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L’UNIVERSITE IMPERIALE GERMANIQUE
(17ème siècle)
A gauche, les bâtiments de la Haute-école de Sturm puis de l’Université impériale au 17ème siècle. Ils
proviennent de l’ancien couvent des Dominicains datant du 13ème siècle. En 1681, l’église devient le Temple-
Neuf, premier temple paroissial de la Confession d’Augsbourg ; elle sera détruite lors du bombardement du
24 août 1870, où disparaîtra aussi l’inestimable bibliothèque héritée du riche passe culturel de la ville.
A droite, l’ensemble actuel des bâtiments du Temple-Neuf et du Gymnase Jean Sturm reconstruits sur le
même emplacement entre 1872 et 1877.
C’est en 1538 que l’on date généralement les débuts de l’Université de Strasbourg avec la
création du Gymnase protestant par Jean STURM, suivie par la transformation en
Académie ou Haute-Ecole en 1567 (2,3,8,9). Cette Ecole incarne alors l’esprit de
l’extraordinaire épanouissement culturel de l’humanisme puis de la réforme au 16ème
siècle à Strasbourg, Ville-libre au sein du Saint-empire romain germanique. Son
enseignement comprend pratiquement l’ensemble des disciplines des quatre facultés
universitaires de l’époque : philosophie, théologie, droit et médecine ; mais les grades
délivrés se limitent à la faculté de philosophie, donc aux matières de formation générale,
littéraire et scientifique, comprenant les mathématiques, l’astronomie et la physique sous
la forme encore aristotélicienne. Par la rigueur de son projet et de son organisation
pédagogiques, l’institution de J. STURM s’impose rapidement comme un établissement
modèle de réputation européenne. L’objectif énoncé est « sapiens atque eloquens
pietas » ; les élites dirigeantes doivent être formées dans l’esprit de la réforme
luthérienne, en cultivant l’éloquence latine au service de l’épanouissement moral et
intellectuel, avec CICERON comme figure emblématique. Mais, pour l’essentiel, les
normes restent celles de la culture classique sans attention particulière à la révolution
La Physique à Strasbourg : regards sur le passé (1621-1918) René VOLTZ