Cameroun : le retour de l’AFD dans le secteur privé
5/12/2012
On l’avait cru parti pour de bon, l’AFD, agence française de développement, refait une apparition sur
le paysage économique camerounais. C’est à travers sa branche privée la Proparco, société de
promotion et de participation pour la coopération économique, que l’agence décide de revenir sur le
sol camerounais après 3 ans d’absence.
Les hauts responsables du Proparco dont son nouveau directeur général ont été reçus par le ministre
camerounais de l’économie pour étudier ensemble la nouvelle approche que porte la Proparco pour le
financement du secteur privé au Cameroun. Aussi, les porte-étendards de cet Afrique en miniature ont
également présenté à la structure française une synthèse de l’économie du pays, passant par les
programmes d’investissement en cours ainsi que divers projets en besoin de financement tel que le
réseau ferroviaire national. Outre ses propres capitaux et son savoir faire, la Proparco pourrait
également mobiliser d’autres sources de financement et expertises vers le Cameroun. Voila pourquoi
le ministre a tenu à présenter à ses hôtes la situation du climat des affaires qui prévaut actuellement
dans son pays ainsi que les mécanismes de facilitation mis en place pour encourager les
investissements au Cameroun. Par rapports à leurs activités connues, Proparco offre des prêts, des
fonds propres de garantie ou encore de l’accompagnement en termes d’ingénierie financière aux
investisseurs privés. De nos jours les soutiens accordés à diverses structures s’étendent entre 2,6 et
130 millions de dollars. Le groupe exige cependant au promoteur de contribuer à hauteur de 30% de
l’enveloppe totale pour les cas d’expansion et de 40% pour un projet en phase de lancement. Pour
Yaoundé, le retour de la Proparco sur son territoire est plutôt une opportunité, en effet il crédibilise et
conforte l’image du Cameroun comme destination d’investissement sur la place internationale. Par
ailleurs certains analystes voient ce retour non pas comme un signe de progrès pour l’environnement
des affaires au Cameroun, mais plutôt comme signe de flexibilité de critères et audace
d’entrepreneuriat pour les milieux d’affaires français ou européens en réponse à la crise.