Chapitre 2 : l’organisation de la GRH.
Section 1 : Les modalités d’organisation.
I/ Les paramètres de la GRH.
Il y a 4 données essentielles :
Donnée économique : considérer le travail comme un facteur de production dont il faut minimiser le coût. Ces
aspects quantitatifs sont gérés par un ensemble de documents tels que la fiche de paie, les feuilles d’affectation, les
fiches de pointage, les biens de travail. Toute action ou modification engendre un coût.
Cadre légal : l’emploi se fait dans le cadre d’une réglementation juridique avec une série de textes hiérarchisés :
Le contrat de travail
La réglementation intérieure de l’entreprise
La convention collective (=contrat de travail collectif qui réglemente le travail d’une branche)
La réglementation juridique (code du travail)
Cette réglementation fixe des règles d’embauche, de licenciement, de durée de travail, de conditions de travail,
de représentation de personnel, de retraites. Le responsable de la GRH est responsable de l’application du droit
de travail. Le droit social fixe un min à respecter, l’entreprise peut proposer mieux : politique sociale de l’entreprise.
Champ psycho-social : lorsqu’on gère le personnel, il faut intégrer la nature des individus, les phénomènes
collectifs (groupes de travail) et la communauté sociale que constitue l’entreprise. Ces considérations psycho-
sociales ont faire évolué les politiques du personnel, du travail vers le travailleur : l’entreprise ne gère plus
seulement le travail en tant que facteur de production, elle gère des groupes d’hommes qui ont des aspirations
légitimes dans la conduite de leur vie (ex : la rémunération ne rémunère plus le travail mais le travailleur dans
toutes ses dimensions humaines et sociales telles que les primes d’intéressement, les éléments familiaux, sociaux).
Pour motiver l’homme au travail.
Obligations institutionnelles : l’entreprise doit permettre le fonctionnement régulier des institutions de
représentation du personnel qui sont des outils du dialogue sociale et de la négociation collective. En effet, le
dialogue est au centre de la GRH.
La GRH est une activité synthétique qui doit intégrer divers points de vue et contraintes pour contribuer au
développement de la GRH et donc à une meilleure efficacité de l’entreprise.
II/ Le rattachement du service GRH.
Il est lié au pouvoir de ce service sur la gestion des hommes :
Le rattachement à la direction (cas de toutes les petites entreprises et beaucoup de moyennes) : le personnel
relève directement du directeur. La gestion courante est assurée par la comptabilité ou par un service spécialisé.
L’autonomie du service : il crée un pouvoir mais limité dans la mesure où toutes les décisions doivent être visées
par la direction générale. On parle du service du GRH, du personnel, etc…
L’éclatement du service : c’est constaté dans les firmes à établissements multiples : chaque établissement à son
propre service du personnel c’est-à-dire que la GRH est décentralisée entre les unités de l’établissement. Lorsque
les services sont éclatés, la direction générale du personnel a des relations hiérarchiques avec les différentes unités
décentralisées. La direction générale du personnel reste le conseiller de la direction générale de l’entreprise mais la
direction générale du personnel a autorité sur les directions GRH décentralisées. Dans de telles entreprises, pour
maintenir l’entreprise il faut une politique sociale.
La politique sociale : choix faits par la direction dans le domaine de la GRH (profils de carrière, embauches,
etc…). l’élaboration d’une politique sociale doit tenir compte de nombreux facteurs ce qui contribue à la variété des
tâches du service personnel. Par le biais de la politique sociale, la GRH a élargi ses compétences.
L’élargissement des compétences : il exige des qualifications diverses et de haut niveau sur le plan administratif,
comptable, juridique, fiscal et socio-psychologique. Cette variété d’attribution a entraîné la création de services
spécialisés.