ABSTRACT
The dislocated lens was associated
to a high intraocular pressure (23,33%),
to an organisation of the vitreous (20%),
to an inflammatory intraocular reaction
(6,66%). 5 patients had bilateral lens
dislocation with calm eyes and 2 others
had panophtalmia.
Functionally, 14 eyes (18,33%) could
not perceive light while 42 eyes (70%)
had visual acuteness limited to a simple
perception of light.
Lesions localisation on both eyes of more
than a half of our sample (16/30) underlines
the risk of blindness linked to the treatment
of cataract by the traditional healers.
Key words : Treatment, Cataract,
Traditional healer, Methods, Complication.
In this transversal study of 10 months
(July, 1999 to April 2000) conducted in the
ophthalmologic service of the University
Hospital Center of Yopougon (Abidjan -
RCI), we examined 30 patients (60 eyes)
previously treated by traditional healers for
cataract. It’s aim was to identify the healers
methods and to describe the complications
that follow.
Our patients were 22 men and 08 women
(sex ratio ≈ 3/1) and all of them were over
30 years old ranging from39 to 82 years
with a mean of 65 years.
The low level of education is typical of
our subjects (86,66% of illiterates) and most
of them have been to the traditional healers
because their advertising messages through
the medias and the news papers (40%).
We have not been able to describe with
accuracy the techniques used by the
healers but they always led to a dislocation
of the lens, more often in the vitreous.
INTRODUCTION
En 1994, l’OMS estimait à 38 millions le
nombre d’aveugles dans le monde, parmi
lesquels 16 millions de cas de cécité étaient
liés à la cataracte (OMS, 1997).
Par ailleurs, le risque de survenue
d’une cataracte augmentant avec l’âge, le
nombre d’aveugles par cataracte ne pourra
qu’augmenter avec l’augmentation de
l’espérance de vie, surtout dans les pays
en voie de développement, selon les mêmes
sources.
Toutefois, la maîtrise de sa prise en charge
thérapeutique, exclusivement chirurgicale
par phakoexérèse accompagnée d’une
implantation de lentille intraoculaire, en
fait la première cause de cécité réversible
dans les pays développés (OMS, 1985).
Cela n’est pas le cas dans les pays en
voie de développement où l’insuffi sance des
infrastructures sanitaires et du personnel
qualifi é d’une part, et la paupérisation
croissante des populations d’autre part
fait de la cataracte un drame visuel et un
véritable problème de santé publique.
Devant ce tableau épidémiologique si
préoccupant et la résurgence de pratiques
ancestrales telles que le traitement de
la cataracte par les tradi-praticiens ou
guérisseurs, il apparaît opportun de
s’interroger sur les méthodes employées
par ces guérisseurs et sur le pronostic
visuel à long terme de celles-ci.
La question est d’autant plus pertinente
qu’un grand nombre de ces guérisseurs
bien connus sous le nom de «Frères Sidibé»
exercent en Côte d’Ivoire et bénéfi cient de
grandes plages publicitaires à travers les
médias et la presse écrite (BOKO, 1992).