J’exige de façon rigoureuse que les élèves demandent le droit de parole en levant la main
lors des regroupements, Peter ne semble pas s’y habituer.
Sur le plan cognitif
Je m’assure que Peter n’a pas de matériel entre les mains lorsque je m’adresse à lui, ce
qui l’aide sûrement, mais cette intervention n’est pas suffisante puisqu’il se laisse aussi
distraire par les bruits environnants.
Je demande constamment si les élèves ont des questions, mais ceci ne semble pas aider
Peter puisqu’il ne formule jamais de questions spontanément.
Lorsque je m’aperçois que Peter n’a pas compris mes consignes, je les reformule le plus
simplement possible. Je dois cependant toujours vérifier de façon individuelle (c’est
habituellement l’éducateur spécialisé qui le fait) si Peter saisit la tâche, car il nécessite
aussi une stimulation constante pour parvenir à réaliser ce qui lui est demandé.
Je tente de démontrer davantage ce que j’exige puisque Peter semble avoir besoin d’un
support visuel. Cette intervention semble orienter Peter dans le bon sens, ce qui facilite
par la suite mes interventions (ou celles de l’éducateur spécialisé) lorsque nous
l’encadrons pour le stimuler à persévérer (l’étape des explications ne doit plus être reprise
entièrement).
Sur les plans affectif et social
L’éducateur spécialisé et moi l’encourageons constamment à persévérer. Nous lui
apportons un encadrement plus soutenu en étant davantage présents à ses côtés lorsqu’il
réalise une tâche qui exige des efforts soutenus.
Lorsque Peter présente un comportement agressif, je le retire du groupe quelques minutes
(chaise bleue). J’ai cependant de la difficulté à assurer ce retrait puisque Peter s’oppose.
L’éducateur spécialisé doit donc habituellement intervenir. Peter se met souvent à crier,
mais l’éducateur spécialisé peut alors s’isoler avec lui dans le local adjacent pour
compléter l’intervention.
J’utilise aussi le retrait si Peter frappe un autre élève. Lorsqu’il est plus calme, j’organise
et je dirige une rencontre avec les deux élèves concernés. J’essaye d’outiller les élèves
afin qu’ils utilisent le "je" pour exprimer comment ils se sentent avant de rechercher une
solution. Peter n’y parvient pas facilement, je dois insister et il se fâche souvent lorsque
je lui impose cette démarche. Les autres élèves ont également de la difficulté à parler au
"je", mais ils ne réagissent pas avec autant de frustration.