LES CASCADES DE TRIBERG (A. LAROCCA)

LES CASCADES DE TRIBERG (A. LAROCCA)
Le mercredi après-midi, nous sommes
allés visiter les fameuses chutes d’eau de
Triberg, la ville de l’horloge coucou, à 65 km
de Freiburg. Située au cœur de la forêt noire,
elle est la ville la plus haute d’Allemagne. Le
parcours d’eau est composé de 7 cascades,
plongeant à plus de 160m dans le bas de la
vallée.
Cette forêt profite d’un écosystème
varié mêlant grands sapins, végétation
luxuriante et rochers de granite. La petite
vedette des lieux, l’écureuil, apparait parfois
pour le plus grand bonheur des visiteurs,
s’empressant de le photographier.
La visite peut se faire à n’importe
quelle saison de l’année. Il paraîtrait que le
spectacle est magnifique en hiver. Grâce à la
neige s’accumulant dans la forêt et au abord
de l’eau, les chutes sont aussi bien éclairées
le jour que la nuit.
Trois parcours sont offerts au
public, classés selon la difficulté par des
codes couleurs. Ainsi le parcours jaune est
une ballade tranquille et courte consacrée
seulement à la chute d’eau. Le parcours
orange s’éloigne des cascades et permet de
découvrir une partie de la ville. Tandis que
le parcours vert promet une randonnée à
faire suée dans la vallée.
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Dans chaque parcours est prévu un passage sur l’un des deux ponts, permettant de se placer
au-dessus de la cascade pour une vue plongeante. Une plateforme est située au final des cascades,
pour une vue en contre plongée. Ces différentes prises de vue permettent au public de s’imprégner
du milieu, et de se rendre compte de la grandeur du lieu.
Une des particularités du site se situe en
amont des cascades, dans deux locaux interdits au
public, dont un visible depuis le dernier pont. Le
courant d’eau bifurque par ces locaux et permet
de faire fonctionner, grâce à l’énergie hydraulique,
une turbine produisant de l’électricité. Elles ont
permis à la ville de Triberg d’être, en 1884, la
première ville d’Allemagne à posséder l’éclairage
électrique dans les rues. Plus d’énergie électrique
était créée que nécessaire.
En effet, depuis la fin du 19eme siècle, deux
turbines ont été installées dans le courant du
Gutach. Elles sont éloignées l’une de l’autre par
100 m d’altitude. La turbine du bas est une turbine
Francis, tournant à 1000 tours par minutes. Elle
peut atteindre une puissance de 80 kW lors d’un
courant fort. La puissance totale est actuellement
de 290 kW. Les turbines appartiennent à la
compagnie d’électricité de Triberg. Elles délivrent
2,4 millions de kWh à l’année. Cela représente
l’énergie électrique consommée par 1000
ménages.
Cette visite nous a permis d’approcher au plus près d’une cascade d’eau et ainsi d’en
mesurer le phénomène. Par ce côté nature, nous avons pu nous ressourcer quelque instant et
contempler le magnifique panorama qui s’offrait à nous. On se rend compte qu’en Allemagne, les
énergies renouvelables ont une place importante et sont utilisées dès que possible, par le biais du
soleil, du vent, et notamment ici, par les courants d’eau.
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JEUDI 10
LE QUARTIER VAUBAN ET SON LOTISSEMENT SOLAIRE (K.
BAUDET + C. GROSSI))
Le quartier a gardé le nom de
l‘ancienne
caserne.
Dès
fin
1993,
commencent les concertations concernant les
mesures d‘aménagement du site par la
commune. Les premiers nouveaux habitants
du Quartier Vauban habitaient dans des
roulottes et mobil homes. 16,4 ha ont été
définis comme zone résidentielle, 1,6 ha
comme zone artisanale, enfin 3 ha restent à
vocation mixte. Sur le côté est de la Rue de
Merzhausen, a été partagé entre les maisons
en bande du lotissement solaire, le centre de
prestations de services Sonnenschiff et les
immeubles construits par des promoteurs
immobiliers. Certains logements existants
sont réhabilités par les étudiants logés à bas
prix avec en contre partie un temps de travail
contractuel d’utilité public permettant la
transformation des anciennes casernes en
logements.
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Un Projet Futuriste
Un projet de circulation
prévoit une circulation minime
en voiture comparée à un
quartier similaire. Dans les rues
résidentielles il y a beaucoup de
place pour les enfants et les
vitesses sont limitées à 9 km/h
pour les véhicules, qui ne
circulent que pour permettre
aux habitants de déposer leurs
courses.
Le succès concernant le projet
de la circulation est indéniable :
il y a beaucoup moins de
circulation
de
véhicules
motorisés que dans d‘autres quartiers comparables. En marge du quartier, il y a le garage solaire et il
y a un autre au nord du quartier. Le tram relie le quartier au centre ville et à la gare centrale.
Le cahier des charges du plan d‘occupation des sols à défini une limite de consommation d‘énergie
de 65 kWh par centiare par an pour tous les futures bâtiments. De plus, ont été érigées des rangées
de maisons passives. Mais ce sont les maisons du lotissement solaire qui obtiennent le meilleur bilan
énergétique. Un grand nombre de bâtiments en Vauban sont équipés d‘installations solaires
destinées
à
la
production
d‘eau
chaude
et
du
courant
de
conduction.
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Presque tous les immeubles du nouveau quartier sont alimentés, en ce qui concerne le
chauffage et l‘eau chaude, par une centrale à cogénération, un système novateur qui fonctionne aux
copeaux de bois.
C‘est par le biais d‘un vaste travail de relations publiques, que des personnes susceptibles de
s‘installer dans ce nouveau quartier ont été conquises par ce projet. Beaucoup de communautés de
construction ainsi que la coopérative GENOVA ont pu voir le jour avec l‘aide de l‘association. Son
action consistait aussi dans le fait d‘être l‘initiateur et le modérateur des procédures de participation
au sujet d‘aspects particuliers comme l‘aménagement des rues résidentielles ou la conception de la
Maison de quartier.
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LE QUARTIER ECOLOGIQUE VAUBAN (X. LACUES + C. GROSSI)
Le quartier écologique Vauban s’étend sur 42
hectares et est constitué de maisons basses
consommations, passives, et énergie plus (énergie
positive). L’apport d’énergie couvre globalement 65 % des
dépenses d’énergie pour les besoins des maisons
individuelles
et
bâtiments
collectifs
Construit en 2008, les bâtiments à énergie positive
produisent 45 % d’énergie en plus de leur besoin.
L’investissement pour les installations photovoltaïques
(pour les bâtiments à énergie positive) s’est fait avec
l’aide de l’état, de la région et des entreprises.
Par exemple, dans le genre de bâtiment comme
sur les photos le coût s’élève à 450 000 € dont 70% pour
le photovoltaïque. La production d’électricité permet une
revente au prix de 36cts€/kWh pour un achat de
23cts€/kWh au distributeur (Stadt-Werke de Freibourg)
L’inclinaison des toits de 30 ° permet un optimum
d’ensoleillement sur les panneaux toute l’année.
Le solaire thermique intervient pour 68% des
besoins pour la production d’ECS.
Les types de matériaux de construction sont le bois, le béton et la brique.
Certaines maisons en bois sont traitées à la vapeur, gardant son aspect naturel, mais en le fonçant.
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L’isolation est relativement poussée (42 cm), et la limitation de l’apport ou des pertes de
chaleur par le toit ainsi que l’inertie de l’écoulement des eaux pluviales afin d’éviter un engorgement
des canalisations d’évacuation ont conduit à mettre 70 cm de terre sur les toits
L’eau de pluie est récupérée pour la verdure avec des descentes débouchant à 20 cm du sol.
Ceci afin de diffuser l’eau autour de l’écoulement et non de l’évacuer dans le réseau général. Cette
méthode permet d’arroser les plantations rafraichissant l’environnement du quartier.
Une VMC double flux est utilisée pour les habitations.
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MAISON SOLAIRE TOURNANTE, L’HELIOTROPE DE FREIBURG
(QUARTIER VAUBAN) (N. CABIRON et A. HARO HERRERA)
L’héliotrope est une maison passive, dessinée par l’architecte allemand Rolf Dish. Il existe
trois maisons de ce type en Allemagne. Elle a été la première maison dans le monde à créer plus
d’énergie que nécessaire à son fonctionnement. Evidemment, entièrement en énergies
renouvelables, donc zéro émission de CO2. La structure du bâtiment tourne pour capter le soleil, ce
qui lui permet d’avoir le meilleur niveau d’ensoleillement pendant toute la journée. Il y a plusieurs
types d’installations d’énergies renouvelables dans cette maison :
56m2 de panneaux
photovoltaiques, pour une
puissance totale de 6,6 kW
avec rotation indépendante
pour obtenir 6 fois plus
d'électricité que nécessaire.
La géothermie associée à une
récupération des eaux de
pluie pour laver la vaisselle et
le lave linge.
Le
chauffage
solaire
thermique. Des panneaux
sous vide sont installés sur
des
échaffaudages
et
permettent de chauffer les
locaux ainsi que l'ECS.
Grâce à toutes ces installations
combinées ensemble, la maison est capable de
créer entre quatre et six fois ses propres besoins
en énergie sur une année.
Pendant les mois les plus chauds,
la maison s’oriente pour que les panneaux
solaires thermiques soient le plus face au soleil.
Dans le but de créer de l’eau chaude, mais aussi
pour avoir une première isolation « naturelle »
par les panneaux.
Les panneaux photovoltaïques, sur le toit,
créent entre 5 et 6 fois plus d’électricité que
nécessaire à l’utilisation de la maison. Pour
améliorer encore le rendement de ces panneaux,
ils sont équipés d’une rotation indépendante
pour suivre le soleil. De plus, ce champ de
panneaux est également capable de s’incliner
pour faire face aux vents forts.
Pour finir, et pour limiter la
consommation
d’eau,
un
système
de
récupération des eaux de pluie est utilisé. Les eaux sales, ainsi que les eaux de pluie, sont traitées par
un pont de cascade végétale naturelle en dehors de la maison. Quant aux déchets naturels et les
excréments, ils sont directement compostés dans la maison.
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L’un des points les plus attractifs de la maison, c’est la vue rotative. Parce
que le bâtiment tourne en fonction du soleil, la vue change constamment. On a
ainsi un panorama intéressant tout le long de la journée.
Pour le confort des habitants, une isolation naturelle est installée sur la terrasse. En effet, il y
a un petit jardin cultivable, qui fait office d’isolation sur le toit. Les panneaux solaires apportent
également un ombrage intéressant.
Le principe de la maison tournante reste simple. Il s’agit d’un rail circulaire, composé de
roulement à billes, sur lequel repose la maison. Un moteur électrique de faible puissance entraîne la
maison. Il faut environ une demi-heure pour que la rotation soit complète.
La maison pivote pour augmenter le captage des panneaux solaires thermiques et permet de
faire pénétrer la lumière naturelle dans la pièce principale tout au long de la journée. Les panneaux
solaires photovoltaïques s’inclinent indépendamment de la maison.
Fonctionnement :

Des cellules photovoltaïques transmettent la position de la lumière du soleil en
signaux électriques à un contrôleur.

Le contrôleur corrige l’orientation de la maison.

Une cellule photorésistante contrôle l’absence d’éclairage naturel (situation
nocturne) la maison reprend sa position initiale.
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EQUIPEMENTS PUBLICS (CENTRE DE FORMATION) (A. ZOUHDI)
Nous avons visité un centre de
formation
de
Fribourg
dans
lequel
l’énergétique est la formation la plus
enseignée. En effet, dans cette école nous
pouvons y apprendre entre autre, du froid, de
la climatisation mais notamment de la
plomberie.
A notre arrivée, notre guide nous a présenté un professeur
enseignant l’énergétique. Celui-ci nous a expliqué quel est le
fonctionnement scolaire en Allemagne et nous a donné quelques
chiffres clés concernant les étudiants du centre de formation. En ce
qui concerne l’année scolaire 2011-2012, il y a 270 étudiants en
apprentissage âgés entre 17 et 21ans : 60% sont des collégiens, 10%
des bacheliers et 30% de niveau supérieur.
Fribourg compte à peu près 220 entreprises de CVC.
Dans l’atelier dans lequel les apprentis s’exercent, nous
avons pu voir des installations telles qu’une machine à
absorption (qui a été posée PAR les étudiants), des panneaux
solaires, des VMC double flux, …
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Après avoir visité l’atelier des
apprentis, nous nous sommes retirés pour
aller dans une salle avec rétro projecteur.
Dans cette salle, le guide nous a
projeté un film expliquant comment sont
construits les panneaux solaires. Ensuite il
nous a mis un diaporama avec des photos de
panneaux solaires, des schémas explicatifs
du
fonctionnement
d’installations
énergétiques.
Ci-dessous, la salle d’étude surmontée des installations expérimentales qui réchauffent les
systèmes d’ECS du centre de formation.
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VENDREDI 11
VISITE DE CONSTANCE (Y. BOUL-OUDANE et M. SOUMARE)
Le petit déjeuner pris à 8h, nous roulons aussitôt vers le lac de Constance (Konstanz en
allemand). Arrivés sur place dans vers 11h, nous découvrîmes ce magnifique lac, d’une étendue
d’environ 500 km², qui est le troisième plus grand lac en Europe centrale et le plus grand réservoir
d’eau potable d’Allemagne. En effet, l’eau du lac est entièrement potable, après la construction dans
les années 2000 de différente station d’épuration.
La visite continua dans la vieille ville de Konstanz et nous nous arrêtâmes à une cathédrale
nommée « Notre-Dame de Constance » qui date des premiers temps de la création du siège
épiscopal, vers l’an 600.
La visite s’acheva par un déjeuner au restaurant et vint l’heure du retour en France fixée à 14heures.
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DEPART DE CONSTANCE ET RETOUR A CHAMPS SUR MARNE
Nous voici sur le chemin de retour.
Notre voyage s’effectue sans encombre, un peu trop long tout de même, mais
heureusement, le film visionné dans le car fut le bienvenu pour bercer l’ensemble des voyageurs.
Après notre arrivée au parking de l’université, tôt, samedi vers 1heure du matin, nous nous
sommes séparés afin de regagner nos domiciles respectifs, chargés de nos souvenirs….en poche et en
tête.
REMERCIEMENTS
Les étudiants et l’accompagnateur remercient bien sûr les organismes et toutes les
personnes qui ont permis que ce voyage se réalise.
Cette « première » permettra peut être que de tels échanges se pérennisent tant ils sont
enrichissants à tout point de vue, aussi bien par exemple, en ce qui concerne les techniques et
systèmes énergétiques, que les découvertes culturelles dans un autre pays européen.
Et pourquoi pas, dans un proche avenir, dans un pays par delà l’Europe ?
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