l’entrée en vigueur de l’Ordonnance d’urgence du Gouvernement nº159/1999,
respectivement, la date de l’immatriculation de la compagnie à l’office du
registre du commerce, des biens détenus par la Régie Autonome „Loteria
Naţională” en gérance, soit, à titre de possesseur précaire.
Or, aucune loi ne saurait accomplir la conversion du droit de gérance
envers certains biens appartenant à l’ancienne régie autonome en droit de
propriété de Loteria Română, par conséquent, le changement du régime
juridique de ces dits biens, dans l’absence d’une cause visant l’utilité
publique, ainsi qu’un juste et préalable dédommagement, selon les exigences
de l’article 44 alinéa (3) de la Constitution.
Aussi, l’article 4 alinéa (3) de l’Ordonnance d’urgence du
Gouvernement nº159/1999, régularisant un transfère forcé de propriété – une
expropriation, transgresse-t-il les stipulations de l’article 44 alinéas (1) et (3)
de la Constitution, ainsi que de l’article 1 du premier Protocole à la
Convention de la Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés
Fondamentales. De la sorte, tel que la Cour européenne des Droits de
l’Homme a aussi décrété par sa jurisprudence, une privation de propriété
doit être prévue par la loi, suivre une cause d’utilité publique, se conformer
aux normes du droit interne et respecter un rapport de proportionnalité entre
les moyens utilisés et le but visé. En outre, la privation de propriété doit
épargner une juste stabilité entre les requêtes portant sur l’intérêt général et
les impératifs fondamentaux de l’individu, en principal par le
dédommagement raisonnable et proportionnel par rapport à la valeur du bien
respectif, octroyé à son possesseur.
En ce qui concerne la légalité de l’expropriation, la Cour européenne
des Droits de l’Homme a décidé que l’existence toute simple de certaines
normes n’était pas suffisante pour légitimer la privation de propriété. Ainsi,
dans l’affaire „Zvolsky et Zvolska contre la République Tchèque”, 2002, a
été statué la nécessité que la loi sur laquelle est fondée une atteinte portée à
l’égard des biens appartenant à une personne soit conforme aux normes de
droit interne spécifiques à l’Etat impliqué, y compris aux dispositions
constitutionnelles pertinentes. En tout cas, il appartient, en principal, aux
autorités nationales internes d’interpréter et d’appliquer ces dites normes et
de se prononcer sur leur constitutionnalité. A propos de la notion „utilité
publique”, la Cour européenne (les affaires „Malama contre la Grèce”,
2001, „Almeida Garret, Mascarenhas Falcao et quelques autres contre le
Portugal”, 2000, „Honecker et quelques autres contre l’Allemagne”, 2001),
a arrêté que celle-ci doit suivre l’achèvement d’une fin légitime, d’un intérêt
général de nature socio-économique, fait susceptible d’octroyer aux Etats
signataires de la Convention européenne des droits de l’homme et des