De la petite graine aux soirs de spectacle:
On ne sait pas ce qu’on va faire. Ce n’est qu’en faisant, parfois même bien après
avoir fait, qu’on comprend ce que l’on a fait... On ne sait qu’après.
Au départ
Catherine Decrolier et Jean-françois Breuer, qui ont travaillé ensemble au sein du café-théâtre
de la toison d’or avaient envie de se retrouver tous les deux sur scène.
Ils ont improvisé sur ce qu’ils étaient, des comédiens, et ont fouillé les rapports de cruauté, de
hiérarchie, de paraître et d’orgueil.
Rapidement, ils ont pris conscience du temps et de la difficulté que demande la création d’un
texte.
Catherine jouait alors : « Les dernières
Volontés » un spectacle co-signé par
Dominique Bréda et Alexis Goslain.
L’appel à Dominique Bréda, qui avait
l’expérience d’une co-écriture pour des
comédiens spécifiques s’est imposé.
C’est autour de la table de la cuisine, lors
d’une des discussions sur ce qu’ils allaient
raconter, que Jean-François et Catherine
m’ont proposé la mise en scène de ce texte
à venir.
J’avais justement envie d’entrer de plain-
pied dans la dramaturgie des spectacles
auxquels je participe. Nous connaissions
bien nos personnalités mutuelles d’acteur et d’humain. L’écriture de Dominique me plaisait.
L’occasion de construire cette histoire à 4 m’a séduite.
L’élaboration
Décembre 2007, Dominique, qui avait conçu le joli nombril du tract du café-théâtre de la
toison d’or affirmait par là même le thème de l’ego.
Catherine et Jean-François souhaitaient surprendre, amuser le spectateur et s’offrir de beaux
moments de jeu.
J’avais envie qu’on s’adresse directement au public, le plus souvent possible et qu’on puisse
leur faire partager la joie de l’élaboration d’un spectacle.
Nous nous sommes attelés à mettre ce dont chacun rêvait en situations et en mots. Pendant
que Dominique écrivait, nous précisions le chemin de l’histoire.
Les répétitions ont commencé mi-janvier avec le début du texte. Lorsque, peu de temps après,
l’écriture fut achevée, nous l’avons découpée et agrémentée de nos découvertes sur le plateau.
Dominique nous a suivi les derniers jours et les filles du café-théâtre nous ont rejoint pour
apporter la touche finale au jeu.
Lumière et scénographie dépouillée concentre l’attention sur le rapport entre les personnages.
Avec Juan, nous avons mis en lumières les différents espaces de narration. Nous voulions
créer un à peu près, donner seulement l’idée de ce que pourrait rendre ce spectacle mégalo
dans le futur.
La lumière devient parfois un accessoire de jeu (une guirlande qui se décroche), un partenaire
(un noir inattendu) et la régisseuse un interlocuteur.
Les changements d’ambiances lumineuses, accentuent les différents niveaux de jeu et
clarifient les situations.