Tolou Caroline RONEO DU 21/11/05
Skuli Hélène
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Le complément :
C’est un ensemble de protéines plasmatiques existant sous forme inactive et qui sont
activées en cascade afin d’agir en complément des Ac.
Il comprend également des protéines régulatrices sous forme membranaire et sous
forme soluble.Le complément appartient au système immunitaire inné. Ainsi il peut être
retrouvé dans de nombreuses pathologies auto-immunes ou inflammatoires. Un déficit en
fraction du complément peut entraîner des déficits immunitaires parfois sévères mais ces
déficits sont rares.
Le C3 est la plaque tournante de l’activation, c’est la fraction la plus abondante.
On distingue 3 phases dans l’activation du complément :
- avant l’activation du C3
- l’activation du C3
- ce qui succède à l’activation du C3
Il y a 3 voies d’activation différentes :
- la voie d’activation classique
- la voie de la Mannose Binding Protein MBP
- la voie alterne
I. La voie classique.
L’activation s’effectue par une Ig M ou par deux Ig G (sous classe 1, 2 ou 3)
activation du C1 (q, r, s).
Le C1q est une molécule polymérique avec un ensemble de tiges auxquelles font suite
des domaines globulaires.
Remarque : les 2 Ig G doivent être suffisamment proche. L’Ig M suffit à activer la
fraction C1.
La fraction C1 sera activée par fixation au fragment Fc cela induit, en présence de
Ca 2+, la liaison des fractions C1r et C1s on obtient un complexe qui active les fractions
C2 et C4. Cette activation s’effectue par clivage enzymatique de C2 et C4 par le complexe
C1. Ainsi, après clivage de C4 on obtient 2 fragments :
- un gros fragment avec activation d’une fonction thio-ester rompue, il y a alors
création d’un radical libre qui se fixe sur le complexe Ag-Ac = C4b.
- un petit fragment= C4a
Dans l’anémie hémolytique auto-immune, on ne retrouve pas les Ac mais on retrouve le
C4 activé et lié de manière covalente aux globules rouges qui ont subis l’attaque.
Dans les conflits Ag-Ac aux greffons rejetés, on met en évidence la présence de C4 au
niveau des tissus en voie de rejet.
Le complexe C2 sera lui aussi activé par clivage. A proximité de C1 il pourra alors se
fixer au C4. Notons que cette liaison nécessite du magnésium pour se réaliser.
Le complexe C2-C4 ainsi formé constitue alors la C3 convertase (toutes les voies
aboutissent à la formation de la C3 convertase il y alors activation de C3).
II. MBP
C’est une protéine soluble sous forme inactive. Elle sera activée par la liaison au
polymannose de bactéries, de parasites, de levures. Elle se lie à 2 protéines les MBP
associated serine protéase : MASP qui constituent l’équivalent des fractions r et s.
La MBP (Mannose Binding Protein) est l’équivalent de la fraction C1q.
III. Voie alterne
Elle aboutit à la création de la C3 convertase. Notons que la fraction C3, le facteur B et
le facteur D interviennent. dans cette voie alterne. La voie alterne est activée par des parois
bactériennes sans anticorps, des parois de levure, des virus, des parasites,des cellules
tumorales, des cellules allogéniques, des IgA, IgG, IgE compléxés.
Cette voie est la 1ère voie d’activation, elle permet l’activation permanente de C3.
Le facteur C3 étant un facteur très instable, il faut un facteur stabilisateur. Les facteurs
B et D s’associent pour créer un complexe : la C3 convertase de la voie alterne = C3 activé
(C3b) + fraction B activée = C3b + Bb. Il y a adjonction du facteur P : la properdine qui est la
seule fraction codée par un ne appartenant au chromosome X. Notons qu’il existe de rare
cas de déficit en properdine lié au chromosome X ( seul facteur de régulation positive). En
l’absence du facteur P, L’association (C3b et Bb) est très labile. Le facteur P stabilise donc la
C3 convertase de la voie alterne.
Quelque soit la C3 convertase, il y a clivage du C3 ce qui entraîne une rupture du pont
thio-ester et l’apparition d’un radical libre. Il y a alors libération d’un gros fragment C3b qui
se fixe de manière covalente sur la cible, constituant ainsi un étiquetage permanent pour
entraîner la destruction.
Il existe des récepteurs à la fraction C3 activée sur les macrophages. La fraction C3
désigne alors le complexe Ag-Ac comme cible pour la phagocytose et la destruction. On peut
donc noter que sans C3, les Ac sont inefficaces.
C3b doit néamoins avoir une action limitée dans le temps ; Il existe donc une régulation
de C3b qui est dégradé de différentes façons :
- Un enzyme attaque C3b. C’est le facteur I qui constitue l’inhibiteur le plus
efficace du C3b activé. Pour agir il nécessite certains cofacteurs membranaires.
En effet, à la surface de nos cellules, il existe un facteur soluble : le facteur H et
certains récepteurs de membrane qui favorisent l’action du facteur
I ( CR1 : récepteur N°1 du facteur C3 et MCP).
- Le facteur C3b peut également disparaître lors de l’opsonisation et de la
destruction du complexe immun. Les récepteurs CR3 et CR4, présents sur les
polynucléaires et les macrophages, favorisent cet opsonisation.
Le récepteur CR2 est quant à lui un cepteur qu’utilise le virus Hepstein Barr pour
pénétrer dans le LB. C’est aussi un corécepteur afin que BCR puisse jouer son action. Il
donne un deuxième signal.
IV. Formation du complexe d’attaque de la membrane :
C3b peut activer les fractions suivantes : C5-6-7-8-9 (C5 étant la seule fraction
nécessitant une clivage enzymatique). Précisons que C9 ressemble à la perforine (c’est-à-dire
qui polymérise dans la membrane) et que C5 est activée par la C5 convertase qui correspond à
l’association des fractions activées lors de phase initiale :
- C2-C4 et C3b par la voie classique
- C3b Bb et C3b par la voie alterne
La fraction C5 libère ensuite 2 fragments : C5a (un gros fragment) et C5b (un petit
fragment). C5b sera modifié dans sa structure tridimensionnelle ce qui découvre un site de
liaison avec la fraction C6.
La fraction C6 appelle la fraction C7. Ainsi le complexe d’activation du complément
devient un complexe d’attaque membranaire qui est alors de plus en plus lipophyle, il peut
alors s’intégrer dans la membrane de la cellule cible.
Il y aura agrégation avec C8 ce qui entraine une forte perturbation de la perméabilité
membranaire.La fragilité est quasi-totale quand C9 se polymérise dans la membrane. Il se
produit une rupture de perméabilité membranaire.
V. Protéine de régulation :
C1 inhibiteur pour la voie classique :
C1 INH est responsable de l’oedeme angioneurotique
Il sert d’inhibiteur du C1r et C1s., dissocient les complexes C1r et C1s formés.
Il joue un rôle dans la voie d’activation pour le système dela kallikréine et bradykinine (
système jouant un le inhibiteur).
C4 BP :
Elle peut lier la fraction C4 activée. Une fois liée, elle sert de cofacteur au facteur I qui
dégrade C4
DAF:
C’est une protéine membranaire qui accélère la disparition et l’inactivation du
complément. Elle agit en entraînant la dissociation des liaisons de C4 et C2 et en favorisant
l’action de CR1
Facteur I
HRF et CD59:
Ceux sont des protéines membranaires qui agissent en fin de action. En effet elles
préviennent l’assemblage du complexe d’attaque membranaire. HRF et CD59 seront ancrées
dans la membrane par un GPI.
En absence de HRF et CD59, il existe une maladie : l’hémoglobinurie parosystique
nocturne. Il y a mutation d’une enzyme permettant la synthèse du PI Les globules rouges
en sont donc déficients. Le complément sera en permanence activé par l’acidification du sang
( la nuit). Le complexe membranaire peut alors se former en petite quantité et ne sera pas
détruit. Les patients perdent ainsi leur globules rouges et ont des urines foncées le matin.
CR3 et CR4 : Ils ont un rôle dans l’opsonisation.
VI. Effets biologiques :
L’opsonisation du complexe Ag-Ac constitue un rôle essentiel du complément
dans l’action des Ig. Notons que plusieurs Ig peuvent activer le complément
(IgG1, IgE complexée et IgA dans la voie alternée).
Il y aura libération de facteurs chimiotactiques : fraction C3a et C5a,
complexe C5-C6-C7 (qui appelle les polynucléaires neutrophiles)
Action anti-inflammatoire violente: Elle est due à la dégranulation des PNB et
des mastocytes sous l’action de trois peptides : C3a, C4a, C5a (facteurs de
libération de l’histamine).
Lyse de la cellule cible : Précisons que peu de bactéries sont sensibles à l’action
lytique du complément.
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