République de Côte d’Ivoire Union - Discipline - Travail La politique commerciale de la Côte d’Ivoire MINISTERE DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES IVOIRIENS DE L’EXTÉRIEUR L a politique commerciale de la Côte d’Ivoire s’inscrit dans un environnement marqué par les règles du système commercial multilatéral, celles de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et de la communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La Côte d’Ivoire a signé le 26 novembre 2008, un accord de partenariat économique intérimaire avec l’Union européenne qui fera bientôt place à l’accord de partenariat économique (APE) global entre la CEDEAO avec l’UE. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2015, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays membres de la CEDEAO, devra appliquer le nouveau Tarif Extérieur Commun de la CEDEAO. En outre, la Côte d’Ivoire est éligible à l’AGOA. Cette éligibilité devrait améliorer l’accès des produits ivoiriens aux marchés américains et attirer des investissements directs étrangers. Dans le cadre de son repositionnement sur le marché international, elle a conclu des accords de coopération bilatérale avec certains pays. Les mesures sur l’investissement et le commerce Depuis 2012, il existe un nouveau code d’investissement qui réaf- firme la volonté de l’État d’encourager l’ensemble des investissements. seuls quatre groupes de biens et services considérés comme étant de première nécessité sont réglementés : En ce qui concerne la réglementation des prix et de la commercialisation, la loi n° 91-999 du 27 décembre 1991 relative à la concurrence fait désormais place à l’ordonnance n°2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence, qui intègre aussi la question du coût de la vie. • l’eau et l’électricité ; Les prix des biens et services échangés en Côte d’Ivoire sont librement déterminés par le jeu de la concurrence. Toutefois, les prix des biens et services de première nécessité ou de grande consommation peuvent être réglementés après avis de la Commission nationale de la concurrence. Ainsi, Un programme de l’Union européenne mis en oeuvre par l’ITC Union européenne Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration Régionale • le gaz ; • les produits pharmaceutiques ; et • les livres scolaires d’édition locale. L’agriculture L’agriculture ivoirienne est diversifiée et regorge de nombreuses opportunités d’investissement. Elle demeure la base de l’économie nationale et procure environ 75% des recettes d’exportation non pétrolières. En 1993, l’État a entrepris 2 La politique commerciale de la Côte d’Ivoire ment public à caractère industriel et commercial (EPIC). Le décret fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de cet établissement a été signé lors du Conseil des Ministres du 9 janvier 2014. Le secteur de l’artisanat d’importantes réformes agricoles à travers le «plan directeur de développement agricole 19922015». Au terme de ces réformes, l’État s’est désengagé des filières de production, en privatisant la plupart des sociétés d’État. La nouvelle réforme essentiellement basée sur le programme national d’investissement agricole, a pour ambition avec au moins 10% du budget nationale consacré au secteur agricole (engagements pris en 2003 à Maputo), d’assurer la sécurité alimentaire, de porter la croissance du secteur à 8,9% pour réduire la pauvreté de moitié par rapport à son niveau de 1990, soit à 16% de la population au lieu de 48.9% en 2008. Les télécommunication et TIC Depuis 2004, le secteur a été totalement libéralisé. Au niveau de la tarification des services de télécommunications, le régime juridique applicable est celui de la liberté des tarifs. Néanmoins, pour les opérateurs concessionnaires, la liberté des tarifs peut faire l’objet, suivant les cas, d’encadrement tarifaire par l’autorité de régulation. Le pays dispose également d’une stratégie nationale sur le commerce électronique avec la création d’une cellule de lutte contre la cybercriminalité. Des opportunités d’investissement existent tant au niveau des infrastructures à créer ou à développer qu’au niveau des produits et des types de tourisme (religieux, balnéaire, culturel, sportif). Il renferme d’énormes potentialités en termes de création d’emplois et de valorisation de produits locaux, sources de revenus. En effet, ce secteur constitue un vaste champ d’activités avec plus de 244 corps de métiers et dispose d’une forte capacité d’insertion. De plus, il offre des possibilités d’apprentissage à cycle court et d’auto-emploi. Il emploie environ un quart de la population active et contribue à hauteur de 14% du PIB. Dans ce secteur, d’importants efforts sont entrepris pour le développement de l’artisanat. Un code de l’artisanat a été adopté. La Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire, a été créée pour représenter les intérêts des opérateurs économiques du secteur de l’artisanat et des entreprises de métiers auprès des pouvoirs publics. Et depuis 2010, un Fonds d’appui et de promotion de l’artisanat est opérationnel. Le tourisme L’industrie Le tourisme est pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses, on dénombre plus de 600 emplois culturels dans le secteur privé. Celle-ci confère à Côte d’Ivoire Tourisme un statut d’Etablisse- Elle constitue l’essentiel du secteur privé formel avec vingt-quatre branches en 2008. Les industries agroalimentaires et chimiques se 3 La politique commerciale de la Côte d’Ivoire démarquent respectivement avec 33% et 28,5% du tissu industriel national. En 2007, la Côte d’Ivoire totalisait 2 402 entreprises industrielles de plus de dix salariés dont 1296 pour la branche agro-alimentaire et la pêche. Les PME dans leur ensemble représentent 98% des entreprises recensées, et contribuent à hauteur de 18% à la formation du PIB et à 20% à l’emploi moderne. Un système de micro entreprises dynamiques dominé par le tertiaire à hauteur de 55,6%, s’est également développé ces dernières années. L’essor industriel sera accompagné par la création de la technopôle de Yamoussoukro qui vise à créer un pôle de développement ou de renforcement d’entreprises afin de procurer au secteur industriel les instruments nécessaires pour faire face aux défis de la mondialisation. secteur public (Pharmacie de la Santé Publique). La Pharmacie de la santé publique est la seule structure habilitée à fournir les établissements sanitaires publics nationaux. Les transports Le secteur des transports comprend quatre sous-secteurs que sont le transport routier, le transport ferroviaire, le transport maritime et fluvio-lagunaire et le transport aérien. La politique commerciale : en bref Les choix économiques opérés par la Côte d’Ivoire au lendemain de son indépendance lui ont permis de hisser son économie parmi les plus structurées et les plus diversifiées de l’Afrique subsaharienne. Le secteur agricole et l’industrie agro-alimentaire ont pendant longtemps constitué le socle de sa vitalité avant d’être complétés aujourd’hui par l’exploitation pétrolière et les secteurs des services, notamment les télécommunications. La politique commerciale de la Côte d’Ivoire est bâtie, au niveau national, sur une série de mesures dont les fondements sont inspirés de ses engagements et droits internationaux inscrits dans les accords de l’OMC, dans les règlements communautaires ainsi que de ses objectifs propres pour le développement et la paix sociale. Le secteur des produits pharmaceutiques et para-pharmaceutiques Des entreprises produisent localement environ 10% de l’offre globale en médicaments. L’objectif de l’État est de produire moins cher des médicaments génériques destinés au marché local et à la sous-région. La distribution des produits pharmaceutiques industriels se fait à travers un réseau de distributeurs privés et publics très structuré. Le chiffre d’affaires du marché pharmaceutique ivoirien s’établissait en 2009 à 88,6 milliards de FCFA pour le secteur privé (grossistes répartiteurs et laboratoires pharmaceutiques) et 11,8 milliards de FCFA pour le qué par le retour de la compagnie nationale Air Côte d’ivoire. Ces différents secteurs présentent d’importants potentiels en termes d’investissement et de développement économique et social. Le sous-secteur routier a fait l’objet de réforme aux niveaux des permis de conduire, registre de véhicules, registre des transporteurs. Le sous-secteur aérien a été mar-