La Lettre de Wafa immobiLier n°43 - 2e trimestre 2014
50 %
17 plans d’aménagement sur les 34
que comptera Casablanca ont été
homologués, soit la moitié. Les auto-
rités et l’agence urbaine y verront le
verre à moitié plein. Les autres, le
verre à moitié vide, car les précédents
documents d’urbanisme sont échus
depuis 2005 et Casablanca fonctionne
sur un mode dérogatoire depuis
presque une décennie. L’Agence
urbaine de Casablanca (AUC) s’active
afin de finaliser le reste des docu-
ments avant juin 2014.
En attendant, cinq plans d’amé-
nagements ont franchi toutes les
étapes de validation : Mers Sultan,
Al Fida, Roches noires, Ain Sebâa et
Lahraouiyine.
-4,5 %
Les ventes de ciment ont baissé
de 4,46 % en mai 2014 par rapport
à mai 2013. La morosité frappe
une profession. Cette baisse fait
suite à celle de 1,6 % en 2012, puis
6,4 % en 2013. Géographiquement,
les principales zones de
commercialisation continuent de
régresser. Seule Tanger-Tétouan s’en
tire bien, avec une hausse de 6,8 %
entre mai 2013 et 2014, soutenue par
les grands travaux de la région.
Ain Sebâa, fin de la
vocation industrielle ?
Haut lieu historique de l’industrie, Ain Sebâa
se mue progressivement en quartier rési-
dentiel. Le nouveau plan d’aménagement
consacre cette orientation déjà bien enté-
rinée dans les faits : la zone industrielle
passe grosso modo en zone immeuble.
D’autres aménagements sont introduits :
couverture de la ligne de chemin de fer,
autorisations de surélévations sous condi-
tions dans les quartiers à forte densité (derb
El Kabir, Boujdour ou Laâyoune), ce qui
pourrait permettre de résorber les bidon-
villes de la zone, aménagement de la façade
maritime…
Plus d’un 1,263 million
de logements sociaux
en projet.
Le ministère de l’Habitat affirme qu’il a
signé avec des promoteurs immobiliers,
736 conventions pour construire 1 263 364
logements sociaux. L’écrasante majorité
d’entre eux (705) viennent du secteur privé.
Ces intentions tardent cependant à se
concrétiser, puisque les mises en chan-
tiers concernent 474 projets représentant
350 745 logements, soit à peine 28 % des
engagements pris. Enfin, 89 254 logements,
soit 7 % ont reçu le certificat de conformité.
C’est que le secteur du logement social
lui-même est atteint par la crise qui affecte
tout l’immobilier. Pour écouler leurs pro-
grammes, qui partent de plus en plus diffici-
lement, les promoteurs immobiliers jouent
sur la qualité des prestations, en offrant
plus pour le maximum qui reste légalement
de 250 000 dirhams. D’autres prennent le
parti de jouer sur les prix, car rien ne leur
interdit de vendre moins cher que le pla-
fond.
Le logement moyen
standing tarde à
décoller
Après avoir revalorisé le prix du m2 de 6000
à 7200 dirhams, et échoué à obtenir de
nouveaux avantages fiscaux réclamés par
les promoteurs immobiliers, le ministre de
l’Habitat a signé avec la FNPI une conven-
tion pour réaliser 20 000 logements moyen
standing agréés par l’État, à livrer avant 2016.
Des logements destinés aux ménages dont le
revenu global est inférieur à 20 000 dirhams
par mois. Cet agrément ne comportant que
des avantages fiscaux pour les acquéreurs
(exonérations de droits d’enregistrement,
de timbres et de conservation foncière, pour
l’équivalent de 5 % du prix d’achat), difficile de
prédire si les promoteurs adhéreront au pro-
gramme sans carotte. Ces derniers, pourtant
intéressés par un créneau porteur, expliquent
que les prix du foncier ne leur permettent pas
de tenir les prix, pour des logements dont la
superficie est comprise entre 80 et 150 m2. Ils
ont été en partie entendus : le ministre leur a
promis des dérogations pour construire plus
haut et faire plus rentable !
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C’est le nombre de projets de
logements sociaux à 250 000 dirhams
enregistrés auprès du ministère
de l’Habitat à fin 2013. Ils devraient
amener 391 000 logements nouveaux
sur le marché.