MACROÉCONOMIE Exercices sur la théorie du revenu permanent et sur celle du cycle de vie 1. (Juin 2001) Un individu à 30 ans de l’âge de la retraite sait, avec certitude, qu’il lui reste 50 ans à vivre. Sa fortune actuelle est égale à 80.000 et il souhaite léguer un héritage de 30.000. Chaque année, jusqu’au moment de sa retraite, il percevra un revenu égal à 8.000. Ensuite, son revenu annuel sera de 3.000. Il cherche à répartir sa consommation au cours du temps de façon çà maximiser le niveau de satisfaction qu’il retirera. Calculez l’épargne annuelle de cette personne, respectivement avant et après l’âge de la retraite. Solution La consommation de cet individu sera la même chaque année (afin de maximiser sa satisfaction) : C = 80000/50 + (8000 * 30 )/50 + (3000 * 20 )/ 50 – 30000/50 = 7000 à Epargne avant l’âge de la retraite : S = YR – C = 8000 – 7000 = 1000 épargne à Epargne après l’âge de la retraite : S = YD – C = 3000 – 7000 = -4000 désépargne 2. (Août 2001) Y t et Ypt représentent respectivement le revenu courant et le revenu permanent d’un ménage à la période t. On sait que : Y pt = Y p(t – 1) + 0,4(Y t – Yp(t – 1)) La consommation de ce ménage représente, à tout moment, 75% de son revenu permanent. Calculez la propension marginale à consommer à court terme de ce ménage et comparez-la à sa propension marginale à consommer à long terme. Solution Ypt = Yp(t–1) + 0,4(Yt – Yp(t–1)) Ct = 0,75Ypt è Ct = 0,75Yp(t-1) – 0,4 * 0,75Yp(t-1) + 0,75Yt ó Ct = 0,45Yp(t-1) + 0,3Yt è propension marginale à consommer le revenu courant à court terme = DCt/DYt = 0,3 è propension marginale à consommer le revenu courant à long terme : 0,75 car à long terme le revenu permanent s’adapte au revenu courant à g tend vers 1 On a donc : PmCCT < PmCLT Exercices sur l’investissement (TIR, courbe d’efficacité marginale du K, …) 1. (Juin 2001) Une certaine année, une firme peut réaliser trois projets d’investissement dont le coût est de 50.000. Elle calcule, pour chacun d’eux, le taux interne de rentabilité qui vaut respectivement 4%, 8% et 11%. Elle a aussi la possibilité de réaliser un quatrième projet dont le coût est également de 50.000 et dont elle connaît la recette nette dégagée durant trois années successives : R1 = 19.800, R2 = 14.520 et R3 = 26.620. 1 Démontrez que le taux interne de rentabilité de ce quatrième projet est égal à 10%, tracez la courbe d’efficacité marginale du capital et calculez l’effet sur la dépense d’investissement d’une diminution du taux d’intérêt de 8,5% à 5,5%. Solution Pour le 4ème projet : Vérifions que i (TIR) est bien égal à 10% : ? 50.000 = 19.800/(1 + i) + 14.520/(1 + i)2 + 26.620/(1 + i)3 ? ó 50.000 = 19.800/(1 + 0,1) + 14.520/(1 +0,1)2 + 26.620/(1 + 0,1)3 ó 50.000 = 18.000 + 12.000 + 20.000 OK è le TIR du 4ème projet est bien 10% 12 taux d'intérêt 10 Courbe d’efficacité marginale du capital de la firme 8 6 4 2 0 50 100 150 200 dépenses d'investissement (*1000) Pour qu’un projet soir rentable, il faut i ≥ r Si r > 11% à DI = 0 Si 10% < r ≤ 11% à DI = 50.000 Si 8% < r ≤ 10% à DI = 100.000 Si 4% < r ≤ 8% à DI = 150.000 Si r ≤ 4% à DI = 200.000 Lorsque r = 8,5% à les projets 3 et 4 sont réalisés, la DI vaut 100.000 Lorsque r = 5,5% à le projet 2 devient rentable et la DI passe à 150.000 Conclusion : la dépense d’investissement augmente de 50.000 lorsque le taux d’intérêt passe de 8,5% à 5,5% . 2. (Août 2001) Une firme a, initialement, le choix entre 3 projets d’investissement dont elle connaît le coût et le taux interne de rentabilité : 2 Projet 1 Projet 2 Projet 3 Coût Taux interne de rentabilité 24.000 47.000 13. 000 4% 13% 7% Elle a ensuite la possibilité de réaliser un quatrième projet dont le coût est de 32.000 et dont la durée de vie est de deux années : la recette nette dégagée de ce projet la première année est égale à 12.720 et celle obtenue la seconde année est de 22.472. Démontrez que le taux interne de rentabilité de ce quatrième projet est égal à 6%, tracez la courbe d’efficacité marginale du capital de la firme et dites pour quelles valeurs du taux d’intérêt sa dépense d’investissement sera égale à 60.000. Solution Pour le 4ème projet : Vérifions que i (TIR) est bien égal à 6% : ? 32.000 = 12.720/(1 + i) + 22.472/(1 + i)2 ? ó 32.000 = 12.720/(1 + 0,06) + 22.472/(1 +0,06)2 ó 32.000 = 12.000 + 20.000 OK è le TIR du 4ème projet est bien 6% Courbe d’efficacité marginale du 14 taux d'intérêt 12 10 capital de la firme 8 6 4 2 0 47 60 92 dépenses d'investissement (*1000) 116 Pour qu’un projet soir rentable, il faut i ≥ r Si r > 13% à DI = 0 Si 7% < r ≤ 13% à DI = 47.000 Si 6% < r ≤ 7% à DI = 60.000 Si 4% < r ≤ 6% à DI = 92.000 Si r ≤ 4% à DI = 116.000 3 Exercices sur la détermination du revenu national 1. (Juin 2001) Dans une économie ouverte : C = 0,75Y D – 150 I = 700 G = 900 X = X0 Imp = 0,15Y – 100 T = tY – 200 Y : revenu national Y D : revenu disponible C : consommation privée I : dépenses d’investissement G : dépenses gouvernementales X : exportations Imp : importations T : recettes fiscales Le revenu national de plein-emploi est égal à 3250. On sait qu’en augmentant les dépenses publiques de 175, on atteindrait exactement le pleinemploi tandis que si ces dépenses diminuaient de 140, le revenu national d’équilibre vaudrait 2800. Calculez le multiplicateur keynésien, le revenu national d’équilibre, le solde budgétaire du gouvernement et celui de la balance des biens et services. Solution DG = +175 à Y1 * = Ye = 3250 DG = -140 à Y2 * = 2800 DY/DG = mult è (Y1 * - Y0 *)/(G1 - G0 ) = mult = (3250 – Y0 *)/175 è (Y2 * - Y0 *)/(G2 - G0 ) = mult = (2800 – Y0 *)/(-140) (1) (2) (1) et (2) è (3250 – Y0 *)/175 = (2800 – Y0 *)/(-140) ó -140* (3250 – Y0 *) = 175 * (2800 – Y0 *) è Y0* = 3000 è mult = -200/-140 = 10/7 Le solde budgétaire du gouvernement : S = G – T = 900 – t Y0 * + 200 = 1100 – 0,4 * 3000 = -100 surplus budgétaire Pour trouver t et X0 : Y0 * = 0,75(Y0 * - tY0 * +200) + 700 +900 +X0 – 0,15Y0 * + 100 + 150 ó Y0 * = 1/( 1 –0,75 * (1 – t) + 0,15) * (1700 + X0 ) et 1/( 1 – 0,75* (1 – t) + 0,15) = mult = 10/7 è 4 + 7,5t = 7 è t = 3/7,5 = 0,4 è Y0 *= 3000 = 10/7 * (1700 + X0 ) è X0 = 400 Le solde de la balance des biens et services : B = X – Imp = 400 – 0,15*3000 + 100 = 50 surplus de la balances des biens et services 4 2. (Août 2001) Une économie ouverte se caractérise par les équations de comportement suivantes : C = 0,8Y D + 200 I = 600 G = 800 X = X0 Imp = 0,2Y + 100 T = tY + 250 Y : revenu national Y D : revenu disponible C : consommation privée I : dépenses d’investissement G : dépenses gouvernementales X : exportations Imp : importations T : recettes fiscales Le revenu national de plein-emploi dans cette économie est de 3200, tandis que l’on observe un écart déflationniste de 120. Si les dépenses publiques se réduisent de 180, le revenu national d’équilibre, est alors, de 2700. Calculez le multiplicateur keynésien, le revenu national d’équilibre, le solde budgétaire du gouvernement et celui de la balance des biens et services. Solution Y* = Ye – ED * mult Y0 * = 3200 – 120 * mult (1) Si DG = -180 è Y1 * = 2700 DY/DG = (Y0 * - 2700)/180 = mult (2) (1) et (2) è Y0 * = 3200 - 120 * ((Y0 * - 2700)/180) è Y0 * = 3000 è mult = (3000 – 2700)/180 = 5/3 Pour trouver t et X0 : Y0 * = 0,8(Y0 * - tY0 * - 250) + 200 + 600 + 800 + X0 – 100 – 0,2 Y0 * ó Y0 * = 3000 = 1/(1 – 0,8 * (1 - t) + 0,2) * (1300 + X0 ) è 3000 = 5/3 * (1300 + X0 ) è X0 = 500 et 1/(1 – 0,8 * (1 - t) + 0,2) = mult = 5/3 è 5 – 4 +4t + 1 = 3 è t = 0,25 Le solde budgétaire du gouvernement : S = G – T = 800 - 0,25*3000 + 250 = -200 surplus budgétaire Le solde de la balance des biens et services : B = X – Imp = 500 – 0,2*3000 - 100 = -200 déficit de la balances des biens et services 5 Exercices sur la monnaie 1. (Juin 2001) On connaît divers éléments de l’actif du bilan initial d’une Banque centrale dont le capital est négligeable : - avoirs extérieurs nets : 800 U.M. - créances sur le secteur privé : 600 U.M. - créances sur le secteur public : 1.100U.M. Le montant des dépôts bancaires est égal à 8.000 U.M. On sait que le coefficient de caisse des banques commerciales vaut 0,2. a) Calculez la quantité globale de monnaie circulant dans cette économie et présentez le bila agrégé des banques commerciales. b) Au cours de la période étudiée, on enregistre : - la vente par la Banque centrale de titres de la dette publique dans le cadre d’une opération d’open-market, pour un montant de 120 U.M. ; - un surplus de 40 U.M. de la balance des paiements internationaux ; - une augmentation de 20 U.M. des avances de trésorerie de la Banque centrale au gouvernement ; - une augmentation de 0,5% du taux d’escompte de la Banque centrale alors que toute variation de 1% de ce taux entraîne une variation correspondante de 30 U.M. des créances que déteint la Banque centrale sur le secteur privé. Etablissez le bilan de la Banque centrale en fin de période et calculez le stock monétaire global à ce moment. Solution a) Bilan Banque centrale AEN Cb Cg 800 M0 600 1100 2500 M’ = dépôts bancaires = 5000 C = coefficient de caisse = 0,2 è M0 b = cM’ = 0,2*5000 = 1000 = réserves monétaires des banques commerciales Or M’ = 5000 = (1/(c + t)) * M0 = (1/(0,2 + t)) * 2500 è 0,4 + 2t = 1 è t = 0,3 Puisque M0 = 2500 et M’ = 5000, le multiplicateur des dépôts bancaires est égal à 2. Mn = ((1 + t)/(c + t)) * M0 = (1,3/0,5) * 2500 = 6500 = quantité globale de monnaie qui circule dans l’économie Bilan agrégé des banques commerciales M0 Mc b 1000 M’ 4000 5000 b) 1. vente de titres de la DP è DCg = -120 U.M. 2. surplus de la balance des paiements internationale è DAEN = +40 U.M. 6 3. augmentation des avances de la BC au gouvernement è DCg = + 20 U.M. 4. DrS = +0,5% è DCb = -15 U.M. Bilan Banque centrale en fin de période AEN Cb Cg 840 M0 585 1000 2425 è Mn = (1,3/0,5) * 2425 = 6305 = quantité de monnaie circulant dans l’économie au terme de la période 2. (Août 2001) Dans une économie donnée, on évalue à 2500 U.M. le montant des dépôts bancaires et à 1500 U.M. la quantité de monnaie fiduciaire émise par la Banque centrale. Le secteur non financier y maintient une proportion fixe de 0,4 entre ses encaisses en monnaie fiduciaire et celles en monnaie scripturale. a) Calculez le multiplicateur de la quantité de monnaie et présentez, en justifiant votre réponse, le bilan agrégé des banques commerciales. b) Au cours de la période suivante : - le gouvernement réalise un surplus budgétaire de 20 U.M. qu’il utilise pour rembourser à la Banque centrale des avances qu’elle lui avait consenties ; dans le cadre d’une opération d’open-market, la Banque centrale revend des titres de la dette publique, émis auparavant, pour un montant de 60 U.M. ; on enregistre un surplus de la balance des paiements de 60 U.M. ; le taux d’escompte de la Banque centrale diminue de 2% en entraînant une variation de 80 du montant des créances que la Banque détient sur le secteur privé. Calculez le montant des dépôts bancaires au terme de cette période. Solution a) M’ = 2500 = dépôts bancaires M0 = 1500 = quantité de monnaie émise par la BC t = 0,4 = proportion fixe maintenue par les agents économiques des secteurs non-financiers entre leurs encaisses en monnaie de la BC et leurs dépôts bancaires Or M’ = (1/(c + t) )* M0 è 2500 = (1/(c + 0,4)) * 1500 è c = 0,2 è le multiplicateur de la quantité de monnaie = (1 + t)/(c + t) = 1,4/0,6 = 7/3 M0 b Mc Bilan agrégé des banques commerciales 500 M’ 2000 2500 Où M0 b = cM’ = 0,2 * 2500 = 500 et Mc = ((1 – c)/(c + t)) * M0 = (0,8/0,6) * 1500 = 2000 7 b) 1. surplus budgétaire à remboursement BC à DCg = -20 U.M. 2. open-market (vente de tire de la DP) à DCg = -60 U.M. 3. surplus de la balance des paiements à DAEN = +60 U.M. 4. DrS = -2% à DCb = +80 U.M. Variation du Bilan de la Banque centrale DAEN DCb DCg +60 DM0 -80 +80 +60 DM’ = (1/(c + t)) * DM0 = (1/0,6) * 60 = 100 M’ = 2600 = montant des dépôts bancaires en fin de période. Exercices sur le système IS-LM UP 1. (Juin 2001) On connaît, dans une économie, l’équation de la droite représentant les situations d’équilibre sur le marché des produits (courbe IS) : 0,25Y = 800 où Y est le revenu national. La quantité de monnaie émise par la Banque centrale est égale à 100 et le multiplicateur de la quantité de monnaie vaut 2. La demande de monnaie est exprimée par l’équation L = 0,75Y – 80r, où r est le taux d’intérêt exprimé en pourcents. Le revenu national de plein-emploi vaut 300 et la propension marginale à consommer est égale à 0,8. L’objectif des pouvoirs publics est d’atteindre exactement ce revenu de plein-emploi par une politique appropriée. Dites si les mesures suivantes permettront de rencontrer cet objectif et, dans l’affirmative, calculez la politique précise qu’il faudra mener : - une politique d’open-market à l’initiative des autorités monétaires ; - une politique d’adaptation du montant des transferts sociaux (ceux-ci sont autonomes, donc indépendants du revenu national). Solution IS : 0,25Y = 800 è Y* = 3200 LM : 0,75Y = 2000 + 80r è (0,75*3200 – 2000)/80 = r = 5% Atteindre le plein-emploi è DY = -200 v Politique d’open-market : inefficace, puisque la courbe IS est indépendante du taux d’intérêt et donc le revenu national d’équilibre est déterminé uniquement sur le marché des produits. v Politique de variation des transferts sociaux : DY/DTr0 = mult * c è -200/DTr0 = (1/0,25) * 0,8 è DTr0 = -62,5 Donc, diminution du montant des transferts sociaux de 62,5 U.M. 8 Exercices sur l’offre et la demande agrégées 1. (Juin 2001) Dans une économie fermée où on néglige l’effet de fortune des ménages, les équations de comportement sont exprimées en grandeurs réelles : C = 0,6Y + 100 I = 300 + 0,15Y – 25r G = 800 L = 0,5Y – 50r L’offre nominale de monnaie est égale à 3200. On connaît également l’équation de la courbe d’offre agrégée à court terme : Y = Ye = 4200 si P ≥ 2,5 Y = 5000 – 2000/P si P < 2,5 Où Y e est le produit national réel de plein emploi. a) Démontrez que la demande agrégée est une fonction décroissante du niveau général des prix. b) Calculez, à court terme, le niveau des prix d’équilibre, le revenue national réel et le taux d’intérêt. c) Un progrès technique déplace la courbe d’offre agrégée à court terme : Y = Ye = 4700 si P ≥ 2 Y = 5900 – 2400/P si P < 2 Déterminez-en l’effet sur le niveau général des prix et sur celui de l’emploi dans cette économie. Solution a) IS : Y = 0,6Y + 100 + 300 + 0,15Y – 25r + 800 ó 0,25Y = 1200 – 25r LM : 0,5Y = 3200/P + 50r Courbe de demande agrégée : 0,25Y = 1200 – 25r (*2) 0,5Y = 3200/P + 50r Y = 2400 + 3200/P équation de la courbe de demande agrégée de l’économie DY/DP = -3200/P2 è il s’agit bien d’une fonction décroissante du prix. b) Nous sommes en sous-emploi (car, si on était en plein-emploi, Y = 4200 è P = 1,77 < 2,5 à impossible, on n’est pas en plein-emploi) A l’équilibre, on a : offre = demande è 2400 + 3200/P = 5000 – 2000/P ó 2400 – 5000 = -5200/P è P = 2 et Y* = 4000 Dans IS : 0,25*4000 = 1200 – 25r è r = 8% A l’équilibre, on a : 5900 – 2400/P = 2400 + 3200/P è 5900 – 2400 = 5600/P è P = 1,6 et Y = 4400 9 Donc le niveau général des prix a diminué suite au progrès technique. Sur le niveau de l’emploi : v Avant progrès technique, taux d’utilisation des facteurs de production = 4000/4200 = 95,2% v Après progrès technique, taux d’utilisation des facteurs de production = 4400/4700 = 93,6% è le niveau de l’emploi s’est réduit suite au progrès technique. 2. (Août 2001) Dans une économie fermée, les équations de comportement sont exprimées en grandeurs réelles : C = 0,6Y + 0,2f – 100 I = 100 + 0,2Y G = 800 L = 0,2Y – 80r + 0,1f – 200 Y : revenu national r : taux d’intérêt (en %) f : fortune nette du secteur privé C : consommation privée I : dépenses d’investissement G : dépenses gouvernementales L : demande de monnaie L’offre nominale de monnaie de la Banque centrale est égale à 1000 tandis que le multiplicateur de la quantité de monnaie vaut 2,5. La dette publique (en valeur nominale et indépendante du taux d’intérêt) est de 4000. On connaît l’équation de la courbe d’offre agrégée dans cette économie : Y = Ye = 5200 Y = 6200 – 600/P si P ≥ 6 si P < 6 Où Y e est le revenu national réel de plein emploi. Déterminez l’équation de la courbe de demande agrégée de produits et calculez le revenu national réel d’équilibre, le niveau général des prix et le taux d’intérêt. Solution La fortune réelle nette du secteur privé : f = (1000 + 4000)/P = 5000/P Mn = 1000 * 2,5 = 2500 è offre réelle de monnaie = 2500/P IS : Y = 0,6Y + 0,2 * (5000/P) – 100 + 100 +0,2Y + 800 ó 0,2Y = 1000/P + 800 LM : 0,2Y – 80r + 0,1 * (5000/P) – 200 = 2500/P ó 0,2Y = 2000/P + 80r + 200 0,2Y = 1000/P + 800 0,2Y = 2000/P + 80r + 200 Y = 5000/P + 4000 équation de la courbe de demande agrégée de l’économie 10 A l’équilibre, on a : 5000/P + 4000 = -6000 /P + 6200 è 2200 = 11000/P è P = 5 et Y = 5000 et r = 5% Exercices sur la croissance et les cycles 1. (Juin 2001) Dans une économie de plein-emploi, la croissance ne s’explique que par l’accumulation de biens de capital. En t0 , le revenu national vaut 5.000. L’épargne est proportionnelle à ce revenu national et la propension moyenne à épargner est égale à 0,4 ; le capital output ratio vaut 4. On suppose, à chaque période, une dépréciation du capital égale à 5% du stock de capital au terme de la période précédente. Traitez cet exemple pour deux périodes successives et calculez le taux de croissance de cette économie. Solution It = Et = 0,4Yt-1 Kt = 4Yt A t = 0,05Kt-1 DKt = It - A t = 0,4Yt-1 – 0,05Kt-1 = 0,4Yt-1 – 0,2Yt-1 = 0,2Yt-1 DYt = DKt/4 = 0,2/4Yt-1 = 0,05Yt-1 è taux de croissance de cette économie est d e 5% t Kt-1 Yt-1 It At DKt Kt Yt 1 20000 5000 2000 1000 1000 21000 5250 2 21000 5250 2100 1050 1050 22050 5512,5 2. (Août 2001) Envisageons une économie au sein de laquelle on distingue une demande de consommation et une demande d'investissement : Ct = cY t - 1 (0 < c < 1) I t = 4000 + k (Y t - 1 - Y t - 2) où Ct, It et Yt représentent respectivement la consommation, l'investissement et le produit national à la période t. Le produit national de plein-emploi, Y e, évolue au cours du temps (t) selon l'équation : Y et = 12000 + 500t tandis que la demande d'investissement ne peut jamais être inférieure à 3000. En t = 0, l'économie est stationnaire : Y = 10000, C = 6000, I = 4000. On enregistre en t = 1, une augmentation de 1000 de l'investissement autonome (celui-ci reprend, par la suite, sa valeur initiale). Cet exemple numérique est traité ci-dessous pour les 3 premières périodes : 11 Période Yt - 1 Ct It Ct + I t Y et Yt 0 1 10000 10000 6000 6000 4000 5000 10000 11000 12000 12500 10000 11000 2 3 11000 12600 6600 7560 6000 7200 12600 14760 13000 13500 12600 13500 a) Déterminez, à partir ce ces informations, les paramètres c et k. b) En traitant l'exemple donné pour les périodes 4, 5 et 6, montrez l'apparition d'un cycle économique. Solution a) Ct = cYt-1 è par exemple, période 2 : 6600 = c * 11000 è c = 0,6 = propension marginale à consommer It = 4000 + k(Yt-1 – Yt-2 ) è par exemple, période 3 : 7200 = 4000 + k (12600 – 11000) è k = 2 = capital output ratio b) Période Yt - 1 Ct It Ct + It Yet Yt 0 10000 6000 4000 10000 12000 10000 1 10000 6000 5000 11000 12500 11000 2 11000 6600 6000 12600 13000 12600 3 12600 7560 7200 14760 13500 13500 4 13500 8100 5800 13900 14000 13900 5 13900 8340 4800 13140 14500 13140 6 13140 7884 3000 10884 15000 10884 Le revenu national va buter contre le plafond Le revenu national va buter contre le plancher Conclusion : On observe donc une première phase d’expansion du revenu national de la période 0 à la période 3 et ensuite une deuxième phase de contraction du revenu national de la période 4 à la période 6 à apparition d’un cycle économique. Exercices sur les relations économiques internationales 1. (Août 2001) Dans une économie ouverte : X = 2600 ... 40Π Imp = 100 ... 0,25Y ... 10Π K = -250 ... 50r X : exporta tions de biens et de services Imp : importations de biens et de services K : solde de la balance des mouvements de capitaux Π : taux de change (valeur de l'unité monétaire nationale en devises) r : taux d'intérêt (exprimé en %) 12 a) Dans chaque équation, remplacez, en justifiant votre réponse, les ... par le signe convenable en fonction de la théorie économique. b) Calculez ensuite la contrainte d’équilibre externe de l’économie (équilibre de la balance des paiements) et déterminez quel devrait être le taux de change pour que cette contrainte soit satisfaite lorsque Y = 800 et r = 5. Quel est alors le solde de la balance des biens et des services ? Solution a) X = 2600 - 40Π Π car lorsque le taux de change (Π Π ) augmente, les exportations deviennent relativement plus chères pour les étrangers. Imp = 100 + 0,25Y + 10Π Π K = -250 + 50r car lorsque le taux de change (Π Π ) augmente, les exportations deviennent relativement plus chères pour les étrangers. Car si le revenu national augmente (Y), le revenu des ménages augmente et donc la consommation nationale mais aussi les importations augmentent. car si le taux d’intérêt (r) augmente, les capitaux étrangers affluent vers l’économie belge. b) FF : SBP = 0 ó FF : X – Imp + K = 0 ó 2600 - 40Π Π - 100 – 0,25Y - 10Π Π - 250 + 50r = 0 ó 2250 - 50Π Π - 0,25Y + 50r = 0 ó 0,25Y = 2250 - 50Π Π + 50r è Y = 9000 - 200Π Π + 200r contrainte d’équilibre externe de l’économie Si Y = 8000 et r = 5% è Π = 10 pour que la contrainte d’équilibre externe soit satisfaite. Solde de la balance des biens et services : B = X – Imp = 2600 – 40*10 – 100 –0,25*8000 – 10*10 = 0 en équilibre 13