Spécialiste®
N°15-04
11 mars -
24 mars 2015
Charleroi X
bimensuel P913976
L'ACTUALITÉ DES MÉDECINS SPÉCIALISTES
www.lespecialiste.be
3
JS1693F
DÉCRYPTAGE DES RÉSULTATS
L’avis de De Block,
Demeere et Moens
Trois lecteurs
à l’honneur
Pour vous remercier de votre participation
massive à notre enquête, la rédaction a
tiré au sort 3 lecteurs du Spécialiste, qui
remporteront chacun un bon d’achat de 500 euros
utilisable chez Mediamarkt.
Il s’agit des docteurs:
Frans Ulens (gynecologue) de Neerpelt,
Dominique Courard (anesthésiste)
de Grâce-Hollogne,
Didier Lamalle (ofphtalmologue) de Heusy.
9 spécialistes sur 10
pour une réforme du
financement hospitalier
88%
des médecins spécialistes
estiment qu’il est
nécessaire de réformer
le financement des hôpitaux. Six médecins sur
dix sont favorables à la fixation d’un honoraire
«pur» sans rétrocession. A condition de
donner au corps médical la possibilité de co-
gérer l’hôpital. C’est ce que pensent les 893
spécialistes qui ont répondu à notre grande
enquête réalisée en collaboration avec le
Groupement belge des Spécialistes (GBS).
Les chiffres
Quand Le Spécialiste questionne ses lecteurs sur le
principe des honoraires «purs» sans rétrocession
vers le gestionnaire, 61% des répondants sont (tout
à fait) d’accord avec cette option. 21% n’ont pas
d’avis. Ce qui donne à penser que ces indécis n’ont
pas toutes les données en main pour se prononcer.
14% ne sont pas d’accord et 4% y sont totalement
opposés. Evidemment, les médecins posent une
condition à ce système. Huit spécialistes sur dix
estiment que le principe des honoraires «purs» sans
rétrocession peut uniquement être obtenu à la condi-
tion de garantir une participation suffisante du corps
médical dans la gestion de l’hôpital. Les médecins
néerlandophones sont, à ce sujet, plus catégoriques
que leurs homologues francophones (82% VS 74%)
et les hommes plus que les femmes (83% VS 69%).
Il est vrai qu’actuellement les femmes sont moins
présentes que leurs confrères dans les conseils
médicaux.
L’analyse
Jean-Luc Demeere, président du GBS, ne s’étonne
pas de l’attrait d’une bonne partie des spécialistes
pour les honoraires «purs» sans rétrocession.
«Actuellement, les médecins hospitaliers se rendent
compte d’année en année qu’ils couvrent eux-mêmes
le déficit de leur hôpital. Cette situation provoque
une négociation permanente entre le gestionnaire
et le corps médical. Le premier propose des projets
qui ne plaisent pas toujours aux médecins de l’insti-
tution. Les médecins sont toujours perdants et leur
contribution financière augmente continuellement.
Je remarque que de nombreux jeunes médecins
sont favorables aux honoraires “purs” sans rétroces-
sion. Les médecins plus âgés sont plus attachés au
maintien et à la gestion de l’“outil” en réclamant, en
raison de la rétrocession des honoraires, de pouvoir
choisir le matériel médical et de pouvoir définir la
politique hospitalière. Huit médecins sur dix sont
pour des honoraires purs à condition de participer à
la cogestion de l’hôpital. Ils veulent définir l’outil et la
médecine qu’ils exercent.»
Notre enquête révèle que 64% des spécialistes ne se
sentent pas suffisamment impliqués dans la gestion
de leur hôpital. Les néerlandophones se sentent plus
associés à la gestion que les francophones (25% vs
17%) et les hommes davantage que les femmes (25
vs 16%). Les spécialistes voudraient-ils être plus im-
pliqués dans le management? Six médecins sur dix
répondent par l’affirmative. Une minorité de méde-
cins (12%) n’y voit aucun intérêt.
Vincent Claes/Pascal Selleslagh
Tout à fait d’accord
D’accord
Sans avis
Pas d’accord
Pas du tout d’accord
29%
32%
21%
14% 4%
Nous devons absolument obtenir
des honoraires purs sans rétrocession
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
2-7
DÉCRYPTAGE DES RÉSULTATS
Découvrez les taux
de refus par spécialité
ACCORD MÉDICO-MUT 2015
8
2 I
Le Spécialiste 15-04 11 mars 2015 www.lespecialiste.be
Les chiffres
L’idée, actuellement en discussion, de
remplacer le paiement à la prestation
par un financement par DRG (patholo-
gie) ne séduit guère les spécialistes. 47%
se déclarent opposés à cette idée, pour
seulement 26% qui y sont favorables.
Notons que 27% des répondants n’ont
pas d’avis sur cette question. Par contre,
notre enquête révèle clairement que les
jeunes médecins (25-30 ans) sont légè-
rement plus favorables au paiement par
pathologie (33%) que leurs aînés âgés
de 40 à 50 ans (19,19%).
L’analyse
«Ces constats rejoignent les réflexions
qui ont été échangées au niveau du
think tank du GBS sur le financement
hospitalier», souligne le Dr Demeere.
«Nous ne sommes pas favorables à
un financement par DRG parce qu’il
s’agit de groupes de diagnostics. Il est
très facile de connaître les pathologies
qui sont «rentables» et, dès lors, de
sélectionner les patients pour choisir
ceux qui sont moins lourds pour les
finances de l’institution. Dans le cas
contraire, l’hôpital risque d’être pénalisé.
Il est important de continuer à être payé
à l’acte et de pouvoir couvrir les coûts
réels des pathologies. Dans un système
de paiement forfaitaire, l’hôpital reçoit
un budget par groupe de pathologies et
doit se débrouiller avec cette enveloppe.»
«Les gestionnaires hospitaliers vont
être les premiers à intervenir auprès des
médecins afin de couper dans les dé-
penses. La qualité des soins va en pâtir.
Le risque est grand également d’aboutir
à une médecine à deux vitesses. Sans
compter le danger de voir le gouver-
nement réduire graduellement certains
forfaits. LAbsym partage notre avis à ce
sujet.»
V.C./P.S.
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Les honoraires
forfaitaires
ne séduisent pas
ENQUÊTE
JS1693CF
Jean-Luc Demeere, président
du GBS: «Nous ne sommes pas
favorables à un financement par
DRG parce qu’il s’agit de groupes de
diagnostics.»
D’accord
Sans avis
Pas d’accord
Pas du tout d’accord
Tout à fait d’accord
19%
27%
27%
20% 7%
Pour un financement par DRG
plutôt qu’un paiement à la prestation
Revaloriser
impérativement
les actes
intellectuels
Les chiffres
La majorité des spécialistes (85%) esti-
ment que les prestations intellectuelles
doivent être revalorisées. La réévalua-
tion des honoraires doit-elle se faire
au sein d’une même enveloppe? Les
réponses à cette question sont moins
tranchées. 3 répondants sur 10 n’ont
pas d’avis sur ce sujet. 43% des spécia-
listes trouvent que cette réévaluation
doit se faire dans une enveloppe iden-
tique. A l’inverse, 26% ne sont pas (du
tout) d’accord avec cette approche.
L’analyse
«Je comprends la logique de ceux qui
souhaitent que la revalorisation se
fasse au sein d’une enveloppe iden-
tique, correspondant au montant des
honoraires médicaux actuels moins les
42% (en moyenne) qui sont rétrocédés
aujourd’hui aux hôpitaux», commente
Jean-Luc Demeere. «Il faut dès lors
repenser les honoraires intellectuels
en fonction du temps consacré par le
praticien, de ses compétences, de la
pénibilité, voire du risque. Pour ma part,
je suis partisan du système de tarifica-
tion qui existe en Suisse, le Tarmed, qui,
par acte, fixe une valeur de prestation
intellectuelle et un budget logistique.
Cette répartition permet de contourner
tout le problème actuel de la nomencla-
ture et de la simplifier, tout en fixant
un honoraire “pur” pour le médecin.»
C’est peut-être également une manière
de retenir à l’hôpital les médecins qui
s’installent extra-muros pour éviter les
taux de rétrocession trop élevés. La
rémunération ne couvrirait que l’acte
intellectuel.
V.C./P.S.
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Tensions autour des revenus
Les chiffres
7 spécialistes sur 10 estiment que la zone
de tension entre les spécialités bien et
moins payées est trop importante. Dans
son étude sur le financement hospitalier
(N°229), le KCE recommande de réduire
les écarts de revenus entre les médecins.
C’est un des grands axes de la réforme
du financement hospitalier. Pour rappel,
une autre étude du KCE (N°178) avait
fait grand bruit dans les médias (Lire
Le Spécialiste 12-02) en pointant les
fortes différences de rétribution (brute
après les retenues) entre les différents
spécialistes. Les néphrologues, en haut
de la liste, gagnant, selon le KCE, en
moyenne 425.505 euros par an et les
neurologues, en bas de la liste, 157.536
euros. Seuls 11 hôpitaux avaient à
l’époque accepté de partager leurs
données concernant les revenus des
médecins.
L’analyse
«Dans ce débat sur les revenus des
spécialistes, il ne faut évidemment
pas oublier de tenir compte du taux de
rétrocession à l’hôpital. Celui-ci varie
fortement en fonction des spécialités
et des institutions», rappelle Jean-
Luc Demeere. Dans son étude le KCE,
lui-même, avançait, à titre d’exemple,
des taux de rétrocession (en dehors
des suppléments) de 82% pour la bio-
logie clinique et de 13% en oncologie.
Les chiffres
Pour aborder la crise économique, les
spécialistes sont-ils prêts à diminuer
leurs honoraires? 23% des sondés sont
(tout à fait) d’accord de le faire. Un cin-
quième des francophones et un quart
des néerlandophones seraient prêts à
se serrer la ceinture. Un médecin sur
deux (53%) n’est pas (du tout) d’accord
avec cette proposition.
L’analyse
Les médecins qui sont prêts à consentir
des efforts considèrent sans doute que
le système des soins de santé ne serait
à terme plus finançable si on continue
à augmenter la masse des honoraires.
Ils craignent aussi peut-être de voir
les autorités se retourner contre les
médecins lorsqu’il faudra réaliser des
économies. Un grand classique. Les in-
firmiers(ières), les gestionnaires et les
patients ont plus de chance d’être épar-
gnés par des mesures correctrices.
V.C./P.S.
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Le Spécialiste 15-04 11 mars 2015
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Suppléments d’honoraires: contre le changement
40
45
Tout à fait
d’accord
D’accord Sans avis Pas d’accord Pas du tout
d’accord
35
30
25
20
15
10
5
0
31%
39%
17%
9%
4%
40
Tout à fait
d’accord
D’accord Sans avis Pas d’accord
30%
36%
20%
10%
4%
Pas du tout
d’accord
35
30
25
20
15
10
5
0
Il faut conserver la réglementation pour les suppléments
d’honoraires en chambre à 1 lit (classique)
Il faut conserver la réglementation actuelle pour les suppléments
d’honoraires en chambre à 1 lit (hospitalisation de jour)
NOUVEAU
Prix public Intervention
patient VIPO
Intervention
patient actif
1 x 400 mg
(2 ml)
330,61 e 7,80 e 11,80 e
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Abilify Maintena 400 mg, poudre et solvant pour suspension injectable à libération prolongée. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque flacon contient 400 mg d’aripiprazole. Après reconstitution,
chaque millilitre (ml) de suspension contient 200 mg d’aripiprazole. FORME PHARMACEUTIQUE Poudre et solvant pour suspension injectable à libération prolongée. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Abilify Maintena est indiqué dans le traitement
d’entretien de la schizophrénie chez les patients adultes stabilisés sous aripiprazole oral. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Chez les patients n’ayant jamais pris d’aripiprazole, la tolérance de l’aripiprazole oral doit être établie avant
l’instauration du traitement par Abilify Maintena. La posologie initiale et d’entretien recommandée d’Abilify Maintena est de 400 mg. La titration de la posologie de ce médicament n’est pas nécessaire. Il doit être administré une fois par mois en une seule
injection (avec un délai minimal de 26 jours entre deux injections). Après la première injection, le traitement par 10 mg à 20 mg d’aripiprazole oral doit être poursuivi pendant 14 jours consécutifs de façon à maintenir une concentration thérapeutique
d’aripiprazole pendant l’instauration du traitement. Si des effets indésirables surviennent à la dose de 400 mg, une réduction de la dose à 300 mg une fois par mois doit être envisagée. Oubli de doses: En cas d’oubli de la 2e ou de la 3e dose et lorsque
le délai écoulé depuis la dernière injection est: < 5 semaines: L’injection doit être administrée dès que possible; reprendre ensuite le schéma d’une injection mensuelle. > 5 semaines: Le traitement concomitant par aripiprazole oral doit être repris pendant
14 jours à partir de la date de l’injection suivante; reprendre ensuite le schéma d’une injection mensuelle. En cas d’oubli de la 4e dose ou de doses ultérieures (c.-à-d. après atteinte de l’état d’équilibre) et lorsque le délai écoulé depuis la dernière injection
est: < 6 semaines: L’injection doit être administrée dès que possible; reprendre ensuite le schéma d’une injection mensuelle. > 6 semaines: Le traitement concomitant par aripiprazole oral doit être repris pendant 14 jours à partir de la date de l’injection
suivante; reprendre ensuite le schéma d’une injection mensuelle. Populations particulières: Patients âgés: La sécurité et l’efficacité d’Abilify Maintena dans le traitement de la schizophrénie chez les patients âgés de 65 ans ou plus n’ont pas été établies.
Insuffisance rénale: Aucune adaptation posologique n’est requise pour les patients présentant une insuffisance rénale. Insuffisance hépatique: Aucune adaptation posologique n’est requise pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère
ou modérée. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, les données disponibles sont insuffisantes pour établir des recommandations. Chez ces patients nécessitant une administration avec prudence, préférer la forme orale.
Métaboliseurs lents connus du CYP2D6: Chez les patients connus pour être des métaboliseurs lents du CYP2D6, la posologie initiale et d’entretien doit être de 300 mg. En cas d’utilisation concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4, la
posologie doit être réduite à 200 mg. Adaptations posologiques liées aux interactions: Une adaptation posologique est nécessaire chez les patients prenant de façon concomitante des inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou du CYP2D6 pendant plus de 14
jours. Lorsque l’inhibiteur du CYP3A4 ou du CYP2D6 est arrêté, il peut être nécessaire d’augmenter la dose jusqu’à la dose antérieure. En cas de réaction indésirable en dépit des ajustements posologiques d’Abilify Maintena, la nécessité d’utiliser un
inhibiteur du CYP3A4 ou du CYP2D6 de façon concomitante doit être réévaluée. L’utilisation concomitante d’inducteurs du CYP3A4 et d’Abilify Maintena pendant plus de 14 jours doit être évitée; en effet, dans ce cas, la concentration sanguine
d’aripiprazole diminue et peut être inférieure à la concentration efficace. Adaptation posologique d’Abilify Maintena chez les patients prenant des inhibiteurs puissants du CYP2D6, des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et/ou des inducteurs du CYP3A4
pendant plus de 14 jours: Patients prenant 400 mg d’Abilify Maintena: Inhibiteurs puissants du CYP2D6 ou inhibiteurs puissants du CYP3A4: Dose ajustée: 300 mg. Inhibiteurs puissants du CYP2D6 et inhibiteurs puissants du CYP3A4: Dose ajustée:
200 mg. Inducteurs du CYP3A4: Utilisation d’aripiprazole à éviter. Patients prenant 300 mg d’Abilify Maintena: Inhibiteurs puissants du CYP2D6 ou inhibiteurs puissants du CYP3A4: Dose ajustée: 200 mg. Inhibiteurs puissants du CYP2D6 et inhibiteurs
puissants du CYP3A4: Dose ajustée: 160 mg. Inducteurs du CYP3A4: Utilisation d’aripiprazole à éviter. Population pédiatrique: La sécurité et l’efficacité d’Abilify Maintena chez les enfants et les adolescents âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établies.
Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Abilify Maintena doit uniquement être utilisé en injection intramusculaire et ne doit pas être administré par voie intraveineuse ou sous-cutanée. Il doit être administré uniquement par un
professionnel de santé. La suspension doit être injectée immédiatement après reconstitution mais peut être conservée dans le flacon pendant 4 heures maximum à une température inférieure à 25 °C. La suspension doit être injectée lentement en une
seule injection (les doses ne doivent pas être divisées) dans le muscle fessier. La prudence est recommandée afin d’éviter toute injection accidentelle dans un vaisseau sanguin. Les injections doivent être alternées entre les deux muscles fessiers. Il est
recommandé d’utiliser une aiguille hypodermique de sécurité 21 Gauge de 38 mm (1,5 pouce). Chez les patients obèses (indice de masse corporelle > 28 kg/m²), utiliser une aiguille hypodermique de sécurité 21 Gauge de 50 mm (2 pouces). Les flacons
de poudre et de solvant sont à usage unique. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES Résumé du profil de sécurité: Les effets indésirables les plus fréquemment observés, rapportés
chez au moins 5 % des patients dans deux essais cliniques contrôlés et en double aveugle avec Abilify Maintena, sont la prise de poids (9,0 %), l’akathisie (7,9 %), l’insomnie (5,8 %) et la douleur au point d’injection (5,1 %). Liste des effets indésirables:
L’incidence des effets indésirables associés au traitement par aripiprazole est présentée ci-dessous. La liste est basée sur les effets indésirables rapportés pendant les essais cliniques et/ou l’utilisation après commercialisation. Tous les effets indésirables
sont énumérés par classe de système d’organe et fréquence: très fréquents ( 1/10), fréquents ( 1/100 à < 1/10), peu fréquents 1/1 000 à < 1/100), rares ( 1/10 000 à 1/1 000), très rares (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles). À l’intérieur de chaque classe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante. La fréquence des effets indésirables rapportés pendant une utilisation après commercialisation
ne peut pas être déterminée puisqu’ils sont dérivés de rapports spontanés. En conséquence, la fréquence de ces effets indésirables est qualifiée d’« indéterminée ». Affections hématologiques et du système lymphatique: Peu fréquent: neutropénie,
anémie, thrombopénie, neutrophiles diminués, globules blancs diminués. Fréquence indéterminée: leucopénie. Affections du système immunitaire: Peu fréquent: hypersensibilité. Fréquence indéterminée: réaction allergique (par exemple réaction
anaphylactique, œdème de Quincke comprenant gonflement de la langue, œdème de la langue, œdème de la face, prurit ou urticaire). Affections endocriniennes: Peu fréquent: prolactinémie diminuée. Fréquence indéterminée: coma diabétique
hyperosmolaire, acidocétose diabétique. Troubles du métabolisme et de la nutrition: Fréquent: prise de poids, diabète, perte de poids. Peu fréquent: hyperglycémie, hypercholestérolémie, hyperinsulinémie, hyperlipidémie, hypertriglycéridémie, trouble
de l’appétit. Fréquence indéterminée: anorexie, hyponatrémie. Affections psychiatriques: Fréquent: agitation, anxiété, impatiences, insomnie. Peu fréquent: idées suicidaires, trouble psychotique, hallucination, idée délirante, hypersexualité, réaction de
panique, dépression, labilité affective, apathie, dysphorie, trouble du sommeil, bruxisme, diminution de la libido, altération de l’humeur. Fréquence indéterminée: suicide, tentative de suicide, jeu pathologique, nervosité. Affections du système nerveux:
Fréquent: trouble extrapyramidal, akathisie, tremblement, dyskinésie, sédation, somnolence, sensation vertigineuse, céphalée. Peu fréquent: dystonie, dyskinésie tardive, parkinsonisme, perturbation des mouvements, hyperactivité psychomotrice,
syndrome des jambes sans repos, rigidité pallidale, hypertonie, bradykinésie, hypersalivation, dysgueusie, parosmie. Fréquence indéterminée: syndrome malin des neuroleptiques, état de grand mal épileptique, syndrome sérotoninergique, trouble du
langage. Affections oculaires: Peu fréquent: crise oculogyre, vision trouble, douleur oculaire. Affections cardiaques: Peu fréquent: extrasystoles ventriculaires, bradycardie, tachycardie, onde T d’amplitude diminuée à l’électrocardiogramme,
électrocardiogramme anormal, onde T inversée à l’électrocardiogramme. Fréquence indéterminée: mort subite inexpliquée, arrêt cardiaque, Torsades de pointes, arythmies ventriculaires, QT allongé. Affections vasculaires: Peu fréquent: hypertension,
hypotension orthostatique, pression artérielle augmentée. Fréquence indéterminée: syncope, thromboembolie veineuse (y compris embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde). Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: Peu fréquent:
toux. Fréquence indéterminée: spasme oropharyngé, laryngospasme, pneumonie de déglutition. Affections gastro-intestinales: Fréquent: bouche sèche. Peu fréquent: reflux gastro-œsophagien, dyspepsie, vomissement, diarrhée, nausées, douleur
abdominale haute, gêne abdominale, constipation, selles fréquentes, ptyalisme. Fréquence indéterminée: pancréatite, dysphagie. Affections hépatobiliaires: Peu fréquent: anomalie du bilan hépatique, enzymes hépatiques augmentées, alanine
aminotransférase augmentée, gamma-glutamyl transférase augmentée, bilirubinémie augmentée, aspartate aminotransférase augmentée. Fréquence indéterminée: défaillance hépatique, ictère, hépatite, phosphatase alcaline augmentée. Affections de
la peau et du tissus sous-cutané: Peu fréquent: alopécie, acné, rosacée, eczéma, induration de la peau. Fréquence indéterminée: rash, réaction de photosensibilité, hyperhidrose. Affections musculo-squelettiques et systémiques: Fréquent: raideur
musculo-squelettique. Peu fréquent: rigidité musculaire, contractures musculaires, contractions fasciculaires, tension musculaire, myalgie, extrémités douloureuses, arthralgie, dorsalgie, amplitude articulaire diminuée, rigidité de la nuque, trismus.
Fréquence indéterminée: rhabdomyolyse. Affections du rein et des voies urinaires: Peu fréquent: néphrolithiase, glycosurie. Fréquence indéterminée: rétention urinaire, Incontinence urinaire. Affections gravidiques, puerpérales et périnatales: Fréquence
indéterminée: syndrome de sevrage médicamenteux néonatal. Affections des organes de reproduction et du sein: Fréquent: dysérection. Peu fréquent: galactorrhée, gynécomastie, hypersensibilité mammaire, sécheresse vulvo-vaginale. Fréquence
indéterminée: priapisme. Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Fréquent: douleur au point d’injection, induration au point d’injection, fatigue. Peu fréquent: fièvre, asthénie, troubles de la marche, gêne thoracique, réaction au site de
l’injection, érythème au point d’injection, gonflement au point d’injection, gêne au niveau du site d’injection, prurit au point d’injection, soif, indolence. Fréquence indéterminée: trouble de la thermorégulation (par exemple hypothermie, fièvre), douleur
thoracique, œdème périphérique. Investigations: Fréquent: créatine phosphokinase sanguine augmentée. Peu fréquent: glycémie augmentée, glycémie diminuée, hémoglobine glycosylée augmentée, circonférence de taille augmentée, cholestérolémie
diminuée, triglycéridémie diminuée. Fréquence indéterminée: fluctuation du glucose sanguin. Description d’effets indésirables sélectionnés: Réactions au site d’injection: Pendant les phases contrôlées, en double aveugle, de deux essais, des réactions
au site d’injection ont été observées; elles étaient généralement d’intensité légère à modérée et ont disparu avec le temps. La douleur au point d’injection (incidence 5,1%) survient dans un délai médian de 2 jours après l’injection et persiste pendant
une durée médiane de 4 jours. Leucopénie: Des cas de neutropénie ont été rapportés au cours du développement clinique d’Abilify Maintena; elle commence généralement vers le 16e jour après la première injection et persiste pendant une durée
médiane de 18 jours. Symptômes extrapyramidaux: Dans les essais réalisés chez des patients présentant une schizophrénie stable, Abilify Maintena a été associé à une fréquence de symptômes extrapyramidaux supérieure (18,4%) à celle observée
avec l’aripiprazole oral (11,7%). L’akathisie était le symptôme le plus fréquemment observé (8,2%); elle apparaît généralement vers le 10e jour après la première injection et persiste pendant une durée médiane de 56 jours. Les patients atteints d’akathisie
ont généralement reçu un traitement par un anticholinergique, notamment le mésylate de benzatropine et le trihexyphénidyle. Des médicaments tels que le propranolol et les benzodiazépines (clonazépam et diazépam) ont également été administrés
pour contrôler l’akathisie, mais à une fréquence moindre. En termes de fréquence, le parkinsonisme arrivait en seconde position (respectivement 6,9% dans le groupe Abilify Maintena, 4,15% dans le groupe aripiprazole comprimés [10 à 30 mg] et 3,0%
dans le groupe placebo). Dystonie: Effet de classe: des symptômes de dystonie, contractions anormales prolongées d’un groupe musculaire, peuvent survenir pendant les premiers jours de traitement chez les patients qui y sont prédisposés. Les
symptômes dystoniques incluent un spasme des muscles du cou qui peut progresser vers une oppression de la gorge, des difficultés de déglutition, des difficultés respiratoires et/ou une protrusion de la langue. Bien que ces symptômes puissent survenir
à faibles doses, ils apparaissent plus fréquemment et avec une plus grande sévérité avec les antipsychotiques de première génération, puissants et fortement dosés. Un risque élevé de dystonie aiguë est observé chez les hommes et les patients jeunes.
Poids: Pendant la phase en double aveugle contrôlée versus produit actif (aripiprazole comprimé 10 à 30 mg) de l’essai de 38 semaines, l’incidence d’une prise de poids 7% entre l’inclusion et la dernière visite a été de 9,5% dans le groupe Abilify
Maintena et de 11,7% dans le groupe aripiprazole comprimé oral (10 à 30 mg). L’incidence d’une perte de poids 7% entre l’inclusion et la dernière visite a été de 10,2% pour Abilify Maintena et de 4,5% pour les comprimés d’aripiprazole oral (10 à
30 mg). Pendant la phase en double aveugle contrôlée versus placebo de l’essai de 52 semaines, l’incidence d’une prise de poids 7 % entre l’inclusion et la dernière visite a été de 6,4% dans le groupe Abilify Maintena et de 5,2% dans le groupe
placebo. L’incidence d’une perte de poids 7% entre l’inclusion et la dernière visite a été de 6,4% dans le groupe Abilify Maintena et de 6,7% dans le groupe placebo. Pendant le traitement en double aveugle, la variation du poids corporel entre l’inclusion
et la dernière visite a été de -0,2 kg pour Abilify Maintena et de -0,4 kg pour le placebo (p = 0,812). Prolactine: Dans la phase en double aveugle contrôlée versus produit actif (aripiprazole comprimé 10 à 30 mg) de l’essai de 38 semaines, une réduction
moyenne du taux de prolactine de -0,33 ng/ml a été observée dans le groupe Abilify Maintena, contre une augmentation moyenne de 0,79 ng/ml dans le groupe aripiprazole comprimés 10 à 30 mg (p < 0,01). L’incidence d’un taux de prolactine supérieur
à 1 fois la limite supérieure de la normale (LSN) constaté lors d’un dosage effectué à n’importe quelle visite était de 5,4% chez les patients ayant reçu Abilify Maintena, contre 3,5% chez les patients ayant reçu des comprimés de 10 à 30 mg d’aripiprazole
oral. Dans chaque groupe de traitement, l’incidence était généralement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Dans la phase en double aveugle contrôlée contre placebo de l’essai de 52 semaines, une réduction moyenne du taux de
prolactine (-0,38 ng/ml) a été observée entre l’inclusion et la dernière visite dans le groupe Abilify Maintena, contre une augmentation moyenne dans le groupe placebo (1,67 ng/ml). L’incidence d’un taux de prolactine supérieur à 1 fois la limite supérieure
de la normale (LSN) était de 1,9% chez les patients sous Abilify Maintena, contre 7,1% chez les patients sous placebo. Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté (voir détails ci-dessous). Belgique: Agence Fédérale des Médicaments et des Produits
de Santé – Division Vigilance, EUROSTATION II – Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles, Site internet: www.afmps.be, E-mail: [email protected], Luxembourg: Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des
Médicaments, Villa Louvigny – Allée Marconi, L-2120 Luxembourg, Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Otsuka Pharmaceutical Europe Ltd.
NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/13/882/002. DELIVRANCE Sur prescription médicale. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 12/2014. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet
de l’Agence européenne des médicaments
(http://www.ema.europa.eu).
BE-ABIM-2015.01-00002181
SUSpENSiON iNjEctAblE à libérAtiON
prOlONgéE pOUr lE trAitEmENt d’ENtrEtiEN
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400 mg
UNE FOIS PAR MOIS
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Les chiffres
7 spécialistes sur 10 sont pour le main-
tien de la réglementation actuelle en
matière de suppléments pour les hono-
raires en chambres individuelles clas-
siques, qui est fixée en concertation
avec la direction et le conseil médical.
Ils sont un peu moins nombreux (66%)
à déclarer vouloir conserver cette régle-
mentation pour l’hospitalisation de jour
en chambre individuelle.
Seulement 44% des médecins spécia-
listes sont pour le maintien de la
réglementation actuelle en matière de
suppléments d’honoraires en chambre
double ou plus en hospitalisation de jour.
Faut-il rappeler que ces suppléments sont
interdits depuis le 1er janvier 2014 pour
certains types de patients (BIM et patients
chroniques) pour les actes chirurgicaux et
les soins oncologiques?
L’analyse
Nos lecteurs adressent un message clair
aux mutuelles chrétiennes et socialistes
qui mènent depuis des années une cam-
pagne auprès de l’opinion publique et
des partis politiques pour changer la loi
afin de limiter drastiquement (à 100%) la
hauteur des suppléments d’honoraires
en chambre individuelle et d’interdire
totalement les suppléments en hospita-
lisation de jour pour les chambres com-
munes et doubles (lire Le Spécialiste
N°14-17).
V.C./P.S.
4 I
Le Spécialiste 15-04 11 mars 2015 www.lespecialiste.be
JS1693FF
Une norme d’au moins 3%
Les chiffres
64% des spécialistes soutiennent une
norme de croissance pour les soins
de santé d’au moins 3% (en dehors de
l’inflation). Parmi ceux-ci, 34% sont fa-
vorables à une norme de 3% – comme
sous le gouvernement Di Rupo – et 30%
sont pour une norme de plus de 3%. 36%
des spécialistes partagent la décision du
gouvernement Michel 1er de fixer cette
norme à 1,5% (en dehors de l’inflation).
Les néerlandophones et les médecins de
plus de 50 ans sont plus favorables que
les francophones et les 30-40 ans à cette
dernière option.
L’analyse
Rappelons que la norme de croissance
a été officiellement de 4,5% (en dehors
de l’inflation) entre 2005 et 2012 mais
que le secteur des soins de santé contri-
buait à alimenter le fonds d’avenir des
soins de santé et à équilibrer la gestion
globale de la Sécurité sociale. Ainsi en
2011, le budget des soins de santé avait
été ponctionné de 1,093 milliard d’euros
en faveur de la Sécurité sociale.
Jean-Luc Demeere estime qu’une norme
de croissance de 1,5% n’est pas adaptée
à l’augmentation prévisible des coûts à
laquelle le secteur de la santé va devoir
faire face durant les prochaines années.
«Cette hausse des dépenses est liée au
vieillissement de la population mais
aussi à l’augmentation des coûts des
nouvelles technologies. Il va falloir in-
vestir de plus en plus d’argent dans le
système. Notons que ce ne sont pas les
soins médicaux qui vont coûter le plus
dans le budget des soins de santé mais
les soins liés à la revalidation et à la
prise en charge des personnes âgées.»
V.C./P.S.
36
Augmenter
de plus de 3%
(plus inflation)
Augmenter
de 3%
(plus inflation)
Augmenter
de 1,5%
(plus inflation)
34
32
30
28
26
%
36
34
30
La norme de croissance des soins de santé doit…
JS1693GF
Faut-il une séparation nette entre les 1e, 2e et 3e lignes?
Si on analyse les résultats totaux de notre enquête, on
remarque que cette question divise les spécialistes. On
constate un équilibre entre partisans et opposants. Cela
vaut pour la séparation aussi bien entre les 1e et 2e lignes
qu’entre les 2e et 3e lignes. Cela dit, ces chiffres cachent
d’importantes différences.
A – Séparation entre
les 1e et 2e lignes:
les néerlandophones et
les jeunes POUR
Les chiffres
Six néerlandophones sur dix sont en
faveur de séparations plus claires entre
première et deuxième lignes. Quant aux
francophones, c’est l’inverse: six sur dix
sont contre. On observe légèrement plus
de femmes que d’hommes en faveur,
mais ici, la différence est nettement plus
faible et non significative. Ce qui est
vraiment frappant, c’est la rupture de
tendance entre les moins de 40 ans (sept
sur dix sont pour une séparation) et les
plus de 40 ans (juste un peu moins de
la moitié est pour et plus ils sont âgés,
moins ils sont partisans).
L’analyse
L’influence de la pléthore de spécialistes,
nettement plus importante du côté
francophone, peut jouer un rôle. De ce
fait, les spécialistes francophones sont
moins disposés que leur collègues néer-
landophones à délimiter leur «territoire».
Il y a aussi de fortes chances qu’une dif-
férence de culture ait une influence.
Les francophones se sentent plus vite
menacés par des structures qui décident
d’en haut. Pourquoi les jeunes sont-ils
davantage partisans d’une séparation
claire que les plus âgés?
La réponse pourrait se trouver précisé-
ment dans leur besoin d’avoir davantage
de structure dans nos soins de santé
complexes. Ils y sont moins familiarisés
que les médecins expérimentés.
B – Séparation entre
les 2e et 3e lignes:
les néerlandophones et
les 50-65 ans POUR
Les chiffres
Plus de six néerlandophones sur dix
défendent aussi l’idée de séparer 2e
et 3e lignes. Les francophones sont à
nouveau contre avec une nette majori-
té, mais un peu moins prononcée qu’à
la question précédente (57%). La posi-
tion des hommes et des femmes n’est
pas très différente. Pour ce qui est des
tranches d’âge, on constate à nouveau la
tendance «plus ils sont âgés, moins ils
sont partisans». A une exception qui res-
sort: les 50-65 ans qui rejoignent prati-
quement les moins de 40 ans et qui sont
donc principalement pour.
L’analyse
Une explication pour la différence d’avis
en fonction de l’appartenance linguis-
tique réside de nouveau dans la plé-
thore des spécialistes. Les 50-65 ans
ressentent-ils plus de tensions entre les
2e et 3e lignes à ce stade de leur carrière?
Pour ces médecins plus âgés, ces deux
échelons sont-ils plus rapprochés que
lorsqu’ils étaient jeunes?
«Le fait que plus de néerlandophones,
et surtout des jeunes néerlandophones,
soient partisans d’une séparation entre
les 1e, 2e et 3e lignes vient du lavage de
cerveau que les jeunes générations de
médecins ont reçu dans les universités
flamandes», commente Marc Moens,
secrétaire général du GBS. «En Flandre,
le monde politique est convaincu qu’il
est préférable de délimiter la 1e ligne de
tout le reste de la médecine. Le décret
flamand du 3 mars 2004 relatif aux soins
de santé de 1e ligne et à la collaboration
entre les prestataires de soins exclut ex-
plicitement les spécialistes de la 1e ligne
(article 2, 19°). Pourtant, toutes les lignes
doivent se mélanger et une collaboration
est nécessaire entre tous les nouveaux.»
«Malgré la pléthore de spécialistes net-
tement plus importante dans la partie
francophone du pays, on ne trouve pas
de décrets anti-spécialistes en Commu-
nauté française et je ne connais pas de
profs doctrinaires de médecine géné-
rale. La séparation entre les lignes de
soins n’a pas de sens. Les médecins
experts qui font preuve de déontologie
savent parfaitement lorsqu’ils doivent
référer des patients vers un médecin ou
un service plus spécialisé.»
P.S.
Plus de néerlandophones
pour une séparation des 1e, 2e et 3e lignes
Le questionnaire de notre
enquête sur l’avenir de la
médecine spécialisée, réalisée
en collaboration avec le Groupement
belge des spécialistes (GBS), a été
publié deux fois dans notre édition
«papier» en janvier 2015, dans nos
newsletters électroniques et sur notre
site internet (www.lespecialiste.be).
Au total près de 1.000 questionnaires
nous ont été renvoyés par nos
lecteurs. Le bureau de sondage
Haystack a traité les réponses de 893
médecins. Le nombre de répondants
néerlandophones s’élève à 536
et celui des francophones à 357.
L’intervalle de confiance de l’enquête
est de 95%.
Toutes les catégories d’âges sont
bien représentées mais la majorité
des répondants sont des hommes
entre 50 et 65 ans. La plupart
d’entre eux (75%) travaillent en tant
qu’indépendant, en société (52%) ou
en dehors d’une société (23%).
9% des répondants sont des salariés
et 9% ont un statut mixte.
Cette enquête comporte 3 volets:
le financement hospitalier, les
relations avec les confrères et la
direction hospitalière, et la défense
professionnelle. Nous publions dans
cette édition la première partie des
résultats.
P.S./V.C.
Trois quarts des répondants sont des indépendants
ENQUÊTE
I 5
Le Spécialiste 15-04 11 mars 2015
www.lespecialiste.be
Financement hospitalier
Maggie De Block trouve particuliè-
rement positif que 9 spécialistes sur
10 déclarent être favorables à une ré-
forme du financement hospitalier. Cette
volonté de changement lui procure
un large soutien. Fin mars, la ministre
va présenter son plan d’action (après
une première concertation avec le sec-
teur) au Parlement. Elle lève un coin du
voile pour le Spécialiste: «L’implication
des médecins dans le management
hospitalier va faire l’objet d’une atten-
tion spéciale.»
La révision de la nomenclature est un
autre chantier important de son mandat
mais à cet égard aucune idée n’a encore
été bien fixée en raison de la complexi-
té du travail. Ce thème est étroitement
lié au financement hospitalier. Le com-
mentaire exprimé par Maggie De Block
sonne également de façon positive:
«Les médecins continueront à avoir
droit au chapitre quant à l’utilisation de
leurs honoraires.»
Il n’en va pas de même pour l’introduc-
tion d’un système de financement par
DRG. Vous n’êtes pas très chaud par
rapport à ce système (lire en page Une).
Selon la ministre des Affaires sociales
et de la Santé, il doit être possible d’in-
troduire dans le cadre de soins plani-
fiables un système de financement par
pathologie.
Suppléments d’honoraires
L’accord gouvernemental stipule que
l’interdiction de suppléments d’hono-
raires en chambres à deux lits et com-
munes va être étendue en hospitalisa-
tion de jour en chambres à deux lits et
communes. Cette décision a fait l’objet
d’un accord. La ministre ne va pas y tou-
cher. Elle voit d’un bon œil qu’un tiers
des spécialistes se déclarent favorables
à une modification de la réglementation
actuelle. A condition que les spécia-
listes ne puissent obliger les patients à
prendre une chambre individuelle.
Rapports entre les lignes
de soins
27% des spécialistes veulent que les pa-
tients puissent directement les consul-
ter. Maggie De Block en déduit que trois
quarts des médecins spécialistes sont
pour une forme d’échelonnement via le
généraliste. Cette conclusion est sans
doute un peu hâtive mais elle apporte
de l’eau au moulin de la ministre qui
dans sa politique vise une concentra-
tion ciblée, une spécialisation, un ren-
forcement de la première ligne et des
accords de collaboration. Par exemple,
la suppression de lits aigus ne pourra
se faire que si la première ligne compte
davantage d’équipements de soins.
Trajets de soins
Plus de 6 spécialistes sur 10 veulent vi-
siblement que les trajets de soins soient
étendus à d’autres affections chro-
niques. La ministre s’en réjouit et ren-
voie volontiers à l’idée – qui se trouve
dans le dernier accord médico-mutua-
liste – de créer un trajet de soins «géné-
rique», soit une collaboration multidis-
ciplinaire autour d’un patient.
Loi Colla
«La loi Colla sera bientôt évaluée, ex-
plique la ministre. Si ensuite certaines
thérapies alternatives étaient recon-
nues, cela serait seulement pour les
indications pour lesquelles il existe une
évidence scientifique.»
P.S./V.C.
JS1712F
Maggie De Block à l’écoute
de ses confrères
A la lecture des résultats de notre enquête, la ministre
De Block constate avec satisfaction qu’une bonne partie de
ses pistes de réflexion reçoit un accueil favorable de la part
du terrain, certainement en raison du sense of urgency.
Un atout pour réaliser rapidement son programme.
JS1712BF
Maggie De Block:
«Les médecins
continueront à avoir
droit au chapitre quant
à l’utilisation de leurs
honoraires.»
Accès direct du patient
vers le spécialiste,
avec quelques exceptions
Le patient peut toujours ou direc-
tement se rendre chez le spécia-
liste sans passer chez le médecin
généraliste. C’est ce que pense une ma-
jorité de spécialistes (64%). Un pourcen-
tage qu’il faut scinder en deux, entre
ceux (27%) qui considèrent que l’accès
vers le spécialiste doit être totalement
libre et ceux (37%) qui trouvent qu’il doit
l’être pour certaines spécialités. Les ré-
pondants pensent spontanément aux gy-
nécologues, pédiatres et dermatologues.
Les hommes sont significativement plus
nombreux à demander un accès libre
sans restriction à la médecine spéciali-
sée. Les femmes limitent plus que leurs
confrères masculins cet accès à un cer-
tain nombre de spécialités (49% vs 33%).
Il est remarquable de constater que les
spécialistes plus âgés, surtout les plus
de 65 ans, sont les plus favorables à
un accès direct. Peut-être parce qu’ils
ont connu une période durant laquelle
le combat contre l’échelonnement fai-
sait rage en raison de la pléthore crois-
sante chez les généralistes (dans les an-
nées 1980 et 90). Dans la catégorie des
seniors, on retrouve moins de médecins
prêts à lier l’accès direct au spécialiste
au paiement par le patient d’un ticket
modérateur supérieur. Ils ne sont pas
favorables à l’instauration d’un frein
financier. Que du contraire.
Un spécialiste sur sept considère que le
patient doit passer chez son généraliste
avant de se rendre chez le spécialiste.
Près d’un quart des répondants estime
que le patient peut directement consul-
ter un spécialiste à condition de lui payer
un ticket modérateur plus élevé. Les
néerlandophones sont plus partisans
de ce mécanisme que les francophones
(26% vs 17%).
Bons réflexes
Les généralistes attendent-ils trop long-
temps avant d’adresser le patient au
spécialiste? Oui et non.
Les chiffres
Il est remarquable de constater le taux
élevé de répondants qui ne s’expriment
pas ou ne veulent pas le faire sur ce su-
jet. Est-ce parce que les données du pro-
blème sont trop délicates ou parce qu’il
faut nuancer davantage les réponses?
Difficile à dire. Vraisemblablement aussi
parce qu’un certain nombre de spécia-
listes ne se sentent pas véritablement
liés au référencement par le généraliste.
Les résultats indiquent que l’opinion des
spécialistes à ce sujet est parfaitement
partagée en deux: 29% des répondants
trouvent que les généralistes attendent
trop longtemps avant de leur adresser
un patient et 29% ne le trouvent pas.
Analyse
Les francophones sont plus nombreux
que leurs collègues néerlandophones
(33% vs 26%) et les plus âgés plus que
les jeunes à se plaindre du manque de
proactivité des généralistes. Des motiva-
tions liées sans doute au «marché» des
soins. Là où la pléthore des spécialistes
est la plus importante – chez les franco-
phones (lire Le Spécialiste N°15-03) – il
y a davantage de zones de tension avec
les généralistes. A ce sujet, les commen-
taires du Dr Moens sur la séparation
entre les lignes de soins sont également
pertinents (lire en page 4).
P.S./V.C.
(Tout à fait) d’accord
Sans avis
Pas (du tout) d’accord
29%
42%
29%
Les médecins généralistes attendent trop longtemps
avant d’adresser le patient au spécialiste
Peut, pour certaines spécialités,
débuter directement chez le spécialiste
sans lettre de renvoi du médecin généraliste
Peut débuter directement
chez le spécialiste
(accès totalement libre)
Peut débuter directement
auprès du spécialiste,
moyennant paiement
d’un ticket modérateur
supérieur
Doit débuter auprès
du médecin généraliste (lettre de renvoi)
avant d’arriver chez le spécialiste
37%
27%
23%
13%
Le trajet du patient…
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