mardi 17 juin 2008 • Hors-série n° 12 HORS-SÉRIE DE « PRATIQUES DE SANTÉ » N° 80 : L’HYPERACTIVITÉ Une drogue pour seul traitement Hyperactivité: tout plutôt que la Ritaline! Incapable de se concentrer, agité ou ayant un comportement incontrôlable, l’enfant hyperactif n’est pas facile à vivre… Aujourd’hui, 5 % à 10 % des jeunes enfants sont atteints de TDAH, trouble de l’attention/ hyperactivité. On ne comprend pas bien les origines de ce phénomène. D’aucuns y voient une combinaison de prédispositions génétiques, de carences nutritionnelles et de troubles affectifs. D’autres mettent l’accent sur l’exposition aux polluants environnementaux… Toujours est-il que la montée en puissance de ce trouble est préoccupante d’autant que les études médicales noir- cissent le tableau qui, à son tour, nourrit l’inquiétude des parents. Face à cette situation, l’emploi de médicaments de la classe des amphétamines sont présentés comme le seul véritable recours... Au Québec, 7 % des enfants sont déjà soignés à la Ritaline ! Et la tendance gagne la France. Or la standardisation de l’attitude médicale est aussi dangereuse que le médicament qu’elle prescrit. Elle enferme très vite ces enfants dans un statut « d’anormal » tandis que l’élan de soin se transforme en harcèlement moral. Heureusement nous n’avons pas que cela à proposer à nos enfants. p. 2 Les dangers du traitement officiel Le brevet du méthylphénidate (commercialisé principalement sous la marque Ritaline) date de 1954. D’abord utilisée contre les dépressions, cette amphétamine a été prescrite dès les années 60 dans le traitement des troubles de l’attention. On commence donc à connaître de façon précise ses effets pervers. p. 5 Un trouble mal diagnostiqué et mal soigné Il n’existe pas de test neurologique ou psychologique permettant de détecter les enfants hyperactifs. Confronté à cette pathologie, le médecin n’a aujourd’hui d’autre moyen de diagnostic que de dresser un tableau d’ensemble recoupant un certain nombre de symptômes (difficulté de fixer son attention, besoin de bouger permanent, variabilité d’humeur...). L’exercice est difficile et l’erreur, fréquente. Alors que les autres troubles de l’apprentissage ne sont soignés que par des thérapies comportementales, l’industrie pharmaceutique prétend que le TDAH peut être soigné avec un seul remède. Comme souvent dans la médecine allopathique, on se contente de diminuer les symptômes… sans jamais p. 6 résoudre le problème de fond. sommaire Détoxication, reminéralisation, alimentation… 2 Hyperactivité : tout plutôt que la Ritaline 4 Un trouble du comportement mal diagnostiqué et mal soigné Les alternatives à la camisole chimique 6 Les alternatives à la camisole chimique Régimes Nutrithérapie Homéopathie Nouvelles thérapies Il existe de nombreuses approches alternatives visant à améliorer le syndrome de l’hyperactivité. Bien qu’aucune ne se soit imposée comme la panacée, il faut les considérer toutes, une à une, avant d’enfiler la camisole chimique. Parmi celles-ci : la nutrithérapie qui compensera les carences, ainsi que des régimes spécifiques d’exclusion qui visent à éliminer les additifs alimentaires occupent une place de choix. Certaines peuvent intervenir en soutien et faciliter la vie de l’hyperactif et de ses proches. C’est déjà beaucoup. En outre, les thérapies alternatives présentent l’énorme avantage d’avoir une approche moins stigmatisante de l’enfant qui n’est pas présenté comme p. 4 l’unique responsable de son état. 3,5% C’est le pourcentage de travailleurs de 18 à 44 ans qui, selon une étude récente, seraient touchés par le TDAH dans une dizaine de pays d’Europe, d’Amérique latine et du Nord ainsi qu’au Moyen-Orient. Il apparaît donc que les enfants ne sont pas les seuls touchés par cette pathologie. Cette récente étude souligne également la prépondérance du phénomène dans les pays dits développés. Là où, comme par hasard, l’accélération de notre mode de vie a tendance à nous rendre tous hyperactifs ? Le dossier Hyperactivité: tout plu Pour avoir refusé pendant des années de reconnaître l’hyperactivité comme une véritable maladie, le corps médical est aujourd’hui incapable de traiter les enfants et les adultes atteints autrement qu’en prescrivant des psychotropes et des amphétamines. Pourtant, il y a bien d’autres mesures à prendre avant d’en arriver à une telle extrémité. Parmi elles, l’adoption d’un nouveau régime alimentaire dont les effets seront renforcés par plusieurs traitements naturels. Dossier réalisé avec le concours du Dr Bauplé et de Vittoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle) C Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine. e n’est qu’au début du XXe siècle que l’hyperactivité a été décrite par le corps médical. Considéré comme anecdotique, passager et sans conséquence pour le devenir du futur adulte, ce tableau a été longtemps négligé. Plusieurs études ont révélé qu’il en est tout autrement dans la grande majorité des cas. Cette pathologie qui allie un déficit de l’attention à une hyperactivité avec mouvements impulsifs parfois au mépris du danger vital, frappe environ 3 à 4 % des enfants âgés de moins de 7 ans, qui semblent « avoir le diable au corps ». Mais selon la définition que l’on retient (voir encadré p. 3) 5 à 10 % des enfants seraient aujourd’hui touchés par ce trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH). Comme l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus marquées chez le garçon, on a longtemps considéré que les filles étaient moins souvent atteintes. La relative discrétion des signes chez elles les protège donc de la marginalisation mais retarde le diagnostic et la prise en charge adaptée. Le TDAH perturbe la vie familiale et sociale. Il entraîne un retard souvent important du développement, des troubles anxieux et caractériels, de sorte qu’au terme de quelques mois, ces enfants sont marginalisés. La scolarité s’entame mal, ponctuée d’une part de dyslexie, de dyscalculie, de dysorthographie, voire de dysphasie. À savoir Ce que nous apprend l’imagerie cérébrale L’investigation radiographique apporte des éclairages complémentaires. • À l’IRM : le cerveau des enfants hyperactifs présente une diminution de 3 % de son volume global. • Au PET-scan : le cerveau de l’hyperactif se caractérise par une consommation de glucose (un des carburants du cerveau avec l’oxygène) inférieure de 8 % au niveau de certaines régions. Heureusement, cette situation n’est pas figée : le suivi de ces enfants a permis de constater que leur maturation cérébrale se fait environ trois ans plus tard que chez leurs camarades. 2 Ce type d’enfants est incapable de patience et a besoin de signes de reconnaissance immédiats et répétés. Si chez 20 % de ces enfants, la résolution se fait spontanément, les 80 % restants connaissent une adolescence difficile et un âge adulte plus ou moins asocial. Ils ont souvent des difficultés à conserver un travail, à nouer des relations affectives satisfaisantes, ce qui entretient leur tendance à l’auto-dévalorisation, à la dépression chronique, au désespoir voire aux idées suicidaires. L’évolution est moins sévère chez la fille. Des causes pas uniquement environnementales Sur le plan physiologique, le TDAH se traduit par une perturbation de la régulation du système de récompenses. Ce système fonctionnel cérébral, dans lequel interviennent notamment deux neurotransmetteurs, la dopamine et la noradrénaline, gère nos désirs, nos plaisirs mais aussi nos émotions et l’attention. Chez les enfants TDAH, on constate que les liaisons dopaminergiques sont moins actives. Aujourd’hui, un courant de pensée déclare que le seul responsable de l’extension rapide de ce syndrome est notre mode de vie occidental depuis la révolution technologique des dernières décennies. Pourtant, le TDAH semble avoir été observé depuis toujours. En fait, les facteurs de risque reconnus ou fortement suspectés sont multiples. Selon la médecine officielle, les causes sont: Une prédisposition héréditaire ou/ et génétique La transmission transgénérationnelle est fréquente. L’existence d’un cas d’hyperactivité dans une famille expose toute nouvelle naissance à un risque relatif multiplié par 5. Mais la prédisposition génétique est insuffisante pour engendrer cette pathologie comportementale. Ainsi, le jumeau homozygote d’un enfant hyperactif n’est pas forcément lui aussi hyperactif. mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12 pratiques de santé Le dossier tôt que la Ritaline Un environnement prédisposant Le tabagisme, même passif, avant et pendant la grossesse : la nicotine passe dans le sang du fœtus. Or, dès le 4e mois de gestation, des récepteurs nicotiniques se mettent en place dans le cerveau du bébé. Une sécrétion anormalement élevée de dopamine est libérée et la régulation du système de récompense est profondément perturbée. Le petit poids à la naissance : l’incidence de TDAH est augmentée de 50 % chez les enfants dont le poids est compris entre 2,500 et 2,999 kg et de 90 % chez les enfants dont le poids est compris entre 1,500 et 2,499 kg. La prématurité : l’incidence est augmentée de 70 % chez les enfants nés entre les 34e et 36e semaines d’aménorrhée et de 300 % chez les enfants nés avant la 34e semaine. Les accouchements difficiles ayant exposé le fœtus à un manque d’oxygène. Les difficultés au sein de la famille. La sensibilité à certains médica- ments allopathiques Les corticoïdes, les antiallergiques ainsi que les psychotropes ont un pouvoir excitateur au niveau cérébral. Des traitements répétés ou prolongés seraient susceptibles d’engendrer le TDAH. Une alimentation polluée par les additifs Il a été récemment démontré de façon expérimentale que les additifs alimentaires – E102 (tartrazine), E104 (jaune de quinoléine), E110 (jaune orange), E122 (cramoisine), E129 (allura red AC) et E211 (benzoate de sodium) – exacerbaient l’hyperactivité du jeune enfant. Des carences nutritionnelles Un déficit en magnésium : il se pourrait que ce manque provoque un défaut du transport du magnésium par certaines protéines. Une carence en fer : les travaux d’une équipe parisienne ont établi le côté déterminant du déficit en fer dans la genèse du TDAH, du syndrome des jambes sans repos et du syndrome de Gilles de La Tourette (troubles obsessionnels compulsifs), trois tableaux souvent associés. Une carence en zinc: comme le fer, le zinc est une coenzyme essentielle à la synthèse de la dopamine et de la noradrénaline. Une carence en oméga 3 : l’étude des difpratiques de santé férents acides gras libres dans le sang des enfants hyperactifs révèle la fréquence de certaines perturbations. Du côté des médecines naturelles les causes sont : La sensibilité aux phosphates Il est probable que ces enfants présentent un déficit enzymatique qui ne leur permet pas de traiter efficacement les phosphates alimentaires, même naturels. L’exposition à des polluants Certains métaux, sont pointés du doigt : mercure, plomb, cadmium, mais aussi titane et aluminium. Plus récemment les BPC (biphényles polychlorés) ont été mis en accusation. Des troubles métaboliques divers Les enfants touchés d’hyperactivité présentent une hypersensibilité au gluten, à la caséine, au sucre, au cacao, etc. Sans préjuger de la responsabilité ou non des nombreux facteurs susceptibles de favoriser le caractère expansif de ce trouble comportemental, il est essentiel de relativiser. Chaque fois que l’attention du corps médical se focalise sur une maladie, on observe le même phénomène : ce qui semblait anecdotique prend subitement une dimension épidémique. Normal : plus on cherche, plus on trouve ! Définition Un trouble à géométrie variable Depuis la « découverte » de ce trouble, sa description médicale a évolué. Quand il apparaît en 1968 dans le « Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales », il est baptisé de façon simple : syndrome de l’enfant hyperactif. Dans les années 80, le corps médical relativise la notion d’hyperactivité. On parle désormais de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). D’ailleurs, c’est ce terme qui est le plus largement employé par le corps médical, notamment en France. Alors que si l’on se réfère au même manuel, les médecins devraient traiter un trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention (THADA). Ces mots ont leur importance : confrontés à une réalité complexe, les médecins préfèrent garder, tout au moins dans notre pays, une approche plus large de la question. L’envers du décor Une présentation de la maladie qui fait le lit à la prescription de médicaments La présentation qui est faite de l’enfant touché par le TDAH est souvent particulièrement sombre. Par exemple, le raccourci est vite fait entre TDHA et délinquance. Dans une conférence, le docteur Olivier Revol, neuropsychiatre à l’hôpital neurologique de Lyon, indiquait ainsi qu’un enfant touché sur trois tomberait dans la délinquance. Et donc plus d’un garçon sur deux. Cette image n’est sans doute pas étrangère à la généralisation – notamment outreAtlantique – du traitement par les médicaments de cette pathologie. Le courant anglo-saxon privilégie en effet la piste neurologique et estime que la prescription médicamenteuse est le premier geste thérapeutique. C’est ainsi que s’est imposée la prise en charge de ce symptôme par la prescription de la Ritaline notamment, une amphétamine dont les substances sont par ailleurs condamnées pour leurs effets dopants. Il y a tout lieu de penser que les grands laboratoires sont à l’origine de ce développement. À tel point qu’un test de dépistage est sérieusement envisagé… qui pourrait être suivi par une obligation de soin ! Aujourd’hui, 12,6 % des adultes diagnostiqués aux USA sont traités contre 2,7 % aux Pays-Bas et 0 % dans les huit autres pays. Dans certains pays comme la France, on estime encore pour le moment que l’hyperactivité est révélatrice d’un trouble affectif dans la relation aux parents, trouble qu’il convient de traiter avant d’envisager le recours aux psychostimulants. hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008 3 L’hyperactivité Le dossier À lire Un trouble du comportement L Le fabuleux destin de Tetsuko Petite enfant, Tetsuko a été exclue de son école parce que son institutrice ne parvenait pas à la gérer. Par chance, elle intégra une école extraordinaire où elle a été immédiatement respectée et où elle a appris à respecter les autres et à s’aimer. Cette autobiographie est magique. La plume nous transporte dans un monde où seul le meilleur est possible, un monde rare mais pourtant bien réel. Un monde à portée de notre main que l’amour et la volonté peuvent récréer à tout instant, en tout lieu et en toute culture. Au fait, Totto-chan était-elle une enfant précoce ou touchée par le TDAH ? À vous de voir ! • « Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre », de Tetsuko Kuroyanagi. Éditions Pocket, n° 13 106 (2006), 6,40 €. e diagnostic du trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) est délicat à poser. Souvent, ses symptômes sont très proches de ceux d’autres pathologies. Aujourd’hui, tous les experts s’accordent à reconnaître qu’un pourcentage non négligeable d’enfants est traité pour TDAH du fait d’un diagnostic mal posé. De même, un pourcentage équivalent d’enfants n’est pas soigné car les outils de diagnostic actuels ne leur sont pas adaptés. Un trouble en trois dimensions Le TDAH se caractérise par la cohabitation de trois grandes manifestations : l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. L’Association américaine de psychiatrie a établi une liste de symptômes utilisée aujourd’hui comme base de travail par les professionnels. Inattention Difficulté à maintenir son attention sur une activité sauf en cas d’intérêt particulier. Gros problèmes de concentration. Réalisation de nombreuses erreurs, essentiellement pas distraction. Difficulté à se mettre à l’œuvre et à achever une tâche. Incapacité à bien s’organiser. Outil Faire un premier diagnostic Le psychologue Keith Conners a élaboré un tableau à l’usage des parents pour les aider à diagnostiquer le TDAH. Un score supérieur à 15 points est considéré comme significatif de TDAH. Cette échelle comporte cependant une faiblesse majeure car elle n’est pas adaptée aux enfants intériorisés présentant des signes moins spectaculaires. Cochez la colonne qui décrit le mieux votre enfant Pas du tout 0 Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine. Observation Un petit peu 1 Beaucoup 2 1. Agité ou très actif 2. Nerveux, impulsif 3. Ne finit pas ce qu’il commence, attention de courte durée 4. Toujours remuant Énormément 3 Évitement des activités qui nécessitent un effort mental un peu soutenu. Quasi-impossibilité à intégrer des consignes, même bien comprises. Perte fréquente d’objets personnels (jouets, bijoux, livres…) accompagnée d’une absence d’affect, du moins en apparence. Hyperactivité Incapacité à rester immobile sur une chaise quelques instants. Grande difficulté à rester assis malgré des consignes préétablies. Besoin irrésistible de bouger. L’enfant jaillit de sa chaise, court à travers la pièce, passe rapidement et sans arrêt d’un endroit à l’autre. Tendance au bavardage à tout propos. Impulsivité Besoin irrépressible d’exprimer son point de vue en toute chose ou de relater ses expériences. Obligation intérieure à imposer sa présence en faisant irruption dans un jeu ou une conversation avec le désir d’occuper la première place, et donc de passer avant son tour. L’enfant ne se rend absolument pas compte qu’il pourrait déranger. Ce comportement est la marque d’un besoin immense d’être reconnu et aimé. Extrême variabilité de l’humeur avec possibilité de passage brusque de l’exaltation à la tristesse ou au désespoir. Pour être significatifs, ces symptômes doivent être apparus avant l’âge de 7 ans, exister depuis au moins 6 mois et se manifester dans tous les secteurs de la vie (maison, école…). Une évolution spontanée du TDAH conduit à un comportement asocial, agressif et finalement, à l’exclusion de l’enfant, ce qu’il redoute en fait le plus. Chez l’adulte, le diagnostic est encore plus dur à poser en raison d’une croyance en un phénomène passager qui pourrait guérir spontanément. Un diagnostic souvent source d’erreurs 5. Perturbe les autres enfants 6. Inattentif, facilement distrait 7. Ses demandes doivent être immédiatement satisfaites : facilement frustré 8. Pleure souvent et facilement 9. Changements d’humeur rapides et marqués 10. Accès de colère, comportement explosif et imprévisible Échelle de Conners abrégée à l’usage des parents 4 Par ailleurs, la confusion et l’imbrication avec d’autres pathologies est fréquente. Voici quelques situations proches mais à ne pas confondre avec le TDAH. L’enfant précoce Vif d’esprit, curieux de tout, il épuise son entourage comme ses enseignants tant il pose de questions dont il intègre immédiatement les réponses. Il perturbe la classe car l’enseignement est trop lent mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12 pratiques de santé Le dossier mal diagnostiqué et mal soigné pour lui. Il passe facilement d’une activité à l’autre, mais termine toujours ce qu’il a commencé. En comparaison, l’enfant hyperactif n’intègre pas les réponses qui lui sont données et répète parfois ses questions. D’autre part, il peut passer sans problème d’une activité à l’autre sans avoir terminé la précédente. L’enfant souffrant d’un contexte C’est certainement lors de telles situations que le diagnostic de TDAH est le plus souvent posé à tort. Il permet de transformer l’innocente victime d’un contexte pénible en un bouc émissaire idéal. Situation conflictuelle entre les parents, notamment quand celle-ci est larvée ou minimisée au regard de l’extérieur. Incompatibilité avec un enseignant. Suite de disputes avec des camarades importants. Secret familial. L’enfant atteint d’une autre pathologie Ce type d’enfant présente une hyperactivité secondaire liée à une pathologie neurologique : traumatisme crânien, baisse de l’acuité auditive passée ina perçue, épilepsie, autisme ou plus rarement, hémiplégie infantile, syndrome de Williams… Une drogue qui soigne ? pratiques de santé hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008 Dépendance Les effets pervers de la Ritaline Selon le « Physician Desk Reference Guide », l’équivalent américain du dictionnaire Vidal, les effets secondaires du méthylphénidate sont loin d’être anodins : • Accélération du rythme cardiaque, • Élévation de la tension artérielle, • Risque suicidaire au moment du sevrage : comme l’apaisement que la Ritaline apporte s’estompe aussi rapidement qu’il s’installe, la personne peut ressentir la sensation très éprouvante de « montagnes russes ». • Induction possible d’une dépendance secondaire à la cocaïne. Nous ajouterons pour notre part : réduction du temps de sommeil et irritabilité. modérée, de vieillissement artériel (athérosclérose) ou d’hyperthyroïdie. De même, en cas d’activités physiques ou sportives intenses. Aux États-Unis comme au Canada, les boîtes de Ritaline sont accompagnées d’une notice avertissant des risques potentiels de décompensation psychotique, d’accidents cardiaques et de mort subite ! Enfin, il faut savoir que ces médicaments ne sont pas capables de guérir le TDAH. Dans ce même panier, il faut mettre le piracetam (Nootropyl) pour lequel aucune étude contrôlée ne semble avoir été menée jusqu’à aujourd’hui. Et ce qui arrive n’est guère mieux. Deux molécules sont déjà disponibles aux USA et au Canada : la dextro-amphétamine (Dexedrine), l’association de dextro-amphétamine et de lévo-amphétamine (Aderall) et l’atomoxétine (Straterra), inhibiteur de la recapture de la noradrénaline. Les deux premières spécialités ont les mêmes indications et les mêmes effets que la Ritaline, mais sont parfois mieux supportées que celle-ci. Le Strattera, médicament non stimulant, exposerait moins les enfants à l’irritabilité due au manque de sommeil. Par ailleurs, il serait anxiolytique, n’induirait pas de tics, ne comporterait aucun risque de dépendance. Mais il serait moins efficace sur les symptômes du TDAH et exposerait à une plus grande fréquence de pensées suicidaires ! 5 Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine. En quelques années, la médicamentisation – nous assumons la responsabilité de ce néologisme – des enfants et des adultes souffrant de TDAH a été totalement admise dans le monde occidental. La médecine conventionnelle française ne propose actuellement qu’un seul traitement médicamenteux pour traiter le TDAH : le méthylphénidate (Ritaline, Concerta…). Sa prescription est réservée aux hospitaliers, mais seulement en début de traitement. Sa prescription est interdite avant 6 ans. Jusqu’à cet âge, seule une prise en charge globale est autorisée comme le soutien des parents (groupes de paroles sous le contrôle d’un psychothérapeute) ou une psychothérapie pour l’enfant sous forme cognitivo-comportementale ou psychodynamique. Dans tous les cas, il nous semble que ce n’est qu’après l’échec ou des résultats insuffisants du traitement psychoaffectif que les médicaments devraient intervenir. Ce n’est pas toujours le cas. D’autant que le réseau de soins qui part du méde- cin de famille ou du pédiatre, puis se centralise autour d’un praticien hospitalier (pédopsychiatre ou neuropédiatre), et enfin se complète d’un ou plusieurs traitements paramédicaux (psychologue, psychomotricien, orthophoniste…), conforte certains jeunes patients dans le statut d’enfants anormaux. L’enfant s’interroge sur sa capacité à susciter l’affection, d’autant qu’il ne parvient pas à intégrer, malgré tous ses efforts, les critères auxquels on lui demande d’adhérer. Si les parents ne cherchent pas de solution en dehors du système de soins officiel, l’enfant risque d’entrer dans le cycle infernal de la dévalorisation, de la culpabilité et de l’échec. Il est vrai que le méthylphénidate apaise rapidement les symptômes et améliore les capacités d’attention. Cet effet, paradoxal au premier abord, s’explique par le fait que le système de neurotransmetteurs dopaminergiques serait moins actif chez les personnes touchées par le TDAH. En général, les performances scolaires de l’enfant s’améliorent ainsi que les relations familiales et sociales. Il ressent une meilleure estime de soi et recommence à se projeter dans le futur. Mais sur le fond, ce traitement est dangereux. Stimuler le système catécholinergique afin d’accroître les facultés de concentration est absurde car le cerveau est déjà en hyper-catécholinergie. De plus, ce type de traitement passe à côté d’une autre pathologie très fréquemment associée au TDAH. On constate en effet fréquemment chez ces enfants, une dystonie sérotoninergique. Selon une étude, 95 % des enfants étiquetés « TDAH » présentent un déficit en magnésium, une des causes de la dystonie. De plus, la fréquence des effets secondaires immédiats compromet l’efficacité de la molécule, même si ces nuisances ont tendance à disparaître au fil des semaines… On note ainsi une réduction du temps de sommeil, de l’irritabilité, une baisse de l’appétit, des douleurs digestives, des céphalées, des tics. Sans compter le traumatisme d’un éventuel surdosage qui réduit l’enfant à l’état de zombie. Enfin, on note d’autres effets à plus long terme beaucoup plus grave (voir encadré). C’est pour cette raison que Santé Canada conseille aux médecins depuis mai 2006 de ne pas prescrire la Ritaline et ses dérivés en cas de malformation cardiaque, d’hypertension même Le dossier L’hyperactivité Les alternatives à la camisole chimique Pensez-y Sept conseils aux parents Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine. • Demander au médecin de famille de pratiquer un bilan sanguin comportant le dosage de la ferritine et le profil des acides gras libres. • Augmenter les apports en acides gras essentiels : poissons gras, huiles d’olive et de colza. • Veiller à des apports suffisants en fer assimilable : poissons à chair foncée (maquereau, éventuellement thon, espadon). • Réduire la consommation de graisses saturées et de graisses trans. • Limiter la consommation de sucres rapides et augmenter celle de sucres lents. • Réduire au minimum les apports en acides aminés neuro-excitateurs : aspartate et glutamate ; éviter les produits « allégés », les plats asiatiques et la charcuterie industrielle. • Inciter l’enfant à prendre des bains, à faire un sport aquatique, ce dont il raffole en fait. I l n’existe pas de traitement curatif du syndrome TDAH. L’objectif des traitements que nous vous présentons maintenant visent à atténuer les conséquences du TDAH avec une efficacité plus ou moins prononcée. En fonction de l’enfant, en relation avec ses parents, telle ou telle méthode apportera une meilleure réponse et permettra à l’enfant d’avoir moins de difficultés scolaires et de nouer des relations plus faciles avec les autres. Elle n’exclut pas un bilan médical afin d’écarter certaines pathologies neurologiques. L’approche psychologique Les constellations familiales Un des principes de base d’un travail en constellations familiales est: « Cherchez l’exclu ! » Et c’est un fait avéré lors des représentations que bien des maux du clan familial trouvent là leur origine. Ainsi, l’enfant hyperactif serait-il le « porte-parole » de la personne exclue. Au sens large car, l’exclusion n’est pas seulement la conséquence du bannissement suite à une « faute irréparable » qui touche à l’honneur familial, c’est aussi la conséquence d’un oubli (volontaire ou non) comme celui du décès prématuré d’un enfant ou d’un adulte. Pour faire ce travail, il n’est pas nécessaire que l’enfant hyperactif soit présent, un de ses parents suffit. Le fait de réintégrer symboliquement la personne exclue dans son clan d’origine apporte souvent un changement sensible chez l’enfant au cours des semaines qui suivent la constellation. Il est désinvesti du fardeau qu’inconsciemment il portait « par amour ». Cependant, il peut arriver qu’il soit nécessaire de faire une représentation supplémentaire afin de finir le travail de réconciliation. Les régimes Plusieurs théories font le lien entre TDAH et intoxication alimentaire. Plusieurs types de régimes sont proposés. Le régime du Dr Benjamin Feingold Très connu aux USA, ce régime basé sur 6 l’éviction du salycilate (forme naturelle de l’aspirine) présent dans certains aliments végétaux et des additifs alimentaires, induit un certain nombre d’améliorations sans cependant conduire à la cessation définitive des symptômes. L’élimination des allergènes alimentaires Elle permet une nette amélioration de tous les symptômes du TDAH chez les enfants qui présentent en plus un terrain personnel ou/et familial allergique ou migraineux. Les allergènes le plus souvent mis en cause sont le blé, le lait, les noix, le poisson, le soja… et les additifs alimentaires. Les autres régimes L’éviction des sucres et de l’aspartame : Les excès de sucres rapides et d’aspartame exercent une toxicité neuronale qu’il convient d’éviter. La chasse au Candida albicans : les toxines générées par ce champignon dans le tube digestif seraient à l’origine du TDAH. Outre la prise de médicaments allopathiques (dont la tolérance est très médiocre), il oblige l’observance d’un régime excluant les sucres rapides et les aliments fabriqués grâce à des levures ou contaminés par des moisissures (pain, fromages, fruits séchés). Le régime sans phosphate : mis au point par la pharmacienne allemande, Hertha Hafer, dont l’enfant présentait un syndrome psycho-organique, le régime exclut du quotidien tous les aliments qui, naturellement ou artificiellement, en sont riches. Les effets bénéfiques sont d’apparition rapide quand cet excès est la cause du TDAH. Cependant, ce régime est difficile à suivre, d’une part parce qu’il exclut pratiquement tous les produits alimentaires industriels, d’autre part parce les enfants, pour la plupart, sont obligés de l’observer leur vie durant, sauf à rechuter rapidement. Un médecin français, le Dr Francis Rocchiccioli de l’hôpital Cochin à Paris, propose toute une gamme d’analyses qui per- mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12 pratiques de santé Le dossier met de déterminer facilement le(s) trouble(s) métabolique(s) en cause. Notamment l’analyse des peptides urinaires. Un régime spécifique peut être ainsi établi pour chaque enfant. La nutrithérapie Le magnésium Seuls les sels de magnésium solubles dans les graisses sont véritablement recommandables : ils pénètrent au cœur des cellules, notamment nerveuses, alors que les sels solubles dans l’eau sont rapidement éliminés dans les urines. Sont donc à rechercher les formules contenant les sels de magnésium suivants : glycérophosphate, pidolate, picolinate (malheureusement non autorisé), orotate. Éviter l’aspartate, le carbonate, le chlorure, le gluconate, le malate, l’oxyde… Tous les produits qui revendiquent une origine marine contiennent le magnésium sous forme libre (non liée à un sel) ou/et de sels hydrosolubles. Ils sont donc nettement moins intéressants. Quant au magnésium présent dans les eaux fortement minéralisées, il se présente également sous forme libre. Un peu moins d’un quart est réellement absorbé. Selon une étude menée par le Dr Marianne Mousain-Bosc, pédiatre à l’hôpital Caremeau de Nîmes, la supplémentation par une association de magnésium et de vitamine B6 pourrait remplacer avantageusement la Ritaline chez l’enfant ne souffrant pas d’insuffisance rénale. Le fer Le lithium Sous forme d’oligo-élément, c’est un excellent régulateur de l’humeur et de l’anxiété. Un bon soutien : les fleurs de Bach Parmi les élixirs floraux, plusieurs remèdes sont fréquemment indiqués. Il s’agit de Cerato, Impatiens puis Holly, Pine, Vine, et Willow. Walnut (noyer) est prescrit fréquemment. Les constellations familiales ont permis d’identifier un lien fréquent entre l’enfant touché par le TDAH et un ancêtre exclu du clan familial. L’enfant vit donc « sous influence » de cette personne oubliée ou rejetée. Walnut, en ses qualités de protecteur et de passeur, facilite la désidentification de l’enfant à ce parent et accélère le processus mis en route au cours de la représentation familiale. La L-théanine du thé vert (Camelia sinensis) La L-théanine passe facilement la barrière hémato-méningée, puis stimule la sécrétion cérébrale d’acide gamma amino-butyrique (GABA) et de dopamine. Outre une sensation de détente physique et mentale, elle induit en quelques semaines une diminution du sentiment de fatigue et une amélioration des facultés d’attention, de concentration. Sans provoquer de somno (Suite page 8) Le DHA (acide cervonique) Quels produits utiliser sans risque? • Magné-B6 buvable chez le jeune enfant : une demi à 1 ampoule par jour, de préférence le soir, un peu avant le coucher. • Depress-Nut : complexe proposant entre autres, un sel de magnésium liposoluble, du zinc, de la vitamine B6 et de la théanine. Une gélule par 20 kilos de poids et par jour. Ou • LTO3 : complexe qui regroupe de la L-théanine, du semensis (extrait de laitance de hareng sauvage de l’Atlantique, riche en oméga 3 mais aussi en oméga 6), de la scutellaire (plante sédative). • DHA-Nut : 1 capsule par 10 kilos de poids et par jour, jusqu’à 30 kilos ; au-dessus, 4 capsules par jour. Ou DHA-2 : 1 sachet par jour chez l’adolescent et l’adulte. Le DHA doit impérativement être pris au milieu d’un repas contenant des graisses. • Lithium oligosol : 1 ampoule par jour jusqu’à 10 ans, 2 au-dessus, pendant les six premières semaines. En sublingual, quelques minutes avant les repas. • Inofer : 2 gélules à prendre le soir 90 minutes après la fin du dîner, uniquement à partir de 30 kilos de poids. • Détox-Nut : 1 à 2 gélules par jour en cas d’intoxication par les métaux toxiques. À prendre les trois premiers mois. Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine. Le zinc Comme pour le fer, les sources principales de zinc sont les produits animaux. D’autre part, le déficit en zinc est un déficit minéral le plus long à combler de sorte que le traitement dure au moins 6 mois, parfois plus d’un an. Élixirs À savoir Manger de la viande rouge ou du poisson à chair rouge est certainement la façon la plus facile et la plus concentrée d’apporter du fer directement assimilable. Mais, son retentissement sur le comportement de l’enfant est long à se manifester. Aussi, la supplémentation est fortement recommandée. Elle est prescrite par le médecin de famille en fonction du taux de ferritine à la prise de sang. comme essentiels (ALA, DHA et EPA), le DHA est souvent celui qui manque le plus. Par ailleurs, l’organisme peut plus facilement suppléer à un manque d’EPA à partir du DHA que l’inverse. D’autre part, de ces trois oméga 3, le DHA est le plus présent dans les membranes cellulaires où il participe à la fluidité, indispensable à de nombreuses fonctions, notamment à la transmission des informations de cellule à cellule. Et dans le domaine qui nous intéresse ici, de neurone à neurone. Le DHA est aujourd’hui disponible sous deux formes. La présentation la plus courante est extraite de l’huile de poisson où le DHA est lié aux triglycérides. Une autre, plus rare et plus récente, est extraite du jaune d’œuf où le DHA (DHA-2) est lié aux phospholipides. La seconde formule est beaucoup plus assimilable mais n’est actuellement disponible que sous forme de sachet, utilisable qu’à partir de l’adolescence. Des trois acides gras oméga 3 reconnus pratiques de santé hors-série n° 12 • mardi 17 juin 2008 7 Le dossier L’hyperactivité Les alternatives à la camisole chimique (suite) lence diurne, la L-théanine améliore la qualité et la profondeur du sommeil. Certains chercheurs avancent même que la L-théanine pourrait remplacer avantageusement la Ritaline. À moindre degré, on peut également conseiller : Le GLA (oméga 6) On en trouve notamment dans l’huile de carthame. Bien que certaines études aient démontré son efficacité, nous lui préférons le DHA, très souvent déficitaire. Le ginkgo biloba lité psychomotrice touchant essentiellement les membres inférieurs, même pendant le sommeil. tifique n’est venue confirmer son efficacité sur les signes majeurs du TDAH. Les approches alternatives Cette variante du biofeedback utilisée en Amérique du Nord, incite l’enfant à observer sur un écran l’activité électrique de son cerveau au cours de la réalisation des tâches simples. Une amélioration comparable à celle obtenue par la Ritaline a été consignée dans 75 % des études portant sur le sujet. Malheureusement, non seulement cette technique exige un engagement intense de l’enfant et des parents, mais en plus, son efficacité n’est que de courte durée car elle disparaît rapidement à l’arrêt des séances. Très souvent, c’est une approche à laquelle le jeune enfant adhère spontanément. Si les études réalisées convergent pour constater l’effet bénéfique sur les troubles du sommeil et les tics, elles ne reconnaissent pas une efficacité significative sur les signes spécifiques du TDAH. Selon une petite étude canadienne, 65 % des jeunes enfants ainsi traités auraient vu leur état s’améliorer. L’efficacité de ce traitement proviendrait plus de la capacité de cet extrait à améliorer la circulation sanguine dans les zones cérébrales déficitaires que de ses vertus antioxydantes. L’homéopathie Face à ce type de troubles du comportement, un grand nombre de remèdes trouve une indication justifiée. Citons les principaux : Argentum nitricum, Hyosciamus, Kalium bromatum, Lachesis mutus, Medorrhinum, Mercurius solubilis, Nux vomica, Platina, Plumbum metallicum, Pulsatilla, Rhus toxicodendron, Tarentula hispanica, Zincum metallicum. Argentum metallicum: en cas d’anxiété, d’agitation permanente, d’obstination « de principe » à toute proposition, d’impulsivité extrême, de peur d’être abandonné ou/et méprisé. En cas de nombreuses phobies qui conduisent au passage à l’acte : fuguer, sauter dans une rivière, etc. Rhus toxicodendron : en cas d’impatience, d’irritabilité, d’inquiétude diurne et nocturne amenant à se lever la nuit, à aller marcher au grand air. En cas de jambes sans repos empêchant de trouver le sommeil. Tarentula hispanica : en cas d’impossibilité de résister au besoin de bouger. D’agitation qui touche toutes les parties du corps, mais plus particulièrement la tête. De passage fréquent de l’exaltation à la tristesse. D’aggravation par le chagrin ou même par la consolation ! Kalium bromatum : en cas d’instabilité psychomotrice touchant les mains. Zincum metallicum : en cas d’instabi- L’hypnose ericksonnienne La sophrologie Un même constat semble pouvoir être fait pour cette technique. L’ostéopathie Il semble que cette technique n’ait pas fait l’objet d’études poussées. Mais selon les cas, elle amène des améliorations significatives. L’EMDR (désensibilisation et reprogrammation par le mouvement des yeux) Cette technique semble essentielle pour éliminer un éventuel syndrome post-traumatique. Par contre, aucune étude scien- Le neurofeedback La méthode Tomatis Selon ses théoriciens, le TDAH serait la conséquence d’une « mauvaise intégration sensorielle ». La méthode est basée sur l’écoute d’abord de sons spéciaux puis de cassettes où sont entremêlés différents types de musique avec la voix maternelle. Personnellement, nous pensons que l’efficacité de cette technique provient essentiellement de sa capacité à nourrir le lien affectif entre l’enfant et sa mère. CARNET D’ADRESSES LES TECHNIQUES ALTERNATIVES, P. 6 • Constellations familiales : Libre Université du Samadeva 34 rue du Wittertalhof 67140 Le Hohwald Tél. : 03 88 08 31 31 www.libre-universitesamadeva.com/constellationsfamiliales-et-systemiques.phtml LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES, P. 7 • Depress-Nut, DHA-Nut, DHA-2, Detox-Nut D. Plantes BP 158, 26204 Montélimar Cedex Tél. : 04 75 53 80 09 Avantage abonnés: une boîte gratuite pour deux achetées • LTO3 (L-théanine) Herb-e-Concept Canada Tél. : 00 1 866 669 7275 www.herb-e-concept.com • Lithium Laboratoire des Granions Le Mercator, ZI de Fontvieille 98000 Monaco Tél. : 04 92 94 29 42 www.granions.com Pour en savoir plus • Les autres produits sont en vente libre en pharmacie. • « Vivre avec un enfant hyperactif », du Dr Céline Causse. Éditions Alpen, 9,50 € • « La drogue cachée : les phosphates alimentaires », de Hertha Hafer. Éditions du Madrier, Luce Péclard, 1416 Pailly (Suisse) Tél. : 00 41 21 887 78 21. L’ouvrage est livré avec un plan de menus. LES AUTRES TECHNIQUES ALTERNATIVES, P. 8 • Hypnose ericksonnienne : annuaire des thérapeutes sur http://www.hypnoseericksonienne.com/annuairehypnotherapeutes.htm En librairie • Sophrologie caycédienne : annuaire des thérapeutes sur Sur l’internet www.sophrologie.com/annuaires • Échelle de Conners : /sophro/annu/index.html www.deficitattention.info/ ConnersParents.pdf NUTRITHÉRAPIE, P. 8 • Le site du Dr Jolicœur : • Ginkgo biloba www.deficitattention.info Aromalia • Association Hyperactif, 33 rue de la Gare, Dépôt 35 autiste, un enfant comme 35120 La Boussac les autres Tél. : 02 99 80 00 16 275, route d’Anières, CP 105 www.aromalia.fr CH – 1247 Anières Avantage abonnés: 5 % Tél. : 00 41 22 751 20 36 Mél. : [email protected] www.hyperactif.org Voir carnet d’adresses ci-contre 8 mardi 17 juin 2008 • hors-série n° 12 pratiques de santé