DS Système nerveux correction 1. Les neurones afférents du réflexe

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DS Système nerveux correction
1.  Les neurones afférents du réflexe myotatique  :
a)  ont leurs corps cellulaires situés dans la substance grise de la moelle épinière.
b)  sont activés par l’étirement du muscle qu’ils innervent.
c)  ont leurs corps cellulaires recouverts de boutons synaptiques.
d)  ont un seul prolongement qui bifurque, et chacune des deux bifurcations libère un
neurotransmetteur à son extrémité lorsque le neurone émet un potentiel d’action.
2.  Les motoneurones du réflexe myotatique  :
a)  ont un axone qui innerve une seule fibre musculaire.
b)  libèrent à leur extrémité axonique un neuromédiateur, l’adrénaline.
c)  ont un axone qui passe par la racine dorsale d’un nerf rachidien.
d)  sont stimulés par un neuromédiateur au cours du réflexe myotatique.
3.  Les neurones efférents du cortex moteur droit  :
a)  sont situés dans le lobe pariétal de l’hémisphère cérébral droit.
b)  ont des axones dont la longueur ne dépasse pas 10  cm chez l’adulte.
c)  ont des axones innervant directement les fibres musculaires dont ils commandent la contraction.
d)  commandent uniquement les muscles des membres et du tronc.
e) commandent les muscles de la partie gauche du corps
4.  La section de la moitié droite de la moelle épinière, juste au-dessus de la zone d’émergence des
nerfs rachidiens innervant les membres inférieurs  :
a)  s’accompagne de la section d’axones issus du cortex moteur droit.
b)  entraîne la perte des mouvements volontaires (paralysie) des membres supérieurs et inférieurs
(tétraplégie).
c)  provoque une paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs).
d)  n’empêche pas la persistance des réflexes myotatiques dans les membres inférieurs.
1.  b)  Exact.
a) Faux. Leur corps cellulaire est situé dans un ganglion de la racine dorsale d’un nerf rachidien.
c)  Faux. S’il y avait des boutons synaptiques, cela signifierait que des terminaisons axoniques
d’autres neurones établissent des contacts synaptiques avec ces neurones  ; or ce n’est pas le cas, car
ce sont des neurones afférents dont l’activité dépend uniquement du stimulus (étirement du muscle)
et donc du fuseau neuromusculaire.
d)  Faux. Seul le prolongement central (vers la moelle) établit des contacts synaptiques, donc sécrète
un neurotransmetteur.
2.  d)  Exact. En effet, la synapse entre neurone afférent et motoneurone dans le réflexe myotatique est
une synapse chimique où l’extrémité axonique du neurone afférent libère un neuromédiateur (le
glutamate) lors de l’arrivée d’un potentiel d’action, et c’est ce neurotransmetteur qui stimule le
motoneurone en se fixant sur les récepteurs moléculaires des dendrites et du corps cellulaire du
motoneurone.
a) Faux. En pénétrant dans le muscle, l’axone se ramifie et chacune des ramifications entre en contact
avec une fibre musculaire. Un motoneurone innerve donc un plus ou moins grand nombre de fibres
musculaires  ; on appelle unité motrice l’ensemble formé par le motoneurone et les fibres musculaires
qu’il innerve.
b)  Faux. En effet l’arrivée du potentiel d’action au niveau de la terminaison pré-synaptique de la
jonction neuromusculaire provoque l’exocytose des vésicules contenant de l’acétylcholine.
c)  Faux. L’axone d’un motoneurone quitte la moelle épinière en passant par la racine ventrale d’un
nerf rachidien (racine antérieure).
3.  e)  Exact..
a) Faux. Le cortex moteur est situé dans la région postérieure du cortex frontal, et non dans le cortex
pariétal.
b)  Faux. Les axones des neurones corticaux commandant la musculature des membres inférieurs
descendent jusque dans la moelle lombaire, ce qui représente beaucoup plus de 10  cm.
c) Les axones des neurones corticaux établissent des synapses avec les motoneurones médullaires et
ne vont pas jusqu’aux muscles
d)  Faux. Les motoneurones du territoire du visage du cortex moteur innervent les muscles de cette
région du corps.
4.  d)  Exact. La moelle située sous la section ne peut plus recevoir de messages issus du cortex moteur
mais n’est pas détruite et reste capable de jouer son rôle de centre nerveux réflexe.
a) Faux. La section de la moitié droite de la moelle épinière sectionne bien les axones issus du cortex
moteur, mais il s’agit des axones issus du cortex moteur gauche.
b)  Faux. Les membres supérieurs innervés par des nerfs rachidiens issus de la moelle au-dessus de la
section ne sont pas affectés.
c)  Faux. Uniquement une paralysie du membre inférieur gauche.
2.1 : correction interactive : https://www.education-etnumerique.fr/0.3/activity/embed.html?id=5367bffe3361eb112e6fc038
1. Lorsque Sherrington incline vers le bas la planche sur laquelle l’animal est allongé, la
réponse musculaire de la patte du chat montre que le muscle extenseur : se contracte.
Dans l’expérience, l’augmentation de la tension mesurée par le dynamomètre lorsque la tablette est
inclinée montre que la réponse musculaire à l’étirement du muscle est la contraction de ce muscle.
2. En inclinant vers le bas la planche sur laquelle l’animal décérébré est allongé, Sherrington
: met en évidence qu’un muscle réagit de façon involontaire à son propre étirement.!
La présence d’un réflexe chez un animal dont l’arrière de l’encéphale est sectionné montre que la
commande de ce réflexe est involontaire et ne fait pas intervenir le cerveau, mais nécessite la
moelle épinière comme centre nerveux.
3. L’électroneurogramme (tracé 1) montre que lors de l’étirement du muscle : la fréquence des
potentiels d’action augmente.
L’étude de l’électroneurogramme (tracé 1) met en évidence que l’étirement du muscle correspond à
l’augmentation de la fréquence des potentiels d’action.
4. Ainsi lorsque Sherrington incline vers le bas la planche sur laquelle l’animal est allongé,
l’électroneurogramme permet de montrer que : la fréquence des potentiels d’action permet
de coder le message nerveux sensoriel.
!Le document précise que les microélectrodes sont ajoutées sur une fibre nerveuse sensorielle innervant le muscle étudié et permettent donc d’étudier le message nerveux sensoriel.
2.2
Comprendre la question
Il s’agit de comprendre l’origine des symptômes d’une maladie neuromusculaire, la myasthénie, qui
se caractérise par une faiblesse musculaire. Puis, l’énoncé demande de corriger et de compléter le
schéma de synthèse d’une élève, Amélie.
L’exercice ne présente pas de difficultés particulières car la démarche est relativement aisée, mais l’exploitation
des documents, notamment l’expérience du document 3, doit être menée avec rigueur. Attention à bien suivre
les consignes concernant le schéma.
Procéder par étapes!
re
1 étape : identifier le type de réponse attendue
La réponse attendue est un texte structuré présentant l’origine des symptômes de la myasthénie en
s’appuyant sur l’exploitation rigoureuse des documents associée à l’utilisation des connaissances.
Puis il faut repérer les cinq erreurs que comporte le schéma de synthèse d’Amélie et les corriger.
Enfin, il faut compléter (au minimum) les trois légendes manquantes au niveau de la synapse neuromusculaire présentée dans le schéma de synthèse d’Amélie. Aucun schéma supplémentaire n’est exigé.
2e étape : extraire des documents les informations en rapport avec le problème scientifique
3e étape : construire une réponse structurée mettant en relation les informations issues des documents et
des connaissances
Le tableau suivant présente un exemple de démarche construite au brouillon.
Éléments issus des documents
Éléments issus des connaissances
Document 1. Caractéristiques de la myasthénie. - Le motoneurone ou neurone moteur commande
Quelle est l’origine des symptômes de la
la contraction musculaire.
myasthénie = maladie neuromusculaire due à
!- La synapse neuromusculaire correspond à la zone
un dysfonctionnement de la synapse
de contact entre le motoneurone et la fibre
neuromusculaire?
musculaire.
Cause : dysfonctionnement du système
- À la suite de l’arrivée d’un message nerveux
immunitaire = production d’anticorps dirigé
moteur, le motoneurone libère des
contre les récepteurs à l’acétylcholine
neurotransmetteurs (ou neuromédiateurs) dans la
fente synaptique : acétylcholine
- Ces neurotransmetteurs se fixent sur des
Document 2. Existence de lymphocytes
récepteurs spécifiques de la membrane plasmique
autoréactifs capables de sécréter des anticorps
de la fibre musculaire, générant un potentiel
dirigés contre les récepteurs à acétylcholine. La
d’action musculaire, qui déclenche la contraction
présence de ces anticorps limite la fixation
musculaire.
d’acétylcholine sur la synapse neuromusculaire.
La myasthénie est donc une maladie auto- Anticorps : molécules effectrices du système
immune.
immunitaire possédant 2 sites de fixation
spécifiques à un déterminant antigénique
Document 3. Étude de la synapse
- produits par des lymphocytes B issus de la moelle
neuromusculaire à l’aide de l’alphaosseuse (organe lymphoïde). Normalement les LB
bungarotoxine.
dirigés contre l’organisme sont éliminés afin
Chez un individu myasthénique, l’alphad’éviter toute réaction auto-immune.
bungarotoxine se fixe sur un nombre réduit de
récepteurs à acétylcholine de la synapse
- le message nerveux moteur est transcrit en un
neuromusculaire par rapport à un individu sain. potentiel d’action musculaire au niveau de la
membrane de la fibre musculaire -> contraction.
Document 4 : étude des potentiels d’action
- Plus la fréquence des potentiels d’action
musculaire
musculaire augmente, plus la contraction >>
Le potentiel d’action musculaire chez la
personne myasténique très peu important
(fréquence des PA<<) à faible contraction.
4e étape : rédiger la réponse sur la copie
L’origine des symptômes de la myasthénie
La myasthénie est une maladie neuromusculaire, apparaissant entre 20 et 40 ans et affectant 5 à 10 individus
sur 100 000. La myasthénie se caractérise par une faiblesse musculaire d’intensité et de durée variable, qui
peut conduire à une paralysie des muscles (document 1).
Quelle est l’origine des symptômes de cette maladie neuromusculaire ?
Pour comprendre l’origine de la myasthénie, on étudie l’action d’une toxine contenue dans le venin d’un
serpent, l’alpha-bungarotoxine. En effet, l’injection de l’alpha-bungarotoxine à des souris saines entraîne
l’apparition d’une faiblesse musculaire, similaire à celle engendrée par la myasthénie (document 3).
L’étude du mode d’action de l’alpha-bungarotoxine au niveau musculaire peut donc apporter des
informations sur l’origine des symptômes de la myasthénie.
On sait que l’alpha-bungarotoxine est capable de se fixer sur les récepteurs spécifiques à acétylcholine
présents sur les cellules musculaires (membrane post synaptique) et peut donc être utilisée pour repérer ces
récepteurs à acétylcholine.
On réalise une expérience de marquage radioactif (toxine radioactive) de cellules musculaires myasténiques
ou saines pour mettre en évidence la différence de fixation de l’alpha- bungarotoxine sur les récepteurs à
acétylcholine (document 3)
à acétylcholine.
Chez l’individu sain, l’autoradiographie révèle la présence d’alpha-bungarotoxine fixée sur un nombre
important de récepteurs à acétylcholine de la cellule musculaire.
Chez l’individu myasthénique, l’alpha-bungarotoxine radioactive est présente sur un nombre réduit de
récepteurs à acétylcholine de la cellule musculaire.
Or, on sait que le nombre de récepteurs à acétylcholine est similaire chez un individu sain et chez un individu
myasthénique (document 3). On en déduit qu’au niveau de la synapse neuromusculaire la cellule musculaire
de l’individu sain présente de nombreux récepteurs à acétylcholine capables de fixer l’alpha-bungarotoxine
tandis que la cellule musculaire de l’individu myasthénique présente un nombre beaucoup plus faible de
récepteurs à acétylcholine capables de fixer l’alpha-bungarotoxine.
Comment expliquer que, chez l’individu myasthénique, l’alpha-bungarotoxine se fixe sur un si faible nombre
de récepteurs à acétylcholine ?
L’individu myasthénique produit des anticorps dirigés contre les récepteurs à acétylcholine.
La fixation de ces anticorps sur des récepteurs à acétylcholine de la cellule musculaire empêche l’alphabungarotoxine de se fixer sur ces récepteurs (document 1). Ces anticorps possèdent des sites de fixation
spécifiques complémentaires des récepteurs à acétylcholine.
La présence de ces anticorps anti-récepteurs à acétylcholine explique les symptômes de la myasthénie.
En effet, lors de l’arrivée d’un message nerveux moteur à l’extrémité du motoneurone, celui-ci libère un
neurotransmetteur, l’acétylcholine.
Chez l’individu sain, l’acétylcholine se fixe sur ses récepteurs spécifiques de la membrane plasmique de la
cellule musculaire, déclenchant un potentiel d’action musculaire à l’origine de la contraction musculaire.
Mais, chez l’individu myasthénique, des anticorps sont fixés sur des récepteurs à acétylcholine, empêchant
une grande partie de l’acétylcholine de s’y fixer. Le message nerveux moteur n’est pas transmis, ou alors très
faiblement, au niveau de la synapse neuromusculaire, et n’entraîne qu’une contraction musculaire de faible
intensité.
Mais quelle est l’origine des anticorps anti-récepteurs à acétylcholine chez l’individu myasthénique ?
Les organes lymphoïdes sont responsables de la production et de la maturation des lymphocytes.
Dans ces organes lymphoïdes sont produits des lymphocytes autoréactifs, c’est-à-dire capables de réagir
contre les propres molécules de l’organisme.
Normalement, des mécanismes assurent l’élimination de ces lymphocytes autoréactifs.
Mais, chez l’individu myasthénique, cette sélection négative n’a pas lieu correctement, entraînant la présence
de lymphocytes B (producteurs d’anticorps) autoréactifs capables de produire des anticorps se fixant
spécifiquement sur les récepteurs à acétylcholine des cellules musculaires (document 2).
Ainsi, la myasthénie se caractérise par la présence de lymphocytes B sécrétant des anticorps capables se
fixer spécifiquement sur les récepteurs à acétylcholine des cellules musculaires.
Cette fixation empêche la fixation de l’acétylcholine sur ses récepteurs. Le message nerveux moteur du
motoneurone n’est donc pas bien transmis au niveau de la synapse à la cellule musculaire, d’où une faible
contraction musculaire, voire une paralysie.
La myasthénie est qualifiée de maladie auto-immune car le système immunitaire de l’individu réagit contre
les propres constituants de l’organisme, ici les récepteurs à acétylcholine des cellules musculaires.
(Schéma page suivante)
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