Depuis des mois le ministre sûr de son fait a organisé la sélection de près de 300 futurs RUC dont la
quasi-totalité sont DAT, où sont appelés à le devenir dans les prochaines semaines (et même nommés sur place
sans avis de la CAP puisque dans la réunion des DIRECCTE ébahis, le représentant du ministre, a sorti de sa
poche un arrêt du conseil d’Etat l’émancipant du passage devant la CAP).
Il y a donc près de 300 DAT à qui on a dit qu’ils seraient RUC et qui ne le seront plus, si l’on en croit le
texte. Que vont-ils devenir ? Qui va les remplacer ? Comment vont être choisis les inspecteurs qui devraient
diriger ces UC si tant est que l’attelage brinquebalant du ministre ne s’écroule pas d’ici là ?
►Tout le décret est à cette aune. Cerise sur le gâteau, M. Sapin a décidé de se prévaloir de l’avis
du CNIT sur le précédent décret qui a été complètement modifié. Le ministre se livre à ce qu’il faut bien
appeler un véritable détournement de procédure.
Cette forfaiture ne doit pas passer.
L’article 20 a été retiré, le projet de décret du ministre doit l’être ainsi que les fiches de postes
qui l’accompagnent.
M. Sapin n’a convaincu ni les agents, ni les parlementaires : sa réforme doit être retirée. Sur le fond, le
décret conserve son noyau dur du projet de loi rejeté au Parlement. Le tour de passe-passe, véritable fuite en
avant, consiste à procéder à des aménagements de façade, quelques peu tordus, censés permettre de contourner
en partie les dispositions législatives que le gouvernement n’a pas réussi à modifier.
Le SNTEFP-CGT saisira la confédération, et toutes les parties intéressées pour qu’elles appuient sa
demande.
Quant à la question des effectifs, elle n'est pas résolue par ce décret. Les postes de RUC seront
toujours prélevés sur les postes d'agents de contrôle sur le terrain. Les suppressions de postes dues aux
objectifs de baisse des dépenses publiques vont continuer. Le découpage des UC, des sections et des
secrétariats sera toujours effectué sur la base d'effectifs en diminution, ce qui se traduira par une hausse de
la charge de travail pour tous.
La CGT appelle les agents à se réunir en Assemblée Générale et à se mobiliser pour obtenir
l'abandon définitif de la réforme.
Elle appelle les agents à la grève le 18 mars, dans le cadre plus large de la journée d'action
interprofessionnelle en défense de la protection sociale, des services publics, des salaires et de l'emploi,
contre les suppressions d'effectifs, la baisse des dépenses publiques et le "pacte de responsabilité".
Elle proposera aux syndicats FO, SNUTEF-FSU et SUD avec qui elle a combattu la réforme SAPIN qu’à
cette occasion avant ou après les manifestations, dans chacune des villes des délégations se rendent auprès des
DIRECCTE et de préfectures et à Paris à l’hôtel Matignon pour obtenir l’abandon du projet SAPIN.
Retrait du décret de réorganisation de l'inspection du travail !
Zéro suppression de postes ! Doublement des effectifs de contrôle,
de renseignement et de secrétariat !
Ouverture immédiate de négociations sur la base des revendications
des assises nationales du ministère du travail !
Le 3 mars 14 ;