Guillaume de Machaut (1300-1377)
« S’il estoit nul qui pleindre »
Chant de trouvère
Guillaume de Machaut
Il est né et a vécu dans la région de
Reims.
Employé comme secrétaire de 1323 à
1346 par Jean Ier de Bohême, il acquiert
l'amour de la fauconnerie, de la
chevalerie et des aventures.
Il devient prêtre. Il a vraisemblablement
accompagné Jean Ier dans ses divers
voyages (principalement des
campagnes militaires) à travers
l'Europe. Il fut nommé chanoine de
Verdun en 1330, d'Arras en 1332 et de
Reims en 1333.
En 1346, Jean Ier fut tué à la bataille de
Crécy, et Machaut, qui était célèbre et
très demandé, entra au service de
divers seigneurs, parmi lesquels
Charles, duc de Normandie, qui
deviendra le roi Charles V en 1364.
Guillaume de Machaut compose des
œuvres complexe pour cette époque :
superposition de trois ou quatre voix,
avec accompagnement instrumental
(harpe, luth, flûtes, cors, cornets…)
Machaut survécut à la Peste noire qui
dévasta l'Europe, et vécut ses dernières
années à Reims, recopiant ses
manuscrits et composant.
Il meurt en 1377.
Les troubadours sont des poètes occitans, qui ont
développé l'art du chant courtois, entre 1000 et
1350, soit 8 à 10 générations. Il nous reste les noms
de 450 troubadours et plus de 2500 chansons.
Ils sont en général des personnes de haut rang.
Leurs œuvres sont colportées par les ménestrels.
Les trouvères, sont les poètes, qui au nord de la
Loire adaptent le chant courtois, vers la fin du XIIe
siècle. On connaît les noms de 200 trouvères (Gace
Brulé, Blondel de Nesle, Conon de Béthune, etc.).
En Allemagne, on les nomme les minnesingers.
Les trouvères sont des poètes et compositeurs issus
de la grande bourgeoisie (leurs précurseurs, les
troubadours, se recrutent dans la noblesse).
Comme pour les troubadours, c'est le verbe latin
"tropare" et le nom "tropus" qui ont été déformés en
"trouvère", dans la langue d'oïl : trouver, composer,
inventer, et aussi "figurer" musicalement : les
trouvères, comme les troubadours, sont des poètes-
compositeurs.
Qu'entendons-nous?
L’extrait est en 2 parties : la voix de ténor est tout d’abord isolée, accompagnée par un tambour,
sur le texte profane ; puis on l’entend superposée à deux autres voix qui chantent un extrait du
texte biblique. A noter : trois voix d’hommes.
Des notes tenues, qui font office de bourdon. Une utilisation très « nasale » de la voix.