7/12 SEANCE 4 Lecture Un discours argumentatif dialogué (fin chapitre 2) Ce long passage dialogué est une scène capitale dans le roman : le refus de la mère de laisser Antoinette assister au bal est l’élément qui va faire basculer l’histoire et va entraîner un réel changement chez Antoinette. Elle va soudain souhaiter se venger. I- Un long passage dialogué : Ce passage respecte les règles de présentation du dialogue : - Tirets à chaque changement d’interlocuteur - Guillemets Verbes de parole qui renseignent sur les sentiments ou la personnalité des personnages (Mme Kampf crie, Antoinette murmure puis se met à crier, M.Kampf dit). Le verbe de parole peut être placé au début ou à la fin des paroles, mais aussi au milieu (=incise) Le dialogue inséré dans un récit sert à rendre ce récit plus vivant. II- Un échange argumentatif avorté : Le dialogue entre Antoinette et la mère porte sur le bal. Antoinette cherche à convaincre sa mère de la laisser y aller. Pour cela, elle va utiliser des arguments (= preuves, raisons) : elle a l’âge de faire son entrée dans le monde. Sa mère refuse en lui donnant un contre-argument (= un argument qui s’oppose au premier) : elle n’a pas l’intention de se soucier de sa fille, elle ne pense qu’à elle-même car elle commence seulement à profiter de sa nouvelle vie de riche. III- Travail d’écriture : Rédigez la suite du dialogue entre la mère et la fille en respectant la présentation du dialogue et en variant les arguments employés. Recherche d’arguments et de contre-arguments : Arguments d’Antoinette J’ai participé à l’organisation du bal (enveloppes) donc j’ai le droit d’y assister. Contre-arguments de la mère Antoinette n’a fait que son rôle de fille et cela ne lui donne pas le droit de participer au bal. Aller au bal me permettrait de rencontrer un homme riche et de perpétuer la richesse de la famille. Antoinette n’a pas l’âge de s’occuper de se marier. Si je viens, je t’aiderai à organiser la soirée. Cela ferait passer Antoinette pour une domestique. Si je viens, je mentirai sur notre passé et je ferai croire à tout le monde qu’on était très riche. Les enfants doivent rester à leur place d’enfants, sans parler ni intervenir dans le monde des adultes. - « Maman, je t’ai aidé à préparer et à organiser le bal, en rédigeant pour toi les invitations, cela me donne le droit d’y assister, ne crois-tu pas ? » questionna Antoinette en chuchotant - « Mais, ma pauvre fille, tu n’as fait que ton devoir d’enfant en m’aidant et cela ne t’autorise en rien à venir au bal », rétorqua Mme Kampf en criant - « De plus, si je viens, je pourrais peut-être rencontrer un homme aisé, répliqua Antoinette en haussant un peu la voix, et ainsi perpétuer la richesse de la famille » - « Tu dis n’importe quoi !, s’emporta la mère, de toute façon, tu n’as pas l’âge de penser au mariage. »