Dans le cadre d`un développement structuré, vous répondrez

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Dans le cadre d'un développement structuré, vous répondrez à la question suivante :
"La redistribution a-t-elle des objectifs uniquement sociaux ou s'appuie-t-elle également
sur des arguments économiques"?
Des inégalités de plus en plus grandes dans la répartition des revenus primaires, tel est
le constat qui est fait dans la plupart des pays développés. On a cherché à réparer en partie
cette inégalité par la redistribution ou répartition secondaire. Celle-ci consiste à prélever une
partie des revenus primaires par l'intermédiaire des prélèvements obligatoires (impôts, charges
sociales), pour les redonner, sous forme de revenus qu'on appelle secondaires ou de transfert à
ceux qui sont le plus exclus de la répartition primaire. C'est la redistribution verticale. La
redistribution peut également être horizontale (des personnes en bonne santé envers les
malades par exemple, des jeunes envers les personnes âgées). La redistribution a donc tout
d'abord un objectif de justice sociale, mais on lui attribue également des objectifs économiques.
Il convient d'analyser les bienfaits sociaux de la redistribution avant d'examiner les vertus
économiques qu'elle peut revêtir.
I.- Les objectifs sociaux de la redistribution:
La redistribution étant un effort de solidarité elle permet une meilleure cohésion sociale et
évite les situations d'exclusion difficilement admissibles dans des économies développées. La
gratuité de l'enseignement, par exemple, qui est une redistribution horizontale des célibataires
envers les ménages avec enfants, permet l'accès à l'éducation de tous, ce qui améliore le
capital humain. Il en est de même des bourses d'étude qui constituent une redistribution
verticale.
En ce qui concerne la protection sociale elle contribue au bien être de la population. Tout
le monde a accès aux soins médicaux, quel que soit le niveau de son revenu, puisque les
cotisations sont calculées, non en fonction de la garantie que l'on veut avoir, mais en fonction
du revenu. Les titulaires de revenus élevés paieront plus cher, mais tous bénéficient des
mêmes droits au soin. Elle constitue un garantie contre les accidents de la vie (chômage,
maladie) et assure ainsi une certaine sécurité aux travailleurs. Enfin, elle permet de prendre en
charge la vieillesse, ce qui paraît équitable lorsque l'on a offert ses services durant toute son
existence et permet aux travailleurs d'aborder avec sérénité la retraite.
Outre ces avantages sociaux on attribue également à la redistribution des avantages
purement économiques qui sont pourtant de plus en plus remis en cause.
II.- Les vertus économiques de la redistribution et leur remise en cause :
D'une manière générale, les arguments en faveur de la redistribution viennent des
keynésiens. Ainsi, la consommation étant au cœur des politiques keynésiennes, pour eux la
redistribution présente l'avantage majeur de favoriser la consommation.
En effet, La redistribution verticale entraîne une augmentation des revenus modestes
dont la propension à consommer est importante au détriment des revenus élevés dont la
propension à consommer est faible. Donc plus de demande.
L'assurance maladie permet aux travailleurs de prévenir les maladies, donc travailleurs
en meilleure santé, plus efficaces et moins souvent absents, ce qui crée finalement des
économie à le S.S. De même l'amélioration du capital humain grâce à l'éducation ouverte à tous
améliore la qualité du facteur travail, donc plus grande productivité. Il est à noter enfin que la
redistribution stabilise la conjoncture économique de la manière suivante : en période
d'expansion il y a plein emploi, la charge fiscale importante permet d'éviter une demande
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trop grande qui entraînerait une hausse des prix. Par contre en période de chômage, les
allocations chômages versées vont permettre de relancer l'économie par la demande.
Pourtant ces arguments sont de plus en plus remis en cause par le constat que la dette
publique devient inquiétante et que le phénomène d'exclusion n'a pas été enrayé, au contraire il
s'aggrave. Ainsi, on reproche à la redistribution et généralement à l'Etat providence de
décourager l'activité économique en raison du niveau élevé des impôts (trop d'impôts tue
l'impôt), donc plus de chômage. Les impôts indirects entraînent un augmentation des prix,
défavorable à la consommation. En raison du poids des charges sociales, les entreprises
délocalisent leur production. Des aides sociales trop importantes créent une mentalité
d'assistanat et sont de véritables "trappes à chômage". Etant donné, d'autre part qu'avec la
mondialisation des économies le supplément de demande qu'entraîne éventuellement la
redistribution se dirige souvent vers des produits étrangers, l'Etat ne récupère pas sous forme
d'impôts ce qu'il a déboursé pour la redistribution. Il en résulte une augmentation constante de
la dette publique et un effet d'éviction (la dette publique prive les entreprises de liquidités pour
financer leurs investissements). Sans compter les problèmes que rencontre la protection
sociale du fait du caractère redistributif des retraites et du vieillissement de la population.
CONCLUSION :
L'Etat providence qui a permis une amélioration du niveau de vie de tous au cours des
trente glorieuses est accusé aujourd'hui de privilégier le social au triment de l'économique et
se pose la question de savoir si l'on peut concilier justice sociale et efficacité économique.
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