Dossier diffusion « Arrête »
Arrête !
Comment parler de "Arrête!" sans en dévoiler ce qui fait son charme particulier ?
Je vous dirais seulement qu'il y a là une expérience à vivre en tant que spectateur...
Mais si vous désirez en savoir plus, voici :
Le résumé du point de vue des personnages
« Arrête! », le classique inachevé des
années 60 de l’auteur américain
Windsboroughglancy est aujourd’hui revisité
et porté à la scène pour la première fois.
Ce texte a fait l’objet de plusieurs versions
cinématographiques et la gloire de
Paramount. C’est une grande épopée
romanesque, une histoire d’amour entre
deux êtres que tout sépare que nous nous
décidons à présenter aujourd’hui.
Cette adaptation théâtrale qui souligne le
talent de Windsboroughglancy pour les
situations dramatiques, nous plonge dans
l’exotisme du nouveau monde et nous
touche surtout par sa simplicité.
Et si vous voulez en savoir vraiment plus, voici :
Le vrai résumé
Pourquoi tant de spectacles sont chiants?
C'est ce que se demandent Catherine et
Jean-François, deux joyeux comédiens. Aux
prises avec le soucis de plaire au public et
leur propre identité, ils s'escriment depuis 1
an à construire un spectacle. Ils se
décarcassent, se tendent, se relâchent,
oublient le plus important, nous manipulent,
cherchant surtout à être aimés et à nous
faire rire.
Dans ce spectacle, nous avons voulu
partager la joie du processus de création, et
sa complexité. Interroger cette situation
particulière d'un groupe de spectateurs qui
offre son écoute aux menteurs que sont les comédiens. Ce métier le ridicule est l'un des
risques majeurs provoque chez certain de l'admiration et chez d'autres peu de choses...
Nous avons voulu faire un spectacle traitant de l'ego avec pour fond de scène celle du théâtre.
Un spectacle qui s'adressera à tous sans restrictions de métier!
En quelques mots-clefs :
Cruauté, ludique, générosité, surprises, subtilité, sincérité, Goût, prise à partie, chutes, bluff…
De la petite graine aux soirs de spectacle:
On ne sait pas ce qu’on va faire. Ce n’est qu’en faisant, parfois même bien après
avoir fait, qu’on comprend ce que l’on a fait... On ne sait qu’après.
Au départ
Catherine Decrolier et Jean-françois Breuer, qui ont travaillé ensemble au sein du café-théâtre
de la toison d’or avaient envie de se retrouver tous les deux sur scène.
Ils ont improvisé sur ce qu’ils étaient, des comédiens, et ont fouillé les rapports de cruauté, de
hiérarchie, de paraître et d’orgueil.
Rapidement, ils ont pris conscience du temps et de la difficulté que demande la création d’un
texte.
Catherine jouait alors : « Les dernières
Volontés » un spectacle co-signé par
Dominique Bréda et Alexis Goslain.
L’appel à Dominique Bréda, qui avait
l’expérience d’une co-écriture pour des
comédiens spécifiques s’est imposé.
C’est autour de la table de la cuisine, lors
d’une des discussions sur ce qu’ils allaient
raconter, que Jean-François et Catherine
m’ont proposé la mise en scène de ce texte
à venir.
J’avais justement envie d’entrer de plain-
pied dans la dramaturgie des spectacles
auxquels je participe. Nous connaissions
bien nos personnalités mutuelles d’acteur et d’humain. L’écriture de Dominique me plaisait.
L’occasion de construire cette histoire à 4 m’a séduite.
L’élaboration
Décembre 2007, Dominique, qui avait conçu le joli nombril du tract du café-théâtre de la
toison d’or affirmait par là même le thème de l’ego.
Catherine et Jean-François souhaitaient surprendre, amuser le spectateur et s’offrir de beaux
moments de jeu.
J’avais envie qu’on s’adresse directement au public, le plus souvent possible et qu’on puisse
leur faire partager la joie de l’élaboration d’un spectacle.
Nous nous sommes attelés à mettre ce dont chacun rêvait en situations et en mots. Pendant
que Dominique écrivait, nous précisions le chemin de l’histoire.
Les répétitions ont commencé mi-janvier avec le début du texte. Lorsque, peu de temps après,
l’écriture fut achevée, nous l’avons découpée et agrémentée de nos découvertes sur le plateau.
Dominique nous a suivi les derniers jours et les filles du café-théâtre nous ont rejoint pour
apporter la touche finale au jeu.
Lumière et scénographie dépouillée concentre l’attention sur le rapport entre les personnages.
Avec Juan, nous avons mis en lumières les différents espaces de narration. Nous voulions
créer un à peu près, donner seulement l’idée de ce que pourrait rendre ce spectacle mégalo
dans le futur.
La lumière devient parfois un accessoire de jeu (une guirlande qui se décroche), un partenaire
(un noir inattendu) et la régisseuse un interlocuteur.
Les changements d’ambiances lumineuses, accentuent les différents niveaux de jeu et
clarifient les situations.
Deux chaises pliables en bois, deux poufs en skaï, une table, quelques brochures, des vestes
qui traînent, de quoi boire et grignoter : voilà le décor du Work in progress.
Les représentations
Quitter le savoir-faire pour vivre l’instant.
La rencontre avec le public a encouragé les comédiens à faire confiance à leur naturel et à
laisser une large place à ce troisième partenaire.
Ils ont progressivement quitté la composition, pour ne plus être maître de ce qu’ils
provoquent. En acceptant de susciter le malaise avant le rire, ils deviennent drôles malgré eux.
La «salle » ne fonctionne alors plus comme un groupe qu’on invite à réagir d’une seule façon
mais comme une multitude d’individus, pris à parti.
Quelques phrases de spectateurs entendues :
Où êtes-vous allez chercher tout çà?
Vous êtes vraiment tordu.
Quand on pense avoir compris, vous
réussissez encore à nous perdre…
Il faut vraiment pas être bien pour faire un
truc comme ça...
Vous improvisez, quand même?
Il est vraiment parti au Mc Do?
Vous êtes vraiment fous.
C’était prévu çà?
Et c'est vous qui avez fait ça?
A la fin c’est Catherine qui est folle, non?
Ce qui revient à dire que nous ne sommes
pas là!?
Je me demande si le spectacle continue même quand il est terminé…
Gwen Berrou.
Note de l'auteur...
Cette histoire a commencé par une réunion avec Catherine Decrolier, Jean-François Breuer, Gwen
Berrou et puis moi. Catherine et Jean-François, qui sont à l'origine du projet, avaient l'envie de
raconter l'histoire de deux comédiens qui sont à l'origine d'un projet. Le ton était donné. Les ennuis
ne faisaient que commencer.
Nous avons donc passé pas mal de temps ensemble afin de brainstormer autour de ce thème.
L'ambiance était à la surenchère. Qui allait aller le plus loin dans le délire? Je dois bien avouer avoir
ressenti une profonde admiration à l'égard de Catherine et Jean-François, puisque c'étaient eux qui
allaient devoir affronter l'hostilité d'un public mécontent devant tant d'abjection tandis que Gwen et
moi serions rongés par la culpabilité d'avoir envoyé ces jeunes gens pleins d'avenir vers une fin de
carrière prématurée.
Les idées principales étaient de créer un univers où le public serait bousculé, pris à parti. Une
situation où le public existe vraiment et devient le troisième personnage d'une histoire insensée. Le
but était de provoquer l'amusement bien sûr, la surprise et éventuellement un léger malaise.
Ce fut le temps de la conception. Puis vint le temps de la réalisation. J'ai écrit quelques pages. Gwen
entreprit immédiatement de faire travailler Jean-François et Catherine. Pendant qu'ils répétaient, je
poursuivais fébrilement l'écriture, reclus au fond d'une grotte. En fait, non, je n'étais pas au fond
d'une grotte, mais j'étais quand-même un peu reclus.
Je communiquais le texte à Gwen au fur et à mesure. Je ne savais pas, à ce moment-là, ce qui se
passait de l'autre côté. Je n'ai vu le spectacle qu'à la générale. C'était un moment angoissant dans la
mesure où, à la relecture, j'avais du mal à comprendre ce que j'avais moi-même écrit. Je ne pouvais
pas m'empêcher de penser que le public serait totalement incapable de suivre plus de trois minutes.
Quel ne fut pas mon étonnement, lors de la première au Café-Théâtre, de constater que les
spectateurs, non seulement comprenaient, mais qu'en plus, ils riaient, ils s'amusaient. En un mot, ils
passaient un bon moment. Pour rendre tout cela intelligible, il fallait des comédiens et une metteuse
en scène intelligents. Pour rendre tout cela drôle, il fallait une metteuse en scène et des comédiens...
drôles. Et peut-être un peu cinglés aussi.
Au final, je trouve ce spectacle drôle et intelligible. Et peut-être un peu cinglé aussi.
Quant à moi, j'ai pu arrêter le Prozac.
Dominique Bréda.
Qui ?
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