Expérience de la Côte d'Ivoire en matière de planification, institution, financement et gestion de l'eau 'potable par GBALOAN SERI (1) . ~... - ~,.< ,. . -'. INTRODUCTION - l'avantage de ce cadre est la répartition des missions de manière claire entre les différents intervenants. En janvier 1973, le Président de la République prend la décision de résoudre globalement problème e l'eau potable surI'ensemble du territoire national. s'agit de mettre à la disposition des populations baines et rurales de l'eau potable. Ainsi, le Plan _-ational de l'Hydraulique Humaine vit le jour avec les 0' jectifs suivants : - doter tous les chefs-lieux de préfecture et de sous-préfecture et les villages de plus de 4 ()()()habitants, ~'un système de production et de distribution d'eau. 1<:: Il - FINANCEMENT DU PROGRAMME NATIONAL DE L'HYDRAULIQUE a - Le financement de ce programme est essentiellement réalisé par les emprunts extérieurs. Pour rembourser ces dettes et rémunérer l'exploitation, un système de tarification a été mis en place. Ainsi la tarification de l'eau en Côte d'Ivoire comprend deux composantes : - la rémunération de l'exploitation (SODECI) sur la base du prix de revient du mètre cube. - oter tous les villages de 100 à 4 ()()()habitants de puits - forages équipés de pompes à motricité humaine - :ydraulique villageoise). - la composante financière sur la base des annuités de remboursement (surtaxes). - CADRE INSTITUTIONNEL Pour la mise en oeuvre de ce vaste programme -'onal de l'hydraulique, des dispositions institution-= es ont été prises : - une Direction Centrale de l'Hydraulique a été éée au sein du Ministère des Travaux Publics et des -:-=sports, Ministère de tutelle. La SODECI au cours de son activité de l'expIQitation doit reverser régulièrement les surtaxes enqussées ,-' au Fonds National de l'Hydraulique qui en fait la. gestion. Cette volonté politique de l'Etat suivie de la mise en place des moyens structurels et finapciers a permis d'obtenir les résultats suivants: .. - prés de 240 centres - allant des villes importantes aux villages de plus de 4 000 habitants - sont équipés de réseaux d'eau. ' Jusqu'en octobre 1987, cette direction était chargée -= la planification, des études, du contrôle des travaux '"5 et de l'exploitation. - la SODECI s'est vue confier, grâce à son 'ence, l'exploitation de toutes les' installations _ . auliques dans le cadre d'un contrat d'affermage -""'enu depuis octobre 1987 contrat de concession. - un Fonds National de l'Hydraulique a été créé gérer la dette relative au secteur eau et assainisent. _ - près de 12 000 puits équipés de pompes à motricité humaine fournissent de l'eau potable à près de 7 500 villages sur 8 300 villages, recensés. , l Tous ces équipements répartis sur l'ensemble du territoire - hormis les pompes villageoises depuis janvier 1988 ,qui sont entretenues par l'Administration - sont gérés par la SODECI. dans le cadre du contrat de concession passé avec l'Etat en octobre 1987. - l'un des principes fondamentaux sous-tendant ;::adre institutionnel est celui du financement du Qurpar la vente eau. Il n'y a pas d'intervention du _-.: et de l'Etat. b - Nouvelle orientation dans la création des nouveaux centres Pour le reste du programme qui ne concernera Jt-ecteur d'exploitation à la Société de Distribution d'Eau de la Côte d'Ivoire 33 production locale de l'eau souterraine (cas majoritaire). plus que les villages, l'Etat a décidé de mettre un coup de frein aux emprunts extérieurs pour la création des futurs nouveaux centres. Cette décision a été exprimée dans le nouveau contrat de concession en vigueur depuis octobre 1987. L'une des principales caractéristiques de ces centres est la faible consommation des abonnés ruraux. La majorité des clients sont facturés à 15 m'/trimestre. Cela pose alors le problème de couverture des frais d'exploitation par les recettes eau. La solution à ce problème pour certaines de ces exploitations consiste : 1" / A les rattacher à certains gros centres, quitte à donner à ceux-ci un peu plus de moyens. Cela supprime alors les frais fixes d'exploitation (les locaux par exemple). 2° / Au moment oÙ le village est sélectionné, après une étude de factibilité, à exiger des abonnés potentiels jusqu'à 200 au moins qui épargnent (ouverture d'un compte bancaire), qu'ils versent chacun le montant du branchement. Dans ce contrat, à la différence du premier, l'exploitant c'est-à-dire la SODECI est chargée des investissements. C'est elle qui fera désormais la programmation. Pour ce faire, le système de transformation prévoit un fonds de développement alimenté par la vente eau sur la base de 28 F/m' qui a trois missions: - création de 10 nouveaux centres par an ; - réalisation de 10 000 branchements subventionnés ; - renouvellement des installations. Cette politique permettra d'évoluer de l'hydraulique villageoise (pompe à main) au système de réseau, sans que le pays ne s'endette pour ce secteur. Les derniers villages équipés par KFW (Allemagne) à l'est du pays, ont bénéficié de cette dernière démarche. En plus de ces dispositions, l'existence des mesures précises pour doter les centres de moyens (humain, matériel) en fonction de leur envergure (abonné - type de traiteinent - facilité d'accès ou non) contribue également à la maîtrise des charges. III - GESTION DES CENTRES RURAUX Dès 1974, la SODECI, compte tenu de sa nouvelle mission à caractère nationai, qui ne gérait qu'Abidjan et quelques centres du sud du pays, s'est attelée à mettre en place les structures nécessaires au fonctionnement et à la bonne gestion de tous les centres. Dans le domaine de la gestion technique des installations, ces centres ruraux sont suivis selon les régIes établies : - les opérations Ces structures sont caractérisées par : - une décentralisation des opérations et des décisions, d'où le choix d'une structure hiérarchisée courte et décentralisée (voir organigramme et découpage régional en annexe). - - étalonnage - etc. - une responsabilisation du personnel par la mise en place d'une gestion dynamique du personnel formé dans notre centre de formation. de compteur de production - les grosses opérations de dépannage seront assurées par les équipes venant de la Direction Régionale : - un contrôle de l'exploitation par une gestion budgétaire s'appuyant sur l'informatique. - relevage de pompes immergées opérations de maintenance préventive c Les centres ruraux - gros villages équipés des réseaux d'eau - sont exploités au même titre que les centres urbains (signe de structure administrative) selon ces principes structurels et de gestion à savoir la mise en place d'un chef de centre qui a la responsabilité: CONCLUSION Le secteur eau potable en milieu urbain et rural connaît un développement rapide en Côte d'Ivoire grâce à la volonté politique du chef de l'Etat et à l'expérience accumulée par la SODECI en matière de gestion. - de la production et de la qualité de l'eau - de la distribution, des réparations sur canalisations et des branchements Le problème le plus difficile, qui est celui du financement, étant résolu par le système tarifaire, il -restait l'a"utre obstacle à vaincre, celui d'amener les paysans à payer les factures d'eau. - du service abonnés (souscription, quittancement) - de la représentation vis-à-vis des autorités, etc. a - Approche simples doivent être réalisées sur place : préparation des solutions de produits de traitement entretien des pompes doseuses suivi des consommations électriques intervention sur le réseau Cet obstacle a été vaincu grâce au travail de sensibilisation d'une part, et à l'aspiration des ruraux eux-mêmes au confort. pour une rentabilité de ces centres La taille de ces centres va de 50 à 300 abonnés avec une 34 ORGANIGRAMME LA. véhicules Traitement Atelier DE .DIRECTION REGIONALE Commercial - Encaissement Facturation - Contentieux Adjoint Centres DR Secrétariat Les adjoints aux DR font l'encadrement sur le terrain des centres; ils aident les chefs de centre à résoudre les problèmes dont on a trouvé les solutions localement. Ils font le contrôle dans les différents aspects de la gestion du centre. Ils aident le DR à coordonner l'activité de la DR, à faire la formation sur le terrain. Ils ne sont pas en hiérarchie sur les centres. 35