
TES, Th 9 mai 2009 
La politique budgétaire : on peut la définir comme une politique économique utilisant le Budget de l'Etat pour atteindre 
des objectifs économiques ou sociaux particuliers. Le Budget de l'Etat, voté chaque année à l'automne par l'Assemblée 
nationale et le Sénat (en France) sous le nom de «Loi de Finances», comprend l'ensemble des recettes et l'ensemble des 
dépenses de l'Etat pour l'année à venir. Le solde budgétaire est la différence entre les recettes et les dépenses. Quand ce solde 
est positif, on parle d'excédent budgétaire, quand il est négatif, on parle de déficit budgétaire. 
 
A partir du doc 14 p 405 : 
Q4 : Comment l’Etat peut-il utiliser son budget pour soutenir l’activité économique en période de récession ? 
Q5 : Pourquoi le mécanisme du multiplicateur est-il moins efficace dans une économie ouverte ? Comment résoudre le 
problème ? 
Q6 : Pourquoi, en période de récession, le déficit budgétaire soutient-il « automatiquement » l’activité économique ? 
 
 
Dans quelle mesure l'intégration économique réalisée dans le cadre de l'U.E. remet en cause, ou transforme, l'autonomie des 
nations dans la conduite de leurs politiques conjoncturelles : un Etat peut-il aujourd'hui prendre des décisions économiques, 
comme baisser les taux d'intérêt ou augmenter les impôts par exemple, librement, sans en référer à personne? 
 
L'intégration dans l'Union européenne limite la liberté d'action des Etats membres qui, d'ailleurs, l'ont eux mêmes décidé. Pour 
autant il serait faux de dire que ces Etats n'ont plus aucune capacité d'action autonome. 
 
 
B- Les changements liés à l’intégration européenne. Réussites et insuffisances 
             1) L'euro impose l'abandon d'une politique monétaire nationale autonome. 
La politique monétaire est l'un des outils essentiels de la politique conjoncturelle, on l'a dit plus haut. Avec l'euro, c'est la 
Banque Centrale Européenne (B.C.E.) qui dirige la politique monétaire pour tous les pays de la zone euro depuis le 1er janvier 
1999. Les banques centrales, la Banque de France par exemple, ne sont plus que des relais de la B.C.E. dans les pays et ces 
relais ne font qu'appliquer les mesures décidées par la B.C.E. Autrement dit, ce ne sont plus les Etats qui peuvent se préoccuper 
des taux d'intérêt, par exemple. Ils ont été, ou plutôt se sont, dépossédés de leurs prérogatives en matière monétaire. Cela 
signifie qu'aujourd'hui, la France, par exemple, si elle voulait relancer la consommation en baissant les taux d'intérêt pour 
encourager la vente à crédit, ne pourrait pas le faire, sauf si la B.C.E. était d'accord et le faisait pour tous les pays de la zone 
euro. On voit donc bien ici que les pays ont une bien moins grande autonomie dans leur politique conjoncturelle qu'avant 
l'intégration dans l'Union européenne. Mais cet abandon de souveraineté nationale s'accompagne d'avantages économiques non 
négligeables. (cf.TD) 
 
2) une politique budgétaire européenne inexistante. 
    a- Un budget européen étriqué. 
Annexe 2 : Le budget européen 
Politique agricole commune 
Total du budget européen en millions d’euros 
 
Rappel : Le budget fédéral européen demeure limité à 1% du PIB européen (contre 21% aux  USA) et doit être 
strictement équilibré (contrairement aux budgets des Etats membres). Il ne peut donc répondre avec autant de 
vigueur aux aléas de la conjoncture qu’aux Etats-Unis. 
 
Q7 : Quelle est la place de la PAC dans le budget européen ? 
Q8 : Quelle conclusion vous inspire la dernière ligne du doc annexe 2 ? 
 
b- Des politiques budgétaires nationales en manque de coordination  
 
Annexe 3 : Quant à la coordination des politiques budgétaires des Etats membres, il faudrait inventer un processus 
politique complexe pour sortir d’une logique de règles : cela consisterait en effet à décider au niveau européen quels 
membres doivent réduire leurs déficits publics, et donc augmenter leurs impôts tout en restreignant leurs dépenses, 
et lesquels auraient le droit d’accroître les dépenses tout en baissant les impôts. Ce serait un abandon de 
souveraineté majeur, puisque les choix budgétaires restent aujourd’hui une des prérogatives essentielles des 
parlements nationaux. 
 Au-delà, dans un ensemble comme l’Union européenne, dépourvue d’autorité économique centrale, chaque Etat 
membre a intérêt à mener des politiques restrictives sur son propre territoire pour abaisser ses coûts et gagner des 
parts de marché chez ses voisins. Quand un seul pays mène une telle politique, il peut être gagnant, mais quand tous 
les pays jouent à ce jeu en même temps, c’est l’ensemble qui est perdant. C’est parce qu’elle est enfermée dans ce 
cercle vicieux que l’Union européenne a tant de mal à connaître une croissance suffisamment soutenue pour combattre 
le chômage qui la ronge.          Guillaume Duval  dans alter éco N° 256 Mars 2007 p 58  
 
Q9 : En l’absence de coordination des politiques budgétaires, montrez en quoi la somme de intérêts « individuels » de 
chaque pays s’oppose à l’intérêt « général ».