Chapitre 2 : La mondialisation, fonctionnement et territoires
La mondialisation, caractérisée par l'intensification des échanges à l'échelle planétaire se
déploie dans tous les domaines. Elle est liée à la diffusion du capitalisme marchand, industriel
et financier, repose sur un système géoéconomique et géopolitique mis en œuvre dans un
contexte libéral mais concerne également tous les liens d'interdépendance entre différentes
parties du monde dans le secteur de l'information et des communications. Les migrations
internationales, elles aussi en forte croissance s'insèrent aussi dans ce processus. Les acteurs
de la mondialisation sont très nombreux, encadrent l'organisation des territoires, on assiste
également à une explosion des flux mondiaux. La mondialisation structure l'espace mondial
mais hiérarchise également les territoires ce qui entraîne de nombreux débats. Les inégalités
sont en effet présentes à toutes les échelles entre pôles et périphéries, entre espaces
géostratégiques et territoires en marge de cette dynamique.
Ainsi comment la mondialisation fonctionne-t-elle et comment organise-t-elle les différents
espaces de la planète ?
Leçon 1 : Quels types d’acteurs sont impliqués dans le système mondialisé ?
Comment s’organisent les flux de biens, de services, d’informations à l’échelle planétaire ?
Quels débats et quelles contestations le processus de mondialisation nourrit-il ?
A) Une diversité d'acteurs
Les États demeurent des acteurs impliqués dans la mondialisation. Ils sont à l'origine de nombreux
accords comme ceux du GATT( General Agreement on Tariffs and Trade) signés en 1947,
remplacé aujourd'hui par l'OMC. Il s'agit de baisser les tarifs douaniers pour développer le principe
de l'économie de marché. Les États encadrent ainsi l'organisation des territoires par leur rôle
géopolitique (à l'ONU ou durant les sommets européens), géoéconomique, social, juridique. Ils
assurent la défense et la promotion de leurs intérêts à travers les organisations continentales ou
économiques (UE, ALENA, MERCOSUR, ASEAN, APEC) qui visent à renforcer les liens
d'interdépendance entre États voisins (solidarité de proximité)
Ces organisations internationales sont donc également dans cette logique de mondialisation comme
le FMI (Fonds monétaire international) qui accorde des prêts aux pays en difficulté financière. La
banque mondiale contribue par des financements au développement des États membres.
Les FTN ( déf à connaître : entreprise d'une certaine taille économique développant son activité à
l'échelle internationale et présente à travers des filiales productrices ou commerciale dans au moins
6 pays différents) sont également des acteurs essentiels. Elles réalisent 57 % du PIB mondial et
assurent au moins 1/3 du commerce mondial.
Elles ont une influence et un pouvoir d'actions considérables, ont des liens étroits avec le pouvoir
politique et sont responsables de la plupart des IDE (investissements directs à l'étranger.)
On compte 80 000 firmes et 75 millions de salariés travaillant dans les FTN.
Elles mettent en place une DIT (division internationale du travail) qui spécialise les territoires à
toutes les échelles (fournitures de produits primaires, biens manufacturés, services)
D'autres acteurs, organisés en réseaux ou communautés humaines rendent compte également du
phénomène de mondialisation à travers leur interdépendance. Cela est visible à travers les relations
familiales, culturelles entre des immigrés vivant dans un territoire et qui envoient par exemple de
l'argent à leurs familles restées au pays.
Ce sont des liens que l'on peut introduire dans cette notion d'interdépendance qu'est la
mondialisation.