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LES PLANTES DE GRANDE CULTURE
d'enrichir notablement en azote la couche arable.
Il
résiste remarquablement
A
la sécheresse lorsqu'il a passé la période critique
dit
premier âge et se platt
dans les sols siliceux ou granitiques; la présence du calcaire
à
dose modérée
ne semble pas lui être défavorable, quoiqu'on ait dit
à
ce sujet; par contre, il
redoute l'humidité stagnante.
Le semis s'effectue généralement en Mars-Avril, autant que possible dans
une céréale de printemps qui lui sert d'abri et que l'on coupe
à
la moisson en
ayant soin de laisser un long chaume protecteur. Certains prétendent qu'en
semant très épais dans de bonnes conditions, en sol bien ameubli, on obtient
des plantes sensiblement moins épineuses.
Bien que l'Ajonc soit franchement vivace et puisse durer vingt ans et plus,
il est rare qu'on ait intérêt à le conserver en exploitation plus de cinq ans.
Ce sont les pousses d'un an que l'on utilise, et la récolte s'en fait de fin-
Novembre à fin-Février, en ayant soin de couper les pousses au ras du sol.
Dans certaines régions, on a l'habitude de ne faucher l'Ajonc que tous les deux
ans, mais cette pratique n'est pas recommandable, étant plus coûteuse et occa-
sionnant la perte de la partie inférieure des pousses, devenue ligneuse et
bonne uniquement à servir de combustible.
Pour pouvoir entrer dans l'alimentation du bétail, l'Ajonc doit subir un
traitement préalable dans le but de broyer les nombreuses épines dont la
plante est armée. Pendant longtemps on s'est contenté d'appareils rudimen-
taires, fournissant un travail imparfait et d'un fonctionnement lent et pénible.
Aujourd'hui, l'industrie met à la disposition des agriculteurs des broyeurs
perfectionnés, à bras ou à moteur, suivant l'importance des exploitations,
avec lesquels on obtient rapidement un produit homogène que les animaux
mangent avec avidité.
Un litre de graines pèse 700 grammes. On sème ordinairement 12 à
20
kilogr
. par hectare en plein; pour haies, on emploie 2
kilogr
. par
'1
000
mètres sur un rang. Un gramme contient environ '150 graines.
Ajonc nain. —
Ulex
nanas
Su.
SYN. FRANÇ.
:
Ajonc mineur, Petit ajonc,
Thuie
fine.
Cette espèce diffère essentiellement de l'Ajonc marin par sa taille très
réduite; ses tiges presque complètement étalées sur le sol et pourvues d'épines
grêles, très nombreuses; ses fleurs plus petites, paraissent à
l'automne et non
pas
après l'hiver.
On l'utilise avantageusement, parait-il, dans le pays de Galles, comme
fourrage, sans lui faire subir aucune préparation. En France, il est surtout
employé pour litière, pour chauffer les fours et pour engrais vert à enfouir
dans les vignes lors du provignage. Ne réussit bien que dans les landes et les
bruyères humides et même tourbeuses où l'Ajonc marin ne peut vivre.
La graine, toujours rare et difficile à récolter, pèse
680 à
700 grammes le
litre. lin gramme contient 260 graines environ. On sème ordinairement 12 à
20
kilogr
. par hectare.
Ajonc Queue-de-renard. —
Ulex
europccas
var
.
SYN.
FRANÇ
.
:
Ajonc pyramidal,
Toutso
(Lot-et-Garonne).
Variété
de l'Ajonc marin, plus pyramidale et portant des ramifications plus
nombreuses, mais moins développées; elle s'en distingue surtout
par la rigi-