LtÉCsU]VIINEUSES
li
É
cUM1
NE
USEs
AJONC. -
ULEX
.
Ajonc marin. —
Ulex
europmrrs
LIN.
Syx
.
FRANÇ.:
Bois jaune,
Brusc
, Horne, Genêt épineux, Haut jonc,
Hédin
,
Jamarin,.
Jan, Jauge,
Jaunot
, Jean ou Jan M'use, Jonc épineux, Jonc marin, Lande, Lande
épineuse, Landier, Sainfoin d'hiver,
Thuie
, Vene ou Vaine. Vigneau, Vignon.
Noms ÉTRANGERS. —
ANGL
.
:
Common Furze, Gorse ou Whin. — ALL.
:
Heckensame,
Stechginster. —
Ese
.:
Aliaga. —
ITAL
.
:
Ginestrone
spinoso
.
Arbrisseau indigène, touffu,
atteignant
4
métre
et plus, a
feuilles très petites, linéaires,
molles et velues dans leur jeune
âge, se transformant ensuite en
épines dures et acérées; fleurs
jaunes, s'épanouissant d'ordi-
naire de Mars en Juin et réap-
paraissant quelquefois
1
l'an-
tourne.
Cette légumineuse semble,
en quelque sorte, avoir été créée
pour transformer les terres
granitiques incultes, dans les-
quelles
il
serait impossible
d'obtenir du fourrage de prime
abord. On la cultive dans une
large mesure en Angleterre et
en Bretagne où elle constitue
une précieuse ressource pour
l'ali
mentation hivernale du bé-
tail. D'après les analyses de
Joulie
, l'Ajonc viendrait immé-
diatement après la Luzerne et
le Sainfoin au point de vue des
propriétés améliorantes et four-
ragères; son rendement parait
varier dans une assez grande mesure, a en juger par
l'es
chiffres fort différents
cités par divers agronomes.; cependant on peut admettre comme une moyenne
fort raisonnable 20 000 kilogrammes de pousses vertes
a
l'hectare.
En résumé l'Ajonc constitue un puissant moyen d'utilisation et d'améliora-
tion des terrains pauvres on, grâce
a
lui, le cultivateur est certain de récolter
de quoi entretenir son bétail pendant toute la mauvaise saison, et de pouvoir,
par la suite, entreprendre d'autres cultures plus rémunératrices, la présence
de l'Ajonc durant plusieurs années sur un même terrain ayant pour effet
406
LES PLANTES DE GRANDE CULTURE
d'enrichir notablement en azote la couche arable.
Il
résiste remarquablement
A
la sécheresse lorsqu'il a passé la période critique
dit
premier âge et se platt
dans les sols siliceux ou granitiques; la présence du calcaire
à
dose modérée
ne semble pas lui être défavorable, quoiqu'on ait dit
à
ce sujet; par contre, il
redoute l'humidité stagnante.
Le semis s'effectue généralement en Mars-Avril, autant que possible dans
une céréale de printemps qui lui sert d'abri et que l'on coupe
à
la moisson en
ayant soin de laisser un long chaume protecteur. Certains prétendent qu'en
semant très épais dans de bonnes conditions, en sol bien ameubli, on obtient
des plantes sensiblement moins épineuses.
Bien que l'Ajonc soit franchement vivace et puisse durer vingt ans et plus,
il est rare qu'on ait intérêt à le conserver en exploitation plus de cinq ans.
Ce sont les pousses d'un an que l'on utilise, et la récolte s'en fait de fin-
Novembre à fin-Février, en ayant soin de couper les pousses au ras du sol.
Dans certaines régions, on a l'habitude de ne faucher l'Ajonc que tous les deux
ans, mais cette pratique n'est pas recommandable, étant plus coûteuse et occa-
sionnant la perte de la partie inférieure des pousses, devenue ligneuse et
bonne uniquement à servir de combustible.
Pour pouvoir entrer dans l'alimentation du bétail, l'Ajonc doit subir un
traitement préalable dans le but de broyer les nombreuses épines dont la
plante est armée. Pendant longtemps on s'est contenté d'appareils rudimen-
taires, fournissant un travail imparfait et d'un fonctionnement lent et pénible.
Aujourd'hui, l'industrie met à la disposition des agriculteurs des broyeurs
perfectionnés, à bras ou à moteur, suivant l'importance des exploitations,
avec lesquels on obtient rapidement un produit homogène que les animaux
mangent avec avidité.
Un litre de graines pèse 700 grammes. On sème ordinairement 12 à
20
kilogr
. par hectare en plein; pour haies, on emploie 2
kilogr
. par
'1
000
mètres sur un rang. Un gramme contient environ '150 graines.
Ajonc nain. —
Ulex
nanas
Su.
SYN. FRANÇ.
:
Ajonc mineur, Petit ajonc,
Thuie
fine.
Cette espèce diffère essentiellement de l'Ajonc marin par sa taille très
réduite; ses tiges presque complètement étalées sur le sol et pourvues d'épines
grêles, très nombreuses; ses fleurs plus petites, paraissent à
l'automne et non
pas
après l'hiver.
On l'utilise avantageusement, parait-il, dans le pays de Galles, comme
fourrage, sans lui faire subir aucune préparation. En France, il est surtout
employé pour litière, pour chauffer les fours et pour engrais vert à enfouir
dans les vignes lors du provignage. Ne réussit bien que dans les landes et les
bruyères humides et même tourbeuses où l'Ajonc marin ne peut vivre.
La graine, toujours rare et difficile à récolter, pèse
680 à
700 grammes le
litre. lin gramme contient 260 graines environ. On sème ordinairement 12 à
20
kilogr
. par hectare.
Ajonc Queue-de-renard. —
Ulex
europccas
var
.
SYN.
FRANÇ
.
:
Ajonc pyramidal,
Toutso
(Lot-et-Garonne).
Variété
de l'Ajonc marin, plus pyramidale et portant des ramifications plus
nombreuses, mais moins développées; elle s'en distingue surtout
par la rigi-
LÉGUMINEUSES
107
dité
moins grande de ses pousses. qui permet de les utiliser le plus souvent
sans avoir recours au broyage. La graine en est assez rare.
D'après
Ileuzé
, cette variété serait supérieure à la
Janie
douce, Jan doux
de Dinan, cultivée dans les Côtes-du-Nord, qui n'est qu'une simple forme,
un peu moins épineuse, de
l'
Ajonc marin.
L'Ajonc de Provence (
Ulex
parvijlorus
POURR
.,
U.
proriacialis
LOISEL
)
indi
-
gène dans la région méditerranéenne ainsi qu'en Espagne et en Portugal, et
l'
Ulex
Gallii
PLANCHON
,
intermédiaire entre l'Ajonc marin et l'A. nain, ne sont
pas cultivés, mais peuvent être utilisés aux mêmes titres que ceux-ci.
Ajonc Queue-de-renard.
ANTHYLLIDE
.
-
ANTHYLLIS
.
Anthyllide
Vulnéraire. —
Anthyllis
Vulneraria
LIN.
SYN. FRANÇ.
:
Trèfle jaune des sables, Vulnéraire.
Noms ETRANGERS. — ANGL.
:
Kidney Vetch, Sand Clover, Wound Clover. — ALL.
:
Gerneiner
Wundklee
ou
Sandklee.
Espèce ordinairement bisannuelle, développant d'abord une rosette de
feuilles étalées, lancéolées, longuement pétiolées; plus tard,
les'feuilles
devien-
nent nettement composées et, à l'état adulte, la plante émet de nombreuses
tiges partant du collet et forme une touffe de 40 à 60 centimètres de hauteur,
ornée de fleurs jaunes ou
rougeátres
, plus rarement blanches, réunies en une
inflorescence serrée et pourvues d'un calice velu et vésiculeux.
108
LES PLANTES
DE GRANDE CULTURE
'
C'est en
SaKe
, vers 1850, que cette légumineuse parait avoir été cultivée
pour la première fois; la culture s'en répandit ensuite dans l'Allemagne du
Nord, puis en France
elle est maintenant appréciée partout où il s'agit de
tirer parti de terrains médiocres, secs, peu profonds, sablonneux et surtout
calcaires, où le Trèfle violet se refuse à vivre.
Anthyllide
Vulnéraire. Trèfle jaune
des sables.
Le semis s'effectue d'ordinaire au printemps dans une céréale, ou bien encore
en Juillet-Août sur chaumes, après un hersage vigoureux, et on récolte
l'année suivante au printemps, après les Trèfles incarnats, c'est-è-dire en Juin.
Dans la pratique, on ne demande le plus généralement
à
l'
Anthyllis
qu'une
seule coupe, après laquelle on retourne la plantation. Le moment le plus favo-
rable pour faucher se présente environ huit jours après le commencement
de la floraison; si l'on coupe plus tard, le fourrage devient sec et dur; pris
avant la floraison, il est moins abondant, mais, dans ce dernier cas, surtout si
l'on fauche de bonne heure, on obtient alors une seconde coupe; toutefois ce
n'est pas là une pratique à recommander, le produit des deux coupes se trou-
vant toujours inférieur à celui de la coupe unique prise à plein développement.
Certains font pâturer
l'
Anthyllis
à l'automne et au printemps, et, dans ce
cas ne récoltent pas de fourrage; d'autres se contentent d'y mettre les animaux
pendant une quinzaine de jours,
à
la sortie de l'hiver, et laissent ensuite la
plante monter à fleur. Enfin, on l'associe assez fréquemment, en petite pro-
portion, à des graminées, au
Lotier
cornieulé
,
à
la Minette,
au
Sainfoin, à la
Pimprenelle, dans le but d'utiliser en pâtures temporaires
à
moutons, les ter-
rains
secs,
sablonneux ou calcaires de faible valeur.
On évalue le produit d'un hectare
d'Anthyllis
de 12.000 à 20 000
kilogr
.
de fourrage vert, perdant à la dessiccation deux tiers de son poids. Ce fourrage
est presque toujours employé
à
l'état frais, étant donné qu'il ne se fane pas
très bien et que les animaux l'acceptent difficilement en sec,
á
moins d'être
associé à d'autres aliments. Il ne météorise pas. Au point de vue de la
valeur nutritive,
l'
Anthyllis
coupé avant la floraison est considéré comme
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