apprenez tout en … 11 questions : fournisseurs 3 trésorerie 5 clients 7 résultat 9 financement 11 investissement 13 clients douteux 15 stock 17 valeur boursière 19 hors exploitation 21 BFDR 23 à partir du BILAN ci-dessous… BILAN … au 31/12/1990 immobilisations100 MF MF stocks MP 100 MF stocks PF 50 MF MF Clients 160 MF MF Banque 10 MF DCT TOTAL ACTIF 420 MF capitaux propres120 MF réserves 100 résultat DLT 10 MF 140 Fournisseurs 20 30 MF TOTAL PASSIF 420 MF COMPTE DE RESULTATS … du 01/01 au 31/12/1990 Achats 240 MF Ventes 790 MF Baisse des stocks MP et en-cours Hausse des stocks PF (début - fin) 170 MF (fin - début) 0 MF Amortissements 10 MF Frais de Personnel 360 MF Résultat 10 MF TOTAL CHARGES 790 MF TOTAL PRODUITS 790 MF … répondez aux questions des pages suivantes: mots : bilan, compte de résultats, MP, PF, DLT, DCT question 1 fournisseurs Les fournisseurs sont payés avec • quel délai : 20j, 30j, 45j, 60j, 90j, …? commentaire : le crédit inter-entreprises est un risque d’ “ardoises”, créant parfois des dépots de bilan “en cascade”. le vendeur a une fonction de banquier, car il doit jauger la solvabilité de son client. Ce mélange des genres (vendeur = fournisseur + banquier !) se retrouve à grande échelle dans les contrats à l’exportation, où le financement est souvent un critère plus important que le prix ou la qualité du produit technique vendu. A l’échelle française, cet immense crédit (un quart du PNB !) est un (non) choix politique, le “Service public” n’y donnant ni les lois (pas de délai maxi légal) ni l’exemple (le délai de paiement par les administrations se compte parfois en semestres voire en années). mots : fournisseur, compte fournisseur, délai de paiement réponse 1 : 30 jours car 240 MF d’achats font 20 MF/mois = les 20 MF “à payer” question 2 trésorerie En payant les fournisseurs “à 90 jours”, • quelle évolution de la trésorerie ? commentaire : ceci illustre la dichotomie financier/exploitant, où la caisse s’améliore par une “meilleure” gestion uniquement financière. ce crédit est “gratuit” pour le client, mais inquiétant (risques de non-paiement) et couteux (besoin d’argent à financer) pour le fournisseur. mots : trésorerie, financier, exploitant réponse 2 : +40 MF. question 3 client Les clients payent avec • quel délai : 32j, 46j, 74j, 92j, … ? commentaire : mais la valeur du compte client n’est pas une moyenne. C’est seulement la valeur à une date, de fin d’année. Si la pression interne de l’arrivée du bilan fait diminuer les délais de paiement, les besoins réels de trésorerie pendant l’année pour “tenir les échéances” peuvent être plus importants. mots : client réponse 3 : 74 j, car (clients/ventes)x 365j = (160 / 790) x 365 j = 74 question 4 résultat Si les clients payaient un mois plus tôt, • quelle serait la trésorerie en +, et le bénéfice? commentaire : ce rêve peut devenir réalité - en ciblant les clients (éviter les payeurs lents, tel le public) - en améliorant les procédures de facturation (délai, clarté) et de recouvrement (suivi). - si nécessaire par recours au factoring (rachat, coûteux, de créances). la caisse n’est pas le résultat le résultat n’est pas la caisse. C’est ainsi que la grande distribution augmente sa trésorerie par sa croissance grâce à un BFDR négatif. Ses clients la payant + vite (liquide, chèque du jour, carte du mois) qu’elle ne règle ses fournisseurs (jusqu’à 90 jours fin de mois!), sa croissance (en implantations et CA) lui … apporte du financement! mots : résultat réponse 4 : + 66 MF dans la caisse, car 1 / 12 x 790 = ventes mensuelles = 66 + 0 kF sur le résultat (en négligeant les frais financiers). question 5 financement Si les clients payaient un mois plus tard, • que se passerait-t’il ? commentaire : pour la survie, la caisse est prioritaire sur le résultat mots : financement, cessation de paiement réponse 5 : - 66 MF, à financer, sinon cessation de paiement ! question 6 investissement Ajoutez un nouvel investissement de 500 MF, amorti de 50 MF pour cette première année, et financé en DLT sur 8 ans avec 80 MF de première annuité dont 60 MF d’intérêts financiers. • Quelles conséquences pour le bilan ? commentaire : si le même équipement était financé en leasing au même prix (ex: 80 MF d’annuités), il serait invisible en immo et en DLT. Il n’apparaitrait qu’en banque (- 80 MF) et en résultat (- 80 MF). Les éléments “hors bilan”, tant en engagements (passifs) qu’en valeurs (d’actifs) peuvent ainsi parfois dépasser en ordre de grandeur les éléments “visibles au bilan”. mots : investissement, amortissement, leasing réponse 6 : … avant IS (= avant l’impôt sur les sociétés) mouvements dans le BILAN, au 31/12/1990 immo nettes + 450 MF résultat - 110 MF banque 80 MF DLT + 480 MF TOTAL ACTIF+ 370 MF TOTAL PASSIF + 370 MF mouvements dans le COMPTE DE RESULTATS, an 1990 amortissements + 50 MF frais financiers + 60 MF résultat - 110 MF TOTAL CHARGES 0 MF PRODUITS TOTAL 0 MF question 7 client douteux Un client fait faillite. Il devait 300 kF. Quelle conséquence sur • le résultat • la caisse ? commentaire : Selon le résultat “souhaité” (bon, pour rassurer les banques, ou moins bon, pour payer moins d’IS), cette faillite pourra être inconnue ou connue au moment du bilan. mots : client douteux, échéance réponse 7 : - 300 kF sur le résultat + 0 kF sur la caisse, aujourd’hui, mais - 300 kF sur la caisse prévue à l’échéance (1 mois, 6 mois …). question 8 stock Un stock invendable depuis 2 ans était compté à 200 kF. Il est enfin vendu, à 40 kF. Quelle conséquence sur • le résultat • la caisse ? commentaire : à chacun (fisc, patron, actionnaires) (fiscal, liquide, long-terme…). son résultat Le résultat comptable (fiscal) n’est pas le résultat marchand (business). augmenter la valeur marchande peut être au détriment de la valeur comptable (fiscale). mots : stock réponse 8 : - 160 kF sur le résultat + 40 kF sur la caisse. question 9 valeur boursière La bourse s’ emballe. La valeur boursière passe de 80 à 800 MF ! Quelle conséquence sur • le résultat • la caisse ? commentaire : Cette différence de “valeur d’une société” (ici comptable, ou boursière) illustre l’écart entre la valeur comptable et la valeur marché. La valeur d’un même bien n’est pas intrinsèque, elle varie avec chaque interlocuteur (: - ce qui reste déductible pour les impôts, vu du fisc - la valeur d’usage, vu de l’exploitant, - la valeur de revente, vu du financier, - la valeur de renouvellement, vu de l’acheteur - la valeur d’acquisition, vu de tous L’évolution de chaque valeur dépend aussi de la nature du bien. Par exemple, - pour un équipement informatique la valeur de renouvellement est souvent plus faible que la valeur d’acquisition, et la valeur de revente quasi nulle, - pour un bien immobilier c’est souvent l’inverse, la valeur de revente peut dépasser largement la valeur d’acquisition. mots : valeur boursière réponse 9 : 0 kF sur le résultat et sur la caisse, car la société n’ est pas propriétaire de ses propres actions. question 10 hors exploitation Le siège social, acheté 10 MF il y a 20 ans, est mis en lease-back : vendu 500 MF à une banque, il lui est ensuite loué (avec option d’achat) 50 MF par an. Quelles conséquences sur • la caisse • le résultat d’exploitation • le résultat hors exploitation ? commentaire : Le résultat hors exploitation (souvent construit par une petite équipe, 5 à 10 personnes) est souvent d’importance égale au résultat d’exploitation (construit souvent par la majorité de l’effectif, par exemple 5 000 personnes). C’est la primauté (financière) du financier sur l’exploitant. mots : lease-back, hors-exploitation réponse 10 : + 450 MF sur la caisse - 50 MF sur le résultat d’exploitation + 490 MF sur le résultat hors-exploitation question 11 BFDR (= Besoin en Fonds De Roulement) Le CA va doubler l’an prochain, avec les mêmes coûts fixes (ici immo) et variables (ici achats consommés, et frais de personnel). Pour éviter que cette belle croissance bénéficiaire n’aboutisse à la mort par cessation de paiement, • combien faut-il prévoir en financements ? commentaire : financer la croissance, ici interne, n’est donc pas seulement un investissement d’exploitation, commercial et de production, mais aussi financier, en stocks de produits (Matières Premières, En-Cours, Produits Finis) et d’argent (Clients, Fournisseurs). mots : BFDR, croissance interne, CA réponse 11 : première méthode : par le BFDR, Besoin en Fonds de Roulement) + 240 MF à financer en 1990, Stocks + Clients - Fournisseurs = 290 MF = BFDR = en première approximation, ce qui est proportionnel à l’activité (au CA). Doubler l’activité double le BFDR et nécessite donc 290 MF, qui viendront : 10 MF de la caisse (banque 1990) 30 MF des résultats de l’année 1991 (autofinancement) 10 MF de l’amortissement de l’année 1991 (autofinancement) 240 MF d’argent à trouver sous peine de cessation de paiement deuxième méthode : par le bilan prévisionnel + 240 MF à financer (la méthode ne modifie pas le résultat !) COMPTE DE RESULTATS prévisionnel pour l’an1991 Achats 920 MF Ventes 1 580 MF baisse des stocks MP hausse des stocks PF (début - fin) - 100 MF (fin - début) 0 MF amortissements 10 MF Frais de personnel 720 MF résultat 30 MF CHARGES 1 580 MF PRODUITS 1 580 MF BILAN PREVISIONNEL au 31/12/1991 immo 90 MF capitaux propres120 MF stocks MP 200 MF réserves 110 MF stocks PF 100 MF résultat 30 MF Clients 320 MF DLT 140 MF Banque - 240 MF Fournisseurs 40 MF DCT 30 MF TOTAL ACTIF 470 MF TOTAL PASSIF 470MF