Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace (2012)
Les Principes fondamentaux aident les pays à évaluer leurs systèmes prudentiels et à identifier des
domaines à améliorer, aussi bien en ce qui concerne l’action des autorités de contrôle que ce qui est
attendu des banques
.
Lorsqu’il a révisé les Principes fondamentaux, en 2012, le Comité [de Bâle] a recherché un juste
équilibre entre, d’une part, le relèvement du niveau du contrôle bancaire, et, d’autre part, le maintien des
Principes fondamentaux en tant que norme souple et applicable à l’échelle mondiale. En mettant
davantage l’accent sur le concept de proportionnalité, les Principes révisés et leurs critères d’évaluation
sont applicables à des systèmes bancaires très différents. L’approche proportionnelle permet, en outre,
d’évaluer la conformité avec les Principes en fonction du profil de risque et de l’importance systémique
d’un large éventail de banques (allant des grandes banques internationales aux petits établissements de
collecte des dépôts, à la structure plus simple).
Pour répondre à cette diversité d’applications, une approche proportionnelle a été adoptée,
non seulement à l’égard des mesures à prendre par les autorités de contrôle pour s’acquitter de leur
mission, mais aussi à l’égard des normes que les autorités imposent aux banques. Par conséquent, les
Principes reconnaissent que les autorités adoptent généralement des méthodes proportionnelles aux
risques, et consacrent davantage de temps et de ressources aux grands établissements complexes ou
porteurs de risques. Dans le contexte des normes imposées aux banques par les autorités de contrôle, le
concept de proportionnalité apparaît dans les Principes qui portent sur l’évaluation de la gestion des
risques, où le niveau des attentes des autorités est fonction du profil de risque et de l’importance
systémique de l’établissement en question.
Les Principes fondamentaux opèrent une distinction entre critères essentiels et critères additionnels. Les
critères essentiels représentent les exigences minimales permettant d’établir de saines pratiques
prudentielles, et sont universellement applicables
,
. Comme pour les critères essentiels, l’évaluation au
regard des critères additionnels doit respecter le principe de proportionnalité. Ce principe doit sous-
tendre l’évaluation de l’ensemble des critères, même s’il n’est pas toujours mentionné explicitement dans
la description des critères. Par exemple, une juridiction abritant de nombreuses banques d’importance
systémique, ou des banques appartenant à des conglomérats financiers complexes et hétérogènes, aura
naturellement plus d’obstacles à franchir pour obtenir l’appréciation « conforme » qu’une juridiction
dotée de petites banques indépendantes relativement simples dont l’activité consiste avant tout à
collecter des dépôts et accorder des prêts.
Les Principes fondamentaux peuvent être consultés à l’adresse www.bis.org/publ/bcbs230_fr.pdf.
Les Principes fondamentaux 1 à 13, notamment, portent sur les pouvoirs, les responsabilités et les fonctions des autorités de
contrôle, en mettant l’accent sur un contrôle efficace, en fonction des risques, et sur la nécessité d’une intervention précoce
des autorités de contrôle et de l'adoption, en temps opportun, de mesures prudentielles. Les Principes 14 à 29 se concentrent
sur ce que les autorités de contrôle attendent des banques, en soulignant la qualité de la gouvernance d’entreprise et de la
gestion des risques, ainsi que le respect des normes prudentielles.
L’évaluation d’un pays au regard des critères essentiels doit cependant tenir compte du fait que ses pratiques de contrôle
sont adaptées au profil de risque et à l’importance systémique des banques soumises à son contrôle. En d’autres termes,
l’évaluation doit envisager le contexte dans lequel s’appliquent les pratiques de contrôle.
Les Principes fondamentaux précisent que certains critères essentiels s’appliquent « au moins au banques qui opèrent à
l’échelle internationale ». Lors de l’évaluation de ces critères, l’exigence doit être applicable aux banques ayant des activités
internationales. Pour les banques n’ayant pas d’activités internationales, il convient d’exercer son jugement pour évaluer si le
dispositif dont dispose le pays répond à l’objectif global du Principe fondamental concerné. Certains critères essentiels sont
considérés comme non applicables si le pays n’a pas d’établissements menant des activités internationales (par exemple, la
plupart des critères relatifs au rôle de l’autorité de contrôle du pays d’accueil).