Université Jean Monnet St Etienne
Faculté de médecine Jacques Lisfranc
DCEM4.
Stage d’externat à l’Hopital de Mbouo,
Cameroun, été 2007.
R0CHE Magali
Année universitaire 2006-2007
Sommaire
1) Introduction
2)
Présentation du lieu de stage
1. Mbouo, ville camerounaise
2. L’hôpital
3) Organisation de mon stage
1. Les horaires
2. Les services
3. Les responsables
4. Mon rôle dans la prise en charge des patients
4) Pathologies rencontrées et thérapeutiques
5) Appréciation personnelle
1. Les difficultés
2. Intérêt du stage
6) Autres activités durant le séjour
1. Orphelinat de Mbouo
2. Tourisme
7) Conclusion : et pour l’avenir…
1) Introduction
Etudiante en dernière année d’externat de médecine, j’ai déjà réalisé de nombreux stages au
CHU de Saint Etienne (cardiologie, pneumologie, néphrologie, gastro-entérologie, urgences
médicales, pédiatrie, rhumatologie…) me permettant de me faire une idée globale sur ces
différentes spécialités. Ces stages m’ont, en général, donné satisfaction en enrichissant mes
connaissances médicales et pratiques. Cependant, je me suis aperçu que peu de stages ne
m’avaient vraiment donné des responsabilités, mis à part aux urgences, qui est d’ailleurs le
stage le plus lourd, mais qui m’a le plus satisfaite et le plus apporté en terme de pratique
médicale courante (savoir gérer la prise en charge initiale d’un patient, stratégie d’orientation
diagnostic dans l’urgence…).
J’ai toujours été attirée par les projets humanitaires et l’aide au pays en voie de
développement. Je suis déjà parti en Afrique, au Burkina Faso, dans le cadre d’une mission
humanitaire dans le domaine de la santé mais mon rôle était vraiment minime vu mon manque
de compétence à dette époque (fin DCEM1 !).Je pensais aujourd’hui être un peu plus apte à
avoir des responsabilités professionnelles, à apporter ma contribution dans la prise en charge
des patients de ces pays. Ainsi, grâce à l’appuie de l’association stéphanoise BIAGNE, j’ai pu
réaliser un stage de 2 mois dans un hôpital de District à Mbouo au Cameroun. Cela m’a
permis de découvrir une autre médecine, plus guidée par la sémiologie clinique, et moins par
les examens complémentaires, une médecine obligeant à privilégier les rapports humains et à
me poser des questions sur mon rôle de « médecin », notamment lors de situations d’absence
de thérapeutique adaptée. Ces questions éthiques sont, en effet, très peu abordées dans notre
formation de futurs médecins, elles me paraissent pourtant capitales !
J’attendais donc de cette expérience hors du commun un enrichissement personnel par la
gestion de responsabilités professionnelles, par un abord de la médecine autre que celui des
pays occidentaux, et par les rapports humains avec une équipe médicale et les patients.
J’espérais évidemment pouvoir apporter mon aide aux médecins et personnel de Mbouo qui
doivent faire tourner l’hôpital avec des effectifs et des moyens limités.
2) Présentation du lieu de stage
1. Mbouo, ville camerounaise
1.
Démographie et situation géographique du Cameroun
- Nombre d’habitants : 17340702.
- Age médian : 18,9 ans.
- 41 % de la population < 14 ans.
- Taux de natalité : 33,89 %
- Taux de fécondité : 4,39 enfants/ femme.
- Taux de mortalité : 13,47 %
- Taux de mortalité infantile : 63,52 %
- Espérance de vie à la naissance : 51,16 ans
2.
La culture camerounaise
Les langues :
Langues officielles :
-Région anglophone minoritaire
-Région francophone majoritaire
Plus de 100 dialectes différents. En effet le Cameroun compte près de 250
groupes ethniques ! Mbouo appartient au district de Banjoun dans l’ouest camerounais, ou le
dialecte est le Banjoun.
Les religions :
- 34,7 % catholiques
- 26 % religions traditionnelles
- 20 % musulmans
- 17,5 % protestants
3.
L’économie
- PIB : 2400 Dollars par hab.
- Proportion des habitants vivant sous le seuil de pauvreté : 48 %
- Chômage : 30 % de la population.
- Monnaie : franc CFA.
4.
Le système de santé camerounais
Les établissements de santé :
- Les hôpitaux publics et privés, comptant des médecins dans leur personnel : hôpitaux
centraux ou généraux et hôpitaux de district.
- Les centres de santé, type dispensaires, où l’infirmier est seul. En général des réunions
de concertation entre les infirmiers des différents dispensaires et le médecin de
l’hôpital le plus proche ont lieu régulièrement. Ainsi, la formation de l’infirmier doit
être une priorité de santé publique au Cameroun, en attendant l’augmentation du
nombre de diplômés en médecine camerounais, afin d’éviter les erreurs de prise en
charge initiale pouvant parfois coûter la vie à un patient !
Lorsqu’une personne est hospitalisée il est obligatoirement pris en charge au niveau
surveillance, hygiène et alimentation par un « garde malade » qui est en général un membre
de sa famille. Celui-ci a le devoir de veiller sur le patient jour et nuit ! De plus, c’est lui qui se
charge d’aller chercher les médicaments du jour à la pharmacie en échange d’argent.
Les assurances santé :
- Pas de système de sécurité sociale publique identique à la France.
- Assurances santé privées dont ne peuvent bénéficier que les personnes aisées.
Ainsi, la plupart des patients doivent assurer par leurs propres moyens le financement des
soins. Bon nombre d’entre eux ne dispose pas de la somme requise et se met alors en route un
système de crédit par l’hôpital, qui est tout de même limité…, et un système de solidarité
familiale ou chaque membre de la famille participe au règlement des frais. On peut donc
aisément comprendre que cela n’incite pas les personnes a consulté à l’hôpital avant qu’ils ne
soient dans un état gravissime ! Devant la maladie, nombre de camerounais vont tout d’abord
se tourner vers la médecine traditionnelle, la sorcellerie… car cela est moins onéreux !
Quelques chiffres : au Cameroun…
- 1 centre de santé pour 8500 habitants
- 1 médecin pour 10000 habitants
- 1 lit pour 770 habitants
- 1 infirmier pour 2300 habitants
- 1 pharmacie pour 63000 habitants
2. L’hôpital de Mbouo
1. Historique
L’hôpital de Mbouo a été créé en 1928 par une infirmière
française Melle Marchand. C’est un « hôpital d’église », évangéliste, il est de ce fait sous la
tutelle du pasteur et accorde beaucoup plus facilement des crédits aux patients que les
hôpitaux publics !
Aides associatives, coopérations humanitaires : Rotary club italien, Biagne St Etienne,
université Rockefeller Lyon…
2. Les différents services
Réanimation : 9 box individuels, une salle collective de 4 lits.
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