Introduction
Emile Durkheim, éminent sociologue français a dit de l’éducation qu’elle avait pour
objet « de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques,
intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le
milieu spécial auquel il est particulièrement destiné ».
En effet, on peut définir, dans une forme synthétique, l'éducation comme étant l'apprentissage
et le développement de facultés physiques, psychiques et intellectuelles. Il ne faut donc pas la
limiter qu’à l'instruction de savoir et savoir-faire, utile à l'enfant pour apprendre à se
débrouiller dans un contexte social et technique qui sera le sien. Ainsi, on peut considérer que
l’éducation devra former de futurs citoyens capables de réfléchir et de s’intégrer à la société.
Pour cela il devra se conformer aux normes et valeurs défendues par une culture commune.
On assimile traditionnellement l’éducation des enfants à deux acteurs majeurs que sont
l’environnement familial et l’environnement scolaire. En effet, se sont les deux principaux
vecteurs de transmission de la culture mais également des normes et valeurs auxquelles
l’enfant va se référer. C’est à travers elles que l’enfant va pouvoir se repérer mais également
grandir et évoluer en tant qu’être humain.
Mais on est en droit de savoir si l’école et la famille sont les deux seules « sources »
d’éducations. De nombreux travaux ont apporté une réponse à cette question. Il existe d’autres
vecteurs de transmission de la culture, que l’on pourrait qualifier de secondaire, mais qui
jouent néanmoins un grand rôle dans le développement de l’enfant. Par exemple, les groupes
de pairs, imposent une grande influence sur les enfants puisqu’on se développe en partie grâce
au regard d’autrui. Ce dernier joue ainsi le rôle de reflet de notre développement. On existe
donc en partie grâce aux autres et à la place que l’on occupe dans un groupe défini. D’autres
vecteurs sont également cités comme l’environnement sportif ou religieux dans la mesure où
ils introduisent des codes et des valeurs propres à chaque groupe. Il existe enfin un autre mode
de transmission qui influence le développement de l’enfant : les médias. Bien qu’il s’agisse
d’un acteur subjectif, puisque n’offrant pas d’interactions « humaines » à proprement parler
(mais étant plus caractérisé de moyen de « socialisation concurrente ») il n’en demeure pas
moins un important acteur de la vie publique, surtout pour les enfants, bien qu’il faille
distinguer télévision, radio ou presse écrite. Notre étude portera donc principalement sur
l’impact de la télévision sur de jeunes enfants (allant de 0 à 11 ans).