Mes finances – DOSSIER LE POUVOIR DE L’ÉPARGNE L’épargne, c’est le moyen de réaliser des projets sans avoir à s’enfoncer constamment dans l’endettement. C’est la marge de manœuvre qui nous permet d’affronter les imprévus sans souci. C’est le pouvoir de choisir… Par Gilles Drouin ASTUCES... … pour stimuler et maintenir votre volonté d’épargne tout en réduisant vos dépenses ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ 14 Élaborez un projet concret, avec un objectif dans le temps. Écrivez-le ! Effectuez des virements automatiques pour ne pas « voir » l’argent. Visualisez votre objectif en affichant bien en vue une photo représentant votre projet. Attendez au moins 24 heures avant de faire un achat qui n’était pas planifié. De temps à autre, laissez votre carte de crédit et de paiement direct à la maison. Conservez une seule carte de crédit, avec un solde à zéro à la fin du mois. Si un paiement est terminé (maison, auto, etc.), continuez le versement vers un compte d’épargne. Allouez-vous un montant fixe hebdomadaire (argent de poche) pour les petites dépenses. Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Pierre Joosten Mes finances – DOSSIER « Comme société, nous sommes en déficit d’épargne. Les faibles taux d’intérêt catalysent cette tendance en nous incitant davantage à emprunter plutôt qu’à épargner. » – Pierre Payeur, conseiller principal en gestion du patrimoine et assurances de personnes chez Desjardins. Épargnez-vous des soucis Bien que nous en connaissions les vertus, nous ne sommes pas tous des fervents de l’épargne. Épargner c’est difficile, mais combien rentable ! E n 2011, les Québécois ont épargné un mai­ gre 1,6 % de leurs revenus ! Les imprévus risquent de faire mal un de ces jours. « Mon père disait que le souci de l’épargne épargne les soucis », se rappelle Pierre Payeur, conseiller principal en gestion du patrimoine et assurances de personnes chez Desjardins. Vivre continuellement dans la marge de crédit apporte son lot de stress. « C’est un peu normal que les gens aient de la difficulté à épargner, enchaîne-t-il. Nous vivons tous, et depuis longtemps, dans un environnement social vraiment très axé sur la consommation. Comme société, nous sommes en déficit d’épargne. Les faibles taux d’intérêt catalysent cette tendance en nous incitant davantage à emprunter plutôt qu’à épargner. » Le stress de l’argent « L’épargne demande un effort, reconnaît Martine Marleau, conseillère budgétaire à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’est de Montréal, mais notre société n’est pas dans ce mode. Les gens ont une vision à court terme. Nous sommes dans l’instantanéité. J’ai besoin de ce produit, je l’achète tout de suite. L’épargne est la vision inverse : j’amasse la somme nécessaire avant d’acheter. » Bien sûr, il y a des dettes nécessaires, de bonnes dettes qui, comme l’achat d’une résidence, nous permettent de créer de la richesse, d’accroître notre patrimoine financier. Bien sûr, une carte de crédit est utile quand on planifie son usage et que l’on règle le solde chaque mois. Mais vivre continuellement dans la marge de crédit apporte son lot de stress. « Nous avons le choix entre maintenir une relation très tendue avec l’argent ou établir un rapport plus sain, dans lequel plus ne veut pas dire mieux », propose le docteur Robert Béliveau. Ce spécialiste de la gestion du stress, au moyen entre autres de la méditation, donne des con­ fé­rences sur l’argent comme source de stress. « Dans mes conférences, j’invite les gens à obser­ver leurs perceptions de l’argent, à se demander ce qu’est l’argent pour eux. Je dis aux gens d’apprendre à économiser. Pas pour accumuler, parce que l’argent est utile quand il est utilisé, mais plutôt pour se donner une marge de manœuvre qui permet de faire des choix. » Pour plusieurs personnes, argent rime avec sécurité. « La question, dit Robert Béliveau, est alors de savoir combien vous en avez besoin pour vous sentir en sécurité et la réponse est souvent de dire toujours plus. En fait, la sécurité est ailleurs. » Pour beaucoup de gens, la consommation est une façon de se gâter, de se rendre heureux. « Il y a beaucoup de gens qui font de la thérapie de magasinage (shopping therapy), remarque Robert Béliveau. Ils ne sentent pas bien ? Ils travaillent fort. Alors ils s’offrent un petit velours et vont magasiner. Quand la facture arrive, ils doivent continuer à travailler fort. C’est un cercle vicieux dans lequel bien des gens sont enfermés. Aujourd’hui, la norme est de se coincer dans un mode de vie trop élevé. » Dans notre réflexion sur l’argent, Robert Béliveau suggère d’abord de bien distinguer entre le besoin et le désir. « Si c’est un besoin, il va revenir. Si c’est un désir, il va tomber », dit le docteur. L’argent est nécessaire pour combler les besoins de base et se donner une certaine qualité de vie qui ne rime pas nécessairement avec plus d’objets à la mode autour de nous. Surtout, Robert Béliveau conseille aux gens de prendre conscience de ce qu’ils font et de sortir ainsi du pilote automatique qui nous amène à consommer sans réfléchir. Un pas à la fois « La santé financière, croit Martine Marleau, ce n’est pas de vivre selon ses moyens, mais plutôt sous nos moyens. Il y a des gens qui viennent 5 règles POUR mener à bien un projet selon Pierre Payeur 1 Déterminez à quoi servira l’argent. 2 Établissez une priorité : la sécurité du capital ou le rendement. 3 Élaborez une stratégie de placement qui tient compte des deux premiers points. 4 Gardez le cap et respectez cette stratégie. 5 Réévaluez la situation une fois par année. Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Espace D 15 Mes finances – DOSSIER La cascade payante Sophie Sylvain vous propose la cascade payante, une stratégie qui permet de maximiser l’épargne, avec un minimum d’effort sur un cycle de deux à trois ans. Voici un exemple qui illustre cette approche (calculé selon l’imposition d’un salarié gagnant 55 000 $ par année). Rien ne vous empêche de faire l’exercice avec une somme moindre. 2013 : Vous investissez 5 000 $ dans Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD). 2014 : Vous investissez immédiatement le crédit d’impôt obtenu du gouvernement provincial dans votre REER, soit 2 500 $ (crédit de 50 %). 2015 : Votre cotisation au REER vous procure un remboursement d’impôt d’environ 960 $, somme que vous versez à votre CELI. Résultat : L’investissement de 5 000 $ vaut maintenant 8 640 $, sans même tenir compte du rendement obtenu sur les placements. Les parts de CRCD sont un placement trop risqué pour vous ? Amorcez la cascade avec 5 000 $ de cotisation à votre REER, puis versez le remboursement d’impôt (1 920 $) à votre CELI. Vous obtiendrez un total de 6 920 $ en deux ans. Pierre Bédard Petite variante : au lieu de contribuer à votre CELI, versez le tout dans un REEE, afin de profiter des subventions gouvernementales. 16 Sophie Sylvain, conseillère en développement des affaires, en gestion du patrimoine et assurances de personnes chez Desjardins. Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 nous consulter et qui auraient les moyens d’épar­ gner plutôt que d’avoir recours au crédit de façon excessive, justement parce qu’ils ne se donnent aucune marge de manœuvre. » Un petit pas à la fois, le pécule s’accumule. « Vivre sans dette, c’est être riche, lance Martine Marleau. Que vous ayez seulement 500 $ ou 1 000 $ de côté, c’est déjà ça et vous n’êtes pas dépourvus devant les imprévus. Il y a une paix d’esprit associée à ce petit coussin. » « Il faut d’abord penser à épargner en oubliant le rendement potentiel », croit la conseillère budgétaire. Si vous accumulez plus d’épargne, il sera toujours temps de penser à effectuer un placement avec une partie de ce petit magot. Augmenter ses revenus n’est pas la façon d’épargner. Il faut plutôt réduire ses dépenses. « Les gens qui réussissent à épargner sont ceux qui suivent bien leurs dépenses, remar­que Pierre Payeur. C’est en diminuant certaines dépenses discrétionnaires que vous pouvez aussi reporter que vous réussirez à accumuler de l’épargne. » Il est avantageux d’intégrer l’épargne dans son budget, même quand celui-ci est plus serré. « Lorsque les gens achè­­tent une résidence, explique Pierre Payeur, ils devraient toujours se donner une marge de manœuvre entre leur capacité de payer et les paiements à faire. Il est préférable de se donner un coussin de sécurité pour faire face aux imprévus. » ■ Mes finances – DOSSIER Le budget : un incontournable ! Le budget... le mot est lancé. Ce mal-aimé est pourtant loin d’être un exercice fastidieux. « Le budget peut sembler rébarbatif à première vue, reconnaît Martine Marleau, conseillère budgétaire à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’est de Montréal, mais l’exercice est simple. Il consiste à planifier ses dépenses en fonction de ses revenus. » Il est facile de com­ptabiliser les revenus provenant d’un salaire. Plusieurs dépenses sont aussi très régulières (remboursement hypothécaire, prêt automobile, câblodistribution, etc.). La conseillère bud­gé­taire suggère de compiler les autres dépenses pendant deux ou trois mois. « Très souvent, constate-t-elle, les gens ont alors des surprises. Ils se rendent compte que certaines petites dépenses sont plus élevées qu’ils le croyaient. » Les ACEF donnent des cours sur la façon d’établir un budget. Vous pouvez aussi ouvrir une session Accès D sur le site Web du Mouve­ ment Desjardins. Sous l’onglet « Mon budget », vous trouverez un outil efficace qui permet de suivre automatiquement vos dépenses. « Le budget est le reflet de nos choix », rap­ pelle Martine Marleau. Il faut donc prendre un Coopmoi L’espace virtuel d’éducation et de coopération de Desjardins La section Coopmoi du site Internet de Desjardins est un outil incontournable pour vous aider à prendre des décisions éclairées en matière de finances personnelles. Elle vous propose des plans d’action, des conseils pratiques ainsi qu’un guide pour adopter des comportements responsables. Coopmoi favorise aussi les interactions avec des experts de Desjardins par l’entremise de trois blogues portant sur la gestion financière, les jeunes et les initiatives de Desjardins. Un site à visiter régulièrement : desjardins.com/coopmoi. temps d’arrêt et analyser ses dépenses. Ensuite, il s’agit d’établir des objectifs, de réfléchir à vos valeurs. Des projets bien définis Épargner pour épargner est rarement motivant pour la plupart des gens. Pour un maximum de motivation, épargner en vue de réaliser un projet est la recette. « Dans ma pratique, je constate que les gens qui ont des projets flous n’arrivent pas vraiment à mettre en place une stratégie d’épargne sérieuse, dit Jean-Michel Breton, planificateur financier à la Caisse Desjardins de Sainte-Foy. Plus le projet est concret, plus c’est facile de se motiver. » Dans l’élaboration de stratégies de placement, les caisses Desjardins préconisent maintenant une approche par projet et la mise en place d’un plan financier en vue d’atteindre les objectifs souhaités. « La meilleure façon d’épargner est d’y aller avec des versements périodiques automatiques. » – Pierre Payeur « Le plan financier peut se faire sur un ou plusieurs projets, que ce soit pour la retraite, l’achat d’un chalet, d’une maison ou d’une copro­priété en Floride, ou encore pour amas­ ser les sommes nécessaires au financement des études des enfants », explique Jean-Michel Breton. Une fois le projet bien formulé, le con­ seiller financier suggérera une stratégie d’inves­ tissement en fonction de chaque projet. « Le plan financier permet d’établir une stratégie précise avec un échéancier à suivre, ajoute Jean-Michel Breton. Nous prévoyons aussi des moments pour réviser le plan selon son évolution. » Pour être concret, le projet doit aussi comporter une échéance dans le temps. Voulezvous atteindre votre objectif dans deux ans, dans cinq ans, dans 25 ans ? Le budget revient également en scène. Quel versement mensuel ou bimensuel pouvez-vous consentir à votre projet ? « La meilleure façon d’épargner est d’y aller avec des versements périodiques automa­ti­ ques », estime Pierre Payeur, conseiller princi­ pal en gestion du patrimoine et assurances de personnes chez Desjardins. Il est rare qu’une personne puisse verser à son compte d’épar­gne un montant élevé. C’est vraiment en intégrant l’épargne systématique dans son budget que la personne atteindra son objectif. « L’idée est Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Espace D 17 Mes finances – DOSSIER de ne jamais “voir” l’argent, ajoute Jean-Michel Breton. Le virement automatique fait en sorte que l’argent est investi directement. » À partir de ces données, le conseiller pourra peaufiner votre plan financier et, surtout, choisir des placements qui cadrent bien avec votre objectif. Par exemple, si l’objectif est à court terme (un à cinq ans), les placements ne pré­ senteront que très peu de risque. À plus long terme, pour la retraite par exemple, le risque peut être supérieur, dans la mesure où il permettra d’obtenir un rendement supérieur. Toutefois, il n’est pas toujours nécessaire et même souhai­ table de prendre trop de risque. Le plan financier est un moyen concret qui permet donc de chiffrer le projet, d’établir le rythme des versements et une stratégie, tout en fixant des échéances intermédiaires qui permettront de rectifier le tir au besoin, dont la réduction du risque, et de protéger le capital au fur et à mesure que l’on approche de l’objectif. « En d’autres mots, ajoute Jean-Michel Breton, il s’agit de déterminer la façon la plus avantageuse d’atteindre l’objectif. » REER, CELI, REEE et compagnie Les véhicules de placement qui favorisent une accumulation de l’épargne ne manquent pas. « Les gouvernements nous aident à épargner en nous donnant des cadeaux fiscaux », rappelle Pierre Payeur. Outre le régime enregistré d’épargne-retraite (REER), l’épargnant peut miser sur le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et le régime enregistré d’épargne-études (REEE). Ces trois produits permettent d’accumuler revenu et capital à l’abri de l’impôt, lequel, rappelons-le, est le plus important poste budgétaire. Le CELI est un outil particulièrement efficace. Malgré qu’il ne permette pas une déduction du revenu (comme dans le cas du REER), il permet d’éviter toute imposition sur les revenus et sur le gain en capital (sauf sur les dividendes provenant des actions américaines). « Le béné­ fice du CELI se fait particulièrement sentir à long terme, remarque Sophie Sylvain, conseil­ lère en développement des affaires, en gestion du patrimoine et assurances de personnes chez Desjardins. Toutefois, la majorité des gens utilisent le CELI uniquement à court terme. Dans ce cas, les avantages du CELI sont moins évidents en raison des bas taux d’intérêt actuels. » S’y ajoutent les crédits d’impôt que procurent les parts de Capital régional et coopératif Desjardins, ainsi que les cotisations aux fonds de travailleurs. Bref, il n’y a pas de raison de ne pas se mettre à l’épargne immédiatement. ■ Mon projet, je le prépare avec Accès D Mon budget, vous connaissez ? Si non, il vous faut découvrir cet outil automatisé. En quelques clics, vous suivez de près votre budget. devant l’engouement soulevé depuis sa mise en ligne, l’équipe de Desjardins ajoute des fonctionnalités, dont la section Projets. Voici un tour des nouveautés. Par Annie Boutet Depuis l’été 2012, tous les membres inscrits à Accès D profitent gratuitement de Mon budget. Cet outil facile d’utili­ sation et sécuritaire propose une vision intégrée des revenus et des dépenses réparties dans 16 catégories : habitation, loisirs, santé, etc. Le membre peut même définir ses propres catégories selon ses besoins. Bref, l’outil élimine le côté lassant de tout entrer à la main puisqu’il suffit de cliquer sur l’onglet pour avoir le portrait illustré. « Nous arrivons tout juste avec de nouvelles fonctionnalités. Cela vaut le coup d’adopter l’outil dès aujourd’hui pour s’offrir une vision réelle et une maîtrise de ses finances personnelles », estime Arnaud Frotier, conseiller en stratégies d’affaires multicanal chez Desjardins. Amenez-en des projets Ces nouvelles fonctionnalités permettent de réajuster ses dépenses au besoin pour dégager un surplus et se créer des objectifs d’épargne à court 18 Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 terme dans la nouvelle section nommée Projets. Le membre peut lier ses objectifs à des produits d’épargne avec un horizon à court terme : compte CELI, épargnes stable, à terme ou à dépôts périodi­ques. Il devient donc facile de suivre les versements jusqu’à l’atteinte de l’objectif. « Il est possible de lancer plusieurs projets en parallèle, souligne M. Frotier. L’application inclut cinq catégories préétablies, soit le fonds d’urgence, les équipements électroniques, le voyage, les rénovations et l’automobile. En fait, il s’agit des types de projets généralement attendus des membres. N’empêche, le membre peut créer son propre projet sous l’onglet Autres. » Bien entendu, la gestion du budget est facilitée si toutes les activités financières se réalisent chez Desjardins. Or, la version améliorée rend maintenant possible l’ajout de transactions effectuées à d’autres institutions financières. Dans le cas d’un retrait, le membre peut même indiquer où est dépensé l’argent selon les bonnes catégories. « L’idée est d’offrir au membre le portrait toujours le plus juste de sa gestion budgétaire », conclut Arnaud Frotier. En tout temps, en mouvement Bonne nouvelle pour les utilisateurs de téléphones intelligents ! L’équipe a greffé la fonctionnalité Mon budget dans l’icône Accès D de l’application mobile Desjardins. Cette innovation fait de Desjardins la première institution financière au pays à offrir ce type d’outil mobile. « Le membre pourra effectuer les mêmes opérations que sur un ordinateur fixe. Un seul bémol : la création d’un projet ne pourra se faire en mode mobile, indique Arnaud Frotier. Il sera par ailleurs possible de suivre l’évolution d’un projet déjà créé. » LES PORTEFEUILLES CHORUS II UNE OCCASION À SAISIR MAINTENANT Les portefeuilles Chorus II de Desjardins vous offrent une gestion dynamique pour profiter des opportunités des marchés boursiers et obligataires. desjardins.com/chorus Les Fonds Desjardins sont offerts par Desjardins Cabinet de services financiers inc., un courtier en épargne collective appartenant au Mouvement Desjardins. Les Fonds Desjardins ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des frais de courtage, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus simplifié avant d’investir. Mes finances – DOSSIER Lorsque la vie nous oblige à revoir nos plans Comment faire les modifications appropriées pour maintenir ses objectifs de retraite à la suite d’un important changement d’emploi ? Que faire avec l’allocation de départ et le fonds de retraite versés ? Angela Iermieri présente le cas de Louis. par Angela Iermieri, planificatrice financière, Desjardins « Louis devra considérer les conséquences fiscales de ses choix d’investissement, s’assurer de faire croître son actif de la façon la plus profitable et la plus adaptée à ses besoins. » – Angela Iermieri L ouis, 51 ans, est chimiste dans la même entreprise depuis 1988, mais, récemment, son employeur a décidé de déménager ses activités. Ainsi, après plus de 20 ans de service, Louis a perdu son emploi. Son ex-employeur lui verse une allocation de départ et il reçoit la valeur accumulée de son fonds de retraite. Heureusement, il a réussi à se trouver un nouvel emploi dans le même domaine, mais son nouvel employeur ne lui offre pas de fonds de retraite. Louis est en quête de conseils pour savoir comment il devra modifier la planification de sa retraite de façon à pouvoir la prendre au moment prévu sans devoir changer son style de vie. Les récents changements dans sa vie professionnelle obligent Louis à prendre certaines décisions quant aux sommes reçues. Il devra considérer les conséquences fiscales de ses choix d’investissement, s’assurer de faire croî- 20 Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 tre son actif de la façon la plus profitable et la plus adaptée à ses besoins. Comment bien gérer ses acquis D’une part, Louis doit investir l’allocation de départ de 55 000 $ qu’il a reçue. La loi de l’impôt permet à tout travailleur qui reçoit une telle allocation de transférer dans son REER un montant équivalant à 2 000 $ par année de service travaillée dans l’entreprise avant 1996. Louis ayant débuté dans l’entreprise en 1988, il peut se prévaloir du droit de transfert pour huit ans, soit de 1988 à 1995. Ainsi, il peut transférer 16 000 $ dans son REER, sans conséquence sur ses droits de cotisation. D’autre part, ses droits de cotisation inuti­ lisés pour le REER sont de 10 000 $, alors il peut utiliser une partie du solde de 39 000 $ pour y cotiser. Le reste du montant d’allocation, soit 29 000 $, sera imposé, mais devrait être investi dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), de façon à ce que les gains futurs provenant de l’investissement profitent à l’abri de l’impôt. Allocation de départ : 55 000 $ Droit de transfert dans son REER : 16 000 $ Droits de cotisation inutilisés : 10 000 $ Allocation qui sera imposée : 29 000 $ L’utilisation du fonds de retraite reçu à son départ En ce qui concerne son fonds de retraite, la valeur de 300 000 $ devra être transférée dans un compte de retraite immobilisé (CRI), qui est un régime de retraite comme un REER, mais dont l’accès aux sommes est restreint par l’effet de la loi, ce qui en fait un compte immo­ bilisé. Les sommes doivent servir à se créer une rente, tout comme un fonds de retraite. Mes finances – DOSSIER Lorsque Louis voudra commencer les retraits, il devra soit acheter une rente viagère auprès d’un assureur, soit convertir le CRI en fonds de revenu viager (FRV) afin de recevoir une rente calculée pour être versée jusqu’à son décès. Cette rente est calculée en fonction de l’âge, du solde du FRV et du taux de référence fixé pour les FRV. Au début de chaque année, son planificateur financier calculera les sommes minimale et maximale qu’il pourra retirer de son FRV en cours d’année. L’argent encaissé sera imposable. Investir de façon profitable Puisqu’il lui reste encore 14 ans avant l’âge prévu de sa retraite, il est important que le montant investi dans le CRI soit placé de façon profitable dans des produits de placement qui respectent son profil d’investisseur. Un portefeuille bien diversifié, incluant probablement des fonds communs de placement1, lui sera recommandé par son planificateur financier2, de façon à lui permettre d’atteindre ses objectifs de retraite. espérer recevoir la rente de 35 000 $ par année, provenant de ses investissements, qu’il s’est fixée comme objectif de retraite dès l’âge de 65 ans. Ainsi en ajoutant les rentes des gouver­ nements, soit la rente de la Régie des rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), il pourra atteindre 70 % de salaire, soit environ 50 000 $ de revenus annuels totaux. ■ 1. Les fonds Desjardins sont offerts par Desjardins Cabinet de services financiers inc., une compagnie appartenant au Mouvement Desjardins. Les fonds Desjardins ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des frais de courtage, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus simplifié avant d’investir. 2. Chez Desjardins, le planificateur financier agit pour le compte de Desjardins Cabinet de services financiers inc. La situation de Louis Contexte financier Nouveau salaire de chimiste : 80 000 $ Allocation de départ de son ancien employeur : 55 000 $ Valeur reçue de son fonds de retraite : 300 000 $ Portrait actuel en vue de la retraite Âge de la retraite : 65 ans Revenus de retraite : rente annuelle de 35 000 $ provenant de ses épargnes REER, de ses CELI actuels et de la valeur reçue de son fonds de retraite. À ces revenus s’ajouteront les rentes gouvernementales applicables. Objectif de retraite visé : un revenu de retraite équivalant à près de 70 % de son salaire, donc 50 000 $. Continuer à cotiser à son REER Valeur du portefeuille de Louis à 51 ans Puisque son nouvel employeur ne lui offre pas de fonds de retraite, s’il veut s’assurer d’attein­ dre son objectif de retraite, Louis devra continuer à cotiser à son REER tout en assumant la portion de cotisation que lui versait antérieurement son employeur. Louis a déjà accumulé 65 000 $ dans son REER et, s’il commence à cotiser pour 10 % de son salaire brut annuellement, soit 8 000 $, et s’il réussit à obtenir un rendement de 5 % sur son portefeuille de placements, il pourra REER Constitué de ■■ Montant détenu avant la perte d’emploi ■■ Montant de l’allocation de départ admissible au transfert direct 16 000 $ 65 000 $ ■■ Montant de l’allocation de départ utilisé pour cotiser selon ses droits de cotisation inutilisés 10 000 $ 91 000 $ CRI Montant transféré du fonds de retraite CELI Montant imposable de l’allocation de départ, net de l’impôt payé 20 000 $ (29 000 $ - 9 000 $) Total du portefeuille 300 000 $ 411 000 $ LES FONDS DESJARDINS SUR ACCÈSD Contribuez à votre portefeuille plus facilement grâce à l’achat de Fonds Desjardins en ligne. Simple, rapide et sécuritaire. Déziel 514 CAISSES 1 800 CAISSES fondsdesjardins.com PRODUIT : FONDS DESJARDINS FORMAT : 8,375’ X 3,5972’’ Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Espace D 21 Mes finances – DOSSIER Les cotisations versées par Paul dans un REER au profit de sa conjointe Lorraine réduisent les droits REER de Paul et lui procurent une déduction fiscale. Cotiser à un REER au profit du conjoint : une question de revenus Que faut-il savoir pour que la cotisation au profit du conjoint rapporte et quand faut-il utiliser l’option du fractionnement du revenu ? Par Sylvie Poitras, conseillère principale en fiscalité, Desjardins P our savoir s’il est pertinent de cotiser ou non au REER de son conjoint, il faut considérer le revenu probable des deux conjoints au moment du retrait des sommes du REER et non pas au moment de la cotisation. Prenons le cas de Paul et Lorraine. Comme ils prévoient avoir des revenus inégaux à la retraite, il est souhaitable qu’ils effectuent leurs cotisations dans un REER au nom de celui qui aura le revenu le plus faible lors du retrait, dans leur cas, Lorraine. Les cotisations versées par Paul dans un REER au profit de sa conjointe Lorraine, au même titre que les cotisations qu’il verse dans son propre REER, réduisent les droits REER de Paul et lui procurent une déduc­ tion fiscale. Donc, dans l’année de la cotisation, l’effet fiscal est le même, que Paul cotise à son propre REER ou à celui de sa conjointe. 22 Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Imposition du retrait et règle des 3 ans Le REER cotisé par Paul au profit de Lorraine est la propriété de Lorraine. Lorsque Lorraine effectue un retrait de ce REER, c’est elle qui est imposée sur le montant retiré, en autant que Paul n’ait pas fait de cotisation dans un REER au profit de Lorraine dans l’année du retrait et les deux années civiles précédentes. Si c’est le cas, Paul devra payer l’impôt sur le montant du retrait jusqu’à concurrence des cotisations qu’il a versées durant cette période. Cela s’appelle la « règle des 3 ans ». Un exemple concret de la règle des 3 ans • A P aul a cotisé 3 000 $ annuellement au REER de Lorraine durant plusieurs années. B Sa dernière cotisation a été faite le 15 février 2010. • C Lorraine retire 3 500 $ de ce REER en février 2012. • Qu’arrive-t-il ? Paul devra alors payer l’impôt sur 3 000 $. Car, en raison de la règle des 3 ans, il est imposé jusqu’à concurrence de ses cotisations au REER de Lorraine dans l’année du retrait (2012) et les deux années civiles précédentes (2011 et 2010). Lorraine sera imposée sur l’excédent, soit 500 $. Si Lorraine attendait en 2013 pour faire ce retrait, c’est elle qui ajouterait la totalité du montant dans ses revenus puisque la règle des 3 ans ne s’appliquerait pas. Il est donc préférable, avant de commencer à faire des retraits, d’attendre que soit écoulée la période visée par la règle des 3 ans afin que le retrait soit ajouté, comme planifié, aux revenus du conjoint qui a le taux d’imposition le moins élevé. Notez que la « règle des 3 ans » ne s’applique pas sur le minimum obligatoire annuel à retirer d’un FERR provenant d’un REER au profit du conjoint. Mes finances – DOSSIER Fractionnement des revenus et cotisation Malgré que, depuis 2007, il est permis de fractionner avec le conjoint certains revenus de retraite admissibles (exemples : rente d’un fonds de retraite à tout âge, retrait FERR à partir de 65 ans1), la planification fiscale visant à cotiser au REER du conjoint peut toujours être pertinente. Elle est utile, en effet, lorsque le conjoint avec le revenu le plus élevé dispose de revenus impor­tants non admissibles au fractionnement. de vos revenus. De plus, il n’est permis qu’à compter de l’âge de 65 ans généralement, en ce qui concerne le FERR. La cotisation au REER du conjoint offre, quant à elle, le fractionnement complet du revenu, et ce à tout âge, sous réserve de la règle des 3 ans. ■ 1. Le REER peut être transféré en FERR à n’importe quel âge, au plus tard le dernier jour de l’année au cours de laquelle le rentier atteint l’âge de 71 ans. Ainsi, malgré le fractionnement, si ce couple devait faire des retraits REER à la retraite, il serait préférable que ce soit Lorraine, dans Exemple de revenus prévus notre exemple, qui effectue les retraits REER plutôt que Paul, puisque son taux d’impôt marginal après fractionnement, basé sur les données Revenus admissibles fractionnés de 2012, serait à 28,5 %, comparativement à 38,4 % pour Paul. Donc, pour ce couple, il serait Autres revenus de retraite avantageux d’effectuer des cotisations au REER Revenus de placements ou de location de Lorraine. Il faut surtout retenir que le fractionnement Revenus après fractionnement du revenu retraite n’affecte qu’une partie 12-12-06 Disnat GPSdeEspaceD_DEMI_Dec2012_Disnat 3:01 PM Page 1 Effectuer des cotisations dans le REER de votre conjoint peut être avantageux fiscalement si vous prévoyez avoir un taux d’imposition plus élevé que le sien au moment du retrait du REER. à la retraite : Paul 20 000 $ Lorraine 20 000 $ 12 000 3 000 13 000 0 45 000 $ 23 000 $ DISNAT GPS LE MEILLEUR DES DEUX MONDES ! L’autonomie du courtage en ligne Les stratégies d’un portefeuilliste expert GRATUIT ET EXCLUSIF pour les clients de Disnat Classique ! Plus de détails sur : disnat.com/GPS • Surveillez les modèles de portefeuille gérés par un professionnel des marchés financiers. • Recevez des alertes par courriel ou par SMS lorsque des modifications sont effectuées aux portefeuilles modèles. • Reproduisez partiellement ou en totalité le portefeuille modèle en effectuant vous-même vos transactions. IMPORTANT : Veuillez noter que peu importe les modifications effectuées à nos portefeuilles modèles, vous demeurez le seul responsable de vos décisions de placement, et que Disnat ne tiendra pas compte, au moment de l'acceptation de vos ordres, de votre situation financière, de vos connaissances en matière de placement, de vos objectifs de placement ou de votre tolérance au risque. De plus, toute modification à nos portefeuilles modèles ne saurait constituer une recommandation d'achat ou de vente de la part de Disnat. Disnat est une division de Valeurs mobilières Desjardins. Valeurs mobilières Desjardins est membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE). Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Espace D 23 Mes finances – DOSSIER La Bourse en 2013 Aller à contre-courant de l’humeur des marchés Michel Doucet, gestionnaire de portefeuille, Valeurs mobilières Desjardins, et Jean-René Ouellet, analyste principal, Valeurs mobilières Desjardins Les Valeurs mobilières Desjardins tablent sur un scénario réaliste en matière de croissance économique dans lequel l’investisseur pourra profiter des bonnes occasions qui se présentent sur les marchés boursiers. Par Gilles Drouin S elon les estimations des Valeurs mobilières Desjardins (VMD), les actions de sociétés pourraient procurer un rendement d’environ 8 % en 2013. En y ajoutant les dividendes, en moyenne de 2 %, l’investisseur, qui ne craint pas d’aller à contre-courant de l’humeur générale des marchés, pourrait donc voir la valeur d’un portefeuille d’actions grimper d’environ 10 % d’ici la fin de 2013. Un portefeuille équilibré, combinant actions et obligations, procurerait ainsi un gain de 4 % à 5 % (voir encadré). Rose bonbon ? Les prévisions avancées par les VMD n’ont rien d’un scénario rose bonbon. La croissance 24 Espace D Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 économique sera modeste, mais croissance il y aura. « La Chine se stabilise, l’Europe est en train de rétablir sa base économique après avoir éprouvé de sérieux problèmes, tandis que l’économie américaine se refait progressivement une santé et devrait connaître un taux de croissance d’environ 2 % », précise Michel Doucet, gestionnaire de portefeuille chez les VMD. Des gestionnaires pessimistes… Le consensus actuel demeure cependant très négatif. « La plupart des gestionnaires de porte­feuille sont pessimistes, constate Michel Doucet. Toutefois, nous favorisons une approche contrarian (qui va à contresens des humeurs du marché boursier) et c’est pourquoi nous augmentons la part du portefeuille équilibré qui est consacrée aux actions. » Analyste principal chez les VMD, Jean-René Ouellet s’intéresse davantage au positionnement des investisseurs plutôt qu’à l’environnement économique afin d’élaborer une stratégie d’investissement. « Tout le monde est sur les lignes de côté, remarque-t-il. Dans ces circons­ tances, il y a une porte qui s’ouvre sur de belles occasions de placement. » En effet, fuyant un marché boursier perçu comme trop risqué, de nombreux investisseurs achètent plutôt des obligations, malgré que celles-ci offrent un taux de rendement dérisoire. « Environ 1 000 milliards de dollars sont passés des fonds d’actions aux fonds d’obligations », rappelle Michel Doucet. Beaucoup d’investisseurs attendent une succession de bonnes nouvelles avant de revenir sur les marchés boursiers. « La situation pourrait changer très rapidement lorsqu’une partie de cet argent reprendra le chemin des marchés boursiers », croit Michel Doucet. Une sélection rigoureuse Voir d’un bon œil les prochains mois boursiers ne signifie pas acheter n’importe quel titre les yeux fermés, une approche qu’il faut d’ailleurs proscrire, peu importe le contexte. « La qualité demeure très importante, insiste Jean-René Ouellet. Nous ne courons pas après les titres spéculatifs. Nous cherchons plutôt les entre- Mes finances – DOSSIER prises qui ont fait leurs preuves, avec un solide bilan financier, une bonne direction et un bon flux de fonds autogénérés (cash flow) et dont l’action se négocie à un prix raisonnable. » Les VMD recommandent ainsi les titres de grande capitalisation, soit ceux de grandes entreprises versant des dividendes, telles que les banques canadiennes, les compagnies de télécommunications, les compagnies de services publics, les entreprises de pipeline ainsi que les fiducies immobilières bien diversifiées qui répondent aux critères de sélection. Le portefeuille devrait aussi compter quelques titres offrant des perspectives de croissance plus fortes. Les firmes américaines du secteur des technologies ainsi que les entreprises des secteurs industriels et de l’énergie retiennent l’attention du gestionnaire. Au dire de Michel Doucet, il est important que les clients comprennent la différence entre ce qu’ils veulent et ce qu’ils peuvent avoir. « Si nous avions une obligation de très grande qualité (AAA), lance-t-il, avec une échéance de 3 ans et un taux de 10 %, nous en vendrions. » Dans le contexte actuel de bas taux d’intérêt, expliquet-il, l’investisseur qui doit vivre de son portefeuille peut et doit accroître légèrement son risque, en augmentant la part des actions de son portefeuille. « En optant pour des entreprises de grande capitalisation, ajoute Michel Doucet, nous n’aug­mentons pas indûment le risque de l’inves­ tisseur et nous lui permettons d’obtenir une croissance intéressante et des dividendes. En raison des bas taux d’intérêt, les retraités n’ont pas le choix d’augmenter la part de leur portefeuille consacrée aux actions s’ils veulent maintenir leurs revenus. » ■ votre rElEvé au bout des doigts Recommandation plus d’actions en 2013 Portefeuille équilibré proposé par les Valeurs mobilières Desjardins (VMD) 2012 Encaisse Obligations 45 % 5 % 2013 Encaisse 5 % Actions 50 % Obligations Actions 40 % 55 % La répartition géographique suggérée Canada 50 % Reste du monde 15 % États-Unis 35 % En quelques clics, adhérez au relevé de placements Fonds Desjardins en ligne sur AccèsD, c’est : n n n n dans un environnement sécuritaire ; plus facile à lire, grâce au zoom ; archivé en ligne pendant deux ans ; facile à classer dans votre ordinateur. les Fonds desjardins sont offerts par desjardins cabinet de services financiers inc., un courtier en épargne collective appartenant au mouvement desjardins. les Fonds desjardins ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des frais de courtage, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. veuillez lire le prospectus simplifié avant d’investir. produit : releve en ligne ForMAt : 8,375’ X 3,5972’’ Vol. 50, no 1, janvier-février 2013 Espace D 25