Revista Ipisis Libanis
(Revista Eletrônica Acadêmica do ICBL)
Revista Ipsis Libanis
http://www.icbl.com.br/ipsislibanis/
ano 1
Número 1
2016
notamment les secteurs des TIC (technologies de l’information et de la communication), de
l’ingénierie ou de la publicité qui continuent à se développer à l’export et qui tirent profit de
la forte croissance des pays pétroliers de la région en fournissant des occasions d’emploi aux
classes moyennes du pays. De leur côté, les banques enregistrent une forte augmentation de
près de 30 % de leur profit consolidé net3 et une augmentation de près de 8 % de leur actif
total. Cependant, la forte augmentation des importations qui résulte de ce dynamisme
économique provoque une croissance importante du déficit commercial (+22 % par rapport à
2006). Celui-ci, déjà important, atteint à présent 38.5 % du PIB4. Malgré cela, la balance des
paiements a connu un solde positif de11.03 milliards US$ soit 8.4 % du PIB. Grâce à un
afflux net de capitaux ce solde est en hausse de 11.3 %.
Sur le plan des finances publiques, on notera une nette augmentation des revenus de
l’Etat (+19.59 % par rapport à 2006) due essentiellement à une forte hausse des revenus de la
TVA (+20.7 %) et des revenus du secteur de la téléphonie (+27.9 %). Cependant, on note
aussi une augmentation notable des dépenses publiques hors service de la dette due à une
importante augmentation des dépenses de salaires et traitements de la fonction publique
(+13.03 %) et à une augmentation des transferts à EDL (+7.93 %) qui atteignent 981 millions
US$, soit 19.35 % des dépenses totales hors service de la dette et 4.05 % du PIB. Cette
dernière augmentation est due aussi bien à la mauvaise gestion de l’Electricité du Liban
(EDL) qu’à l’augmentation internationale du prix des hydrocarbures. D’autre part, la dette
hors arriérés de paiement a atteint fin décembre 42.07 milliards US$, soit plus de 173 % du
PIB. Elle est en hausse de 4.2 % sur l’ensemble de l’année. Elle a bénéficié au mois de juin
de l’effacement par la Banque du Liban, en vertu de ses obligations légales, d’une partie de la
dette publique qu’elle détient suite à l’augmentation de la valeur de ses réserves en or.
Malgré ces performances, le niveau de vie de la population, notamment des couches
les plus pauvres, continue à se dégrader avec la reprise de l’inflation au troisième trimestre,
inflation qui touche surtout les produits de première nécessité (vêtements et produits
alimentaires) et qui a été de 5.95 % dans le Grand-Beyrouth (plus du tiers des habitants du
3 Source: Lebanon Weekly Monitor n°7, 2008, Banque Audi-Saradar.
4 Estimé à près de 24.2 milliards US$ (Comptabilité Nationale + FMI rapport 07/384 décembre 2007).