
5
B. Les limites du ratio Bâle I
Dans ce ratio, seul le risque crédit était pris en compte. Or l’affaire Kerviel nous montre
clairement que les risques opérationnels et de marché sont eux aussi très importants.
De plus, le fait de limiter la capacité de prêt entraine les banques à devoir optimiser la
rentabilité de leur portefeuille. Elles vont, pour ce faire, sortir de leur portefeuille de
créances, les prêts ayant un faible taux de rentabilité ainsi qu’un faible risque, de façon à ne
garder en portefeuille que les créances au plus fort taux de rentabilité. Ainsi elles optimisent
la rentabilité de leur capacité de prêt.
Enfin, la pondération des crédits ne se faisait qu’en fonction du type d’acteur ou du type de
garantie couvrant le prêt (cf. ci-dessus). Cette approche n’était pas assez personnalisée pour
réellement couvrir et surtout estimer les risques liés aux prêts. En effet, la notion de qualité
de la signature de l’emprunteur n’était pas prise en compte (ou tout du moins de manière
très simpliste) et ce n’était pas les banques qui décidaient de la pondération de leurs lignes
de crédit alors qu’elles sont les plus à mêmes de qualifier la qualité de la créance et le risque
qui s’y attache.
C. Le ratio Bâle II
Le ratio Bâle II fût une réponse directe aux lacunes du ratio Bâle I. Sa mise en place se
déroula en 5 étapes :
• 26 juin 2004 : Date à laquelle les recommandations de Bâle II ont été publiées.
• 1 janvier 2006 : Les banques ont commencé à calculer leur pondération de risque
avec les deux ratios afin de pouvoir s’adapter à ce nouveau ratio.
• 14 juin 2006 : Bâle 2 est adoptée par la commission Européenne (directive CRD).
• 1 janvier 2007 : entrée en vigueur du ratio Bâle II avec le système de pondération IRB
(internal rating based)
• 1 janvier 2008 : Mise en place du système de pondération avancé AIRB (advance
internal rating based)
Ce ratio apporte un certain nombre de nouveautés afin de répondre aux attentes des
acteurs du secteur. Son application est basée sur 3 piliers :