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Nous avons terminé l’année avec des liquidités non
soumises à restrictions de près de 3 G$. La dette nette
ajustée se chiffre à environ 6,3 G$, en hausse de 1,2 G$
par rapport à l’exercice précédent, en raison surtout de
la fluctuation du change touchant la dette à long terme
et les contrats de location-financement, ainsi que des
investissements continus dans l’expansion de notre parc
aérien. À la fin de l’exercice, notre ratio de la dette nette
ajustée par rapport au BAIIALA des 12 derniers mois se
chiffrait à 2,5, contre 3,1 pour la période précédente. En
2015, les principales agences de notation ont confirmé,
voire relevé, la note liée à Air Canada et à ses divers titres
de créance.
Au 1er janvier 2016, l’excédent global de solvabilité
des régimes de retraite agréés canadiens d’Air Canada
s’établissait à 1,3 G$, comparativement à 660 M$ l’année
précédente. Ce remarquable redressement de situation,
par rapport à un déficit de solvabilité de 2,2 G$ à la fin
de 2010, devrait permettre de protéger les régimes de
retraite de nos employés, tout en améliorant notre
flexibilité financière et en réduisant notre profil de risque
dans son ensemble.
Nous avons transporté plus de passagers que jamais
auparavant, ce qui donne encore plus de poids à notre
stratégie. En effet, nous avons accueilli plus de 41 millions
de personnes à l’échelle du réseau au cours de l’année,
selon un coefficient d’occupation annuel record de
83,5 % dans le cadre de l’exploitation principale. Même
si nous avons enregistré des records sur le plan financier,
nos clients se soucient davantage de notre performance
opérationnelle, et nous ne les avons pas déçus. Nous avons
atteint notre objectif clé en matière de ponctualité pour
l’année, et ce, dans un contexte de complexification du
réseau par l’ajout de capacité et de nouvelles destinations.
Nous avons remporté des prix en matière de service
clientèle au cours de l’année et, grâce au renouvellement
de notre cote quatre étoiles de Skytrax, nous demeurons
le seul transporteur international quatre étoiles en
Amérique du Nord. En outre, suivant le sondage d’Ipsos
Reid mené auprès des voyageurs d’affaires canadiens,
86 % des voyageurs d’affaires canadiens assidus préfèrent
Air Canada. Il s’agit d’une hausse de 17 points par rapport
aux résultats que nous avons obtenus dans les sondages
menés à l’échelle nationale au cours des sept dernières
années.
En 2015, nous avons également réussi l’audit sur la
sécurité opérationnelle de l’IATA, portant sur plus de
900 normes et pratiques recommandées, avec la mention
« aucune constatation ». Nous avons obtenu cette
mention au cours des sept dernières années, ce qui nous
situe parmi les 2 % de transporteurs les plus sécuritaires. Il
s’agissait du deuxième audit IOSA d’Air Canada rouge, et,
pour la deuxième fois, les auditeurs n’ont relevé aucune
constatation pour le transporteur loisirs.
Les résultats atteints en 2015, y compris notre amélioration
de 130 % du bénéfice net ajusté, dépassent à tel point
ceux des exercices antérieurs qu’ils laissent supposer une
façon d’agir radicalement différente de notre part. Et
pourtant, même si, comme les autres transporteurs, nous
avons tiré profit de la baisse des prix du carburant, ces
résultats reflètent véritablement la dynamique croissante
de notre stratégie visant à nous transformer en société
rentable à long terme. Ils témoignent également de notre
grande détermination à y parvenir, en nous serrant les
coudes et en se guidant sur les quatre priorités que nous
avons établies en 2009.
La priorité maîtresse est l’essor du chiffre d’affaires et la
transformation des coûts. Il s’agit d’accroître les marges
par une réduction des coûts unitaires, tout en recherchant
de nouvelles façons de générer un surcroît de produits
passages et de revenus complémentaires.
Notre programme permanent de renouvellement du parc
aérien constitue le moteur de cette priorité. Au cours de
l’année, nous avons pris livraison de six autres appareils
787 Dreamliner de Boeing. Nous avons donc reçu
12 de nos 37 appareils de ce type en commande ferme.
Le 787 offre d’importants gains en matière d’efficacité
et de satisfaction de la clientèle par rapport aux anciens
appareils qu’ils remplacent. Outre le programme du 787,
un programme de conversion de nos 777 de Boeing et de
nos A330 d’Airbus est en cours pour doter ces appareils
d’une nouvelle cabine plus compétitive et s’harmonisant
avec celle du 787 de nouvelle génération. Enfin, Air Canada
rouge se développe; en fin d’exercice, elle disposait de
39 des 50 appareils devant composer son parc aérien.
Notre transporteur loisirs a dépassé les attentes, en
engendrant de nouvelles occasions de croissance rentable
dans des marchés internationaux du voyage d’agrément,
selon un coût unitaire de 25 % inférieur à celui qui est
atteignable avec les mêmes appareils du parc aérien de
l’exploitation principale.
La quête d’économies et de revenus se poursuit ailleurs
dans la Société au moyen de nombreuses autres initiatives,
notamment la mise en œuvre d’un nouveau système de
gestion des produits passages en 2015, qui optimise les
revenus en vendant en fonction non pas des segments
de vol individuels, mais de l’itinéraire complet des
passagers. Nous nous attendons à ce que ce nouveau
système permette de dégager un bénéfice net annuel
supplémentaire de 100 M$ une fois qu’il sera pleinement
mis en œuvre. En outre, nous continuerons de stimuler les
revenus complémentaires, lesquels ont connu une hausse
de 16 % par passager en 2015.
En plus de s’efforcer d’accroître son chiffre d’affaires, une
entreprise prospère cherche également à réduire son profil
de risque en diversifiant ses sources de revenus. Notre
deuxième priorité, qui est la croissance internationale,
vise ces deux objectifs. Les avantages de cette priorité
nous sont apparus très clairement en 2015, alors que
l’impact du ralentissement de la croissance économique
au Canada a été largement compensé par la vigueur de
nos activités internationales, qui ont toujours généré des
marges plus élevées. Les voyages à l’extérieur du Canada
ont représenté près des deux tiers des produits passages
d’Air Canada, dont une part croissante provient du trafic
de correspondance international. Ce trafic, qu’on appelle
de « sixième liberté », est une source prometteuse de
croissance du trafic international, tandis qu’Air Canada
se prépare à saisir une part plus importante du flux
de passagers internationaux et à l’acheminer vers ses
principales plaques tournantes (en particulier le trafic
international au départ et à destination des États-Unis,
qui comptent un bassin de population dix fois supérieur à
celui du Canada).