et le
strain segmentaire le plus tardif. Le travail d’éjection VG
(SW), le volume d’éjection systolique (VES) et la vitesse
d’augmentation maximale de la pression VG (dP/dtmax) ont
été mesures au moyen d’un cathéter de conductance enre-
gistrant la courbe pression-volume VG. Le strain, l’index
de desynchronisation, le VES, le SW et la dP/dtmax ont été
obtenus sous chaque mode de stimulation.
Résultats : À l’état basal, l’index de desynchronisa-
tion était minimum (58 ±40 ms). L’électrostimulation du
VD augmenta l’index de desynchronisation (213 ±67 ms,
p< 0,05), diminua le strain efficace (53 ±10%vs84±15 %,
p< 0,05), diminua le SW (89 ±46 mJ vs. 173 ±63 mJ,
p< 0,05), le VES (15 ±5 mL vs. 19 ±7 mL, p< 0,05) et
la dP/dtmax (1024 ±317 mmHg/s. Vs 1351 ±386 mmHg/s,
p< 0,05). L’index de desynchronisation augmenta après
resynchronisation apicale (50 ±34 ms, p< 0,05 vs.VD) ainsi
que le strain efficace (82 ±15 %, p< 0,05 vs.VD), le VES
(22 ±8 mL, p< 0,05 vs.VD) et le SW (160 ±71 mJ, p< 0,05
vs.VD).
Conclusion : Dans un modèle canin de désynchronisation,
la contractilité segmentaire du VG peut être quantifiée par
la mesure du strain en échocardiographie 2D. La désyn-
chronisation myocardique est associée à une altération des
performances du VG, réversible après resynchronisation.
Cette nouvelle technique de quantification de la désynchro-
nisation myocardique pourrait avoir un intérêt en pratique
clinique en réanimation pour le diagnostique objectif des
altérations de la contractilité et la titration des inotropes.
SP007
Incidence des exacerbations aiguës de BPCO (EABPCO)
d’origine cardiaque :Comparaison des données échocar-
diographiques à l’admission et à la sortie
N. Nciri1, C. Tlili1, L. Ouanes Besbes1, F. Dachraoui1,
N. Hamrouni1, N. Zaatir1, A. Ben Amor2, F. Najar2, F. Abroug1
1Service de réanimation polyvalente, hôpital Fattouma
Bourguiba, Monastir, Tunisie 2Laboratoire de biochimie,
hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Introduction : La dysfonction systolique du VG est sou-
vent évoquée à l’origine de l’EABPCO. Cependant, il est
difficile en pratique d’affirmer si une altération de la
contractilité du VG est la cause ou la conséquence de
l’exacerbation. Le but de cette l’étude : est d’évaluer à
l’admission et lors de la résolution de l’EABPCO, les ano-
malies échocardiographiques du VG et du VD.
Patients et méthodes : 45 patients BPCO connus
(âge = 65,1 ±9,4 ans ; sexe ratio 3/1 ; VEMS = 816 ±326 ml)
admis en réanimation pour EABPCO, ont eu dès leur admis-
sion un examen échocardiographique-doppler pour évaluer
la fonction systolique et diastolique du VG ainsi que les
paramètres de fonction systolique du VD. Un dosage de NT-
ProBNP a été réalisé à l’admission et à la sortie.
Résultats : Les 45 patients ont survécu à un séjour moyen
en réanimation de 15,6 ±14,4 j, 38 patients ont été ventilés
en mode non invasif et 8 ont eu une ventilation convention-
nelle. Le tableau résume les paramètres échocardiographies
et biologiques évalués à l’admission et à la sortie de réani-
mation.
A l’admission A la sortie p
Dysfonction Systolioque
VG (FEVG 45 %)
15/45 3/45 0,004
PAPS (mmHg) 53,8 ±11,5 41,4 ±9 0,001
Fonction diastolique
du VG
Nle/grade 1 21 23 NS
grade 2 15 17
grade 3 7 3
VD/VG < 0,6 1 2 0,005
0,6 < VD/VG < 1 33 42
> 1 11 1
Index d’excentricité normale 8 24 0,003
diastole 21 20
systolo-diastole 16 1
NT-ProBNP (ng/l) 1156,3 526,1 0,001
L’incidence de la dysfonction systolique du VG est
significativement réduite après traitement en réanimation
suggérant que la dysfonction VG était la cause de l’EABPCO
et que son traitement a été associé à la résolution de
l’exacerbation. L’altération substantielle des paramètres de
fonction VD (PAPS, VD/VG et Index d’excentricité) a été
significativement réduite par le traitement en réanimation.
Cette amélioration n’a pas eu d’incidence sur l’altération
de la fonction diastolique du VG. L’amélioration clinique
est également associée à une baisse substantielle du taux
sérique de NT-ProBNP.
Conclusion : Notre étude suggère que l’altération de la
fonction systolique du VG souvent observée au cours de
Sessions posters S65
l’EABPCO est la cause plutôt que la conséquence de la pous-
sée.
SP008
Facteurs pronostiques de l’éclampsie à propos de 408 cas
M. Miguil, S. El Mabady, G. Khatib, S. El Youssoufi, S. Salmi
Anesthésie réanimation de la maternité, CHU Ibn Rochd,
Casablanca, Maroc
Introduction : L’éclampsie est une complication paroxys-
tique et grave de la grossesse, elle représente une cause
majeure de décès dans notre pays comme dans les pays
en voie de développement. Plusieurs facteurs épidémiolo-
giques, cliniques, biologiques et radiologiques contribuent
à sa gravité, c’est dans cette optique que cette étude a été
menée pour faire sortir les éléments de mauvais pronostic
de cette pathologie.
Matériels et méthodes : C’est une étude ouverte trans-
versale menée depuis le 01-01-2002 au 31-12-2006 au sein
du service d’anesthésie réanimation de la maternité du CHU
Ibn Rochd de Casablanca-Maroc. Durant cette période 408
éclamptiques ont été colligées, l’étude statistique avait fait
appel à Chi-2 et Anova. Une analyse univariée a été menée
pour déterminer la relation d’un seul facteur avec le pro-
nostic maternel, et une analyse multivariée a recherché
les facteurs indépendamment significatifs. Une valeur de
P< 0,05 était considérée comme statistiquement significa-
tive.
Résultats : L’incidence de cette complication dans notre
service est de 0,96 pour cent accouchements. Le taux de
mortalité globale était de 5,4 %. Les facteurs influenc¸ant
significativement le pronostic en analyse univariée étaient :
un âge > 30 ans, un GCS < 9, un ictère, une thrombopé-
nie < 50 000/mm3, une cytolyse, la présence d’un hématome
sous capsulaire du foie, l’hémorragie cérébrale, la CIVD,
l’insuffisance rénale aiguë (IRA), la hellp syndrome, l’OAP
et le recours à la ventilation artificielle. Après une analyse
multivariée, les facteurs qui restent indépendamment signi-
ficatifs étaient la CIVD, l’IRA, l’OAP et la cytolyse hépatique.
Discussion : L’incidence de l’éclampsie dans notre ser-
vice reste très élevée, ceci est due en partie à la sélection
de formes graves et à leur référence dans notre maternité
universitaire. Le taux de mortalité varie également en fonc-
tion du mode de recrutement et du niveau sanitaire d’un
pays donné. Plusieurs facteurs péjoratifs influenc¸ant le pro-
nostic ont été diversement rapportés par les auteurs tels :
le bas GCS, l’hémorragie cérébroméningée, la défaillance
multiviscérale [1,2].
Conclusion : L’évaluation globale des éclamptiques
permet d’approcher leur devenir. Une prévention de cette
complication doit être une priorité dans notre pays, elle
agira en amont par la détection de formes graves de
prééclampsie avec l’usage de sulfate de magnésium et de
stopper la grossesse dans meilleures conditions et délais.
Références
[1] Miguil et coll: Cahiers d ’anesthésiologie 2003.
[2] Bhagwanjee and al Crit Care Med 2000; 28:10—124.
SP009
Étude de la préeclampsie sévère au sein de l’unité de
soins intensifs chirurgical, CHU Annaba Algérie
N. Yahiouche, Ariba S, Djebien M, Beledjhem N, Racherache
A, Bentakouk M.C, Aourès H, Griène B.
Réanimation chirurgicale, centre hospitalo universitaire
CHU Annaba Algerie, Annaba, Algérie
Introduction : La pré-eclampsie représente une des
causes majeures de morbidité et de mortalité obstetricle
dans notre service (première cause de mortalité avant les
hémorragies de la délivrance. L’incidence de l’éclampsie
varie en fonction des critères dignostics ; elle représente
la cause essentielle d’admission dans notre unité de réani-
mation chirurgicale. Objectif : analyser l’évolution de la
préeclampsie-eclampsie dans notre service, et d’en faire
ressortir les facteurs de bon et de mauvais pronostic.
Matériels et méthodes : Notre analyse rétrospective
sur six (6) ans (2001—2006) de 60 cas de pre-eclampsie
sévère avec ou sans complications systémiques, admises
au niveau du service de réanimation chirurgicale du CHU
d’Annaba algerie hôpital à vocation régionale, desservant
quatre grandes villes : Guelma, soukahras taref tebessa (au
total deux2millions d’habitants environ).
Résultats : L’âge moyen de notre population est de
28 ans ±5 ans, la crise d’éclampsie représente la cause
majeure d’admission (70 %); la majorité des patientes
étaient des multipares âgés. Les complications de la pree-
clampsie étaient par ordre décroissant : éclampsie, HELLP
syndrome, CIVD, OAP, anurie l’évacuation utérine était le
choix de nos obstétriciens dans 75 % des cas, en concerta-
tion le plus souvent avec l’équipe d’anesthésie réanimation.
La monotherapie antihypertensive était privilégié par la
majorité de nos collaborateurs (nicardipine) l’utilisation
du sulfate de magnésium bien qu’actuellement déjà codi-
fié, tarde à voir le jour de notre pratique courante, 5
cas seulement ; l’indisponibilité du produit et souvent la
peur des complications cardiaques la mortalité maternelle a
baissé assez importante ces dernières années (de 16,66 % à
6,66 %); la cause principale : l’œdème pulmonaire, et l’AVC
hémorragique. Alors que la mortalité fœtale reste toujours
importante.
Conclusion : La pré éclampsie représente toujours
dans notre pays un problème de santé publique malgré
l’amélioration de la prise en charge il persiste encore un
taux de mortalité fœtale important. La généralisation de
l’utilisation du sulfate de magnésium, et la création d’unité
de néonatologie, qui existe à l’état embryonnaire, pourrait
améliorer cette situation.
Références
[1] C. Mignet et al. Anesthesie-réanimation et pré-
éclampsie, conférences d’actualisation 2003, 387—402.
[2] Martin Lew and Evangelos Klonis, Emergency mana-
gement of eclampsia and severe preeclampsia, Emergency
Medecine (2003) 15,361—368.
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