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HEUREUX LES YEUX…
Luc 10 :21-24 ; 38-42
Verset Clé 10 :23b
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! »
Le message que nous allons apprendre la semaine prochaine porte sur le
célèbre récit du bon Samaritain. Vincent Van Gogh dépeint le bon Samaritain avec
son ardente couleur de jaune. Il se donna toute sa peine pour montrer l’homme
torse-nu sur la monture de son cheval. La couleur ardente du jaune se rattache de
même à l’homme déjà blessé, alors que le fond de la toile est froid comme si il
représente la réalité du monde sans amour. Si on exprime en un mot le récit du bon
Samaritain, ce serait « l’amour sans hypocrisie. » Si on a d’autres mots, à mon avis,
ce serait, « la joie de servir. » Le Samaritain prodigua tout son service et son
sacrifice envers un homme inconnu et blessé par des brigands. Cela va au-delà de
notre imagination. Mais sur son visage se reflète cette joie imprenable. Le message
de ce matin porte sur deux récits qui sont avant et après ce gracieux message du
bon Samaritain. Jésus nous enseigne sur la vraie joie de l’homme. Il s’agit aussi du
vrai bonheur de l’homme. En étudiant ce passage, je souhaite vivement que Dieu
rende chacun et chacune de nous heureux et joyeux.
Premièrement, Jésus TRESSAILLE DE JOIE par le Saint-Esprit. Regardez le verset 21.
« En ce moment même, sus tressaillit de joie par le Saint-Esprit et dit : Je te loue,
Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et
aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, re, parce que tel
a été ton bienveillant dessein. » L’expression « tressaillit de joie » est une
expression extrêmement forte en Français. Il signifie qu’on bondit de joie et saute
comme une sauterelle. Comment Jésus est-il si joyeux ? Quel est le mystère de la
joie ?
Comme le terme de développement durable très en vogue de nos jours, pour
le chrétien, la joie durable est importante, car la joie du monde ne dure que
quelques jours. Jésus dit aux 70 disciples encore hilare de leur exploit de chasser
les démons, « cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont
soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »
L’espérance vivante dans le royaume de Dieu est le sujet de joie durable pour les
hommes, car la Bible dit, « Toute chair est comme l’herbe, toute la gloire comme la
fleur de l’herbe, la fleur tombe et l’herbe sèche. Mais la parole de Dieu demeure
éternellement. »
Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est agent principal de
la joie pour l’homme. Un jour, les disciples étaient tristes, car Jésus leur dit qu’il
partirait et ne les verrait plus. Ils se sentaient comme orphelins abandonnés. Mais à
ce moment-là, Jésus leur dit, « Croyez en Dieu. Croyez aussi en moi », puis leur
enseigna qu’il est le Chemin. Aux yeux des disciples accablés de tristesse, ce chemin
était invisible. Mais Jésus prédit en leur faveur qu’il enverrait un jour le consolateur
pour les aider à le voir. Il s’appelle Saint-Esprit, Esprit de Dieu. A ce jour, tout sera
changé. Jean 16 :20 dit, « Vous pleurerez et vous vous lamenterez,… mais votre
tristesse sera changée en joie. » Vous avez présentement des vagues à l’âme ou le
cafard comme les jeunes disent souvent. Quand le Saint-Esprit vient, c’est la fin de
tout ça. Vous tressaillerez de joie par lui. Yeah ! Selon Paul, parmi 9 fruits de l’Esprit,
la joie est la deuxième après l’amour. Jésus parle aussi de la source de joie, c’est la
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prière. Beaucoup accomplissent beaucoup de choses. Les inventeurs en sont
l’exemple. Mais tout est vanité, si ce n’est pas par l’aide de Dieu. Jésus dit, « jusqu’à
maintenant, vous ne m’avez rien demandé, désormais, demandez-moi. Je vous le
donnerai. Alors, votre joie sera complète. »
D’autre part, Jésus est rempli de remerciement à Dieu quand il dit, « je te loue,
Père. » Pourtant, la situation n’était pas si heureuse. Bientôt, Jésus sera mis à mort
par la main des hommes. De plus, les sages et les intelligents n’étaient pas prêts à
accepter ses enseignements. Malgré les multiples miracles qu’ils avaient vus, les
gens lui tournaient de plus en plus le dos. Il n’y a qu’une petite poignée de gens qui
les acceptaient. Jésus rendait grâce à Dieu de ce que les mystères de Dieu sont
révélés non aux sages et aux intelligents, mais à ces gens qui étaient comme les
enfants. Ici, les enfants se rapportent aux disciples de sus, qui cherchaient la
vérité et la suivait avec le cœur humble. Dans le monde, il y a beaucoup de sages et
d’intelligents, mais le mystère de Dieu passe inaperçu pour eux. Il y avait un
Pharisien, un des chefs appelé Nicodème. Il vint de nuit auprès de Jésus et Jésus
l’enseigna sur la nouvelle naissance. Mais ce haut intellectuel de la nation juive prit
beaucoup de temps pour la comprendre, et finalement haussa les épaules comme
signe de son incompréhension. Jésus lui reprocha, en disant, « toi, docteur d’Israël,
tu ne connais pas cela. »
Certaines personnes ont l’air toujours mécontentes. Mais certaines personnes
sont très contentes et ce toujours. Est-ce que c’est à cause de leur tempérament ? En
partie peut-être. Mais sus était toujours content comme le cantique « toujours
content ». Jésus savait se satisfaire des petits sujets comme ces enfants qui
reçoivent facilement la vérité, alors que la majorité des gens se prétendant sages la
rejettent. Jésus sut voir la grandeur des petits enfants malgré leur petitesse. Quand
nous fixons nos yeux sur le haut niveau qui n’est pas atteint ou sur ce qui nous
manque, nos cœurs s’assombrissent souvent dans le mécontentement. Mais nous
devons regarder ce que nous avons déjà et remercier Dieu. Jésus dit encore, « Oui,
parce que tel a été ton bienveillant dessein. » Jésus avait cette foi que sur toutes les
affaires humaines de joie, d’angoisse, d’allégresse et de tristesse, il y a la main
invisible de Dieu qui les conduit dans le parfait chemin. Nous ne pouvons être
contents à force de tour psychologique ou de nos efforts de changement d’humeur.
Nous ne pouvons être vraiment contents que lorsque nous tournons nos regards
envers la volonté de Dieu qui est parfaite. Ainsi, 1 Thessaloniciens 5 :16 dit, « Soyez
toujours joyeux. Priez sans cesse. En tout circonstance, rendez grâces ; car telle est
à votre égard la volonté de Dieu en Christ-Jésus. »
Or, l’ultime sujet de remerciement de l’humanité serait le fait que le Fils nous
a révélé qui est notre Père. Le verset 22 dit, « Tout m’a été remis par mon Père, et
personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le
Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » sus révèle à qui il veut le Père, ce Père
salutaire. Autrefois, même maintenant, il y avait l’époque les gens pensaient que
le salut s’obtient par les aumônes. Mais le salut vient par Jésus-Christ seul.
Doctrinalement, c’est ce qu’on appelle la prédestination. Selon cette doctrine des
Calvinistes, Dieu a le dessein éternel par lequel il a déterminé ce qu’il voulait faire
de chaque homme. Car il ne les crée pas tous pour la même fin, mais destine les uns
à la vie éternelle et les autres à la mort éternelle. Personne ne connaît sa
destination, si ce n’est le Fils. Or, indépendamment de la volonté humaine, le Fils
destine chaque homme. Celui qui a ainsi le privilège de connaître le Fils, connaît
aussi le Père et le Père le sauve. C’est à la fois le plus grand mystère et le plus
grand sujet de remerciement.
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Deuxièmement, vous êtes les PRIVILÉGIÉS de Dieu. Regardez le verset 23. « Et se
tournant vers les disciples, il leur dit en privé : Heureux les yeux qui voient ce que
vous voyez ! » L’auteur Luc décrit dans le chapitre 7 la génération actuelle comme
les enfants qui jouent dans la place publique. En Israël, il y avait le jeu d’enfant
comme la marelle en France, où les enfants se divisent en deux parties, si une partie
fait le semblant de jouer de la flûte, l’autre partie danse, si une parti fait semblant
de chanter de la musique triste, l’autre partie pleure. Mais cette génération est
comme cette autre partie qui ne fait rien malgré l’action de la première partie. Les
péagers et les prostitués étaient pardonnés, mais les Pharisiens n’agissaient pas
favorablement. Ils étaient aveugles. Autrefois le prophète Esaïe disait, « Vous
entendez bien, et vous ne comprenez point. Vous regardez bien, et vous ne verrez
point. » C’est une triste histoire de ne pas voir la réalité spirituelle. Mais ce dont
Jésus parle ici est une autre chose, c’est le privilège de tous ses contemporains y
compris nous qui sommes ses générations ultérieures. Regardez le verset 24. « Car
je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez,
et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » Jésus
pointe ici combien ses contemporains sont privilégiés par rapport aux gens des
anciennes générations. Ils étaient plus privilégiés que les prophètes. C’est comme si
Jésus dit que chacun de nous qui vit aujourd’hui est beaucoup plus privilégié que
Moïse ou Elie. Il nous exige donc notre remerciement.
Le sens de privilège est important pour chacun et pour chaque peuple. On dit
que le peuple anglais est le peuple de noblesse. Les anglais sont des gentlemen, dit-
on. Je trouve qu’il est surtout le peuple qui a le sens du privilège. Le sens du
privilège rend le peuple noble. Quand j’ai téléphoné au centre de Londres, un
anglais dont la profession est une haute profession juridique décrocha le téléphone
et a fait sortir de sa bouche son premier mot qui était « privilège ». Il a dit « quel
privilège de recevoir un coup de fil de toi. » Ca fais longtemps que je l’ai entendu
dans mon propre pays. Un assistant pasteur que j’ai rencontun jour appela son
pasteur comme son ami à égalité. Jésus voulait que ses disciples ne soient pas un
peuple méprisable en méprisant le privilège de Dieu par lequel ils purent voir Jésus
et son œuvre. Nous avons besoin d’avoir le sens de privilège. Quand avons-nous le
sens de privilège ? C’est lorsque nous sommes choisi parmi tant de gens. Par la
grâce de Dieu, nous ne sommes pas né dans le temps tout semblait être comme
le brouillard. Nous sommes nés dans le temps de Jésus qui nous a montré lui-même
qui est le chemin la vérité et la vie. Le sens de privilège s’appliquera chaque jour
dans nos vies. Par exemple, si je suis choisis comme chrétien parmi tant de
personnes, c’est un grand privilège. Si j’ai été invité à l’étude de la Bible parmi tant
d’étudiants, c’est un grand privilège. Etre missionnaire, c’est le privilège. On dit que
même les anges désirent plonger leurs regards pour être missionnaires. Donc, le
missionnaire ne doit pas insister sur le fait qu’il est dans la situation difficile. Vivre
à Paris comme missionnaire laïc est difficile. Mais nous devons avoir le sens de
privilège de travailler pour Dieu et pour notre famille. C’est au nom de Dieu que
nous supportons cette peine. Je me demandais, « si nous vivons dans une ville de
campagne, cette peine ne serait pas nécessaire. Pourquoi nous a-t-il appeler dans
une grande agglomération dont la vie est chère. » Mais une parole de Philippiens
1 :27 est venu à mon esprit, « il vous a été fait la grâce non seulement de croire en
Christ, mais encore de souffrir pour lui. » Servir les intellectuels du campus est
d’autant plus difficile, que leur cœur est bien armée de différentes philosophies
sophistiquées. Mais il est certain qu’il est un privilège qu’il nous a appelé pour les
sauver et conduire à Dieu. Satan pousse l’homme toujours à abandonner la mission
difficile et à choisir un chemin facile. L’homme est reconnaissant quand il a le sens
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du privilège. Mais l’homme devient facilement plaintif quand il en est ignorant. Nous
apercevons que quand Jésus dit, « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. »
il y avait une grande signification au sujet de notre remerciement.
Troisièmement, Marthe et Marie. Sautons la parabole du bon Samaritain en la
laissant pour l’étude de la semaine prochaine. Regardons le verset 38. Jésus entra
dans un village et une femme appelée Marthe vint et le reçut dans sa maison. Le
nom de sa sœur était Marie. Nous connaissons un peu cette famille. Car Jean
chapitre 11 nous la raconte. Jésus rendit souvent visite à cette famille, car il les
aimait. Depuis que leurs parents furent décédés, Lazare était chef de la famille. Mais
il était souvent malade et finalement tomba gravement malade en frôlant la mort.
On a envoyé le dire à Jésus. Mais Jésus ne vint pas tout de suite mais s’attarda
quelques jours. Jésus était pour eux le bon berger, car la raison pour laquelle il ne
venait pas était au-delà de la guérison de sa maladie immédiate, était qu’ils puissent
avoir la foi de la résurrection. En effet, Jésus appela Lazare enseveli déjà depuis 4
jours, et qui répandait l’odeur, en disant, « Lazare, sors. » Le mort sortit en défaisant
ses bandelettes de mort. Jésus était toujours le bon berger peur eux. Dans ce récit,
Jésus corrigea Marthe, si blessé semble-t-il, afin qu’elle ne soit pas une femme
d’amertume, mais une femme de foi gracieuse qui dépend de Dieu.
Ces deux femmes ont le caractère très différent. Marthe était une femme
active et travailleuse. Mais sa sœur, Marie était une femme silencieuse et
contemplative, et circonspecte. Elle était aussi une femme très romantique. Car elle
versait le parfum cher sur les pieds de Jésus comme son expression d’amour envers
lui. En les accueillant chez elle, Marthe s’affairaient ici et pour servir Jésus et sa
compagnie avec tout son soin. Elle s’occupait des tâches ménagères pour les
accueillir en toute propreté. Elle passa l’aspirateur partout dans la maison et rangea
les affaires en cachant les chaussettes qui étaient jetées au sol n’importe comment.
Puis, elle s’attaqua directement à la cuisine pour leur préparer un repas délicieux en
faisant prévaloir sa capacité culinaire sur la spécialité régionale. Mais Marie se
comportait différemment ; tout au long de ce brouhaha du ménage, elle se retira
avec Jésus qui venait d’entrer dans un coin calme et s’assit comme entre les
amoureux et murmurait et rigolait avec lui. C’est vraiment agaçant et énervant.
Comment pouvait-elle agir si indifféremment à l’égard de son travail ? se disait
Marthe.
Marie la poussa au bout de sa patience. Alors Marthe survint. Autrement dit,
elle apparut devant la scène coupant la conversation avec Jésus comme une tornade
pour l’interrompre. Que dit-elle ? Elle dit, « Seigneur, tu ne te mets pas en peine de
ce que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. » Elle était en
colère. Tout au moins, elle était très mécontente.
Que dit Jésus ? Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu
t’agites pour beaucoup de choses. Or, une chose est nécessaire. Marie a choisi la
bonne part, qui ne lui sera pas ôté. » Jésus ne dit pas cela pour signifier que ce que
Marthe fait est mauvais. S’il n’y avait pas des femmes comme Marthe et qu’il n’y
avait que des femmes du genre de Marie, Jésus et sa compagnie déjà très affamés
seraient obligés de faire le jeûne malgré eux. Mais Jésus parle de la façon d’agir qui
était troublante chez Marthe. Marthe n’avait pas de paix dans son cœur en faisant
ses œuvres bonnes. Elle avait une très grande gentillesse. Mais son cœur fut privé
de la paix. Le diable est toujours en guet-apens pour que les gens perdent la paix et
s’énerve. Tous ceux qui sont servis perdent en même temps que lui la paix et se
sentent troublés. Leur estomac fonctionne mal à cause de l’inquiétude qui s’y
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transfuse. Nous pouvons faire beaucoup de choses, mais une chose est essentielle.
C’est ce que Marie fit. Marie n’avait pas l’intention de laisser toute tâche ménagère à
Marthe, mais elle cherchait premièrement le royaume et la justice de Dieu en
écoutant et étudiant studieusement la parole de Dieu.
Ici, nous voyons d’où vient le bonheur de l’homme. Le bonheur de l’homme
vient d’une chose qui est nécessaire. Il ne vient pas d’une chose remplaçante ou
supplémentaire. Qu’est-ce qui est nécessaire pour l’homme ? L’homme a une seule
nécessité, car il est l’âme. Le corps a la nécessité de manger du pain. Mais cela ne
suffit pas. L’âme humaine doit être nourrie par la parole de Dieu. Depuis que
l’homme est maudit et dut travailler à la sueur de son front pour se nourrir, il n’a
pas de repos dans son âme. L’homme n’a jamais de repos dans ce monde. Mais
quand on écoute la parole de Dieu, Dieu donne le repos dans l’âme. C’est la
première nécessité de l’âme humaine. Le pain physique, on peut le voler ou
l’arracher. Mais le pain spirituel, on ne peut arracher, et il donne la joie indicible.
Jean 16 : 22 dit donc, « Vous, aussi, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je
vous verrai de nouveau, votre cœur se réjouira, et nul ne vous ôtera votre joie. »
L’action de Marthe est comparable à celle de nos contemporains
postmodernes qui se heurtent à leur profond désespoir psychologique. Selon
l’analyse de F. Shoeffer, le monde occidental qui plonge dans le rationalisme est
confronté à l’irrationel et dans son profond désespoir fait une sorte de saut
psychologique. C’est comme cet Abraham qui ne comprend rien de l’oracle de Dieu
s’enhardit de sacrifier à Dieu ce qu’il demandait, Isaac. C’est la manière d’analyse de
Kierkegaard existentialiste religieux. Le premier palier sous la ligne de désespoir
est selon Shoeffer la philosophie commençant par Hégel, la deuxième est l’art et la
musique. Afin de ne pas entrer trop en détail, je cite un phénomène du 20e siècle
que Shoeffer lui-même a cité. Il y avait un musicien appelé John Cage. Il a suivi le
cours donné par Dr Susuki, premier porte-parole du Zen en Occident dans
l’Université de Colombia. Puis il adopta sa méthode dans sa musique. Alors il trouva
que ce que Dr Susuki disait était exactement la même chose que les paroles de
critique musical anglais du 17e siècle, Thomas Mace, qui avait écrit que la fonction
de la musique était de tranquilliser et d’apaiser l’esprit, le rendant ainsi perméable
aux influences divines. Mais, toujours selon Sheoffer, il y a une grande différence
entre lui et Mace. Mace pensait que, non seulement la musique apaisait l’esprit, mais
qu’ensuite le Dieu personnel pouvait s’adresser à lui et lui parlait. C’est la scène de
Marie écoutant la voix douce de Dieu par Jésus, n’est-ce pas ? Cage, au contraire, en
fut arrivé à être convaincu que personne ne lui parlait. Sa musique qui est parfois la
combinaison des bruits insignifiants venant de la jetée en l’air des pièces de
monnaies comme le faisaient les chinois d’antan pour faire parler l’esprit ou qui est
un simple silence qui dure un nombre de minutes. Mais fondamentalement, elle ne
révèle que son désespoir de ne pas trouver un Dieu personnel. Marthe et Cage
orientalisé sont, malgré leur différence de l’époque, deux exemples de déconnectés
de Dieu.
En conclusion, nous apprenons comment l’homme peut être vraiment joyeux.
Jésus tressaillit de la joie par le Saint-Esprit. Quand on est reconnaissant, avec le
sens de privilégié de Dieu, on est si joyeux. Quand on écoute la parole de Dieu
malgré notre occupation quotidienne, on est si joyeux malgré le monde bruyant.
Que Dieu vous rende chacun et chacune joyeux et heureux tous les jours.
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