1ère, Th 2 : monnaie et financement de l’économie, octobre 07
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CHAPITRE 1 : LA MONNAIE
Introduction : Le besoin de monnaie.
Le troc était possible en périodes d’échanges limités, mais l’installation progressive d’une division du travail (les
individus se spécialisant dans la production d’un bien particulier) a multiplié les échanges, chaque individu ayant
besoin de ce que les autres produisent.
Plus les échanges sont nombreux plus le troc devient difficile car celui-ci suppose qu’à chaque échange, chacun
ait besoin de ce que l’autre produit, éventualité peu probable. De plus, l'échange de produits périssables et non
divisibles présente de nombreux inconvénients.
Pour pallier ces difficultés, l’utilisation d’un intermédiaire dans les échanges s’est petit à petit imposé. Ainsi la
monnaie a servi d’équivalent général dans les échanges.
I/ Pourquoi utilise-t-on la monnaie ?
A- Les fonctions économiques de la monnaie
Q1 : Questions 4, 5, 6 du doc 2 p 53
Remarques : La monnaie peut ne remplir qu’imparfaitement ces trois fonctions.
- L’inflation met en cause la fonction de réserve de valeur ainsi que la fonction de mesure des
valeurs ; la monnaie permet de différer une acquisition, mais elle peut en même temps perdre une
partie de son pouvoir d’achat du fait de la hausse des prix. Elle peut devenir ainsi un étalon instable.
- Deux fonctions peuvent se révéler antinomiques (opposées). A l’origine la monnaie avait un
fondement matériel c’est à dire que c’était un bien ayant une valeur en soi (souvent lié à sa rareté,
ex : bétail, argent, or…). A certaines époques plusieurs formes de monnaie circulent et la
« mauvaise »monnaie peut chasser la « bonne ». Ainsi l’or étant apprécié, il était souvent désiré pour
lui même et donc conservé (thésaurisé). Il n’assurait ainsi qu’ une fonction de réserve de valeur.
L’autre monnaie assurait la fonction d’intermédiaire dans les échanges.
- Toute monnaie doit être acceptée par les agents et sa valeur repose sur la confiance. Chaque agent
sait qu’à tous les niveaux de la chaîne (du producteur au consommateur) cette monnaie sera
acceptée. Cette confiance repose aussi sur la confiance en l’autorité monétaire qui crée cette
monnaie. En effet, la monnaie que nous utilisons aujourd’hui n’est plus qu’un symbole, un signe
auquel l’Etat confère une valeur. Cette valeur est une convention basé sur la confiance en cette
institution.
B- Les fonctions sociales et politiques de la monnaie
1) fonction sociale :
Annexe 1 : Je vais prendre une métaphore: ce qui est le plus proche de la monnaie, c'est le langage. La monnaie est un
langage et fonctionne comme tel. Or le langage est commun à tous, personne ne peut posséder une langue dans sa totalité
et dire qu'il va en faire ce qu'il veut. Par contre tout le monde va user de la langue. Une langue permet de communiquer si
on est sûr que les autres la comprennent. Donc ce n'est pas la propriété de la langue qui compte, c'est le fait qu'elle est
partagée par tous et qu'il existe des règles de grammaire dont tout le monde use. La monnaie c'est la langue de l'économie,
de la marchandise. Il y a en France des milliers d'entreprises, des centaines de milliers de produits, personne n'est capable
d'organiser la production sociale dans sa totalité, personne ne peut dire qui produira quoi, qui doit vendre à qui... La
monnaie c'est ce qui nous permet d'être reliés les uns aux autres sans le savoir. Grâce à elle on va pouvoir produire pour
quelqu'un qu'on ne connaît pas: la production est vendue sur le marché contre de l'argent, sans savoir à l'avance quels
seront les clients.
La force de la monnaie, c'est d'être un fluide social qui permet de réaliser cette communication. Et pour ce faire, de la même
manière qu'une langue ne peut être organisée que collectivement, pour fonctionner, la monnaie ne peut être organisée que
collectivement. C'est ce qui se passe au niveau national. [...]
Donc, au niveau national, la monnaie est unifiée par ses institutions de la même manière que la langue forme un tout, de
telle sorte que tout le monde annonce les prix dans la même unité. M. Aglietta, in DEES n° 76, CNDP, 1989 (in Magnard
p 261)
Q2 : Montrez la dimension sociale de la monnaie (annexe 1)
2) fonction politique :
- La monnaie est un instrument de pouvoir économique et politique : elle permet à un pays d’imposer une
domination sur les échanges marchands. Ainsi, quand les pays d’Amérique Latine utilisent le dollar plutôt
que leur propre monnaie, ils reconnaissent de fait la domination des Etats-Unis sur leur propre économie.
La monnaie peut également devenir un instrument de politique monétaire. On peut ainsi jouer sur la quantité de
monnaie en circulation ou le prix de la monnaie (intérêt) pour orienter l’économie dans un sens qu’on juge
favorable. Ex : Si l’on veut encourager l’investissement des entreprises on peut faire en sorte que les taux
d’intérêt soient faibles.
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- La monnaie est un élément de souveraineté : la souveraineté est le principe d’autorité suprême détenue
par un Etat. Si la monnaie permet d’imposer un pouvoir sur l’économie, il s’agit bien d’un élément de
souveraineté.
Q3 : A partir de l’exemple du passage à l’euro, montrez que la monnaie est un phénomène culturel, politique et donc social.
(Lire également le doc 7 p 54)
C- La monnaie a de la valeur : La monnaie délivre du pouvoir d’achat
Q4 : Questions 3 et 4 du doc 1 de l’activité 1 : l’inflation et ses effets p 64
II/ Quelles sont les formes de la monnaie ? Vers une dématérialisation…
Après avoir pris des formes très concrètes : vases, bijoux, coquillages, bétail, or…la monnaie revêt aujourd’hui
des formes moins matérielles et cela n’entame pas la confiance des utilisateurs.
1) La monnaie fiduciaire.
La monnaie fiduciaire est une monnaie manuelle qui circule de la main à la main, elle comprend les pièces
(monnaie divisionnaire) et les billets de banque.
Les pièces métalliques aujourd’hui n’ont plus de contenu précieux (argent, or). A l’origine cette monnaie
divisionnaire correspondait à des divisions du franc. Aujourd’hui, leur valeur faciale peut être supérieure au franc
(ou euro). Les pièces servent d’appoint dans les paiements.
A l’origine le billet de banque était une reconnaissance de dette. En effet, l’inconvénient de l’or-monnaie
(importante à l’époque) était son poids, il a paru plus commode, pour certaines transactions, de le laisser à la
banque et de payer ses dettes à l’aide d’un billet qui permet au créancier d’aller lui-même le retirer à la banque.
Mais pourquoi aller retirer l’or alors qu’il est beaucoup plus simple de conserver le billet et de l’utiliser dans une
nouvelle transaction ? Le billet est ainsi apparu au XVIIIième siècle.
Peu à peu pour contrôler l’émission de billets et s’assurer que celle-ci ne dépasse pas le stock d’or, l’Etat, en
France, a donné le monopole de l’émission à une seule banque, la Banque de France. Aujourd’hui l’émission
revient à la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Banque de France émet les pièces.
2) La monnaie scripturale.
La monnaie scripturale est constituée des dépôts à vue des agents économiques dans les banques. Cela
correspond aux sommes inscrites sur les compte- chèques. Ils sont « à vue » car ils sont disponibles et
remboursables à tout moment en billets. Cette forme de monnaie a une forte liquidité (capacité à éteindre une
dette) car il est possible de l’utiliser à tout moment (contrairement à des comptes sur livret) grâce à des
instruments de circulation (chèque, carte bancaire…). Aujourd’hui la monnaie la plus fréquente est la monnaie
scripturale, elle représente plus de 85 % de la monnaie en circulation (contre 56.1% en 1950, 33% en 1900)
Distinguer monnaie et moyens de paiement :
Q5 : Répondez par vrai ou faux aux affirmations suivantes et justifiez votre choix :
- une carte de crédit est de la monnaie
- un dépôt sur un compte courant bancaire est de la monnaie
- je peux régler mes dépenses en signant un chèque ; c’est donc une monnaie
- la monnaie électronique n’est pas scripturale
- les billets représentent actuellement environ 90% des moyens de paiement en circulation
- les billets sont convertibles en or à la Banque de France
- les pièces de monnaie n’ont pas de valeur intrinsèque
III/ Quelle quantité de monnaie circule en France ?
La masse monétaire est l’ensemble de la monnaie en circulation dans un pays : c’est l’ensemble des actifs
détenus à un moment donné par les agents économiques. C’est un stock, elle est mesurée grâce à des agrégats
monétaires qui servent également d’objectifs à la politique monétaire. Ce stock est un actif pour les agents
économiques et un passif pour les institutions monétaires.
Les agrégats monétaires : Ce sont des indicateurs statistiques qui reflètent la capacité de dépenses des
« agents non financiers résidents » (ANFR). La banque centrale en a construit 4, intitulés M1, M2, M3, M4, du
plus étroit au plus large, en intégrant successivement de nouveaux produits financiers ;
M1 : pièces, billets, dépôts à vue
M2 : M1 + livrets
M3 : M2 + placements à terme, titres du marché monétaire émis par les établissements de crédit
M4 : M3 + titres du marché monétaire émis par les agents non financiers (Billet de trésorerie, Bon du
Trésor)
Billet de trésorerie : émis par les entreprises, titre court
Bon du Trésor : émis par le Trésor, titre court
Q6 : Questions 34, 35, 36 du doc 15 p 59.
Q7 : Quel est l’agrégat qui rend compte de la fonction de transaction ? Quel est celui qui rend compte de la fonction de
réserve de pouvoir d’achat ?
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Conclusion : Mesurer la masse monétaire revêt une grande importance dans la mesure où elle représente « la
demande potentielle » c’est-à-dire les biens et services que l’on pourra se procurer grâce à la quantité de
monnaie détenue ; si la croissance de la masse monétaire est supérieure à la croissance du PIB réel (c’est-à-dire
si la masse monétaire augmente plus que le PIB réel), alors, il y a inflation car la demande est supérieure à
l’offre (donc hausse des prix).
IV/ Comment évolue la masse monétaire ?
A. L’augmentation de la masse monétaire : la création monétaire
1) Le rôle essentiel du crédit dans l’activité économique :
Le crédit est une opération économique par laquelle un agent économique prête de l’argent à un autre agent
économique, moyennant un intérêt. Un agent se trouve donc endetté et devient débiteur de l’autre ; il devra
rembourser à son créancier le montant du prêt, augmenté des intérêts sur une période donnée.
Un peu d’histoire… La place du crédit est devenue déterminante à partir de la mise en place du mode de
production fordiste. Cette production de masse demandait une consommation de masse et donc, un pouvoir
d’achat suffisant pour les ménages : ce système s’est développé dans les années 20 aux EU et après la
de guerre mondiale en France.
Aujourd’hui, tous les agents ont recours au crédit et sont donc endettés (administrations publiques, entreprises
et ménages). Les ménages pratiquent à la fois le crédit immobilier afin d’accéder à la propriété (sur des périodes
de plus en plus longues) et le crédit à la consommation utilisé pour un nombre croissant d’achats (banalisation
du recours au crédit).
Le crédit est indispensable pour assurer le dynamisme de l’activité économique dans des secteurs essentiels
comme le bâtiment, l’automobile, l’électroménager, et même de plus en plus dans le domaine des services.
2) « Les crédits font les dépôts
La création monétaire est l’augmentation des moyens de paiement mis à disposition des agents économiques.
Q8 : Questions 39, 40, 41, 42 du doc 17 p 60.
Q9 : Questions 48, 49, 50, 51 du doc 20 p 61.
Remarque : La création de monnaie a trois sources et donc trois contreparties.
- Les crédits aux entreprises et aux ménages. Les banques en contrepartie des crédits accordés ont
une créance sur l’économie.
- Le crédit à l’Etat donc créance sur le Trésor Public (Etat)
- L’achat de devises donc créance sur le reste du monde.
B. Les limites de la création monétaire.
1) La destruction monétaire.
Quand le crédit est remboursé, la somme sort du circuit monétaire : elle n’est plus utilisable par les agents
économiques ; on dit qu’elle est détruite. Cette destruction est possible parce qu’il s’agit de monnaie scripturale
et non pas de monnaie fiduciaire (la destruction de monnaie fiduciaire est une destruction matérielle : par
exemple les billets peuvent brûler)
Remarque : La masse monétaire augmente car les banques accordent sans arrêt des crédits donc la création
monétaire est supérieure à la destruction de la monnaie.
2) La demande de crédit des agents est limitée par leur besoin et leur capacité à
rembourser (solvabilité).
3) La politique monétaire :
- Les banques doivent déposer une partie des liquidités qu’elles reçoivent à la banque centrale : les
réserves obligatoires. La banque centrale, pour contrôler l’émission de monnaie, l’évolution de la masse
monétaire, va peser sur la trésorerie des banques commerciales : elle fixe un taux de réserves obligatoires pour
toutes les banques qui sont donc obligées d’avoir un compte auprès de la banque centrale, compte qui doit être
approvisionné en monnaie centrale. Les banques doivent conserver à la banque centrale un % des crédits
accordés en monnaie centrale. Donc, plus les banques accordent de crédits, plus la somme à déposer sur le
compte auprès de la banque centrale est importante.
Conséquence sur la variation de la masse monétaire : quand la banque centrale augmente le taux de RO, elle
augmente le coût des crédits pour les banques. Or quand coût du crédit augmente, les banques accordent moins
de crédits, la masse monétaire augmente donc moins vite. Quand la banque centrale veut que la masse
monétaire augmente, elle baisse le taux de RO et ainsi réduit le coût du crédit.
- la BCE dans le cas de la zone euro peut contrôler la création de monnaie des autres banques afin de
limiter l’inflation. Lorsqu’une banque a besoin de liquidité, elle va s’adresser à la banque centrale qui pratique
un taux d’escompte en contre partie des liquidités accordées aux banques. Une hausse du taux d’escompte se
traduit par une hausse du taux d’intérêt pratiqué par les banques à l’égard de leurs clients.
Mais aujourd’hui, lorsque les banques ont besoin de liquidités, elles ne s’adressent plus à la banque centrale
mais se dirigent vers le marché interbancaire (composante du marché monétaire et sur lequel s’échangent des
capitaux à très court terme entre les banques). Par conséquent, la banque centrale est amenée à intervenir sur
le marché monétaire pour contrôler le niveau des taux d’intérêt.
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CHAPITRE 2 : LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
I/ Capacité et besoin de financement : l’équilibre financier n’est pas automatique.
Le financement de l’économie comprend l’ensemble des ressources monétaires nécessaires pour acquérir des biens ou
mettre en œuvre une activité. Le financement requiert des capitaux dont tous les agents ne disposent. L’équilibre financier
des agents n’est donc pas automatique.
Un secteur institutionnel enregistre une capacité de financement lorsque son épargne est supérieure à ses
investissements.
Un agent enregistre un besoin de financement lorsque son épargne est inférieure à ses investissements.
A. Entreprises et Etat ont des besoins de financement
- L’entreprise a un besoin permanent de capitaux. L’exploitation d’une entreprise entraîne un besoin de capitaux à court
terme (ou trésorerie) (- d’un an) pour faire face au décalage entre des dépenses immédiates (salaires, MP…) et des
recettes à la fin du processus de production. L’entreprise a aussi besoin de capitaux à long terme car elle supporte aussi
le coût d’investissement importants mais n’en tirera des bénéfices que plus tard. Les entreprises ont donc un besoin de
financement structurel, inévitable. Cela ne signifie pas qu’une entreprise endettée n’est pas rentable, mais simplement qu’il
existe un décalage dans le temps entre ses recettes et ses dépenses.
- Les APU (administrations publiques centrales, collectivités territoriales et sécurité sociale) ont un besoin de financement
lorsque leurs dépenses sont supérieures à leurs recettes fiscales au cours de l’année; on parle alors d’un déficit
budgétaire. Le déficit et donc le besoin de financement s’amplifie lors des phases de faible croissance pendant lesquelles
les recettes fiscales progressent peu (elles dépendent de l’activité économique) alors que les dépenses progressent
rapidement (indemnisation des chômeurs, aide aux entreprises en difficulté…). L’ensemble de ce que l’Etat a emprunté pour
financer ses déficits, déduction faites des remboursements déjà effectués, s’appelle la dette publique.
Q1 : Questions 15 et 16 du doc 6 p 74.
Q2 : Questions 20, 21 et 23 du doc 8 p 75.
Q3 : Questions 24 et 25 du doc 9 p 75.
B. … couverts par les agents en capacité de financement.
De nombreux ménages sont endettés mais l’ensemble des ménages dégagent collectivement une capacité de financement
(ou épargne).
Q4 : Questions 7, 8, 9 du doc 3 p 73.
CONCLUSION :
Annexe 1 : Qui finance qui ? Source : INSEE, calculs Alternatives économiques, hors série n° 54, 4ème trimestre 2002.
Q5 : Comment ont évolué
globalement les besoins et capacité de
financement, dans le temps, pour les
différents agents ? (annexe 1)
Remarque : Analyse macro économique et réalités micro économiques : Doc 4 p 73.
Q6 : Expliquez le titre du document 4 p 73 sans recopier le texte.
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Financement
…………………………
…………………………
……………………….
…………………………
Marchés des capitaux
…………………………
…………………………..
……………………
Emissions de titre
à court terme sur
le marché
monétaire
Emission d’obligations
et d’actions sur le
marché financier
II/ Les circuits de financement de l’économie : économie d’endettement ou de marché
Annexe 1 : Le financement est l'ensemble des moyens utilisés par un agent économique pour obtenir les capitaux
nécessaires au développement de son activité et de ses investissements. Il prend deux formes principales : le financement
interne, qui correspond à l’autofinancement, c'est-à-dire à l'utilisation des ressources propres, et le financement externe.
Ce dernier peut être direct : mise en relation directe des agents à capacité et des agents à besoin de financement sur un
marché de capitaux. Dans ce cadre, il s'effectue grâce à l'émission d'actions, d'obligations ou encore de billets de
trésoreries. Il peut être indirect. C'est l'intermédiation : des intermédiaires financiers accordent des crédits et
transforment les moyens de financement. Le financement indirect peut être monétaire lorsqu'il y a création monétaire (et
dans ce cas il ne peut être que le fait d'une banque); ou non monétaire lorsqu'il y a transformation de l'épargne déposée.
F. Lepage, Nathan, 2005.
Q7 : Complétez le schéma suivant à partir de l’annexe 1.
A. Le financement interne
Une entreprise s'autofinance lorsqu'elle utilise ses propres ressources (épargne brute) pour investir. Sa capacité
d'autofinancement dépend donc essentiellement de son bénéfice; à cela s'ajoutent les dotations aux amortissements
(sommes qui ont été mises de côté destinées à compenser la perte de valeur due à l'usure et à l'obsolescence du capital
fixe).
On peut calculer le taux d’autofinancement : (épargne brute / FBCF) x 100
Si ce taux est > 100, l’entreprise a une épargne brute supérieure aux investissements réalisés.
Si, au niveau macro, le taux d’autofinancement est > 100, cela signifie que les entreprises nationales ont peu investi par
rapport à leur possibilités financières, ce qui peut s’expliquer par :
- un attentisme des chefs d’entreprises (incertitude en l’avenir).
- les chefs d’entreprises peuvent privilégier les placements financiers aux investissements.
=> Lorsqu’elle a recours à d’autres agents économiques, on parle de financement externe.
B. Du financement externe indirect au financement externe direct.
1) Les banques assurent un financement externe indirect.
. Le financement externe indirect est le financement par le crédit bancaire. Ce financement est dit indirect ou intermédié
car les banques jouent un rôle d'intermédiaire entre les épargnants et les emprunteurs, puisqu'elles transforment les
dépôts en crédits.
. Le financement externe indirect permet aux entreprises de se financer même en cas d'insuffisance d'épargne car les
banques ont la capacité de créer de la monnaie. Mais la création monétaire excessive que cela risque d'induire peut générer
de l'inflation.
. Le financement externe indirect est en forte diminution, c'est la raison pour laquelle on parle de désintermédiation. En
effet, non seulement il a un coût supérieur au financement direct (il faut rémunérer l'activité bancaire) mais en plus il rend
les entreprises dépendantes des banques (cas pour la grande majorité des PME).
Q8 : Questions 48 et 49 du Doc 16 p 79.
2) Le marché financier permet le financement externe direct.
Le financement de l’économie peut aussi se faire directement entre les agents qui ont une capacité de financement et les
agents qui ont un besoin de financement. Le marché financier permet ce financement à long terme.
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