POLE RADICAL ET ECOLOGISTE 85
René Dubois
Le Traversier
85430 La Boissière des Landes
06.04.47.59.95
duboisrene4050@neuf.fr
Aujourd’hui 10 mai 2017, une nouvelle page de notre Histoire s’ouvre. A la demande de mes amis
radicaux de Vendée, depuis quelques semaines j’ai repris ma plume pour écrire le combat de nos
idées, le combat de nos valeurs : Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité
A partir du 8 mai dernier, si vous le souhaitez, je vous rends destinataire d’un billet d’humeur
quotidien que je vous invite à partager et à faire partager… Confiez-moi les adresses E-mail de celles
et ceux qui pourraient être intéressés…
Le 10 mai : une date symbole pour nos valeurs
Le 10 mai 1774 : Au milieu de l'opprobre général, après avoir régné plus d'un demi-siècle, le roi Louis
XV, meurt à 69 ans. Dans sa jeunesse, il avait été pourtant nommé le Bien-Aimé ! Ses deux fils l'ayant
précédé dans la mort, c'est à son petit-fils, le duc de Berry, que revient le trône sous le nom de Louis
XVI
Le 10 mai 1802 : Louis Delgrès, un métis de 36 ans adresse "à l'univers entier le dernier cri
de l'innocence et du désespoir". En affichant cette proclamation sur les murs de Basse-Terre,
en Guadeloupe, il revendique le devoir d'insurrection et lance un appel à la Fraternité, par-
dessus les barrières de races. Quelques jours plus tard, dans l'habitation Danglemont, à Matouba,
dans les hauteurs de Basse-Terre (Guadeloupe), il se fait sauter avec ses hommes pour échapper à la
cruauté du corps expéditionnaire du général Antoine Richepance et de Magloire Pelage. Son ami
Joseph Ignace et beaucoup d'autres insurgés dont la mulâtresse Solitude sont tués ou exécutés...
Le 10 mai 1806 : Napoléon 1er fonde l'Université
Le 10 mai 1806, une loi de Napoléon 1er jette les bases de l'Université : « Il sera formé, sous le nom
d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publics
dans tout l'Empire ».
Le 10 mai 1760 : Naissance de Rouget de Lisle à Lons-le-Saulnier
Originaire de Lons-le-Saulnier, dans le Jura, Rouget de Lisle est affecté à Strasbourg comme capitaine
de génie quand la France révolutionaire entre en guerre contre la Prusse et l'Autriche. Lors d'une
soirée, le maire de la ville de Dietrich, qui connaît ses talents musicaux, l'invite à composer une
marche militaire pour stimuler la ferveur des soldats. Ce Chant de guerre pour l'armée du Rhin,
rebaptisé Marseillaise en août 1792, deviendra le premier hymne national officiel...
Le 10 mai 1871 : Traité de Francfort
Le 10 mai 1871, Jules Favre et Adolphe Thiers signent au nom de la France un traité de paix avec
l'Allemagne à l'hôtel du Cygne, à Francfort (Allemagne)...
Le 10 mai 1932 : Albert Lebrun président de la République
Le 10 mai 1932, suite à la mort tragique de Paul Doumer, les parlementaires des deux Chambres,
réunis en Congrès à Versailles, selon la coutume, élisent à la présidence de la République Albert
Lebrun (61 ans), polytechnicien et ingénieur des Mines, homme modéré et discret...
Le 10 mai 1933 : « Autodafé rituel des écrits juifs »
Le 10 mai 1933 au soir, à Berlin, des étudiants nazis escortent, en brandissant des flambeaux, deux
camions de livres de la porte de Brandebourg jusqu'à la place de l'Opéra, ou Franz-Josef Platz, face à
l'université de Berlin. Là, en dépit d'une pluie battante, ils déchargent le contenu des camions et
organisent un « autodafé rituel des écrits juifs . 20.000 livres sont brûlés. Parmi les auteurs voués
au feu figurent Heinrich Heine, Karl Marx, Sigmund Freud, Albert Einstein, Franz Kafka, Stefan Zweig,
Felix Mendelssohn-Bartholdy. Plus jamais ça !
Le 10 mai 1940 : Hitler envahit la Belgique
Sept mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre à l'Allemagne, celle-ci rompt
le front occidental. Conformément au plan audacieux du général Erich von Manstein, le Führer fait
entrer ses troupes par les Ardennes, une région qui n'est pas protégée par la ligne Maginot et que le
généralissime Gamelin n'a pas cru nécessaire de défendre... Plus jamais ça !
Le 10 mai 1940 : Churchill Premier ministre contre Hitler
Tandis que les armées de Hitler rompent le front de l'ouest, Winston Churchill devient Premier
ministre de Grande-Bretagne. Il remplace à ce poste Neville Chamberlain, qui s'est déconsidéré par
ses hésitations et ses reculades face au Führer. Trois jours plus tard, le 13 mai 1940, Winston
Churchill lance à l'adresse des députés et de ses concitoyens : «Je n'ai à offrir que du sang, de la
peine, des larmes et de la sueur !...»
Le 10 mai 1974 : « Vous n'avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du coeur »
Un Face à Face télévisé oppose les deux candidats à la présidence de la République, Valéry Giscard
d'Estaing, ministre des Finances dans le gouvernement du précédent président, Georges Pompidou,
décédé un mois plus tôt, et François Mitterrand, candidat unique de l'opposition de gauche. Les
deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages. Le représentant de la droite lance alors
cette phrase restée célèbre : « Je vais vous dire quelque chose : je trouve toujours choquant et
blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du
coeur ».
Le 10 mai 1981 : François Mitterrand président de la République
François Mitterrand est élu président de la République française… L’espoir du peuple renaît
Le 10 mai 1994 : Mandela président de l'Afrique du Sud
Nelson Mandela, 76 ans, est intronisé président de la République d'Afrique du Sud. La plupart des
dirigeants de la planète se sont déplacés pour ce moment de grâce qui scelle la réconciliation des
Sud-Africains après un siècle de ségrégation raciale, dans une période par ailleurs obscurcie par la
guerre de Bosnie et le génocide du Rwanda...
Le 10 mai 2001 : Journée du souvenir de l'esclavage Vote de la Loi Taubira
Le gouvernement français institue une Journée commémorative du souvenir de l'esclavage et de son
abolition et l’a rapprochée de la loi Taubira établissant cette journée ! En rappel du 10 mai 1802,
lorsque le métis Louis Delgrès adressa « à l'univers entier le dernier cri de l'innocence et du
désespoir ».
LA LOI TAUBIRA
LA RECONNAISSANCE DE L'ESCLAVAGE EN TANT QUE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ
Le 10 mai 2001, la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime
contre l’humanité est adoptée. Elle est promulguée le 21 mai 2001, sous la présidence de Jacques
Chirac.
Cette Loi est l’aboutissement d’un long combat vers la reconnaissance du crime de l'esclavage. Dès
1993, Jean-Claude Gayssot, demande l’institution d’une journée nationale commémorant l’abolition
de l’esclavage. Une première proposition de loi relative « à la célébration de l’abolition de
l’esclavage en France métropolitaine » est présentée le 31 mars 1998, par Bernard Birsinger,
député. Cette même année, la France commémore le 150ème anniversaire de l’abolition de
l’esclavage, ce qui permet de mettre au premier plan la question de la mémoire de l’esclavage. Le 23
mai 1998, une Marche silencieuse mobilise plus de 40 000 femmes et hommes, Antillais,
Réunionnais, Guyanais et Métropolitains. Il s’agit non plus seulement d’obtenir une journée de
commémoration de l’abolition de l’esclavage, mais de reconnaître le crime contre l’humanité.
Une seconde proposition de loi est alors déposée le 7 juillet 1998, toujours à l’initiative de Bernard
Birsinger, portant la nouvelle formulation de « tendant à perpétuer le souvenir du drame de
l’esclavage ». Ce n’est que lors d’une troisième proposition de loi le 22 décembre 1998, que la
qualification de « crime contre l’humanité » s'impose. Cette proposition est portée trois députés de
La Réunion, Huguette Bello, Elie Hoarau, Claude Hoarau. La dernière étape de ce processus vient
celer la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crimes contre l’humanité, avec
la proposition de loi de Madame Christiane Taubira, alors députée de la Guyane, le 22 décembre
1998.
« Les non-dits de l’épouvante qui accompagna la déportation la plus massive et la plus longue de
l’histoire des hommes sommeillèrent, un siècle et demi durant, sous la plus pesante chape de
silence. »
« La France, qui fut esclavagiste avant d’être abolitionniste, patrie des Droits de l’Homme ternie
par les ombres et les 'misères des Lumières', redonnera éclat et grandeur à son prestige aux yeux
du monde en s’inclinant la première devant la mémoire des victimes de ce crime orphelin. »
Exposé des motifs de la proposition de loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage
en tant que crimes contre l’humanité, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 22
décembre 1998, présentée par Madame Christiane TAUBIRA et Monsieur Jean-Marc AYRAULT.
Article 1
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans
l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux
Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines,
amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité. »
Le crime de l’esclavage dénoncé par la République française permet d'affirmer que les anciennes
colonies françaises disposent des mêmes droits que les métropolitains, et que Martiniquais,
Guadeloupéens, Réunionnais et Guyanais sont des citoyens français.
« Je me sens capable de hurler pour toujours contre ceux qui m’entourent et qui m’empêchent à
jamais d’être un homme. » Léon-Gontran Damas, cité dans le discours de Christiane Taubira
lors de la première séance du 18 février 1999, à l’Assemblée nationale.
Une Journée nationale de commémoration
À la suite de cette loi, le 10 mai est instauré comme Journée nationale des Mémoires de la Traite,
de l’Esclavage et de leurs Abolitions. Cette date correspond au jour les élus de la République
adoptèrent à l’unanimité, en dernière lecture au Sénat, la loi promulguée le 21 mai 2001. Elle
correspond aussi à la célèbre proclamation de résistance et d’aspiration universelle à la liberté de
Louis Delgrès le 10 mai 1802, lors du rétablissement de l’esclavage. Cette date met donc l’accent
sur le passé et le présent, la lutte contre la servitude pour bâtir ensemble un monde, un avenir plus
juste. Elle permet de prendre en compte la globalité du fait esclavagiste et ses multiples facettes, et
constitue l’aboutissement d’un mouvement et d’une réflexion large et internationale sur les effets
de la traite et de l’esclavage.
Un Comité national
La loi Taubira recommande la création du Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de
l’Esclavage (CNMHE), conseil du gouvernement sur les enjeux de mémoire, d’histoire de l’esclavage
et de discriminations induites, afin d’apporter des réponses par l’éducation, la recherche,
l’enseignement, les patrimoines, la diffusion ou la transmission. Au carrefour de toutes les
disciplines, le CNMHE aspire à enrichir la mémoire et élargir les connaissances pour le plein exercice
d'une citoyenneté érigée sur la pierre angulaire de la Révolution française et son principe
fondateur:
L’égalité entre les citoyens est un processus et un combat de vigilance continue, construite sur les
soulèvements d’esclaves conjugués aux luttes abolitionnistes, elle se perpétue avec les sentinelles
et les porteurs de ce message aujourd’hui.
Des personnalités qualifiées nommées pour 3 ans par le Premier Ministre, y siègent pour leurs
compétences et leurs expériences en recherche, enseignement, patrimoine, diffusion ou
transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.
Depuis 2015, le CNMHE a initié le Mois des Mémoires de l'Esclavage & des Combats pour l'Égali,
qui se déroule du 27 avril au 10 juin chaque année, couvrant une partie de la période des
proclamations d'abolitions dans l'empire français. Ce "MOIS DES MÉMOIRES" valorise et fédère les
actions populaires et citoyennes pour la mémoire de l'esclavage initiées sur l’ensemble du territoire
national. Elles rendent compte de la pluralité des mémoires et des sensibilités et montrent combien
la mémoire et l'histoire de l'esclavage participent à l'affirmation d'une citoyenneté active et
dynamique ouverte sur un futur partagé.
Valoriser l'apprentissage de l'Histoire de l'esclavage
L’article 2 de la loi prévoit que l'Histoire de la traite négrière et de l’esclavage doit être enseignée
dans les cycles primaire et secondaire, et que la recherche universitaire doit être encouragée et
valorisée, afin de mieux connaître les faits historiques, économiques et politiques liés à cette
période de l’Histoire.
Dans cette perspective, le CNMHE et les Ministères chargés de l'Éducation Nationale et des Outre-
mer, avec l'appui de la Fédération de Paris de la Ligue de l'Enseignement, ont créé en 2016
le Concours pédagogique national LA FLAMME DE L'ÉGALI, qui stimule et encourage les élèves du
primaire au secondaire à travailler sur des thématiques liées à l’Histoire de l’esclavage. Les
lauréats du concours se voient remettre un prix par le Président de la République, lors de la journée
de commémoration du 10 mai.
Discours de Christianne Taubira-Delannon devant l'assemblée nationale du 18 février 1999
Publié le 30 mai 2010 par Titine Faya
« La traite et l’esclavage sont un crime contre l’humanité »
"""[….] Le sujet dont nous sous sommes emparés n’est pas un objet froid d’étude. Parce qu’il
s’écoulera encore quelques temps avant que la paix et la sérénité ne viennent adoucir la blessure
profonde qu’irrigue une émotivité inassouvie, parce qu’il peut être rude d’entendre décrire par le
menu certains aspects de ce qui fut une tragédie longue et terrible parce que l’histoire n’est pas une
science exacte […]
Ce rapport n’est pas une thèse d’histoire […]
Il n’est pas le script d’un film d’horreur, portant l’inventaire des chaînes, fers, carcans, entraves,
menottes et fouets qui ont été conçus et perfectionnés pour déshumaniser.
Il n’est pas non plus un acte d’accusation, parce que la culpabilité n’est pas héréditaire et parce ce
que nos intentions sont pas de revanche.
Il n’est pas une requête en repentance parce que nul n’aurait l’idée de demander un acte de regret
profond et sincère à la République laïque, dont les valeurs fondatrices nourrissent le refus de
l’injustice.
Il n’est pas un exercice cathartique, ( qui libère psychologiquement de ce qui est refoulé, traumatisant
ou oppressant ) parce que les arrachements intimes nous imposent de tenaces pudeurs.
Il n’est pas non plus une profession de foi, parce que nous avons encore à ciseler notre cri de foule.
Pourtant nous allons décrire le crime, l’œuvre d’oubli, le silence, et dire les raisons de donner nom et
statut à cette abomination.
Dès le début, l’entreprise fut marquée par la férocité. Quinze année ont suffi pour faire totalement
disparaître d’Haïti ses premiers habitants, les Amérindiens. Alors qu’on en dénombrait 11 millions le
long des Amériques en 1519, ils n’étaient plus que 2,5 millions à la fin du XVI ème siècle.
Elle fut rapidement justifiée : elle relevait de la mission civilisatrice, visait à sauver des êtres sans âme,
cherchait à rassurer le rachat de certains. Elle était légitimée par la prétendue malédiction de Cham.
(référence au second fils de Noë et à sa descendance, ancêtres selon la Bible des peuples noirs
d’Afrique qui furent maudits)
[…]
La traite et l’esclavage furent extrêmement violents. Les chiffres qui prétendent les résumer sont
d’une extrême brutalité.
En 1978, un bilan exhaustif de la traite et de l’esclavage pratiqués par la France à été établit. Elle
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !