Le programme AMBITION PME bénéficie du soutien du Fonds Social Européen et du Fonds Européen de Développement Régional 2
Aperçu général du marché de surveillance des maladies chroniques
Depuis dix ans, le nombre de patients admis en affection de longue durée (ALD) progresse
de 5% par an. Au 31 décembre 2011, le nombre de personnes inscrites en ALD s’élevait à
9,2 millions en France, dont 1,3 millions de nouvelles inscriptions par an. Les soins
dispensés au titre de ces affections représentent une part de plus en plus importante (60 %)
du total des dépenses remboursées par l’assurance maladie. Par ailleurs, une augmentation
de la morbidité liée à la dépression, au stress, et aux consommations de substances
psychoactives est observée. Cette augmentation de la prévalence des maladies chroniques
est étroitement liée à l’allongement de la durée de vie (augmentation relative et absolue de la
population âgée de plus de 80 ans). Selon le scénario central 2030 de l'Institut National de la
Statistique et des Etudes Economique (INSEE), en 2030 les plus de 60 ans seront plus
nombreux que les moins de 20 ans. Par ailleurs, les maladies chroniques sont responsables
de 63% des décès en France, (cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer,
affections respiratoires chroniques, diabète...).
La forte croissance du nombre de personnes en ALD (accroissement de la prévalence des
maladies graves, allongement de l’espérance de vie, vieillissement de la population et
élargissement des critères de prise en charge à 100%) a eu un impact sur l’augmentation
des dépenses liées aux ALD. Le remboursement annuel moyen en affection de longue durée
varie selon les pathologies: les affections psychiatriques sont parmi les affections les plus
couteuses avec plus de 9 000euros/an par personne. Le remboursement annuel moyen par
personne en ALD est plus couteux la première année de l’ALD et la dernière année de vie.
Par exemple, le cout total pour la sécurité sociale des tumeurs malignes en 2009 s’élevaient
à environ 13 milliard d’euros.
Impact de l’utilisation des capteurs/biocapteurs sur le suivi des maladies chroniques
L’impact de l’utilisation des capteurs/biocapteurs peut être illustré par des exemples précis.
De multiples études ont démontré que les diabétiques qui utilisent le nouveau
système de mesure du glucose en continu de Medtronic, la Guardian Real Time,
peuvent mieux gérer leur glycémie par rapport aux patients qui utilisent des
mesures capillaires seules (baisse de plus de 1 % d’HbA1c chez 50% et ≥2 %
chez 26 % des sujets de Guardian versus une baisse de 0.4% chez les sujets de
multi-injections). Etant donné que chaque diminution de 1 % d’HbA1c diminue de
35% le risque de complications micro et macro vasculaires liées au diabète,
l’avantage de Guardian Real Time est avéré.
La forte incidence de réadmissions hospitalières précoces pour insuffisance
cardiaque (IC) est un enjeu médical et financier. Pour une insuffisance cardiaque,
il existe une corrélation entre l'identification précoce des patients à haut risque et
la réadmissions à l'hôpital. L'identification précoce des symptômes d'aggravation
de l'insuffisance cardiaque par OptiVol Status Monitoring permet d'éviter des
événements d’urgence et donc indirectement pourraient réduire le cout de l’IC.
Le Capteur Asthmapolis (Inhalateur Spiroscout) améliore le contrôle des
symptômes de l'asthme de 25% à 62% et diminue de 50% le nombre de
personnes souffrant d'asthme non contrôlé.
Les établissements qui utilisent l'application Motion and Bed Exit de BAM Labs
signalent une réduction de 43% des chutes du lit et une heure du temps de travail
quotidien sauvé par lit.