OPTIMISATION DES PROPRIETES TEXTURALES DES CHARBONS ACTIFS POUR LE STOCKAGE DE GAZ PLANTARD Gaël, GOETZ Vincent, PY Xavier IMP CNRS UPR8521 Rambla de la Thermodynamique Tecnosud 66100 Perpignan [email protected] mots clefs : adsorption, matériaux, milieux poreux, Energie. Résumé De nombreux procédés industriels (séparation, purification, stockage) et domestiques (stockage de gaz pour les véhicules et piles à combustibles) présentent des performances fortement dépendantes des capacités de stockage des charbons actifs. Des efforts de recherches ont été ainsi engagés ces dernières décennies en vue d’élaborer des adsorbants carbonés de forte capacité et d’estimer les niveaux de performance des applications correspondantes. Les divers laboratoires ont alors été amenés à tenter de densifier les lits d’adsorbant pour atteindre les objectifs escomptés et ont été confrontés aux comportements antagonistes de la capacité de stockage et de la masse volumique de l’adsorbant vis à vis de sa capacité de stockage. L’objet de cette communication est de clarifier ces aspects et de présenter une méthode simple et directe de mesure effective de masse volumique apparente de grain d’adsorbant. Cette méthode Archimédienne est validée par l’emploi de particules étalons et appliquée à des charbons actifs de porosités intraparticulaires caractérisées par des méthodes conventionnelles et complémentaires (picnomètre He, porosimètre Hg, isotherme N2 et CO2). L’effet de la porosité intraparticulaire sur la masse volumique de grain est étudié sur une série d’adsorbants issus d’un même charbon actif modifié par activations ménagées cycliques. Ces matériaux sont ainsi de mêmes nature forme et taille, de même chimie de surface mais présentent des porosités intraparticulaires graduellement croissantes. La méthode ainsi validée, les masse volumiques de grain sont alors connues et l’effet réel de texture sur la capacité d’une application de stockage peut être estimé. Les calculs présentés concernent le stockage de CO2 applicable à la problématique de la séquestration des gaz à effet de serre et extrapolable au stockage du méthane. Le volume microporeux du charbon actif traité est expérimentalement augmentée de 0.4 à 0.9 cm3/g en 9 cycles de modification texturale. On pourrait donc s’attendre à un accroissement conséquent du stockage effectif en volume de gaz adsorbé par volume de lit d’adsorbant. En fait, la diminution correspondante de masse volumique des particules (de 800 à 470 kg/m3) inhibe en partie cette évolution de microporosité et seule la modification texturale obtenue après les premiers cycles peut être considérée comme globalement optimale sous certaines conditions de respiration du procédé (niveaux de température et de pression). On met ainsi en évidence la complexité d’une telle optimisation réalisée nécessairement au cas par cas, en fonction des propriétés de l’adsorbant (masse volumique, capacités microporeuses) mais aussi du lit correspondant et des contraintes du procédé d’application (gaz à stocker, niveaux de pression, niveaux de température, effets thermiques).