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Dissertation appuyée sur un dossier documentaire
Il est demandé au candidat :
de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;
de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment
celles figurant dans le dossier ;
de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question
, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des
parties.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.
THÈME DU PROGRAMME :
Limites de l’intervention des pouvoirs publics.
SUJET
Faut-il réduire les prélèvements obligatoires ?
DOCUMENT 1 Ratios de finances publiques (France)
Prélèvements obligatoires
Déficit (-) ou excédent (+)
public de la zone euro
INSEE, Tableaux de l’économie française 2004-2005, 2004.
DOCUMENT 2
Des charges sociales excessives accroissent le coût du travail, donc dégradent la compétitivité, ce qui peut
entraîner des pertes de parts de marché et des délocalisations industrielles. De plus, dans la plupart des
pays, on est confronté à un mouvement de réduction de l’emploi industriel qui ne peut être compensé que
par un accroissement des emplois de services. Le contenu en charges salariales des services étant très
élevé, une réduction du coût du travail conduit à une baisse significative du prix de vente, et à un
développement de la demande. Il faut voir que dans la plupart des pays modernes, la baisse du coût du
travail ne génère pas d’effet de substitution, c’est-à-dire de changement de la technique de production au
profit d’une technique moins capitalistique, et plus riche en emplois, mais permet plutôt de réduire le prix
de vente de nouveaux produits et services, et de susciter une demande solvable pour ces produits
nouveaux. Patrick Artus, « Prélèvements obligatoires :quels effets sur l’économie ? », Droit social, mars 1997.
DOCUMENT 3
Même si cela est malvenu ou inconvenant, il paraît nécessaire de rappeler une évidence de bon sens.
Réduire l’impôt revient en fait à déplacer les charges :un peu moins pour la collectivité, un peu plus pour
les particuliers. Ce que les impôts ne permettent pas de financer, il faut bien que les particuliers le paient,
il n’y a pas de miracle. Dans la réalité, les économies budgétaires consistent à réduire les moyens
matériels dont disposent les administrations publiques, donc à réduire leur efficacité ou les services
qu’elles rendent aux usagers. […] Si l’impôt, en 1900, représentait 9% de la production intérieure (contre
le double aujourd’hui), les bacheliers n’étaient que 20 000 chaque année, les routes étaient empierrées, les
communes de France sentaient plutôt les ordures que les fleurs, et les égouts étaient un luxe de quartier
riche. Denis Clerc, Alternatives économiques, novembre 1991.