Il y a reptation vers 6 mois.

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[CONNAISSANCE DES PUBLICS]
Le developpement physique, psychomoteur,
intellectuel (cognitif), affectif et social de
l’enfance a l’adolescence.
La psychologie de l’enfant permet de comprendre les grandes étapes de notre développement depuis notre
naissance jusqu’à l’âge adulte. Elle étudie la croissance mentale et le développement des conduites.
La croissance mentale est indissociable de la croissance physique ; cad que le développement intellectuel psychoaffectif est lié au développement moteur. L’évolution intellectuelle dépend aussi des affluences du milieu (de
l’attention et des stimulations apportées par l’entourage) et du mode de vie.
Le développement de l’enfant n’est pas uniforme pour tous les individus, chacun a son propre rythme.
Le développement n’est pas linéaire, on observe des paliers (pas de progrès visibles en apparence, les progrès se
font dans la tête : temps d’assimilation), des poussées brusques, des régressions.
A. LA CROISSANCE PHYSIQUE.
L’enfance se divise en une série d’étapes :
 La 1ère enfance ou période néonatale : de la naissance à 12-15 mois (au moment de la marche, la marche : 3
pas tout seul).
 La seconde enfance ou l’âge de l’exploration (de tous les dangers) : de la marche à 3 ans.
 La période préscolaire : de 3 à 6 ans.
 La période scolaire : de 6 ans à la puberté (environ vers 11 ans, souvent invisible physiquement)
 L’adolescence : de la puberté à l’âge adulte.
1. De la naissance à 3 ans
De 50 cm à la naissance à 85 cm à 2 ans, son poids quadruple durant cette période.
La croissance de son périmètre crânien sera d’environ 48cm à 2 ans et restera quasiment identique à l’âge adulte.
La croissance s’effectue harmonieusement et progressivement.
L’acquisition de la marche, du langage, de la fonction alimentaire sont des étapes importantes.
La première dentition est terminée.
2. De 3 à 10 ans
Période très longue avec augmentation de la taille et du poids mais sans grand changement.
La part occupée par la tête dans la longueur du corps diminue et la hauteur du tronc par rapport à la longueur des
jambes diminue.
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3. La puberté
La période pré pubertaire se situe vers 10-12 ans (tout ce qui ne se voit pas, se met en route).
Il y a une accélération de la taille et des modifications de la morphologie segmentaire. En général la forte croissance
se fait vers 12 ans chez les filles, et vers 14 ans chez les garçons.
La relation poids taille est identique pour les 2 sexes jusqu’à la puberté.
A partir de la puberté les filles augmenteront d’avantage de poids que les garçons par unité de gain de stature.
La période pubertaire consiste en l’apparition des aspects physiques de la transformation sexuelle.
4. La période post pubertaire
La maturation du système endocrinien physique et sexuelle se finit et marque l’aptitude à procréer.
B. LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
1. De 0 à 3 semaines
A la naissance le bébé est immature et dépendant de sa mère. Ses mouvements sont des mouvements globaux et
inadaptés. Il fonctionne avec quelques reflexes
2. De 3 semaines à 1 an : le nourrisson
Développement du tonus musculaire qui va permettre une maîtrise de la tête à plat ventre au 2ème mois puis du
tronc en position assise vers le 3ème mois et de la vraie station assise avec dos droit vers 9 mois.
Vers 1 an les mouvements sont coordonnés et adaptés.
La préhension se développe selon le même principe
3. De 1 an à 3 ans
La marche s’acquiert entre 10 et 24 mois.
Il y a reptation vers 6 mois.
Vers 8 mois l’enfant passe à 4 pattes.
Vers 10 mois, souvent la marche est possible en donnant les 2 mains.
Vers 12 mois une seule main suffit.
Vers 15 mois il marche seul 3 pas.
Vers 21 mois, l’enfant est souvent capable de courir.
Vers 30 mois l’enfant peut se tenir sur un pied quelques secondes.
La marche permet l’exploration du monde et de l’autonomie.
Entre 15 et 20 mois : contrôle des sphincters. Le contrôle de la vessie se fait un peu plus tard. En général la propreté
est acquise entre 2 et 3 ans.
Le langage devient correct vers 3-4 ans. Au début le bébé babille et vocalise.
Vers 1 an il reconnait son prénom et prononce des « mots-phrases ». Il dispose de 3 mots. Vers 2 ans il en aura
environ 1000. Entre 2 et 3 ans apparait le « je », le « mon ». il devient une petite personne à part entière.
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4. De 3 à 6 ans
Les enfants sont en pleine maturation osseuse, en pleine maturation du système nerveux, ce qui se traduit par une
maladresse, par un manque de coordination et d’équilibre, par une difficulté à réagir vite, par une incapacité à
maintenir et partager son attention (ne peut faire qu’une seule chose à la fois).
Ils ont des difficultés pour réguler leur température corporelle et sont sensibles au stress thermique.
Ils possèdent une faible capacité à évacuer la chaleur par évaporation. Ils perdent plus rapidement de la chaleur que
les adultes.
A 4 ans, l’enfant court, saute, s’habille seul.
Vers 5 ans il acquiert un équilibre statique et peut faire 5-6 pas à cloche pied.
5. De 6 ans à la pré-puberté
C’est l’âge d’or pour les acquisitions motrices.
Les enfants présentent d’importantes capacités d’adaptation et d’apprentissage.
L’enfant développe les fonctions cardio-vasculaires et respiratoires.
Ils améliorent progressivement leur vitesse de réaction, leur force musculaire, leurs capacités d’endurance. Ils
présentent encore une souplesse articulaire importante.
Ils encore sensibles au stress thermique.
Ils ont une hyper activité motrice, un besoin de bouger.
6. La puberté
Les adolescents alternent entre des périodes où ils grandissent de façon très rapide et des périodes où ils prennent
du poids. Ces changements sont plus ou moins bien vécus. Certains se sentent patauds dans ce nouveau corps. Ils
peuvent manquer de tonus par moment, une perte de repères dans l’espace.
L’adolescent doit réapprendre à connaître son corps. A la fin de l’adolescence il sera plus à l’aise d’un point de vue
moteur.
C. LE DEVELOPPEMENT COGNITIF
L’intelligence nous permet d’utiliser notre environnement, de le modifier en vue de répondre à nos besoins. Elle
s’organise par étapes successives :





Le stade sensori-moteur : de 0 à 2 ans
Le stade pré-opératoire : de 2 à 7 ans
Le stade opératoire concret : de 7 à 12 ans
Le stade opératoire formel : de 12 à 16 ans
Le stade formel, des acquisitions : adultes
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1. Le stade sensorimoteur
L’enfant à ce stade développe une intelligence sensorimotrice. Son intelligence est fondée sur ce qu’il voit, sur ce
qu’il sent, sur ce qu’il touche, sur ce qu’il entend… son intelligence se développe au fur et à mesure qu’il évolue sur
le plan psychologique. La construction de cette intelligence se fait à partir de la relation entre son corps et le milieu
extérieur (les objets, les personnes et sa mère au tout début). C’est principalement à travers ces actions et le résultat
de ces actions que le bébé apprend.
L’activité mentale est basée sur l’expérimentation. L’intelligence sensorimotrice permet la résolution de problèmes
pratiques, c’est une intelligence sans représentation mentale.
Piaget distingue 6 sous-stades :
1. De 0 à 1 mois
Le nourrisson fonctionne avec des réflexes, il réagit plus qu’il n’agit
2. De 1 à 4 mois
A cet âge apparaissent les 1ères habitudes acquises : les réactions circulaires primaires
Le bébé découvre par hasard des gestes ou des actions qui lui procurent du plaisir ; il tente alors de les
reproduire ; mais à la base il n’y a pas d’intentionnalité. Les réactions sont primaires car elles sont
dépendantes du corps : le bébé joue avec ses mains, ses pieds…
3. De 4 à 9 mois
Les réactions circulaires secondaires : les réactions portent sur des objets extérieurs, le bébé frappe, frotte,
passe les objets d’une main à l’autre. L’action n’est toujours orientée vers un but et le but est atteint par
hasard, l’enfant se contente ensuite de répéter. Le bébé assimile progressivement que ce sont ses gestes qui
produisent un résultat. Pour le bébé c’est le geste qui compte et il aime ça. Par contre il n’y a pas de
permanence de l’objet, un objet n’existe plus pour l’enfant quand il disparait de sa vue.
4. De 9 à 12 mois
L’enfant a des postures plus toniques qui lui permettent de nouvelles actions : c’est le début de l’intelligence
pratique, l’action devient plus réfléchit, elle vise un but. L’enfant commence à anticiper et prévoir l’effet de
ses actes, il est plus en mesure de se préparer aux situations
5. De 12 à 18 mois
L’enfant devient un expérimentateur. Il cherche à faire varier les résultats et pas seulement pour reproduire
des actions. C’est le stade où l’enfant met tout par terre. Il commence alors à découvrir les relations entre les
objets, à établir des liens entre des mots et des objets. L’enfant devient capable de prononcer les 1er mots et
d’identifier les parties de son corps.
6. De 18 mois à 2 ans
Le début de la représentation : c’est un stade de transition entre le niveau sensorimoteur et préopératoire.
L’enfant commence à mentaliser l’action, il réfléchit avant d’agir.
Il est plus en mesure de supporter et tolérer l’absence et la séparation des personnes, l’objet a une existence
propre.
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2. Le stade préopératoire (de 2 à 7 ans)
Cette étape se caractérise par l’apparition du langage verbal.
L’enfant commence peu à peu à se représenter les choses et les objets mais seulement sous forme d’image.
C’est la période des jeux d’imitation.
Le dessin tout comme ses jeux traduit sa compréhension des choses tout comme son état émotionnel. Le dessin
permet aussi de repérer le niveau de prise de conscience du schéma corporel.
Son intelligence se fonde sur les apparences perceptives, l’enfant est conditionné par ce qu’il voit.
Il devient capable de se représenter des situations en jouant à faire semblant.
Il utilise des symboles pour jouer, pour parler et pour construire sa propre représentation du monde réel.
La période préopératoire est caractérisé par l’égocentrisme de la pensée, l’enfant se situe au centre du monde, il est
incapable de prendre en compte un point de vue différent du sien.
 L’intuition est la logique de la petite enfance. L’enfant entre 2 et 7 ans n’argumente pas, ses réponses sont
souvent « parce que ». pour lui il suffit qu’il pense, qu’il croie ou dise quelque chose pour que cette chose
soit vraie. Certains éducateurs pensent alors que l’enfant fait exprès, qu’il fait sa tête de mule, qu’il est idiot
mais l’enfant ne résonne pas ni ne pense comme un adulte à cet âge.
 L’animisme : pour l’enfant de ces âges, les objets ; les minéraux, les végétaux, les animaux sont animés d’une
vie psychique et physique, il leur parle comme s’ils étaient capables de l’entendre et de le comprendre.
 Le finalisme correspond au besoin que l’enfant a de donner une explication à toute chose et à tout
phénomène (le fameux « pourquoi »). C’est aussi la raison pour laquelle il est difficile d’en venir à bout.
 L’évolution morale : la morale de l’enfant n’est pas la même que celle de l’adulte. Il respecte les lois morales
par obéissance. Il respecte l’adulte de manière instinctive. Lorsque l’enfant se rebelle, il finit toujours par se
soumettre.
 La conception du mensonge : l’enfant de moins de 7 ans utilise peu le mensonge. Le mensonge est lié à son
imagination et à sa tendance naturelle à exagérer la réalité.
 La conception de la justice : les enfants considèrent que toute faute doit être sanctionnée. Ne pas gronder
ou punir un enfant qui fait une bêtise et quelques soient les circonstances ne lui permet pas d’avoir des
repères. Les contes de fée où le méchant est puni correspondent à la notion de justice qu’ont les enfants.
 L’enfant de cet âge a une approche globale des situations, ce n’est que progressivement qu’il ira vers une
lecture plus pointilliste.
3. Le stade des opérations concrètes (de 7 à 12 ans)
L’âge de 6-7 ans est souvent considéré comme l’âge de raison. Les enfants de cet âge développent leurs capacités de
compréhension, d’attention et d’abstraction, ils sont très curieux et ont envie d’apprendre. Cet apprentissage se fait
toujours par le jeu. Ce qui change, c’est l’introduction des jeux de règles. A partir des jeux symboliques se
développeront des jeux de construction où l’enfant devra résoudre des problèmes et faire des créations
intelligentes.
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A partir de 6-7 ans vont apparaître les 1er systèmes d’opération relatives à la base de la logique (la classification, la
sériation, le maniement des nombres). L’enfant devient capable de comprendre qu’une opération n’est jamais isolée
mais qu’elle se coordonne à un ensemble.
Vers 7 ans la réversibilité est acquise.
A 8 ans la quantité est comprise mais pas encore l’aspect qualitatif. C’est seulement vers 9 ans que les notions de
poids, de volume, d’espace et de temps commenceront à être comprises.
L’enfant acquiert la pensée opératoire qui se caractérise par la réversibilité (si A+B=C alors C-B=A) l’association
((A+B)+C=A+(B+C)). Les opérations réalisées à cet âge sont concrètes car elles s’appliquent à des objets concrets ou
sur leur représentation mais pas encore sur des hypothèses.
C’est vers 4-5 ans qu’un enfant sera désigner sa main gauche et sa main droite sur son corps mais il mettra 2 ans de
plus à comprendre qu’un arbre vu à la droite d’un chemin à l’aller se trouve à gauche au retour, ou que la main
droite d’une personne en face de lui se trouve à sa gauche, et il mettra encore plus de temps à admettre qu’un objet
B situé entre A et C est à la droite de A et à la gauche de C.
4. Le stade des opérations formelles : adolescence
Sur un plan intellectuel les adolescents ont des capacités de compréhension, d’attention et d’abstraction proches de
celles des adultes. Ils sont donc capables de se représenter des schémas de jeux, d’intégrer des tactiques, de
comprendre les justifications des exercices.
A partir de 11-12 ans l’adolescent parvient à se dégager du concret, il adopte un raisonnement hypothéticodéductif : l’adolescent part d’hypothèse et en fait une déduction. Ce raisonnement correspond à la façon de penser
définitive de l’adulte, c’est-à-dire une pensée abstraite.
L’adolescence c’est donc l’âge aussi des grands idéo, des théories qui ne sont plus seulement des simples
adaptations au monde réel.
D. LE DEVELOPPEMENT AFFECTIF
Freud a défini 5 périodes :
-
Le stade oral de 0 à 1 an
Le stade anal de 0 à 3 ans
Le stade phallique (complexe d’Oedipe) de 3 à 6 ans
La période de latence de 6 ans à la puberté
La puberté et l’adolescence
1. Le stade oral
Dès sa naissance le bébé a une activité orale compulsive. Il tète avec avidité sein ou biberon et même à vide.
Très rapidement il sucera son pouce, sa main, une tétine et n’importe quel objet qu’il attrapera. Le bébé porte tout à
sa bouche quelle que soit la matière, la forme, le volume de l’objet. Pour lui la succion est une source de plaisir mais
aussi un moyen de découvrir le monde qui l’entoure. Le bébé a besoin de goûter, de connaître la saveur des objets
qui l’entourent.
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Son développement psychoaffectif est lié à l’évolution de ses pulsions orales. La mère lorsqu’elle lui donne à manger
lui donne aussi de l’amour de part ses attitudes : on parle alors de nourriture affective.
A cet âge le bébé est en symbiose, en fusion avec la personne qui s’occupe de lui. Il ne distingue pas le dedans du
dehors (sa mère, c’est lui).
Vers 3 mois le bébé commence à sourire.
Vers 6 mois il se reconnaît dans un miroir.
Entre 6 et 8 mois il reconnaît sa mère.
Vers 8 mois apparaît l’angoisse de l’étranger.
L’affection est très importante durant cette 1ère année pour le développement harmonieux du bébé.
2. Le stade anal
L’apprentissage de la propreté apparaît à cet âge. Il représente un élément important pour la structuration
psychique de l’enfant. Un enfant qui devient propre, c’est un pas vers plus d’indépendance pour l’enfant. C’est aussi
une expérience liée aux notions de contrôle, de pouvoir, d’échange, d’opposition.
Le plaisir anal est pris dans la rétention ou l’expulsion. L’excrément devient alors un objet d’échange avec
l’entourage. L’enfant peut agir sur l’adulte en cherchant à faire plaisir pour lui montrer son affection ou son
obéissance ou au contraire montrer une opposition.
C’est aussi l’âge du « non » qui caractérise une prise d’autonomie de l’enfant. Le « non » veut dire « je ne suis pas
toi », il permettra plus tard à l’enfant de dire oui.
De part son autonomie de plus en plus importante, surtout liée à l’acquisition de la marche, le tout petit s’expose à
plus de danger et les parents utilisent plus souvent le mot « non ».
C’est aussi l’âge des tendances destructrices où l’enfant dit « non » en cassant, mordant, tapant, criant sur tous les
objets qui lui passent dans les mains. On parle de petite adolescence.
Il est important que les parents ou substituts parentaux posent des limites bien définies et fassent preuve d’autorité.
3. Le stade phallique
Vers 3 ans, l’enfant rentre dans le stade phallique. Il va manifester une curiosité sexuelle. Il pose et se pose de
nombreuses questions sur l’origine de la vie et la différence des sexes. Il se demande d’où il vient, comment il a été
fabriqué, comment il est né, etc…
Il élabore un certain nombre de théories qui évoluent en fonction de ses connaissances. Il peut imaginer que la
fécondation vient des baisers ou de l’urine et que la naissance se fait par l’anus.
Il se rend compte de la différence des sexes. De cette prise de conscience apparaît le complexe de castration. La petit
garçon constate que les petites filles n’ont pas de zizi et ont peur de la perdre. C’est la découverte de la différence
des sexes qui va séparer garçons et filles dans leur évolution.
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Le complexe d’Œdipe apparaît à ce stade. Il symbolise l’ensemble des désirs amoureux et agressifs que l’enfant a
pour ses parents : c’est un désir amoureux pour le parent du sexe opposé et agressivité pour le parent du même
sexe considéré comme un rival. L’Œdipe peut parfois être inversé. En général à cette période il y a une ambiguïté des
sentiments par rapport aux parents car même si l’un des parents est un « rival », l’enfant a quand même des
sentiments tendres et de l’attachement pour ce dernier. Le garçon tout comme la fille sort de ce complexe d’Œdipe
lorsqu’il se rend compte qu’il ne peut pas être l’amant de son père ou de sa mère. Le complexe d’Œdipe se résout
alors par une identification au parent de même sexe. L’enfant découvre aussi qu’il ne peut pas aimer ses parents et
être aimé d’eux comme ses parents s’aiment entre eux : c’est l’interdit de l’inceste. L’Œdipe est à l’origine des
interdits, de la définition du bien et du mal
4. La phase de latence
« L’âge d’or ».
Ce stade se caractérise par une neutralité affective et libidinale. La sexualité passe au 2ème rang. L’enfant se montre
tendre, il s’investit dans des activités scolaires, sportives, culturelles… où il exprime un besoin de compétition.
5. L’adolescence
La puberté et les transformations biologiques vont marquer la fin de la période de latence.
Durant l’adolescence, la sensualité va remplacer la tendresse.
L’adolescent va rechercher sa propre identité (le complexe du homard), va rechercher un modèle, des fans et un
groupe auquel il peut appartenir. Il exprime un besoin d’affirmer son autonomie, il cherche à la gagner vis-à-vis des
adultes en les affrontant.
Il se montre très fragile émotionnellement et très sensible aux remarques.
Ils sont aussi très sensibles à l’injustice.
Certains présentent des comportements à risque dans leur alimentation, dans leurs relations amoureuses
(multiplicité de partenaires), dans la prise de substances.
Il a aussi des changements brutaux de ses centres d’intérêt, il renie les activités qu’il appréciait avant.
Ils sont aussi beaucoup dans la négociation et les jeux de séduction.
Ils ont besoin de repères même s’ils ont tendances à toujours contester les décisions des adultes.
L’adolescent va choisir des objets libidinaux différents des objets infantiles (de leur parent). Le choix d’objets se fait
d’abord sous forme de fantasmes et qui vivent leurs 1ers émois seuls. Le fantasme est très important à l’adolescence.
La masturbation liée aux fantasmes est une activité sexuelle effective et peut entraîner un sentiment de culpabilité.
La masturbation lui permet d’éprouver des sensations sexuelles et d’avoir des fantasmes correspondants à sa
maturité génitale.
A l’adolescence le complexe d’Œdipe tout comme les autres stades réapparaissent. L’adolescent va les dépasser tout
en se soustrayant psychologiquement à l’autorité de ses parents.
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