PRATIQUE-DE-SANTE? HS n°12 Corr2:PRATIQUE-DE

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mardi 17 juin 2008 • Hors-série n° 12
HORS-SÉRIE DE « PRATIQUES DE SANTÉ » N° 80 : L’HYPERACTIVITÉ
Une drogue pour seul traitement
Hyperactivité:
tout plutôt que la Ritaline!
Incapable de se concentrer, agité ou ayant
un comportement incontrôlable, l’enfant
hyperactif n’est pas facile à vivre…
Aujourd’hui, 5 % à 10 % des jeunes
enfants sont atteints de TDAH, trouble
de l’attention/ hyperactivité. On ne comprend pas bien les origines de ce phénomène. D’aucuns y voient une combinaison de prédispositions génétiques, de
carences nutritionnelles et de troubles
affectifs. D’autres mettent l’accent sur
l’exposition aux polluants environnementaux… Toujours est-il que la montée en
puissance de ce trouble est préoccupante
d’autant que les études médicales noir-
cissent le tableau qui, à son tour, nourrit l’inquiétude des parents. Face à cette
situation, l’emploi de médicaments de la
classe des amphétamines sont présentés
comme le seul véritable recours... Au
Québec, 7 % des enfants sont déjà soignés à la Ritaline ! Et la tendance gagne
la France. Or la standardisation de l’attitude médicale est aussi dangereuse que
le médicament qu’elle prescrit. Elle
enferme très vite ces enfants dans un statut « d’anormal » tandis que l’élan de
soin se transforme en harcèlement moral.
Heureusement nous n’avons pas que cela
à proposer à nos enfants.
p. 2
Les dangers du traitement officiel
Le brevet du méthylphénidate (commercialisé principalement sous la marque Ritaline) date de 1954. D’abord utilisée contre les dépressions, cette amphétamine a
été prescrite dès les années 60 dans le traitement des troubles de l’attention. On
commence donc à connaître de façon précise ses effets pervers.
p. 5
Un trouble
mal diagnostiqué
et mal soigné
Il n’existe pas de test neurologique ou
psychologique permettant de détecter
les enfants hyperactifs. Confronté à
cette pathologie, le médecin n’a
aujourd’hui d’autre moyen de
diagnostic que de dresser un tableau
d’ensemble recoupant un certain
nombre de symptômes (difficulté de
fixer son attention, besoin de bouger
permanent, variabilité d’humeur...).
L’exercice est difficile et l’erreur,
fréquente. Alors que les autres
troubles de l’apprentissage ne sont
soignés que par des thérapies
comportementales, l’industrie
pharmaceutique prétend que le TDAH
peut être soigné avec un seul remède.
Comme souvent dans la médecine
allopathique, on se contente de
diminuer les symptômes… sans jamais
p. 6
résoudre le problème de fond.
sommaire
Détoxication, reminéralisation, alimentation…
2
Hyperactivité :
tout plutôt que la Ritaline
4
Un trouble
du comportement
mal diagnostiqué
et mal soigné
Les alternatives
à la camisole chimique
6
Les alternatives
à la camisole chimique
Régimes
Nutrithérapie
Homéopathie
Nouvelles thérapies
Il existe de nombreuses approches alternatives visant à améliorer le syndrome de l’hyperactivité. Bien qu’aucune ne se soit
imposée comme la panacée, il faut les considérer toutes, une
à une, avant d’enfiler la camisole chimique. Parmi celles-ci : la
nutrithérapie qui compensera les carences, ainsi que des
régimes spécifiques d’exclusion qui visent à éliminer les additifs alimentaires occupent une place de choix. Certaines peuvent intervenir en soutien et faciliter la vie de l’hyperactif et de
ses proches. C’est déjà beaucoup. En outre, les thérapies alternatives présentent l’énorme avantage d’avoir une approche
moins stigmatisante de l’enfant qui n’est pas présenté comme
p. 4
l’unique responsable de son état.
3,5%
C’est le pourcentage de travailleurs de 18 à 44 ans qui,
selon une étude récente,
seraient touchés par le TDAH
dans une dizaine de pays d’Europe, d’Amérique latine et du
Nord ainsi qu’au Moyen-Orient.
Il apparaît donc que les enfants
ne sont pas les seuls touchés
par cette pathologie. Cette
récente étude souligne également la prépondérance du
phénomène dans les pays dits
développés. Là où, comme par
hasard, l’accélération de notre
mode de vie a tendance à nous
rendre tous hyperactifs ?
Le dossier
Hyperactivité: tout plu
Pour avoir refusé pendant des années de reconnaître l’hyperactivité comme une véritable maladie, le corps
médical est aujourd’hui incapable de traiter les enfants et les adultes atteints autrement qu’en prescrivant
des psychotropes et des amphétamines. Pourtant, il y a bien d’autres mesures à prendre avant d’en arriver à
une telle extrémité. Parmi elles, l’adoption d’un nouveau régime alimentaire dont les effets seront renforcés
par plusieurs traitements naturels.
Dossier réalisé avec le concours du Dr Bauplé et de Vittoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle)
C
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
e n’est qu’au début du XXe siècle que l’hyperactivité a été décrite par le corps médical. Considéré comme anecdotique, passager et sans conséquence pour le devenir
du futur adulte, ce tableau a été longtemps
négligé. Plusieurs études ont révélé qu’il
en est tout autrement dans la grande
majorité des cas.
Cette pathologie qui allie un déficit de l’attention à une hyperactivité avec mouvements impulsifs parfois au mépris du danger vital, frappe environ 3 à 4 % des enfants
âgés de moins de 7 ans, qui semblent « avoir
le diable au corps ». Mais selon la définition que l’on retient (voir encadré p. 3) 5 à
10 % des enfants seraient aujourd’hui touchés par ce trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).
Comme l’hyperactivité et l’impulsivité sont
plus marquées chez le garçon, on a longtemps considéré que les filles étaient moins
souvent atteintes. La relative discrétion des
signes chez elles les protège donc de la
marginalisation mais retarde le diagnostic et la prise en charge adaptée. Le TDAH
perturbe la vie familiale et sociale. Il
entraîne un retard souvent important du
développement, des troubles anxieux et
caractériels, de sorte qu’au terme de quelques mois, ces enfants sont marginalisés.
La scolarité s’entame mal, ponctuée d’une
part de dyslexie, de dyscalculie, de dysorthographie, voire de dysphasie.
À savoir
Ce que nous apprend l’imagerie cérébrale
L’investigation radiographique apporte des éclairages complémentaires.
• À l’IRM : le cerveau des enfants hyperactifs présente une diminution de 3 %
de son volume global.
• Au PET-scan : le cerveau de l’hyperactif se caractérise par une consommation
de glucose (un des carburants du cerveau avec l’oxygène) inférieure de 8 % au
niveau de certaines régions.
Heureusement, cette situation n’est pas figée : le suivi de ces enfants a permis
de constater que leur maturation cérébrale se fait environ trois ans plus tard
que chez leurs camarades.
2
Ce type d’enfants est incapable de patience
et a besoin de signes de reconnaissance
immédiats et répétés. Si chez 20 % de ces
enfants, la résolution se fait spontanément,
les 80 % restants connaissent une adolescence difficile et un âge adulte plus ou
moins asocial. Ils ont souvent des difficultés à conserver un travail, à nouer des relations affectives satisfaisantes, ce qui entretient leur tendance à l’auto-dévalorisation,
à la dépression chronique, au désespoir
voire aux idées suicidaires. L’évolution est
moins sévère chez la fille.
Des causes pas uniquement
environnementales
Sur le plan physiologique, le TDAH se traduit par une perturbation de la régulation
du système de récompenses. Ce système
fonctionnel cérébral, dans lequel interviennent notamment deux neurotransmetteurs, la dopamine et la noradrénaline,
gère nos désirs, nos plaisirs mais aussi nos
émotions et l’attention. Chez les enfants
TDAH, on constate que les liaisons dopaminergiques sont moins actives.
Aujourd’hui, un courant de pensée déclare
que le seul responsable de l’extension
rapide de ce syndrome est notre mode de
vie occidental depuis la révolution technologique des dernières décennies. Pourtant, le TDAH semble avoir été observé
depuis toujours. En fait, les facteurs de
risque reconnus ou fortement suspectés
sont multiples.
Selon la médecine officielle, les causes sont:
Une prédisposition héréditaire ou/
et génétique
La transmission transgénérationnelle est fréquente. L’existence d’un cas d’hyperactivité
dans une famille expose toute nouvelle naissance à un risque relatif multiplié par 5. Mais
la prédisposition génétique est insuffisante
pour engendrer cette pathologie comportementale. Ainsi, le jumeau homozygote
d’un enfant hyperactif n’est pas forcément
lui aussi hyperactif.
mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12
pratiques de santé
Le dossier
tôt que la Ritaline
Un environnement prédisposant
Le tabagisme, même passif, avant et pendant la grossesse : la nicotine passe dans
le sang du fœtus. Or, dès le 4e mois de gestation, des récepteurs nicotiniques se mettent en place dans le cerveau du bébé. Une
sécrétion anormalement élevée de dopamine est libérée et la régulation du système de récompense est profondément
perturbée.
Le petit poids à la naissance : l’incidence
de TDAH est augmentée de 50 % chez les
enfants dont le poids est compris entre
2,500 et 2,999 kg et de 90 % chez les
enfants dont le poids est compris entre
1,500 et 2,499 kg.
La prématurité : l’incidence est augmentée de 70 % chez les enfants nés entre les
34e et 36e semaines d’aménorrhée et de
300 % chez les enfants nés avant la
34e semaine.
Les accouchements difficiles ayant exposé
le fœtus à un manque d’oxygène.
Les difficultés au sein de la famille.
La sensibilité à certains médica-
ments allopathiques
Les corticoïdes, les antiallergiques ainsi que
les psychotropes ont un pouvoir excitateur
au niveau cérébral. Des traitements répétés ou prolongés seraient susceptibles d’engendrer le TDAH.
Une alimentation polluée par les
additifs
Il a été récemment démontré de façon expérimentale que les additifs alimentaires
– E102 (tartrazine), E104 (jaune de quinoléine), E110 (jaune orange), E122 (cramoisine), E129 (allura red AC) et E211 (benzoate
de sodium) – exacerbaient l’hyperactivité
du jeune enfant.
Des carences nutritionnelles
Un déficit en magnésium : il se pourrait
que ce manque provoque un défaut du
transport du magnésium par certaines
protéines.
Une carence en fer : les travaux d’une
équipe parisienne ont établi le côté déterminant du déficit en fer dans la genèse du
TDAH, du syndrome des jambes sans repos
et du syndrome de Gilles de La Tourette
(troubles obsessionnels compulsifs), trois
tableaux souvent associés.
Une carence en zinc: comme le fer, le zinc
est une coenzyme essentielle à la synthèse
de la dopamine et de la noradrénaline.
Une carence en oméga 3 : l’étude des difpratiques de santé
férents acides gras libres dans le sang des
enfants hyperactifs révèle la fréquence de
certaines perturbations.
Du côté des médecines naturelles les causes
sont :
La sensibilité aux phosphates
Il est probable que ces enfants présentent
un déficit enzymatique qui ne leur permet
pas de traiter efficacement les phosphates
alimentaires, même naturels.
L’exposition à des polluants
Certains métaux, sont pointés du doigt :
mercure, plomb, cadmium, mais aussi
titane et aluminium. Plus récemment les
BPC (biphényles polychlorés) ont été mis
en accusation.
Des troubles métaboliques divers
Les enfants touchés d’hyperactivité présentent une hypersensibilité au gluten, à
la caséine, au sucre, au cacao, etc.
Sans préjuger de la responsabilité ou non
des nombreux facteurs susceptibles de
favoriser le caractère expansif de ce trouble
comportemental, il est essentiel de relativiser. Chaque fois que l’attention du corps
médical se focalise sur une maladie, on
observe le même phénomène : ce qui semblait anecdotique prend subitement une
dimension épidémique. Normal : plus on
cherche, plus on trouve ! Définition
Un trouble
à géométrie variable
Depuis la « découverte » de ce
trouble, sa description médicale a
évolué. Quand il apparaît en 1968
dans le « Manuel diagnostique et
statistique des maladies mentales », il
est baptisé de façon simple : syndrome
de l’enfant hyperactif. Dans les
années 80, le corps médical relativise
la notion d’hyperactivité. On parle
désormais de trouble de l’attention
avec ou sans hyperactivité (TDAH).
D’ailleurs, c’est ce terme qui est le
plus largement employé par le corps
médical, notamment en France.
Alors que si l’on se réfère au même
manuel, les médecins devraient traiter
un trouble d’hyperactivité avec déficit
d’attention (THADA). Ces mots ont
leur importance : confrontés à une
réalité complexe, les médecins
préfèrent garder, tout au moins dans
notre pays, une approche plus large
de la question.
L’envers du décor
Une présentation de la maladie
qui fait le lit à la prescription de médicaments
La présentation qui est faite de l’enfant touché par le TDAH est souvent
particulièrement sombre. Par exemple, le raccourci est vite fait entre TDHA et
délinquance. Dans une conférence, le docteur Olivier Revol, neuropsychiatre à
l’hôpital neurologique de Lyon, indiquait ainsi qu’un enfant touché sur trois
tomberait dans la délinquance. Et donc plus d’un garçon sur deux.
Cette image n’est sans doute pas étrangère à la généralisation – notamment outreAtlantique – du traitement par les médicaments de cette pathologie. Le courant
anglo-saxon privilégie en effet la piste neurologique et estime que la prescription
médicamenteuse est le premier geste thérapeutique. C’est ainsi que s’est imposée
la prise en charge de ce symptôme par la prescription de la Ritaline notamment,
une amphétamine dont les substances sont par ailleurs condamnées pour leurs
effets dopants. Il y a tout lieu de penser que les grands laboratoires sont à l’origine
de ce développement. À tel point qu’un test de dépistage est sérieusement
envisagé… qui pourrait être suivi par une obligation de soin ! Aujourd’hui, 12,6 %
des adultes diagnostiqués aux USA sont traités contre 2,7 % aux Pays-Bas et 0 %
dans les huit autres pays. Dans certains pays comme la France, on estime encore
pour le moment que l’hyperactivité est révélatrice d’un trouble affectif dans la
relation aux parents, trouble qu’il convient de traiter avant d’envisager le recours
aux psychostimulants.
hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008
3
L’hyperactivité
Le dossier
À lire
Un trouble du comportement
L
Le fabuleux destin
de Tetsuko
Petite enfant, Tetsuko a été exclue de son
école parce que son institutrice ne parvenait
pas à la gérer. Par chance, elle intégra une
école extraordinaire où elle a été
immédiatement respectée et où elle a appris
à respecter les autres et à s’aimer.
Cette autobiographie est magique.
La plume nous transporte dans un monde
où seul le meilleur est possible, un monde
rare mais pourtant bien réel. Un monde à
portée de notre main que l’amour et la
volonté peuvent récréer à tout instant,
en tout lieu et en toute culture.
Au fait, Totto-chan était-elle une enfant
précoce ou touchée par le TDAH ?
À vous de voir !
• « Totto-Chan, la petite fille à la
fenêtre », de Tetsuko Kuroyanagi.
Éditions Pocket, n° 13 106 (2006), 6,40 €.
e diagnostic du trouble du déficit de
l’attention/hyperactivité (TDAH) est
délicat à poser. Souvent, ses symptômes sont très proches de ceux d’autres
pathologies. Aujourd’hui, tous les experts
s’accordent à reconnaître qu’un pourcentage non négligeable d’enfants est traité
pour TDAH du fait d’un diagnostic mal
posé. De même, un pourcentage équivalent d’enfants n’est pas soigné car les
outils de diagnostic actuels ne leur sont
pas adaptés.
Un trouble en trois dimensions
Le TDAH se caractérise par la cohabitation de trois grandes manifestations : l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité.
L’Association américaine de psychiatrie a
établi une liste de symptômes utilisée
aujourd’hui comme base de travail par
les professionnels.
Inattention
Difficulté à maintenir son attention sur
une activité sauf en cas d’intérêt particulier. Gros problèmes de concentration.
Réalisation de nombreuses erreurs,
essentiellement pas distraction.
Difficulté à se mettre à l’œuvre et à
achever une tâche.
Incapacité à bien s’organiser.
Outil
Faire un premier diagnostic
Le psychologue Keith Conners a élaboré un tableau à l’usage des parents pour
les aider à diagnostiquer le TDAH. Un score supérieur à 15 points est considéré
comme significatif de TDAH. Cette échelle comporte cependant une faiblesse
majeure car elle n’est pas adaptée aux enfants intériorisés présentant des
signes moins spectaculaires.
Cochez la colonne qui décrit le mieux votre enfant
Pas du tout
0
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
Observation
Un petit peu
1
Beaucoup
2
1. Agité ou très actif
2. Nerveux, impulsif
3. Ne finit pas ce qu’il commence,
attention de courte durée
4. Toujours remuant
Énormément
3
Évitement des activités qui nécessitent
un effort mental un peu soutenu.
Quasi-impossibilité à intégrer des
consignes, même bien comprises.
Perte fréquente d’objets personnels
(jouets, bijoux, livres…) accompagnée
d’une absence d’affect, du moins en
apparence.
Hyperactivité
Incapacité à rester immobile sur une
chaise quelques instants.
Grande difficulté à rester assis malgré
des consignes préétablies.
Besoin irrésistible de bouger. L’enfant
jaillit de sa chaise, court à travers la pièce,
passe rapidement et sans arrêt d’un
endroit à l’autre.
Tendance au bavardage à tout propos.
Impulsivité
Besoin irrépressible d’exprimer son
point de vue en toute chose ou de relater ses expériences.
Obligation intérieure à imposer sa présence en faisant irruption dans un jeu ou
une conversation avec le désir d’occuper
la première place, et donc de passer avant
son tour. L’enfant ne se rend absolument
pas compte qu’il pourrait déranger. Ce
comportement est la marque d’un besoin
immense d’être reconnu et aimé.
Extrême variabilité de l’humeur avec
possibilité de passage brusque de l’exaltation à la tristesse ou au désespoir.
Pour être significatifs, ces symptômes doivent être apparus avant l’âge de 7 ans,
exister depuis au moins 6 mois et se manifester dans tous les secteurs de la vie (maison, école…). Une évolution spontanée
du TDAH conduit à un comportement
asocial, agressif et finalement, à l’exclusion de l’enfant, ce qu’il redoute en fait
le plus.
Chez l’adulte, le diagnostic est encore
plus dur à poser en raison d’une croyance
en un phénomène passager qui pourrait
guérir spontanément.
Un diagnostic
souvent source d’erreurs
5. Perturbe les autres enfants
6. Inattentif, facilement distrait
7. Ses demandes doivent être
immédiatement satisfaites :
facilement frustré
8. Pleure souvent et facilement
9. Changements d’humeur rapides
et marqués
10. Accès de colère, comportement
explosif et imprévisible
Échelle de Conners abrégée à l’usage des parents
4
Par ailleurs, la confusion et l’imbrication
avec d’autres pathologies est fréquente.
Voici quelques situations proches mais à
ne pas confondre avec le TDAH.
L’enfant précoce
Vif d’esprit, curieux de tout, il épuise son
entourage comme ses enseignants tant
il pose de questions dont il intègre immédiatement les réponses. Il perturbe la
classe car l’enseignement est trop lent
mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12
pratiques de santé
Le dossier
mal diagnostiqué et mal soigné
pour lui. Il passe facilement d’une activité à l’autre, mais termine toujours ce
qu’il a commencé. En comparaison, l’enfant hyperactif n’intègre pas les réponses
qui lui sont données et répète parfois ses
questions. D’autre part, il peut passer
sans problème d’une activité à l’autre
sans avoir terminé la précédente.
L’enfant souffrant d’un contexte
C’est certainement lors de telles situations que le diagnostic de TDAH est le
plus souvent posé à tort. Il permet de
transformer l’innocente victime d’un
contexte pénible en un bouc émissaire
idéal.
Situation conflictuelle entre les parents,
notamment quand celle-ci est larvée ou
minimisée au regard de l’extérieur.
Incompatibilité avec un enseignant.
Suite de disputes avec des camarades
importants.
Secret familial.
L’enfant atteint d’une autre
pathologie
Ce type d’enfant présente une hyperactivité secondaire liée à une pathologie
neurologique : traumatisme crânien,
baisse de l’acuité auditive passée ina perçue, épilepsie, autisme ou plus rarement, hémiplégie infantile, syndrome de
Williams…
Une drogue qui soigne ?
pratiques de santé
hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008
Dépendance
Les effets pervers
de la Ritaline
Selon le « Physician Desk Reference Guide »,
l’équivalent américain du dictionnaire Vidal,
les effets secondaires du méthylphénidate
sont loin d’être anodins :
• Accélération du rythme cardiaque,
• Élévation de la tension artérielle,
• Risque suicidaire au moment du sevrage :
comme l’apaisement que la Ritaline apporte
s’estompe aussi rapidement qu’il s’installe,
la personne peut ressentir la sensation très
éprouvante de « montagnes russes ».
• Induction possible d’une dépendance
secondaire à la cocaïne. Nous ajouterons pour
notre part : réduction du temps de sommeil
et irritabilité.
modérée, de vieillissement artériel (athérosclérose) ou d’hyperthyroïdie. De
même, en cas d’activités physiques ou
sportives intenses.
Aux États-Unis comme au Canada, les
boîtes de Ritaline sont accompagnées
d’une notice avertissant des risques
potentiels de décompensation psychotique, d’accidents cardiaques et de mort
subite !
Enfin, il faut savoir que ces médicaments
ne sont pas capables de guérir le TDAH.
Dans ce même panier, il faut mettre le
piracetam (Nootropyl) pour lequel
aucune étude contrôlée ne semble avoir
été menée jusqu’à aujourd’hui. Et ce qui
arrive n’est guère mieux. Deux molécules
sont déjà disponibles aux USA et au
Canada : la dextro-amphétamine (Dexedrine), l’association de dextro-amphétamine et de lévo-amphétamine (Aderall)
et l’atomoxétine (Straterra), inhibiteur
de la recapture de la noradrénaline.
Les deux premières spécialités ont les
mêmes indications et les mêmes effets
que la Ritaline, mais sont parfois mieux
supportées que celle-ci. Le Strattera,
médicament non stimulant, exposerait
moins les enfants à l’irritabilité due au
manque de sommeil. Par ailleurs, il serait
anxiolytique, n’induirait pas de tics, ne
comporterait aucun risque de dépendance. Mais il serait moins efficace sur
les symptômes du TDAH et exposerait à
une plus grande fréquence de pensées
suicidaires ! 5
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
En quelques années, la médicamentisation – nous assumons la responsabilité de
ce néologisme – des enfants et des adultes
souffrant de TDAH a été totalement
admise dans le monde occidental.
La médecine conventionnelle française
ne propose actuellement qu’un seul traitement médicamenteux pour traiter le
TDAH : le méthylphénidate (Ritaline,
Concerta…). Sa prescription est réservée
aux hospitaliers, mais seulement en début
de traitement.
Sa prescription est interdite avant 6 ans.
Jusqu’à cet âge, seule une prise en charge
globale est autorisée comme le soutien
des parents (groupes de paroles sous le
contrôle d’un psychothérapeute) ou une
psychothérapie pour l’enfant sous forme
cognitivo-comportementale ou psychodynamique.
Dans tous les cas, il nous semble que ce
n’est qu’après l’échec ou des résultats
insuffisants du traitement psychoaffectif
que les médicaments devraient intervenir. Ce n’est pas toujours le cas. D’autant
que le réseau de soins qui part du méde-
cin de famille ou du pédiatre, puis se centralise autour d’un praticien hospitalier
(pédopsychiatre ou neuropédiatre), et
enfin se complète d’un ou plusieurs traitements paramédicaux (psychologue, psychomotricien, orthophoniste…), conforte
certains jeunes patients dans le statut
d’enfants anormaux. L’enfant s’interroge
sur sa capacité à susciter l’affection, d’autant qu’il ne parvient pas à intégrer, malgré tous ses efforts, les critères auxquels
on lui demande d’adhérer. Si les parents
ne cherchent pas de solution en dehors
du système de soins officiel, l’enfant risque
d’entrer dans le cycle infernal de la dévalorisation, de la culpabilité et de l’échec.
Il est vrai que le méthylphénidate apaise
rapidement les symptômes et améliore
les capacités d’attention. Cet effet, paradoxal au premier abord, s’explique par
le fait que le système de neurotransmetteurs dopaminergiques serait moins actif
chez les personnes touchées par le TDAH.
En général, les performances scolaires de
l’enfant s’améliorent ainsi que les relations familiales et sociales. Il ressent une
meilleure estime de soi et recommence
à se projeter dans le futur.
Mais sur le fond, ce traitement est dangereux. Stimuler le système catécholinergique afin d’accroître les facultés de
concentration est absurde car le cerveau
est déjà en hyper-catécholinergie. De
plus, ce type de traitement passe à côté
d’une autre pathologie très fréquemment associée au TDAH. On constate en
effet fréquemment chez ces enfants,
une dystonie sérotoninergique. Selon
une étude, 95 % des enfants étiquetés
« TDAH » présentent un déficit en
magnésium, une des causes de la dystonie.
De plus, la fréquence des effets secondaires immédiats compromet l’efficacité
de la molécule, même si ces nuisances ont
tendance à disparaître au fil des
semaines… On note ainsi une réduction
du temps de sommeil, de l’irritabilité, une
baisse de l’appétit, des douleurs digestives, des céphalées, des tics. Sans compter le traumatisme d’un éventuel surdosage qui réduit l’enfant à l’état de
zombie. Enfin, on note d’autres effets à
plus long terme beaucoup plus grave
(voir encadré). C’est pour cette raison que
Santé Canada conseille aux médecins
depuis mai 2006 de ne pas prescrire la
Ritaline et ses dérivés en cas de malformation cardiaque, d’hypertension même
Le dossier
L’hyperactivité
Les alternatives à
la camisole chimique
Pensez-y
Sept conseils
aux parents
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
• Demander au médecin de famille
de pratiquer un bilan sanguin
comportant le dosage de la ferritine
et le profil des acides gras libres.
• Augmenter les apports en acides
gras essentiels : poissons gras, huiles
d’olive et de colza.
• Veiller à des apports suffisants en
fer assimilable : poissons à chair
foncée (maquereau, éventuellement
thon, espadon).
• Réduire la consommation de graisses
saturées et de graisses trans.
• Limiter la consommation de sucres
rapides et augmenter celle de sucres
lents.
• Réduire au minimum les apports
en acides aminés neuro-excitateurs :
aspartate et glutamate ; éviter les
produits « allégés », les plats
asiatiques et la charcuterie
industrielle.
• Inciter l’enfant à prendre des bains,
à faire un sport aquatique, ce dont il
raffole en fait.
I
l n’existe pas de traitement curatif du
syndrome TDAH. L’objectif des traitements que nous vous présentons maintenant visent à atténuer les conséquences
du TDAH avec une efficacité plus ou moins
prononcée. En fonction de l’enfant, en relation avec ses parents, telle ou telle méthode
apportera une meilleure réponse et permettra à l’enfant d’avoir moins de difficultés scolaires et de nouer des relations plus
faciles avec les autres. Elle n’exclut pas un
bilan médical afin d’écarter certaines pathologies neurologiques.
L’approche psychologique
Les constellations familiales
Un des principes de base d’un travail en
constellations familiales est: « Cherchez l’exclu ! » Et c’est un fait avéré lors des représentations que bien des maux du clan familial trouvent là leur origine. Ainsi, l’enfant
hyperactif serait-il le « porte-parole » de la
personne exclue. Au sens large car, l’exclusion n’est pas seulement la conséquence du
bannissement suite à une « faute irréparable » qui touche à l’honneur familial, c’est
aussi la conséquence d’un oubli (volontaire
ou non) comme celui du décès prématuré
d’un enfant ou d’un adulte.
Pour faire ce travail, il n’est pas nécessaire
que l’enfant hyperactif soit présent, un de
ses parents suffit. Le fait de réintégrer symboliquement la personne exclue dans son
clan d’origine apporte souvent un changement sensible chez l’enfant au cours des
semaines qui suivent la constellation. Il est
désinvesti du fardeau qu’inconsciemment
il portait « par amour ». Cependant, il peut
arriver qu’il soit nécessaire de faire une
représentation supplémentaire afin de finir
le travail de réconciliation.
Les régimes
Plusieurs théories font le lien entre TDAH
et intoxication alimentaire. Plusieurs types
de régimes sont proposés.
Le régime du Dr Benjamin Feingold
Très connu aux USA, ce régime basé sur
6
l’éviction du salycilate (forme naturelle de
l’aspirine) présent dans certains aliments
végétaux et des additifs alimentaires,
induit un certain nombre d’améliorations
sans cependant conduire à la cessation
définitive des symptômes.
L’élimination des allergènes
alimentaires
Elle permet une nette amélioration de tous
les symptômes du TDAH chez les enfants
qui présentent en plus un terrain personnel ou/et familial allergique ou migraineux.
Les allergènes le plus souvent mis en cause
sont le blé, le lait, les noix, le poisson, le
soja… et les additifs alimentaires.
Les autres régimes
L’éviction des sucres et de l’aspartame :
Les excès de sucres rapides et d’aspartame
exercent une toxicité neuronale qu’il
convient d’éviter.
La chasse au Candida albicans : les
toxines générées par ce champignon dans
le tube digestif seraient à l’origine du
TDAH. Outre la prise de médicaments allopathiques (dont la tolérance est très
médiocre), il oblige l’observance d’un
régime excluant les sucres rapides et les
aliments fabriqués grâce à des levures ou
contaminés par des moisissures (pain, fromages, fruits séchés).
Le régime sans phosphate : mis au point
par la pharmacienne allemande, Hertha
Hafer, dont l’enfant présentait un syndrome psycho-organique, le régime exclut
du quotidien tous les aliments qui, naturellement ou artificiellement, en sont
riches. Les effets bénéfiques sont d’apparition rapide quand cet excès est la cause
du TDAH. Cependant, ce régime est difficile à suivre, d’une part parce qu’il exclut
pratiquement tous les produits alimentaires industriels, d’autre part parce les
enfants, pour la plupart, sont obligés de
l’observer leur vie durant, sauf à rechuter
rapidement.
Un médecin français, le Dr Francis Rocchiccioli de l’hôpital Cochin à Paris, propose toute une gamme d’analyses qui per-
mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12
pratiques de santé
Le dossier
met de déterminer facilement le(s)
trouble(s) métabolique(s) en cause. Notamment l’analyse des peptides urinaires.
Un régime spécifique peut être ainsi établi pour chaque enfant.
La nutrithérapie
Le magnésium
Seuls les sels de magnésium solubles dans
les graisses sont véritablement recommandables : ils pénètrent au cœur des cellules,
notamment nerveuses, alors que les sels
solubles dans l’eau sont rapidement éliminés dans les urines. Sont donc à rechercher les formules contenant les sels de
magnésium suivants : glycérophosphate,
pidolate, picolinate (malheureusement
non autorisé), orotate.
Éviter l’aspartate, le carbonate, le chlorure, le gluconate, le malate, l’oxyde…
Tous les produits qui revendiquent une origine marine contiennent le magnésium
sous forme libre (non liée à un sel) ou/et
de sels hydrosolubles. Ils sont donc nettement moins intéressants.
Quant au magnésium présent dans les
eaux fortement minéralisées, il se présente
également sous forme libre. Un peu moins
d’un quart est réellement absorbé.
Selon une étude menée par le Dr Marianne
Mousain-Bosc, pédiatre à l’hôpital Caremeau de Nîmes, la supplémentation par
une association de magnésium et de vitamine B6 pourrait remplacer avantageusement la Ritaline chez l’enfant ne souffrant
pas d’insuffisance rénale.
Le fer
Le lithium
Sous forme d’oligo-élément, c’est un excellent régulateur de l’humeur et de l’anxiété.
Un bon soutien :
les fleurs de Bach
Parmi les élixirs floraux, plusieurs
remèdes sont fréquemment
indiqués. Il s’agit de Cerato,
Impatiens puis Holly, Pine, Vine, et
Willow. Walnut (noyer) est prescrit
fréquemment. Les constellations
familiales ont permis d’identifier
un lien fréquent entre l’enfant
touché par le TDAH et un ancêtre
exclu du clan familial. L’enfant vit
donc « sous influence » de cette
personne oubliée ou rejetée.
Walnut, en ses qualités de
protecteur et de passeur, facilite
la désidentification de l’enfant à
ce parent et accélère le processus
mis en route au cours de la
représentation familiale.
La L-théanine du thé vert
(Camelia sinensis)
La L-théanine passe facilement la barrière
hémato-méningée, puis stimule la sécrétion cérébrale d’acide gamma amino-butyrique (GABA) et de dopamine. Outre une
sensation de détente physique et mentale,
elle induit en quelques semaines une diminution du sentiment de fatigue et une
amélioration des facultés d’attention, de
concentration. Sans provoquer de somno (Suite page 8)
Le DHA (acide cervonique)
Quels produits utiliser sans risque?
• Magné-B6 buvable chez le jeune enfant : une demi à 1 ampoule par jour,
de préférence le soir, un peu avant le coucher.
• Depress-Nut : complexe proposant entre autres, un sel de magnésium
liposoluble, du zinc, de la vitamine B6 et de la théanine. Une gélule par 20 kilos
de poids et par jour.
Ou
• LTO3 : complexe qui regroupe de la L-théanine, du semensis (extrait de laitance
de hareng sauvage de l’Atlantique, riche en oméga 3 mais aussi en oméga 6),
de la scutellaire (plante sédative).
• DHA-Nut : 1 capsule par 10 kilos de poids et par jour, jusqu’à 30 kilos ;
au-dessus, 4 capsules par jour.
Ou DHA-2 : 1 sachet par jour chez l’adolescent et l’adulte.
Le DHA doit impérativement être pris au milieu d’un repas contenant des
graisses.
• Lithium oligosol : 1 ampoule par jour jusqu’à 10 ans, 2 au-dessus, pendant les
six premières semaines. En sublingual, quelques minutes avant les repas.
• Inofer : 2 gélules à prendre le soir 90 minutes après la fin du dîner, uniquement
à partir de 30 kilos de poids.
• Détox-Nut : 1 à 2 gélules par jour en cas d’intoxication par les métaux toxiques.
À prendre les trois premiers mois.
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
Le zinc
Comme pour le fer, les sources principales
de zinc sont les produits animaux.
D’autre part, le déficit en zinc est un déficit minéral le plus long à combler de sorte
que le traitement dure au moins 6 mois,
parfois plus d’un an.
Élixirs
À savoir
Manger de la viande rouge ou du poisson
à chair rouge est certainement la façon la
plus facile et la plus concentrée d’apporter du fer directement assimilable. Mais,
son retentissement sur le comportement
de l’enfant est long à se manifester. Aussi,
la supplémentation est fortement recommandée. Elle est prescrite par le médecin
de famille en fonction du taux de ferritine
à la prise de sang.
comme essentiels (ALA, DHA et EPA), le
DHA est souvent celui qui manque le plus.
Par ailleurs, l’organisme peut plus facilement suppléer à un manque d’EPA à partir du DHA que l’inverse.
D’autre part, de ces trois oméga 3, le DHA
est le plus présent dans les membranes cellulaires où il participe à la fluidité, indispensable à de nombreuses fonctions,
notamment à la transmission des informations de cellule à cellule. Et dans le
domaine qui nous intéresse ici, de neurone
à neurone.
Le DHA est aujourd’hui disponible sous
deux formes. La présentation la plus courante est extraite de l’huile de poisson où
le DHA est lié aux triglycérides. Une autre,
plus rare et plus récente, est extraite du
jaune d’œuf où le DHA (DHA-2) est lié aux
phospholipides. La seconde formule est
beaucoup plus assimilable mais n’est
actuellement disponible que sous forme
de sachet, utilisable qu’à partir de l’adolescence.
Des trois acides gras oméga 3 reconnus
pratiques de santé
hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008
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Le dossier
L’hyperactivité
Les alternatives à la camisole chimique (suite)
lence diurne, la L-théanine améliore la
qualité et la profondeur du sommeil. Certains chercheurs avancent même que la
L-théanine pourrait remplacer avantageusement la Ritaline.
À moindre degré, on peut également
conseiller :
Le GLA (oméga 6)
On en trouve notamment dans l’huile de
carthame. Bien que certaines études aient
démontré son efficacité, nous lui préférons le DHA, très souvent déficitaire.
Le ginkgo biloba
lité psychomotrice touchant essentiellement les membres inférieurs, même pendant le sommeil.
tifique n’est venue confirmer son efficacité sur les signes majeurs du TDAH.
Les approches alternatives
Cette variante du biofeedback utilisée en
Amérique du Nord, incite l’enfant à
observer sur un écran l’activité électrique
de son cerveau au cours de la réalisation
des tâches simples. Une amélioration
comparable à celle obtenue par la Ritaline a été consignée dans 75 % des études
portant sur le sujet. Malheureusement,
non seulement cette technique exige un
engagement intense de l’enfant et des
parents, mais en plus, son efficacité n’est
que de courte durée car elle disparaît
rapidement à l’arrêt des séances.
Très souvent, c’est une approche à laquelle
le jeune enfant adhère spontanément. Si
les études réalisées convergent pour
constater l’effet bénéfique sur les troubles
du sommeil et les tics, elles ne reconnaissent pas une efficacité significative sur les
signes spécifiques du TDAH.
Selon une petite étude canadienne, 65 %
des jeunes enfants ainsi traités auraient
vu leur état s’améliorer. L’efficacité de ce
traitement proviendrait plus de la capacité de cet extrait à améliorer la circulation sanguine dans les zones cérébrales
déficitaires que de ses vertus antioxydantes.
L’homéopathie
Face à ce type de troubles du comportement, un grand nombre de remèdes
trouve une indication justifiée. Citons les
principaux : Argentum nitricum, Hyosciamus, Kalium bromatum, Lachesis mutus,
Medorrhinum, Mercurius solubilis, Nux
vomica, Platina, Plumbum metallicum,
Pulsatilla, Rhus toxicodendron, Tarentula
hispanica, Zincum metallicum.
Argentum metallicum: en cas d’anxiété,
d’agitation permanente, d’obstination « de
principe » à toute proposition, d’impulsivité extrême, de peur d’être abandonné
ou/et méprisé. En cas de nombreuses phobies qui conduisent au passage à l’acte :
fuguer, sauter dans une rivière, etc.
Rhus toxicodendron : en cas d’impatience, d’irritabilité, d’inquiétude diurne
et nocturne amenant à se lever la nuit, à
aller marcher au grand air. En cas de
jambes sans repos empêchant de trouver
le sommeil.
Tarentula hispanica : en cas d’impossibilité de résister au besoin de bouger.
D’agitation qui touche toutes les parties
du corps, mais plus particulièrement la
tête. De passage fréquent de l’exaltation
à la tristesse. D’aggravation par le chagrin ou même par la consolation !
Kalium bromatum : en cas d’instabilité psychomotrice touchant les mains.
Zincum metallicum : en cas d’instabi-
L’hypnose ericksonnienne
La sophrologie
Un même constat semble pouvoir être fait
pour cette technique.
L’ostéopathie
Il semble que cette technique n’ait pas
fait l’objet d’études poussées. Mais selon
les cas, elle amène des améliorations significatives.
L’EMDR (désensibilisation et
reprogrammation par le mouvement
des yeux)
Cette technique semble essentielle pour
éliminer un éventuel syndrome post-traumatique. Par contre, aucune étude scien-
Le neurofeedback
La méthode Tomatis
Selon ses théoriciens, le TDAH serait la
conséquence d’une « mauvaise intégration sensorielle ». La méthode est basée
sur l’écoute d’abord de sons spéciaux puis
de cassettes où sont entremêlés différents types de musique avec la voix
maternelle. Personnellement, nous pensons que l’efficacité de cette technique
provient essentiellement de sa capacité
à nourrir le lien affectif entre l’enfant et
sa mère. CARNET D’ADRESSES
LES TECHNIQUES
ALTERNATIVES, P. 6
• Constellations familiales :
Libre Université du Samadeva
34 rue du Wittertalhof
67140 Le Hohwald
Tél. : 03 88 08 31 31
www.libre-universitesamadeva.com/constellationsfamiliales-et-systemiques.phtml
LES COMPLÉMENTS
ALIMENTAIRES, P. 7
• Depress-Nut, DHA-Nut,
DHA-2, Detox-Nut
D. Plantes
BP 158, 26204
Montélimar Cedex
Tél. : 04 75 53 80 09
Avantage abonnés: une boîte
gratuite pour deux achetées
• LTO3 (L-théanine)
Herb-e-Concept
Canada
Tél. : 00 1 866 669 7275
www.herb-e-concept.com
• Lithium
Laboratoire des Granions
Le Mercator, ZI de Fontvieille
98000 Monaco
Tél. : 04 92 94 29 42
www.granions.com
Pour en savoir plus
• Les autres produits
sont en vente libre
en pharmacie.
• « Vivre avec un enfant
hyperactif »,
du Dr Céline Causse.
Éditions Alpen, 9,50 €
• « La drogue cachée :
les phosphates alimentaires »,
de Hertha Hafer.
Éditions du Madrier, Luce
Péclard, 1416 Pailly (Suisse)
Tél. : 00 41 21 887 78 21.
L’ouvrage est livré avec un
plan de menus.
LES AUTRES TECHNIQUES
ALTERNATIVES, P. 8
• Hypnose ericksonnienne :
annuaire des thérapeutes sur
http://www.hypnoseericksonienne.com/annuairehypnotherapeutes.htm
En librairie
• Sophrologie caycédienne :
annuaire des thérapeutes sur
Sur l’internet
www.sophrologie.com/annuaires
• Échelle de Conners :
/sophro/annu/index.html
www.deficitattention.info/
ConnersParents.pdf
NUTRITHÉRAPIE, P. 8
• Le site du Dr Jolicœur :
• Ginkgo biloba
www.deficitattention.info
Aromalia
•
Association Hyperactif,
33 rue de la Gare, Dépôt 35
autiste, un enfant comme
35120 La Boussac
les autres
Tél. : 02 99 80 00 16
275, route d’Anières, CP 105
www.aromalia.fr
CH – 1247 Anières
Avantage abonnés: 5 %
Tél. : 00 41 22 751 20 36
Mél. : [email protected]
www.hyperactif.org
Voir carnet d’adresses ci-contre
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