Orphée – Gustave Moreau – 1865 – huile sur toile
99cm x 155cm – musée d’Orsay-Paris
Ici l'horreur de la mort
d'Orphée, déchiqueté par les
Ménades, est oubliée. Il n'y a
même plus de voix qui sort de
sa bouche : le personnage
féminin est fasciné par un
visage qui repose sur une lyre
(double objet d'amour). Il ne
s'agit plus de l'Orphée
chantant, mais d'un cadavre.
Les animaux et les végétaux
sont partis. Plus loin, sur les
rochers, des musiciens ont
pris la suite. La jeune femme
triste, amoureuse, peut enfin
le maîtriser, le tenir contre elle.
Il n'y a dans la peinture
aucune résonance, aucune
impression de sonorité,
aucune présence, pas même
celle des livres qu'Orphée est
supposé nous avoir légués.