vitrail Luffas et nymphéas la technique du vitrail

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la botanique
de la plante à l’objet d’art décoratif
les cucurbitacées
Les cucurbitacées désignent des
plantes bien connues pour leurs fruits
comestibles : coloquintes, citrouilles,
potirons, courges, concombres,
cornichons, pastèques, luffas…
Les luffas ont un nom d’origine
arabe, louff. Ce sont des plantes
grimpantes pouvant atteindre 5 à 6
mètres de hauteur, à l’aide de leurs
vrilles. La tige et les feuilles sont d’un
vert intense, les fleurs sont jaunes et
le fruit cylindrique, long de 20 à 30
cm, est d’un vert sombre rayé de noir.
Le fruit possède un tissu fibreux que
l’on isole pour former ce qu’on appelle le torchon ou l’éponge végétale.
vitrail Luffas et nymphéas
Jacques Gruber (salle 11)
La variété de formes et de couleurs de ces légumes a inspiré très souvent les
artistes de l’École de Nancy pour toutes sortes d’objets ou de décors : textile,
vitrail, luminaire, verrerie… De multiples exemples apparaissent dans le musée et
notamment un vitrail de Jacques Gruber intitulé “Luffas et Nymphéas”.
Ce vitrail, exposé aujourd’hui dans la chambre à coucher Louis Majorelle, provient d’un immeuble nancéien (16, rue Émile Gallé) construit en 1907 par l’architecte Georges Biet (1869-1955). Jacques Gruber a réalisé tous les vitraux de
cette maison bourgeoise : entrée, salon, salle à manger, chambre à coucher. Ce
vitrail provient d’une des trois fenêtres de la salle à manger. Des nénuphars,
“nymphéas”, motifs très à la mode à la fin du XIXe siècle, apparaissent au premier plan sur fond de paysage lacustre ; cette scène est encadrée par un arc de
luffas aux fruits tombant, colorés d’un vert vivifiant. La composition laisse un
vide au centre pour permettre à la lumière de pénétrer l’intérieur de la pièce ;
cette composition devient d’ailleurs un principe décoratif dans les vitraux de
Jacques Gruber. Les jeux de lumière et les effets de transparence sont rendus
par l’utilisation de différents verres.
la technique du vitrail
Les vitraux apparaissent le plus souvent dans les églises ; cependant, depuis le
XIXe siècle, cet art de la lumière et de la couleur entre dans les maisons particulières et prend ainsi un nouvel essor.
Le vitrail unit deux matériaux : le verre, qui compose le dessin et la couleur, et le
métal (plomb, fer ou cuivre) qui structure, soutient et encadre le verre et le vitrail.
Quelles sont les différentes étapes de réalisation
d’un vitrail ?
Le carton représente en peinture le futur vitrail. Il est agrandi à taille réelle puis
découpé “en puzzle” par masses de couleurs.
Le calibrage permet d’obtenir tous les morceaux de verres colorés qui vont
composer le vitrail.
La coupe : la pièce est découpée suivant le calibre avec un diamant, ou une
roulette.
D’autres cucurbitacées
apparaissent
sous différentes formes
dans des œuvres
du musée, tentez
de les retrouver.
?
Le sertissage : les pièces sont assemblées et entourées de plomb une par une.
Les lignes de plomb constituent les lignes d’assemblage du vitrail et permettent
de maintenir les feuilles de verre ensemble. Enfin l’armature en fer fixe le vitrail
dans le cadre de la fenêtre.
Le masticage rend le vitrail étanche et rigide, avant d’être nettoyé avec de la
sciure.
Quels sont les différents types de verre utilisés dans les
vitraux Art Nouveau ?
Le verre du vitrail se présente au peintre verrier sous forme de feuilles qui peuvent être :
Les verres colorés : depuis le moyen-âge, les couleurs les plus utilisées sont le
vert et le jaune, le bleu, le pourpre ; les couleurs plus difficiles à obtenir sont le
violet, le vert intense et surtout le rouge
Les verres travaillés avec différents effets de surface : l’industrialisation
au XIXe siècle permet de nouvelles impressions sur le verre et offre la possibilité
de jouer encore un peu plus avec la lumière. Elle donne naissance à de nouveaux
types de verres :
Les verres antiques imitent les verres anciens. Leur surface est traitée par des aspérités ou par de légers reliefs obtenus par soufflage et moulage
Les verres anglais, fabriqués en Angleterre, présentent des reliefs
obtenus par coulage ou par pression. L’École de Nancy utilise ce procédé afin
d’obtenir des feuilles de verre à motifs déterminés (fleurs, oiseaux, vagues, etc.).
Les verres américains sont des verres à reliefs mis au point par les
américains John La Farge et Tiffany. Ils ont la particularité de créer certains effets
d’optique : opacité, irisation (reflets), double couleur.
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