INTRODUCTION 1
Introduction
Les plantes en générale exigent des conditions environnementales optimales pour
une croissance normale, mais elles sont souvent sujettes à des facteurs extrêmes de
potentiels hydriques, température et salinité, engendrant différents types de stress.
(HOPKINS, 1999 ; BOUAOUINA et al., 2000).
Les plantes peuvent répondre aux stress de diverses façons. Elles peuvent éviter les
effets de stress en accomplissant leur croissance durant les périodes de moindre stress ou
bien elles ne peuvent pas le supporter auquel cas elles peuvent subir des lésions. Des
modifications spécifiques de leur métabolisme leur permettent d’éviter ou de tolérer les
effets des stress (WILLIAM, 2003).
Parmi les stress abiotiques, la salinité conditionne la croissance et le développement
des organismes vivant. La salinisation est un processus d’accumulation des sels solubles
dans le sol (CHEVERY, 1995). Celle-ci perturbe le fonctionnement du système sol plante,
notamment par suite de la modification du potentiel osmotique de la phase liquide du sol
(RHOADES et al., 1992 ; VANHOORN, 1995 ; OCHS, 1998). Dès que la concentration
de la solution du sol en sels solubles atteint un certain seuil, elle provoque une dégradation
des propriétés physiques (augmentation du potentiel total de l’eau du sol par le potentiel
osmotique), chimiques (toxicité en certains éléments tels que le sodium, le chlore et le
bore), et biochimiques (ralentissement de l’activité biologique des sols) (RHOADES,
1987. CHEVERY et ROBERT, 1993). Par ailleurs, les taux élevés de sodium échangeable
accompagnant généralement l’accumulation des sels solubles dans le sol affectent
considérablement les nombreuses propriétés des sols notamment sa structure et sa
conductivité hydraulique (GRACHEV et al., 1997).
La salinité représente avec la sécheresse deux contraintes naturelles majeures
conditionnant le développement et la production des végétaux dans les zones arides et
semi-arides (VIEIRA DASILVA et al., 1990 ; HAMDY et al., 1995).
Dans ces régions, la disponibilité en eau, leur salinité et celle des sols sont parmi les
principaux facteurs limitant la production végétale sur 40% de la surface terrestre,
notamment en régions méditerranéennes selon les données de la F.A.O (1988). Les sols
salés occupent une superficie de 950 millions d’hectares et 76.7 millions de périmètres
irrigués et sont affectés par le sel (EPSTEIN, 1998).
En Algérie, la mise en valeur de ces zones exige à réunir suffisamment de données
pour mieux comprendre les mécanismes de tolérance mis en œuvre par les plantes vivant
dans les milieux salés (BORGUI et al., 1990 ; BELKHODJA,2002). Le lessivage des sols