Ex : un producteur de fleurs va produire une externalité

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CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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CHAPITRE 2 : Les mécanismes du marché et leurs limites
Introduction : Qu’est-ce qu’un marché ?
La plupart des pays riches vivent en économie de marché : l’économie y est relativement libre, les producteurs
peuvent produire et vendre ce qu’ils souhaitent, et les consommateurs peuvent acheter et consommer ce qu’ils
désirent. Les prix sont généralement libres et fluctuent en fonction de l’offre et de la demande. Le marché assure
normalement l’équilibre.
Toutefois, la concurrence est rarement parfaite, les entreprises par leurs stratégies cherchent au contraire à s’en
extraire. De plus, les mécanismes de marché peuvent dans certaines situations être inefficaces. Le marché ne
semble donc pas pouvoir fonctionner parfaitement sans une intervention complémentaire de l’Etat.
Le marché est un lieu réel ou fictif où se rencontrent l’offre et la demande d’un bien ou d’un service. C’est par
les variations de prix (dont le niveau se fixe sur le marché) que vont s’égaliser l’offre et la demande afin
d’atteindre un équilibre.
Q°1 : A l’aide de la liste ci-dessous, complétez le tableau en distinguant les offreurs, les demandeurs et l’objet de
l’échange. Vous préciserez, dans la dernière colonne, le prix qui se forme sur ces différents marchés.
Vente par un concessionnaire Ford de voitures, vente par un agriculteur de sa production à une coopérative, achat d’engrais
par un agriculteur, achat d’actions par un ménage, demande d’un crédit sur 5 ans par une entreprise à sa banque, achat par
la BNP de monnaie fiduciaire au Crédit Mutuel, jeune cherchant du travail, banque achetant des euros contre des dollars,
ménage s’adressant à un avocat pour entamer une procédure de divorce.
offre
demande
Objet de l’échange
prix
Marché des biens
Marché des services
Marché financier
Marché monétaire
Marché des changes
Marché du travail
I/ Le marché : rencontre d’une offre et d’une demande à un prix d’équilibre.
A- Qu’est-ce que l’offre et la demande ?
1) La demande ou le comportement du consommateur.
La demande est la quantité d’un bien ou service qu’un agent désire acquérir à un prix donné.
Tous les agents ont besoin de biens et services qu’ils ne produisent pas eux-mêmes.
Q°2 : A quoi correspond la demande émanant des ménages, des entreprises, des administrations ?
Les déterminants de la demande : Prenons la demande de glace. Comment décidez-vous combien de glaces vous
acheter chaque mois ? Quels sont les facteurs qui influent sur votre décision ?
Q°3 : Illustrez chacun des déterminants
à partir de l’exemple de la demande de glaces.
Q°4 : Qu’est-ce que « la loi de la demande »,
présentée dans le doc 1 p 194 ?
Q°5 : Question 2 du doc 1 p 194.
Q°6 : Que mesure l’élasticité de la demande
par rapport au prix ? Comment la calcule-t-on?
De quoi dépend cette élasticité ?
Q°7 : Question 3 du doc 1 p 194.
Q°8 : Question 4 du doc 2 p 195.
Remarque : les demandes atypiques. Doc 3 p195.
Q°9 : Présentez les effets Giffen, Veblen et d’anticipation.
CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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2) L’offre ou le comportement du producteur.
L’offre est la quantité d’un bien qu’un agent désire vendre sur le marché à un prix donné.
Q°10 : A quoi correspond l’offre émanant des ménages, des entreprises, des administrations ?
Q°11 : L’offre est-elle une fonction croissante ou décroissante du revenu ? Justifiez.
Les coûts et leur influence sur l’offre : cf. fiche photocopiée.
Pour produire, l’entreprise se pose 3 questions :
 Combien coûte la production ? => coûts fixes, coûts variables, coûts totaux.
 Combien coûte chaque article produit ? => coût unitaire, coût moyen.
 Combien coûte la dernière unité produite ? => coût marginal.
B- La formation des prix sur un marché concurrentiel.
1) Un prix d’équilibre.
Q°12 Questions 22, 23, 24 du doc 9 p 198.
Sur le marché d’un produit donné, le prix d’équilibre est celui qui permet l’égalité entre les quantités offertes et
demandées (voir schéma).
Si les producteurs acceptent le prix d’équilibre, ils peuvent vendre la totalité de leur production (ni surproduction, ni sousproduction). De même, la demande de tous les acheteurs, qui sont prêts à payer ce prix, est satisfaite.
2) Mais que se passe-t-il si le prix est différent du prix d’équilibre ?
 Le prix varie à court terme :
Supposons une perturbation quelconque (intempéries, …) ; celle-ci a pour effet d’augmenter temporairement le
prix d’un produit à un niveau supérieur au prix d’équilibre.
La demande diminue, l’offre augmente, devenant supérieure à la demande : il y a donc surproduction.
Mais comme les producteurs n’arrivent pas à vendre la totalité de leur production, ils vont réduire leurs prix,
ce qui aura 2 effets.
D’une part, l’augmentation de la demande des consommateurs du fait du prix plus intéressant.
D’autre part, la baisse de l’offre globale des entreprises, la production de ce produit étant moins
rémunératrice.
D’où un retour à l’équilibre avec un prix plus faible.
Inversement, si le prix du marché est inférieur au prix d’équilibre, il y aura insuffisance de la quantité offerte
par rapport à la quantité demandée : il y a donc une crise de rationnement (ou de pénurie).
Mais comme les producteurs vendent très facilement leurs produits, ils vont profiter de cette situation pour
augmenter leurs prix afin de maximiser leurs profits, ce qui aura 2 effets.
D’une part, une baisse de la demande des consommateurs car le prix a augmenté.
D’autre part, une augmentation de l’offre des entreprises car la production de crème glacée est plus
rémunératrice.
D’où un retour à l’équilibre avec un prix plus élevé
A plus long terme, si la fonction se modifie, l’offre s’y adapte (et inversement):
Supposons que, pour une raison quelconque (changement de goût des consommateurs, hausse de leurs
revenus…), la demande augmente. Cela signifie que, par rapport à la situation précédente, les consommateurs
sont prêts à acheter une quantité supérieure au même prix, ou à payer plus cher pour une même quantité de
produit. Le nouveau prix d’équilibre devient supérieur (cf. schéma).
Si le prix d’équilibre augmente, les profits des entreprises en feront autant. Celles-ci seront alors incitées à
produire davantage ou de nouveaux concurrents seront attirés par ce marché devenu plus rentable. L’offre
augmente. Au bout d’un certain temps, on aura une fonction d’offre plus élevée que la fonction initiale et le
prix tendra à revenir à son niveau antérieur. (cf. schéma)

On constate donc que les prix servent de signaux aux agents économiques (producteurs et consommateurs) en
leur indiquant la rareté relative d’un produit.
Ce sont alors les variations de prix qui vont permettre une autorégulation des marchés avec un retour
systématique à l’équilibre. Les mécanismes de prix permettent une parfaite coordination des marchés.
Le point d’équilibre est aussi point de satisfaction du marché, car à ce niveau de prix tous les agents
économiques sont satisfaits : les vendeurs écoulent toute leur production et les consommateurs trouvent tous la
quantité de produits dont ils ont besoin.
Q°13 : Questions 31, 32, 33 du doc 12 p 200
Q°14 : Questions 36, 37 du doc 14 p 200
CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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II/ Le marché : un lieu de concurrence ?
A- Du modèle de la concurrence pure et parfaite….
Q°15 : Question 2 du doc 2 p 215.
B- … à la diversité des structures de marché et des stratégies d’entreprises.
1) Les stratégies des entreprises pour échapper à la concurrence parfaite
 La concentration.
Q°16 : Questions 25 du doc 12 p 220.
Q°17 : Quelle hypothèse de la CPP, la concentration remet-elle en cause ?

La différenciation et l’innovation.
Q°18 : Questions 46, 47, 48 du doc 21 p 224.
Q°19 : Questions du doc 17 p 222.
Q°20 : Quelle hypothèse de la CPP, différenciation et innovation remettent-elles en cause ?
2) La pluralité des situations de marché.
Annexe 1 : La concurrence imparfaite correspond aux situations de marché pour lesquelles la concurrence n'est
ni pure ni parfaite. La remise en cause de l’hypothèse d'atomicité ou d’homogénéité en constituent les
illustrations majeures. Lorsqu’il y a un seul producteur face à de nombreux acheteurs, on parle d'une situation
de monopole. Lorsque les offreurs sont peu nombreux, il s'agit d’une situation d'oligopole.
Si la condition d’homogénéité des produits n'est pas respectée, on se trouve face à une situation de
différenciation. En effet, chaque entreprise attribue à ses produits des caractéristiques objectives (service après
vente, goût) ou subjectives (emballage, publicité) pour les différencier de ceux de ses concurrents et justifier
éventuellement une augmentation de prix. Ce type de marché comporte à la fois des éléments de concurrence un grand nombre de vendeurs de produits similaires - et des éléments du monopole : on parlera alors de
concurrence monopolistique.
A. Talon - Hallard.-Nathan, 2005.
Q°21 : Quelles sont les 3 situations de concurrence imparfaite énoncées dans l’annexe 1 ?
Q°22 : Retrouvez pour chaque cas cité ci-dessous, la bonne définition :
un offreur face à de nombreux demandeurs :
quelques producteurs et beaucoup de consommateurs :
de nombreux producteurs et de nombreux consommateurs, mais des produits non homogènes :
Q°23 : quelles sont les différences entre l’oligopole et la concurrence monopolistique ? Quels sont les points communs ?
Q°24 : Classez les différents marchés suivants dans la catégorie qui convient (cf. Q21) : EDF - Les crèmes antirides - les
téléphones mobiles - la SNCF-la sécurité sociale - les livres de poche – les avions civils- Universal Music, EMI, Warner
Music et Sony Music se partagent 86,4% du marché français du disque – les lecteurs DVD.
Annexe 2 : Ce sont principalement les barrières à l’entrée qui font naître les monopoles. Les monopoleurs sont
les seuls vendeurs sur un marché parce que les autres entreprises n’ont pas les moyens de pénétrer et de
concurrencer le monopole. Ces barrières à l’entrée ont différentes explications.
Les conditions techniques de productions (les coûts fixes en particulier) et la taille du marché sont telles
qu’un seul producteur est plus efficace qu’une multitude de producteurs. Cette situation se rencontre
dans le cas d’économies d’échelle.
Il peut exister des obstacles réglementaires ou législatifs à l’entrée de concurrents. L’Etat peut en effet
accorder à une entreprise le droit exclusif de produire un bien.
A la suite d’une innovation technique, une entreprise se trouvera momentanément seule à distribuer un
produit nouveau. Elle pourra fixer librement son prix tant que d’autres entreprises concurrentes
n’arriveront pas sur le marché.
A. Talon - Hallard.-Nathan, 2005.
Q°25 : A partir des 3 types de barrières évoqués dans l’annexe 2 et des termes fournis ci-après, remplissez le tableau.
Monopole légal – monopole naturel – monopole d’innovation – construction des lignes électriques (EDF) – Philips et la mise au
point du CD – transports ferroviaires grandes lignes (SNCF).
Type de monopole
Barrières à l’entrée de concurrents
exemple
Q°26 : Un monopole peut-il être à la fois naturel et légal ?
Q°27 : Quels sont les avantages et les inconvénients de la situation de monopole ? (du côté des offreurs et du côté des
demandeurs).
CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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III/ Les limites du marché.
Le marché est un mécanisme puissant mais imparfait car il connaît de nombreuses défaillances : il ne peut pas prendre en
charge toutes les activités économiques, et il crée et amplifie certains déséquilibres économiques et sociaux.
A) Effets externes, biens collectifs et myopie du marché.
Du fait de leur nature certains biens ne peuvent être produits par le marché et le marché est inefficace face aux
externalités.
1)
Les services collectifs. Les biens et services collectifs (ou biens publics) se définissent par deux caractéristiques
principales :

La non rivalité, c’est à dire que la consommation du bien par un individu ne prive pas les autres consommateurs de
la possibilité de le consommer aussi.

La non exclusion, c’est à dire qu’il est impossible d’exclure de la consommation un individu qui ne voudrait pas
payer le prix fixé.
Q°28 : Classez les exemples suivants dans le tableau ci-dessous :
L’air que l’on respire – écouter un disque – un repas au restaurant – un match de foot – fumer une cigarette – pêcher dans
les eaux internationales – la protection de la police – regarder la télévision – passer un coup de téléphone – la migration des
baleines – emprunter une autoroute – camper (dans un camping) – un feu d’artifice – une émission de radio.
rivalité
Non rivalité
Exclusion
Impossibilité d’exclusion
Ces biens ne peuvent pas être produits par le marché, ils sont indivisibles et on ne peut isoler le consommateur pour le
faire payer. Aucune entreprise ne peut prendre en charge la production car la demande n’est pas solvable et la production
donc n’est pas rentable.
En effet, compte tenu des caractéristiques de ces biens, on ne peut empêcher quiconque d’utiliser le bien ou service une
fois produit. Il y a en effet un phénomène de passager clandestin, c’est-à-dire que les personnes vont profiter du bien
produit sans en payer le coût. Mais tous les usagers faisant le même raisonnement, personne n’acceptera de payer pour les
autres et le bien ne sera pas produit.
Exemple, une route une fois construite profite à tous, mais personne n’a intérêt individuellement à construire une route
juste pour elle.
Or il est de l’intérêt de la collectivité que ces biens existent. Seule la prise en charge de la production des biens collectifs
par l’Etat peut permettre leur existence. Cette production sera financée collectivement par l’impôt et accessible à tous.
2)
La myopie du marché. Les entreprises ne mettent en œuvre une production que si celle-ci est rentable et rentable à
court terme. Or il existe des productions pour lesquelles les investissements de départ sont tellement lourds et donc
la rentabilité ne peut être qu’à long terme. Le marché étant « myope » ces productions ne peuvent être assurées que
par des entreprises publiques et donc par l’Etat. (cf le monopole naturel)
3)
Les effets externes. L’activité d’un agent peut entraîner des retombées, positives ou négatives, sur d’autres individus
mais ces retombées ne donnent pas lieu à une compensation monétaire.
Externalités ou effets externes : on parle d’externalités quand l’action (ex : production) d’un individu modifie la situation
d’un autre individu sans qu’il y ait contrepartie monétaire.
L’externalité sera positive quand l’action d’un agent améliore la satisfaction d’un autre agent sans que celui-ci n’en ait
payé le prix.
L’externalité sera négative quand l’action d’un agent détériore la satisfaction d’un autre agent sans que celui-ci n’ait
été dédommagé.
Q29 : Question 49 p 242.
Ex : un producteur de fleurs va produire une externalité positive pour son voisin apiculteur. Il ne peut demander une
contribution à cet apiculteur car celui-ci n’est à l’origine d’aucune demande.
L’éducation et les soins médicaux entraînent des effets externes positifs ; L’Etat doit assumer les activités ayant des
externalités positives (éducation, santé, sécurité, justice…)
Certaines activités de production entraînent des nuisances, comme la pollution, le bruit…Aucun mécanisme du marché ne le
conduit à réduire ou supprimer cet inconvénient dont il tire avantage. Une entreprise innovante dont les innovations
peuvent être copiées sans retenue perd de son avantage à innover et ne sera peut être pus incitée à le faire.
Le marché n’est pas un bon régulateur économique dans ce cas. Les intérêts individuels ne conduisent pas un l’intérêt
général comme l’écrivait A. Smith.
CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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Comme le marché ne sanctionne ni ne récompense les effets externe, l’Etat doit intervenir pour le traitement des
externalités (internalisation des externalités) :

Par la loi : réglementation, normes anti-pollution à respecter.

Mises en place de droits à polluer

Prise en charge de certaines réparations, construction de murs anti-bruit…
B) Intérêts individuels et intérêt collectif ne convergent pas toujours.
L’équilibre général sur le marché suppose que des comportements individuels rationnels sont toujours efficaces au niveau collectif. Cette
idée repose sur l’analyse de A. Smith concernant la main invisible du marché. Or la réalité est tout autre. Les situations individuelles
peuvent produire collectivement une situation qui n’est pas optimale, voire désastreuse. La théorie des jeux à travers le dilemme du
prisonnier a montré que des individus poursuivant leur propre intérêt aboutissaient collectivement à des résultats désastreux.
Deux suspects porteurs d’armes sont arrêtés devant une banque et enfermés dans deux cellules séparées. Pour les inciter à avouer
séparément leurs coupables intentions, la police leur propose le « marché » suivant :
- Si aucun des deux n’avoue, ils seront condamnés à deux ans.
- Si l’un n’avoue pas tandis que l’autre le dénonce, celui qui se tait est condamné à 5 ans de prison et le repenti est libéré.
- Si chacun dénonce l’autre, chacun écope de 4 ans.
L’intérêt commun est évidemment de nier. Mais chaque prisonnier, ignorant le choix de l’autre, peut toujours redouter que l’autre le
dénonce : le manque de confiance les pousse donc à se dénoncer mutuellement et à être condamnés à 4 ans.
Ce modèle peut être transposé à des situations économiques courantes (l’agrégation des comportements et des rationalités individuels
peut parfois conduire à des risques financiers et à des irrationalités collectives.), telles que la relation entre employeurs et salariés. Le
manque de confiance ou de concertation peut les inciter à délaisser la situation optimale pour une solution économique poins avantageuse.
De même, quand les perspectives de la bourse sont mauvaises, un individu à intérêt à vendre ses actions avant la baisse, ceci pour éviter
les pertes. Mais tous les agents économiques faisant le même type de raisonnement, alors ils vont tous vendre leurs actions.
L’offre d’action sur les marchés financiers devient alors abondante, et la demande extrêmement faible, d’où une chute des cours des
actions, alors que pourtant tous ont intérêt à voir les cours augmenter. On parle alors de risque systémique, car c’est parfois tout le
système financier qui peut s’écrouler (risque de Krach boursier).
La recherche du profit à tout prix est bénéfique pour les producteurs mais peut quelques fois être nuisibles pour les consommateurs ou la
collectivité, ex : crise de « la vache folle », naufrages de pétroliers vétustes conduits productivité des équipages sous-qualifiés et souspayés….
C) Le marché est inefficace dans les situations d’asymétrie d’informations.
Hypothèse d’info parfaite : Offreurs et demandeurs disposent de toute l’information dont ils ont besoin concernant les produits, les prix,
les techniques de production…
=> Dans la réalité, l’information est rarement parfaite et transparente.
Asymétrie d’info = Situation où l’un des protagonistes de l’échange ne dispose pas d’un accès parfait à l’info, contrairement aux
autres protagonistes.
Exemples d’asymétries d’information:
un patron qui embauche une personne ne sachant que celle-ci est enceinte et à l’intention de demander un congé parental.
Un assureur qui ne sait pas que la personne voulant souscrire un contrat d’assurance est gravement malade.
Une personne qui achète un appartement sans savoir que celui-ci est régulièrement inondable.
Une personne qui vend un terrain bon marché sans savoir que celui-ci regorge de pétrole ou d’une autre matière première.
Acheter une voiture d’occasion sans savoir que le compteur kilométrique de celle-ci a été trafiqué.
Les asymétries d’info constituent une limite au marché car :
Des échanges ont été réalisés mais n’auraient pas dû l’être, ou tout du moins pas dans ces conditions, car l’un des protagonistes est
lésé.
D’autres ne sont pas réalisés du fait d’une méconnaissance de l’info, alors qu’ils devraient l’être et satisferaient tous les
protagonistes.
Dans ces conditions, du fait de ces asymétries d’info, l’équilibre de CPP ne peut pas être considéré comme une situation de satisfaction
maximale pour tous.
Les solutions
pour cela) :



des marchés contre ces situations d’asymétries d’info : il faut essayer de rétablir cette info défaillante (plusieurs moyens
Système de bonus/malus, dossier médical pour les assurances et les banques.
Garanties, contrôle technique pour les voitures d’occasions.
Entretien d’embauche, période d’essai pour s’assurer des compétences et de la motivation du travailleur.
Conclusion : Le marché est généralement efficace pour réguler la production de biens privés mais son fonctionnement est loin d’obéir à la
théorie de la concurrence pure et parfaite du fait des stratégies des entreprises. Le marché présente cependant un certain nombre de
limites, il est inefficient pour les biens collectifs et les externalités qu’il crée. De fait, l’Etat doit intervenir dans l’économie pour pallier
les limites du marché et assurer les règles de la concurrence pour éviter les abus de position dominante.
CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
Avantages attendus de la fusion Air France KLM :
La compagnie va jouer sur sa taille pour obtenir des tarifs plus avantageux de ses fournisseurs.
L’harmonisation des systèmes informatiques va permettre de rationaliser la gestion.
Réalisation d’économies de main d’œuvre avec la mise en commun des effectifs.
Meilleur accès à toutes les destinations du monde, diversification de l’offre.
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CY2, Th1, Ch2 : mécanismes du marché, septembre 2007.
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Les formes de concentration :
Ces différentes formes de concentration remettent en cause l’hypothèse d’atomicité du marché, le but
des entreprises étant ainsi d’obtenir un pouvoir de marché tant vis-à-vis des clients que des
fournisseurs.
Différenciation et innovation : Les entreprises cherchent donc par les innovations (de produit ou de
procédé) d’obtenir des avantages sur leurs concurrents afin de s’extraire de la concurrence,
d’augmenter leurs prix et ainsi de maximiser leurs profits.
C’est donc ici l’hypothèse d’homogénéité des produits qui est remise en cause.
Remarque : photo p 170 – la différenciation peut s’effectuer par l’innovation, mais aussi, en essayant
de fidéliser le client à un produit de qualité repérable par une marque et une forte campagne de
publicité. Le client, pour être sûr d’avoir un bon produit, sera prêt à payer plus cher. On assiste alors
à une véritable segmentation du marché, avec des produits de gamme et de qualité différentes.
B ) La pluralité des situations de marché
Il existe pour simplifier 3 grandes situations de marché autres que la CPP.
1) Le monopole
Le monopole est une situation où une seule entreprise est présente sur le marché. Cette entreprise
réalise seule la production destinée à satisfaire la demande des consommateurs.
3 Raisons justifient l’existence des monopoles :
- Le monopole naturel : Les conditions techniques de production du marché font qu’à long terme, des
entreprises concurrentes ne sont jamais rentables, du fait de coûts fixes de production prohibitifs
(Réseaux ferrés de France). Dans ce cas, le processus concurrentiel conduit progressivement à
l’élimination des producteurs les moins performants, jusqu’à déboucher sur une situation de
monopole.
- Le monopole d’innovation (particulièrement étudié par SCHUMPETER) : une entreprise, suite à une
innovation de procédé ou de produit se retrouvera en situation de monopole. Ce monopole a en
commun avec le monopole naturel d’être le résultat du processus concurrentiel ; en revanche, il est
toujours temporaire, la concurrence amenant plus ou moins rapidement d’autres entreprises à
maîtriser l’innovation et à entrer à leur tour sur le marché.
- Le monopole légal : Ce monopole ne subsiste que parce qu’il existe des obstacles réglementaires ou
législatifs à l’entrée de concurrent sur le marché.
Globalement, le monopole fixe un prix supérieur à celui fixé sur un marché concurrentiel. Le prix
étant plus élevé, la quantité échangée est moindre. Le monopole produit donc moins de richesse et
les fait payer plus cher à la collectivité. Situation sous optimale par rapport au marché de CPP.
2) L’oligopole
Un marché en oligopole est un marché où l’on observe un petit nombre d’entreprises. Sur ce type de
marché, chaque entreprise détient un pouvoir de marché mais doit tenir compte de celui de ses
concurrentes.
Plusieurs stratégies sont possibles pour les entreprises présentes sur l’oligopole :
 La concurrence frontale : dans ce cas de figue, les entreprises de l’oligopole se
concurrencent entre elles, tant sur le prix que sur la qualité. On se rapproche alors d’une
situation de CPP. Situation des grandes chaînes de distribution actuellement.
 La coopération ou l’entente (cartel) : ici, les entreprises plutôt que de se concurrencer,
vont s’entendre pour éviter une baisse des prix trop importante pour elles, ce qui leur
permet de garder des marges bénéficiaires importantes. Exemple : marché de la
téléphonie mobile, cartel de l’OPEP…
 La segmentation du marché avec une différenciation des produits : dans ce cas, les
entreprises produisent des biens ayant des caractéristiques qui leur sont propres pour
éviter une concurrence frontale. Dans ce cas, les entreprises se retrouvent sur un marché
concurrentiel, en situation de monopole sur un segment de marché. On parle de
concurrence monopolistique.
3 ) Le monopsone
Il s’agit d’une situation où une multitude de fournisseurs n’ont qu’un seul client vers qui vendre leur
production. Dans ce cas, le monopsone peut faire pression sur ces fournisseurs pour faire baisser les
prix en dessous de ce qu’ils seraient en situation de concurrence normale.
Exemple : Une grande surface vis à vis d’agriculteurs.
Entreprise qui externalise une partie de son activité vers plusieurs entreprises sous traitantes qui
produisent des composants pour l’entreprise centrale.
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