Administration d’immunoglobulines humaines sous-cutanées à la pompe ou directement à la
seringue ?
La parole est aux patients dans l’étude GAMEXPRESS
L’administration des immunoglobulines sous-cutanées est habituellement réalisée à l’aide d’un
pousse-seringue ou pompe, au rythme d’une fois par semaine. Certaines études internationales, en
particulier aux Etats-Unis ont montré que la perfusion d’immunoglobulines sous-cutanées peut aussi
se faire manuellement, directement à la seringue et sans l’aide d’une pompe. Cette administration
manuelle à la seringue est très rapide et pourrait représenter une méthode alternative en réduisant
le temps d’administration du produit (environ 10 minutes par injection sur 1 ou 2 sites
simultanément). Pour les patients américains, cette modalité d’administration sans la pompe s’est
avérée être plus satisfaisante que l’administration par pompe, sans compter les économies réalisées
en cas d’injection directe à la seringue. Toutefois, ces études manquent de robustesse sur le plan
méthodologique car il ne s’agit que d’études rétrospectives. Il est également difficile d’extrapoler ces
résultats à la France où le système de prise en charge des soins est différent de celui des Etats-Unis.
Ainsi, une équipe de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon (Dr Grégoire Cozon et Pr Pierre Miossec,
Service d’Immunologie Clinique et Rhumatologie, Centre de compétence CEREDIH adultes Rhône-
Alpes) a imaginé un protocole d’étude prospective pour évaluer la satisfaction et la qualité de vie des
patients adultes présentant un DIP et traités par une immunoglobuline sous-cutanée (Gammanorm
165 mg/mL, Octapharma) soit par pompe, soit directement à l’aide d’une seringue. C’est l’étude
GAMEXPRESS.
Il s’agit d’une étude croisée ou étude avec permutation portant sur 30 patients. Les patients seront
répartis de façon aléatoire en deux groupes de 15 patients : pour le premier groupe les
immunoglobulines sous-cutanées seront d’abord administrées par pompe pendant 3 mois, puis à la
seringue pendant 3 mois supplémentaires. Le second groupe sera traité dans l’ordre inverse. Le
patient sera alors son propre témoin et pourra évaluer à l’aide d’échelles spécifiques sa satisfaction
et sa qualité de vie lorsqu’il s’injectera le produit en utilisant une pompe ou directement à l’aide
d’une seringue.
Sept centres ont accepté de participer à cette étude, le CHU de Lyon en tant que centre
coordinateur (Dr Grégoire Cozon), celui de Caen (Pr Boris Bienvenu), de Reims (Pr Roland Jaussaud),
de Lille (Pr Eric Hachulla), de Tours (Dr Cyrille Hoarau), de Limoges (Pr Anne-Laure Fauchais) et enfin
de Bordeaux (Pr Jean-François Viallard). D’autres centres pourront être ouverts en fonction de l’état
d’avancement des recrutements dans l’étude. La période de recrutement des patients dans l’étude
est de 9 mois. Les résultats de cette étude sont attendus pour la fin de l’année 2015.
Dans le cadre de cette étude, et à l’initiative du Pr Boris Bienvenu, un nouvel outil de mesure
évaluera de manière quantitative la perception qu’a le patient du fardeau de sa maladie et de
son traitement. Ce test utilise une technique de visualisation non-verbale, simple et
rapide : PRISM (Pictorial Representation of Illness and Self Measure). GAMEXPRESS permettra
également de valider cet outil de mesure pour les DIP.
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