Dossier
de presse mahj.org
8 mars
— 16 juillet 2017
Exposition
Paul Wegener,
Le Golem
,
comment il vint au monde
, 1920. Deutsche Kinemathek, Berlin © succession Paul Wegener
Golem !
Avatars d'une
légende d'argile
2
Golem !
Avatars d'une légende d'argile
Exposition
8 mars – 16 juillet 2017
COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’EXPOSITION
Paul Salmona, mahJ
COMMISSAIRE
Ada Ackerman, Thalim-CNRS
COORDINATION
Dorota Sniezek
SCÉNOGRAPHIE
Alice Georoy
GRAPHISME
Emmanuel Somot
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la
Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France.
Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Elle a reçu le soutien de la direction régionale des Aaires culturelles d’Île de France-
ministère de la Culture et de la Communication, de la Fondation pour la Mémoire de la
Shoah, de la fondation Pro mahJ, du Centre tchèque de Paris et de l’unité mixte de
recherche théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (CNRS-
Thalim).
Remerciements à l'Oce National Tchèque de Tourisme – CzechTourism
En partenariat avec France Culture
CONTACT PRESSE
Sandrine Adass
01 53 01 86 67
3
Golem ! 4
Avatars d'une légende d'argile
Parcours de l'exposition 5
I. Qui est le Golem ? 5
II. Le Golem de Prague 5
III. Un héros protecteur 6
IV. Un monstre incontrôlable 6
V. Variations théâtrales 7
VI. Un mythe plastique 7
VII. Les descendants du Golem 8
VIII. L’homme-démiurge 8
Autour de l'exposition 9
Conférence ; cinéma 9
Performance ; en famille ; enfants 10
Adultes 11
Catalogue de l'exposition 12
Le Golem de A à Z 13
Bibliographie 16
Visuels de presse 17
Informations pratiques et contacts 19
4
Golem !
Avatars d'une légende d'argile
Exposition
8 mars — 16 juillet 2017
L’exposition « Golem ! Avatars d’une légende d’argile » explore, avec 136 œuvres
provenant de 28 institutions et prêteurs privés, le riche devenir de la fi gure du Golem
dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie,
théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo.
De la présentation d’un
remarquable
Sefer Yetsirah
(Livre de la création) imprimé à Mantoue en 1512 à la projection
d’extraits de
Terminator 2
,
en passant par des œuvres de Boris Aronson, Christian
Boltanski, Gérard Garouste, Antony Gormley, Philip Guston, Amos Gitaï, R.B. Kitaj ou
Anselm Kiefer, l’exposition montre comment cette légende juive médiévale opère encore
aujourd’hui dans un imaginaire mondialisé.
Être d’argile animé à l’aide de lettres sacrées, le Golem est l’un des mythes juifs les
plus célèbres et l’une des gures majeures de la littérature fantastique. Celui que l’on a
coutume de représenter sous les traits d’un géant aux pouvoirs surhumains na cessé de
fasciner et d’endosser de multiples signi cations au fi l du temps.
Au Moyen Âge puis à la Renaissance, cest une entité connue des seuls mystiques, qui
débattent des opérations magiques permettant de lui donner vie. Au XIXe siècle, le
Golem devient une gure populaire : une créature destinée à soulager la communauté
juive de travaux pénibles et à la protéger des persécutions. Mais nombre de récits
insistent sur l’épisode le Golem se retourne contre Rabbi Yéhoudah Loew, son
créateur, et c’est à ce moment que naissent les premières images du Golem. Hugo
Steiner-Prag lui donne en 1915 une physionomie mongoloïde et inquiétante dans les
illustrations du célèbre roman de Gustav Meyrink, et Paul Wegener lui confère dans son
lm de 1920 des traits qui marqueront durablement l’imagier du XXe siècle. Il fascine
les artistes qui voient dans la création du Golem unetaphore de leur position de
créateurs face à une matière inerte à laquelle « donner vie ». D’emblée, ils soulignent
son ambivalence : être miraculeux et monstrueux à la fois, il oscille entre humanité et
inhumanité, entre protection et menace.
La plasticité du mythe du Golem est à lorigine de la plupart des créatures artifi cielles,
imaginaires ou réelles, et sa féconde descendance ne cesse de croître, notamment dans
le domaine de la robotique et de l’informatique. Précurseur des super-héros et des
avatars numériques, le Golem est aussi une fi gure qui permet de penser un monde
l’homme pourrait perdre le contrôle sur ses inventions.
L'exposition est accompagnée d'un important programme comprenant des lms, une
conférence, une performance, des activités pédagogiques et un livret-jeu. Son catalogue
est publié avec les éditions Hazan.
5
Parcours de l’exposition
I. Qui est le Golem ?
La première mention du terme « golem » apparaît dans la Bible, au Psaume 139, dans la
bouche d’Adam qui s’adresse à Dieu, se désignant comme une « masse informe ». Fait
de glaise et animé par le soue divin, Adam est donc le tout premier golem. Le Talmud
rapporte plusieurs cas d’êtres artificiels (hommes et veaux) créés par des sages. En
découlent d’intenses débats, au Moyen Âge puis à la Renaissance, au sein de cercles de
kabbalistes juifs et chrétiens. On discute des opérations permettant d’engendrer un
golem et de leurs implications philosophiques, morales, théologiques et pratiques. Le
golem doit-il être considéré comme un homme à part entière ? Quelle est sa place
dans la société ? Pour le kabbaliste qui souhaiterait animer un golem, le manuel de
férence est le
Sefer Yetsirah
(Livre de la créatio
n
), qui détaille la création du monde
par Dieu à l’aide de combinaisons alphabétiques et insiste sur le pouvoir de la lettre
hébraïque. L’aspiration à fabriquer un golem est alors perçue comme un désir d’entrer
en relation privilégiée avec Dieu. Seul le sage peut espérer y parvenir.
II. Le Golem de Prague
À partir du XVe siècle, le Golem migre du domaine mystique vers celui de la légende. Il
devient le héros de plusieurs récits qui fascinent un large public. Ainsi de l’histoire du
rabbin polonais Eliyah Ba’al Shem de Chelm qui crée un golem aux capacités
surhumaines pour en faire son serviteur, mais, celui-ci ne cessant de croître, le rabbin
est obligé de l’anéantir. La légende la plus célèbre se déroule à Prague, au XVIe siècle :
afin de défendre la communauté juive, le sage Yéhoudah Loew, dit le « Maharal de
Prague », fabrique un golem qu’il anime à l’aide du Nom de Dieu. Dans certaines
versions, il oublie d’endormir le golem lors du
shabbat
, ce qui transforme sa créature
en menace et le contraint à la détruire. Le corps du golem reposerait encore
aujourd’hui dans la synagogue Vieille-Nouvelle de Prague. Cette légende se diuse à la
fin du XIXe siècle ; elle est popularisée par le roman de Gustav Meyrink, publié en 1915,
et par la trilogie cinématographique de Paul Wegener (1915-1920). C’est alors que
naissent les premières images du Golem.
Sefer Yetsirah
(Livre de la création)
Mantoue, 1562
Livre imprimé, 21 × 16 cm
Paris, bibliothèque de l’Alliance israélite
universelle
Hugo Steiner-Prag,
Illustration pour
Der Golem
de Gustav Meyrink
Leipzig, Meissner & Buch, 1916
Lithographie, 49,9 × 36 cm
Bruxelles, musée juif de Belgique
1 / 20 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !