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TROISIEME DIMANCHE DE CAREME
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EN JESUS, TROUVER LA SOURCE
LE TEMPS DE L'ACCUEIL
Introduction
Sur notre route vers Pâques, voici notre troisième halte qui nous amène au puits de la rencontre
avec la Samaritaine, nous sommes attendus... Le chemin est encore long et aujourd'hui, sus
se présente à nous en proie à la fatigue, à la faim, à la soif. Solidaire de nos souffrances et de nos
attentes, il nous introduit dans le mystère du salut. Par le don de l'eau vive, il nous rappelle notre
baptême et nous invite à laisser Dieu nous faire revivre.
Ou
Frères et sœurs, la liturgie aujourd’hui gravite autour d’une rencontre, la rencontre de sus et
d’une femme de Samarie : merveilleuse rencontre les préjugés sont bousculés. Rencontre qui
n’est pas « de hasard » même si le dialogue semble imprévisible. Et ce dialogue est un des plus
beaux de l’Evangile. Nous découvrons la soif du Christ et nous y découvrons la source d’eau vive,
celle vers qui sont en marche les chercheurs de Dieu, celle qui nous renouvelle dans la grâce de
notre baptême.
Ou
Accueil
Frères et Sœurs, nous sommes invités ce matin à aller comme la Samaritaine au bord du puits
Jésus se repose. Il va nous rappeler que personne ne peut posséder Dieu, ni en Samarie, ni
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dans notre Eglise, ou dans un pèlerinage. Seule l’expérience d’un manque dans une rencontre
peut nous ouvrir à l’autre, et, peut-être nous ouvrir à Dieu que nous sommes invités à adorer
en Esprit et en Vérité.
Jésus va nous offrir l’Eau Vive de l’Amour de Dieu. Pour lui, il n’y a pas d’exclu. Il vient révéler
la Bonne Nouvelle à tous et il compte sur nous pour la transmettre.
Préparation pénitentielle
- Trop souvent séduits par les idoles du jour, nous laissons s'affaiblir notre foi, Seigneur,
prends pitié.
- Le coeur encombré de soucis matériels et de vaines requêtes, nous laissons s'affadir
notre espérance, ô Christ, prends pitié.
- Trop préoccupés par nos propres attentes, nous oublions celles de nos frères, Seigneur,
prends pitié.
Ou
Seigneur Jésus, comme tu as accueilli la Samaritaine et tous ceux qui étaient rejetés,
accorde-nous ton pardon et prends pitié de nous.
Christ, toi qui as donné l’eau vive à la Samaritaine et à tous les baptisés, viens étancher
notre soif et prends pitié de nous.
Seigneur Jésus, toi qui appelles la Samaritaine et chacun d’entre nous à aimer Dieu le
Père de tout notre cœur, prends pitié de nous.
Prière d'ouverture
Dieu notre Père, tu envoies Jésus, ton Fils, répondre à notre soif de paix et d'amour. Rends-nous
attentifs à sa parole et généreux pour la transmettre à nos frères afin que chacun puisse
s'abreuver à la source de vie, Jésus, ton Fils, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen!
Ou
Dieu notre Père, tu ne cesses de nous combler des dons de ta grâce. Au jour de notre baptême,
nous avons été plongés dans la mort et la résurrection de sus, ton Fils bien-aimé. Viens réveiller
en nous la source d’eau vive, fais-nous boire à la source d’eau vive, fais-nous boire à la Parole de
ton Fils, sus, le Christ, notre Seigneur, qui est vivant avec toi et le Saint Esprit, maintenant et
pour les siècles des siècles. Amen !
Ou
Que l'Esprit saint nous unisse dans une prière confiante.
Seigneur Dieu, par l’intermédiaire de ton Fils, tu nous invites à nous unir à toi. Que l’Esprit
nous incite à faire la vérité dans notre cœur et nous libère de tout ce qui nous empêche de
puiser à la source de ton amour et de ta paix. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre
Seigneur, vivant pour les siècles des siècles.
LE TEMPS DE LA PAROLE
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Pour introduire les lectures
1ère lecture : Ex. 17,3-7 : L’eau du rocher de l’Horeb
Cette première lecture est le récit d’un miracle accompli par Moïse dans le désert de l’Horeb :
pour désaltérer le peuple assoiffé, il fait jaillir du rocher une eau abondante.
2ème lecture : Rm. 5, 1-8 : L’amour de Dieu, fondement de notre espérance
Ce passage de l’épître aux Romains pourrait être appelé « hymne à la joie ». Il exalte
l’espérance chrétienne, laquelle repose tout entière sur cette certitude que Dieu nous aime.
3ème lecture : Jn. 4,5-42 : La Samaritaine et le don de l’eau vive
Une des plus belles pages de l’Evangile… Elle relate la rencontre de Jésus et d’une femme de
Samarie. Rencontre au cours de laquelle il lui révèle progressivement le mystère de sa
personne : « Moi qui te parle, je suis le Messie ! »
Introduction générale à la lecture
Ce 3ème dimanche est le dimanche de l’eau, le dimanche la Parole, vraie grâce du Carême,
est « répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint (2ème lecture). En effet, pour célébrer
aujourd’hui le premier scrutin des catéchumènes, l’Eglise choisit de nous faire méditer la
belle rencontre de Jésus avec la Samaritaine (évangile) : au bord du puits de Jacob, Jésus se
révèle comme étant la « source jaillissante pour la vie éternelle ».
Mieux que l’eau jaillie du rocher pour apaiser la colère du peuple (1ère lecture), Jésus nous
donne à boire une eau qui nous abreuve pour tous. Eau du baptême qui nous sauve. Eau de la
vie.
Lecture du livre de l'Exode (1 7, 3-7)
Les fils d'Israël campaient dans le sert à Rephidim, et le peuple avait soif Ils criminèrent contre Moïse: «Pourquoi
nous as-tu fait monter d'Égypte? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux?» Moïse cria
vers le Seigneur: «Que vais-je faire de ce peuple? Encore un peu, et ils me lapideront!»
Le Seigneur dit à Moïse: «Passe devant eux, emmène avec toi plusieurs des anciens d'Israël, prends le bâton avec
lequel tu as frappé le Nil, et va! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en
sortira de l'eau, et le peuple boira!» Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa (c'est-à-dire: «Défi») et Mériba (c'està-dire: «Accusation»), parce que les fils
d'Israël avaient accusé le Seigneur, et parce qu'ils l'avaient mis au défi, en disant: «Le Seigneur est-il vraiment au
milieu de nous, ou bien n'y est-il pas?»
Aujourd'hui, ne fermons pas notre coeur, mais écoutons la voix du Seigneur!
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut!
Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête, acclamons-le! »
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu; nous sommes le peuple qu'il conduit. »
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole? «Ne fermez pas votre coeur comme au désert, vos pères m'ont tenté et
provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit.»
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Allons ! Que notre joie emplisse l'espace
Que monte notre acclamation vers Dieu,
Lui qui est notre point d'appui,
aussi ferme que le roc.
Allons jusqu'à Lui pour lui rendre grâce.
Que nos chants de fête le célèbrent,
Lui qui est notre Sauveur, notre libérateur.
Inclinons-nous devant sa souveraine dignité.
Prosternons-nous pour l'adorer
Il est le Seigneur,
le créateur de nos vies à jamais.
Oui, il est notre Dieu, il guide nos consciences,
et nous sommes son peuple, il nous accompagne.
Qu'aujourd'hui enfin nous écoutions sa Parole,
mieux qu'on ne l'a fait dans le passé.
Car la Parole de Dieu est agissante en nous.
Béni soit le Seigneur !
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (5, 1-2.5-8)
Frères, Dieu a fait de nous des justes par la foi; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a donné, par la foi, l'accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis; et notre orgueil à nous, c'est
d'espérer avoir part à la gloire de Dieu. Et l'espérance ne trompe pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos
coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné.
Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que
nous étions. - Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile; peut-être donnerait-on sa vie pour un
homme de bien.. - Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions
encore pécheurs.
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur. Le Sauveur du monde, Seigneur, c'est
toi! Donne-nous de l'eau vive et nous n'aurons plus soif. Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire
à toi, Seigneur.
Évangile de Jésus Christ selon saint jean (4, 5-15.19b-26.39a.40-42)
Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se
trouve le puits de lacob. Jésus, fatigué par la route, s'était assis là, au bord du puits. Il était environ midi. Arrive une
femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit:
«Donne-moi à boire.» (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.) La Samaritaine
lui dit- «Comment' Toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi, une Samaritaine?» (En effet, les juifs ne veulent
rien avoir en commun avec les Samaritains.) Jésus lui répondit: «Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui
qui te dit: <Donne-moi à boire>, c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive.»
Elle lui dit: «Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; avec quoi prendrais-tu l'eau vive? Serais-tu
plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes?»
Jésus lui répondit: «Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l'eau que moi je lui
donnerai n'aura plus jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.»
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La femme lui dit: «Seigneur, donne-la-moi, cette eau. que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour
puiser. je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi: nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et
vous, les juifs, vous dites que le lieu il faut l'adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit: «Femme, crois-moi: l'heure
vient vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne
connaissez pas; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des juifs. Mais l'heure vient - et
c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche le
Père. Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer.» La femme lui dit: «je sais
qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses.»
Jésus lui dit- «Moi qui te parle, je le suisBeaucoup de Samaritains de cette ville crurent en sus. Lorsqu'ils
arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore beaucoup plus
nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme: «Ce n'est plus à cause de ce que tu nous
as dit que nous croyons maintenant; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c'est vraiment lui le
Sauveur du monde.»
Fatigué par la route, Jésus s'était assis, sur le bord du puits. Les disciples sont partis acheter de quoi
manger. Vient une Samaritaine qui, poliment, se tait. Et c'est Jésus qui parle. Scribes et pharisiens, et
gardiens de la Loi, vous devez le savoir : c'est lui qui a commencé. Qui s'est mis à parler avec cette femme
d'un peuple dont la religion est fausse, cette femme dont la conduite est peu recommandable, avec ses cinq
maris. Et Jésus qui est seul ! D'ailleurs, quand ils reviennent, les disciples sont surpris. Mais ils ne disent rien.
Comme s'ils se doutaient qu'un tournant se prépare.
Car Jésus, ça se voyait, était bien décidé à ne pas en rester là. Scribes et pharisiens, vous les gardiens du
temple, vous devez le savoir : c'est lui qui a dit que bientôt l'on n'irait plus, -bas, sur la montagne des
Samaritains ni à Jérusalem, la ville sainte des Juifs, pour adorer le Père. Mais qu'on adorerait, en esprit, en
vérité. Et pendant que les disciples s'occupent des victuailles, c'est la Samaritaine qui devient missionnaire :
elle laisse sa cruche et alerte la ville. Venez donc voir cet homme. Avec lui, n'est-ce pas un monde
nouveau qui naît ?
Fatigué par la route, Jésus était assis. Et tout a commencé parce qu'il a demandé à boire à cette femme. Car il
n'était pas pour prêcher, sermonner. II était fatigué, il lui fallait s'asseoir, il avait vraiment soif. Et il avait
besoin de cette femme qui pouvait lui donner de l'eau du puits. Est-ce qu'il n'en serait pas de même pour
notre Eglise ? Ne serait-ce pas quand elle se sent démunie, quand elle n'arrive pas avec ses vérités qu'elle
cherche à imposer, quand elle se sait pauvre et qu'elle se veut servante ? Quand elle lâche sa vieille cruche
pour un monde nouveau ?
« Donne-nous à boire ! »
- Jésus, fatigué par la route, assis au bord du puits, assoiffé. La scène est vibrante
d’humanité.
- Oui. Et voici que la soif de Jésus rencontre une autre soif. A cet étranger qui vient de
lui demander à boire, si humain dans son besoin, la Samaritaine ose dire sa soif à elle,
même si elle ne sait pas bien la cerner.
- Je le crois. C’est important de reconnaître sa soif. Ce texte de la Samaritaine me fait
toujours penser au petit prince de Saint-Exupéry : avec l’aviateur, il marche dans le
désert à la recherche d’un puits. Parvenu devant le puits, il dit à son ami : »Donne-moi
à boire, j’ai soif de cette eau-là… » Il s’agit bien d’une quête spirituelle.
- Très certainement. Ne nous trompons pas sur notre soif, en effet. Ni sur celles de ceux
qui nous entourent. Il nous faut être exigeant pour nous-mêmes et les autres. Tant de
bruits, tant d’objets, tant d’occupations nous accaparent et nous égarent.
- Oui, Jésus nous le dit pourtant : « Si vous saviez le don de Dieu. »
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