Les priorités - Régionale ECOLO Thuin

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Régionales 2009 : Présentation des priorités de campagne pour la liste Ecolo de
l’arrondissement de Thuin.
Quelques chiffres pour l’arrondissement de Thuin
L’arrondissement de Thuin a la particularité de se situer sur des bassins socio-économiques différents. Que
ce soit bassin de la Haine, la Botte du Hainaut, ou la Thudinie, nous pourrions définir ceux-ci en fonction des
revenus des habitants, ce qui correspond assez bien à une réalité géographique. (cfr carte)
Avec dans le Nord, les communes de Morlanwelz, Binches, Anderlues, Estinnes, Merbes-le-Château,
Erquelinnes. Au centre, Lobbes, Thuin, Ham-sur-Heure-Nalinnes. Au sud, Beaumont, Froidchapelle, SivryRance, Chimay, Momignies.
1.1
Données démographiques
L’arrondissement compte 934 km² et 146.977 habitants, soit une densité de 157habitants/km². Mais les
disparités entre le nord et le sud sont énormes :
Morlanwelz 918 habitants/km² et Chimay, 50 habitants/km²
Parmi les 7 arrondissements de la province de Hainaut, il se situe à la 1ème place par rapport à sa surface, à
la 4ème par rapport à son nombre d’habitants et à la 7ème place par rapport à sa densité.
1.2
Demandeurs d’Emploi
La moyenne des demandeurs d’emplois inoccupés est de 17,09% (RW 16,31%).
Il existe cependant de fortes variations entre les communes de la région. En 2008, les communes de Thuin,
Ham sur Heure-Nalinnes, Lobbes ont une moyenne de demandeurs d’emplois inoccupés de 12%. Tandis
que le nord et le sud flirtent avec les 20% de demandeurs d’emplois…
1.3
Revenus
Au niveau des revenus de la zone, la répartition des revenus est sensiblement la même qu’au niveau wallon.
Cependant, le niveau de richesse 1 est inférieur à celui de la région Wallonne (86 contre 94 en RW, 104 en
Flandre) avec de fortes disparités entre commune. D’un coté, les communes de HSH, Thuin, et Lobbes sont
largement au dessus de la moyenne de la zone et de la RW avec un indice de 114, 100 et 99 tandis que de
l’autre, des communes sont largement en deçà avec un indice de 75 pour Momignies, 80 pour Chimay et
Froidchapelle, 82 pour Anderlues et Erquelinnes, 84 pour Sivry-Rance, 85 pour Merbes et Morlanwelz, 86
pour Binche et Beaumont et 93 pour Estinnes.
SPF ECONOMIE, PME, CLASSES MOYENNES ET ENERGIE
DIRECTION GÉNÉRALE STATISTIQUE ET INFORMATION ECONOMIQUE
http://www.statbel.fgov.be/
1
« L'indice de richesse est le rapport entre le revenu moyen par habitant d'une commune, d'un arrondissement, d'une
province ou d'une région et le revenu moyen par habitant à l'échelle nationale. L'indice de richesse de la Belgique est de
100. Dès lors, un indice de richesse de 105 signifie que le revenu moyen par habitant étudié est supérieur de 5 % à la
moyenne nationale » http://mineco.fgov.be/enterprises/atlasproject/Atlas2007_methode_fr.htm
1
2
PROPOSITIONS et PRIORITES :
Notre arrondissement rural et semi-rural, possède des atouts et de nombreuses possibilités de
développement qui vont créer de l’emploi et de la richesse : Ses zones de cultures, ses forêts, son potentiel
touristique, son potentiel énergétique…
Cependant, la région souffre, depuis de longues années, de son enclavement au sud d’un bassin industriel
qui a autrefois connu la prospérité. Par ailleurs, la proximité de la frontière française coupe une partie des
communes des réalités socio-économiques et culturelles d’une grande partie de la Province du Hainaut.
A ce sujet, le plan prospectif de développement durable de la région doit se pencher sur un plan
d’amélioration des infrastructures de communications dans le sud-Hainaut.
LE GREEN DEAL dans notre région.
Les Verts fondent leurs projets sur le développement durable et proposent un nouveau Green Deal, en vue
entre autres d’orienter massivement les investissements publics et privés vers les secteurs verts, contribuant
à la diminution des émissions de CO2, à la création d’activité économique durable, d’emplois et de
solidarité. C’est sur base de ce projet que nous avons défini nos priorités pour la Région.
1. PLAN ENERGIE
Les projets d’investissements éoliens dans notre région dépassent, et de loin, les projets économiques jamais
investis dans notre région. Pour les 12 projets recensés, on peut estimer l’investissement à 252 millions d’€,
soit plus de 14 milliard de FB…
Estinnes est même devenu un laboratoire pour la société Enercon.
Mais nous ne voulons pas que ce développement éolien se fasse de façon anarchique et ayant pour seul but,
en soi, l’enrichissement de promoteurs : il est indispensable de penser globalement tout nouveau parc, dans
le respect des contraintes locales, qu’elles soient paysagères, naturelles et surtout sociales.
L’implantation d’un parc éolien dans une commune peut offrir certains avantages financiers. Les citoyens ou
les pouvoirs publics locaux doivent proposer aux promoteurs une formule de partenariat et investir
individuellement ou collectivement dans le projet.
La Commission Européenne est claire à ce sujet : « L’économie locale est une des clés d’un développement
durable et de notre indépendance énergétique. Les communes et les citoyens doivent s’approprier les
énergies renouvelables et les développer pour leur bien-être et leur bénéfice direct. »
Les infrastructures d’aides aux communes existent. Il manque un élan politique et une coordination qu’Ecolo
peut apporter dans la région pour assurer ce développement au profit de la collectivité.
De même, notre région a tous les atouts pour tendre vers une indépendance énergétique pour la
production d’électricité.
Un système décentralisé de production d’électricité à partir de sources d'énergie renouvelables peut couvrir,
à terme, 100% de la demande électrique de nos régions. A l’instar de l’expérience pilote menée à Stade
3
(12.000 foyers, 4,15 MW), en Allemagne, il est possible de combiner différentes technologies de production et
de stockage de l'énergie à partir de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et biogaz). Ce système
pilote innovant, raccordé au réseau électrique relie et régule 36 centrales isolées. Le système est capable de
fournir de l'électricité 100% renouvelable en continu, en fonction de la demande, de manière fiable et
indépendante des conditions météorologiques. Le concept consiste à combiner de manière optimale les
avantages de différentes sources d'énergies renouvelables. Centrales hydroélectriques à pompe et centrales à
biogaz sont utilisées pour compenser les fluctuations de l'éolien et du photovoltaïque. Le système permet
par ailleurs de compenser les inégalités régionales en termes de ressources énergétiques.
Notre ambition est de tendre vers une indépendance énergétique. Produire son électricité localement est
possible sans énergie fossile ou nucléaire, avec des retombées locales financières et en termes d’emplois. La
filière du biogaz est particulièrement adaptée à notre région agricole. Elle permet la production d’électricité,
mais aussi la mise en place de réseau de chaleur grâce à la cogénération.
La valorisation de la filière bois-énergie est un atout supplémentaire. Notre arrondissement compte 25.000
Ha de forêt. La piscine de Chimay a été pionnière en Région Wallonne. En 2005, le collège Saint Joseph a
également choisi le chauffage au bois. Deux exemples malheureusement bien isolés…
2. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL DURABLE et EMPLOI LOCAL DURABLE
L’emploi est au cœur des préoccupations des citoyens. Cette question est centrale et ne peut trouver des
pistes de solutions que dans la création d’activités, sources d’emplois, et pas la délocalisation. L’emploi local
trouvera également sa source dans les activités au service des besoins de l’homme et de l’environnement :
c'est-à-dire dans les projets de développement durable.
2.1 LES ECO-ZONINGS
La localisation des zones d’activités économiques et de leur extension est aujourd’hui imposée par le
Gouvernement wallon sur base des propositions et priorités dégagées par les intercommunales. Mais ces
ZAE doivent être réellement novatrices en termes de gestion urbanistique, environnementale et énergétique.
Nous proposons des principes conducteurs pour une gestion optimale et durable des ZAE dans l’optique de
créer des éco-parcs ou éco-zonings, et/ou d’améliorer les ZAE existantes.

Une approche durable (énergie, mobilité, parcimonieux, épuration, biodiversité (projet AECN95 à
Beaumont)

Une approche sociale (faisant vivre sa région, participative, en réelle adéquation avec les besoins…)

Une approche économique (quantité d’espace nécessaire, valorisation et création d’une production
locale…)
L’approche que nous soutenons est une approche par les besoins plutôt que par l’offre de terrains : une
telle approche doit se construire grâce à un débat large sur le développement que le politique veut soutenir.
A l’instar des critères énoncés ci-dessus, il est important de donner à nos zonings une image forte
d’entreprises innovantes, créatrices d’emplois durables et stables, dont les activités ont une haute valeur
ajoutée, mais aussi performantes sur le plan de la gestion énergétique et de la qualité environnementale.
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2.2 LE TOURISME DURABLE et la mise en valeur de notre patrimoine.
Vu les caractéristiques d’une grande partie de la région (zone très rurale, villes semi-rurales), le tourisme, et
particulièrement le tourisme diffus et intégré (éco-tourisme), constitue un domaine à développer.
Comme dans d'autres secteurs, la crise économique et sociale a et aura des répercussions globalement
négatives sur le tourisme.
Cependant, il semble qu'en ce qui concerne le tourisme diffus et intégré
(chambres d'hôte, tourisme à la ferme, gîtes ruraux...), en pleine croissance depuis quelques années, l'offre
est loin de répondre à la demande.
Outre la qualité du service offert, la diversité et l'effet bénéfique sur le cadre de vie, ce type de tourisme
apporte de réelles retombées économiques, tout en assurant une reconversion progressive du monde rural
en plein désarroi.
Par ailleurs, n’oublions pas les nombreuses richesses cultuelles de la région :
De Mariemont, en passant par Binche, Lobbes, Merbes… ils existent dans toutes les entités de
l’arrondissement, de nombreux musées ou centre d’intérêt qui sont méconnus, des riverains eux-mêmes.
Le tourisme dans la région a des atouts majeurs. Mais, les acteurs publics impliqués dans la politique
touristique doivent se concerter. Leur nombre et les différents niveaux de pouvoir concernés ne facilitent pas
la tâche : Maison du tourisme de la Botte du Hainaut (Chimay), Maison du tourisme Val de SambreThudinie, Cellule d’Ingénierie touristique du Hainaut, Fédération du Tourisme de la Province du Hainaut,
IGRETEC, …
Un schéma de développement touristique sur l’ensemble de la région constitue un outil intéressant pour
guider l’action, coordonner, faciliter et fédérer les initiatives.
2.3 L’ECONOMIE SOCIALE
Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises d’économie sociale peuvent devenir des acteurs-clés dans les
politiques de développement durable. Les difficultés sont parfois importantes. Néanmoins, les acteurs de
l’économie sociale sont souvent à la pointe de l’innovation, de l’inventivité et de la créativité. Par ailleurs,
l’économie sociale fait souvent office de précurseur pour (ré)expérimenter des formes originales
d’entreprises (y compris l’entreprise coopérative) qui mobilisent les énergies humaines en valorisant ces
dernières au travers de processus collaboratifs, coopératifs et associatifs.
Cela constitue une véritable alternative de développement économique qui replace l’humain au centre des
préoccupations économiques.
Les secteurs de l’économie sociale peuvent devenir des acteurs intéressants pour une série de besoins nonrencontrés par les citoyens, par exemple dans le domaine de la mobilité individuelle (ex : voitures partagées,
organisation de systèmes de co-voiturages, bus ruraux, …)
L’économie sociale peut également être actrice pour une série de besoins de biens et de services :
-
dans le domaine de la collecte, du recyclage et/ou de la valorisation des déchets ménagers
organiques ;
dans le domaine de l'environnement où de nombreuses initiatives sont à prendre : gestion des
espaces naturels, recyclage des déchets, création et entretien d’espaces publics.
-
dans le domaine de l’agriculture ou du maraîchage durable (ex : projets de jardins collectifs).
5
-
dans le domaine de l’éco-bio-construction, dans le secteur du logement social, de la rénovation des
logements existants nécessitant de nombreux investissements en argent et en main-d’œuvre.
2.4 LE DEVELOPPEMENT de FILIERES MARAÎCHERES, d’ELEVAGE de QUALITE
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à la disparition et la diminution continue de nombreux paysans :
en près de 40 ans, 75% ont disparu pour des structures toujours plus grandes. C’est tout le modèle agricole
productiviste des 40 dernières années qui est à remettre en cause.
Notre région dispose de 57.500 Ha de terres agricoles. Pourtant, acheter des produits issus de ces cultures ou
des fermes qui les cultivent est quasiment impossible. L’achat de porc Bio à Beaumont est possible. Il vient
de Malmedy… Les cultures maraîchères ou fruitières sont inexistantes. En dehors du fromage de Chimay ou
de quelques fermiers artisans, il n’existe pas de valorisation des produits de la terre. Nous ne produisons
plus ce que nous mangeons.
Nous dénonçons la mainmise des multinationales de l’agro-alimentaire et de la grande distribution sur le
mode de vie et d’alimentation de la population belge. Les conséquences sur la société, l’environnement et la
santé sont désastreuses.
Nous voulons faciliter un modèle alternatif de distribution : le circuit court.
Le circuit court, appelé aussi la filière courte, est un mode de commercialisation directe avec un minimum
d’intermédiaires, ce système de commercialisation se base sur une économie locale et des rapports
équitables.
Ce type de commerce est envisageable s’il se repose sur une Agriculture Paysanne. Celle-ci doit permettre à
un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en fournissant sur
une ferme à taille humaine une alimentation saine, savoureuse et de qualité, à prix abordable aux citoyens, et
cela sans épuiser les ressources naturelles de demain.
Nous soutiendrons et accompagnerons les initiatives locales créatrices d’emplois et de produits locaux. Pour
vendre ces produits, il convient de développer les magasins à la ferme, les comptoirs d’achat, les
groupements d’achats récurrents et les marchés.
3.
PLAN ISOLATION
Réduire le coût et la consommation d’énergie des logements est une priorité d’écolo. En effet, seules 39%
des maisons possèdent une toiture isolée (dont 23% le sont partiellement), le rapport est de 32% en ce qui
concerne l’isolation des murs et pour le double vitrage le taux diminue à 21%, ce qui n’est évidemment pas
durable. Enfin, le taux d’habitations qui n’ont pas d’isolation des tuyaux de chauffage est de 26,97 % pour
24,33% en RW.
La situation des bâtiments publics est encore plus mauvaise !
Aujourd’hui, une bonne partie de la population ne peut financer ces travaux d’isolation, même s’ils sont
rentables. Les pouvoirs publics manquent aussi d’ambition pour leurs propres bâtiments. C’est pourquoi
nous proposons le partenariat public ménage pour financer cette isolation. On peut estimer que l’isolation
de 10% des maisons non encore isolées pourrait amener sur l’arrondissement une réduction de plus de 4%
des émissions de gaz à effets de serre.
6
Il faut aussi renforcer le dispositif visant, via les CPAS, à aider financièrement les plus démunis à l’isolation
de leur logement. Les aides proposées par la RW sont actuellement trop lentes et trop peu conséquentes.
4. PLAN LOGEMENT
Pour Ecolo, la politique du logement et de l’habitat doit faire partie intégrante des politiques de lutte pour
une équité sociale, ce qui suppose une cohérence et une transversalité des politiques sociale, fiscale,
d’aménagement du territoire et de mobilité entre les différents niveaux de pouvoir mais également une plus
grande régulation par les pouvoirs publics.
Aujourd’hui encore le droit au logement reste très aléatoire. Lorsque les revenus sont menacés, quand la
pauvreté gagne du terrain, l’accès à un logement décent devient de plus en plus ardu. Le logement social est
insuffisant, et souvent beaucoup trop vétuste.
Il doit y avoir des logements en nombre suffisant et l’habitat disponible doit être adapté aux besoins des
familles. Il faut aussi pouvoir se loger à un prix abordable avec une qualité des constructions et avec
l’existence d’infrastructures et de services de proximité (écoles, transports en commun, espaces publics,
jardins, voirie sûre…).
Dans le cadre de l’extension d’habitat et du commerce, du centre de Binche, nous ne percevons d’ailleurs pas
d’objectifs clairement définis. Y a-t-il un cahier des charges ? La ville se contentera-t-elle des propositions
d’éventuels promoteurs ? Construire du logement et développer sa ville demande une approche globale !
Enfin, la consommation des logements est trop souvent largement excessive et toute politique énergétique
durable impose une réduction très forte de cette consommation.
Il faut améliorer la qualité et la salubrité des logements et se mobiliser pour rendre le parc immobilier
régional énergétiquement plus efficace au profit de tous.
En plus de leur intérêt écologique, la diminution des dépenses énergétiques permet de réaliser des
économies à long terme et de dégager ainsi des moyens financiers supplémentaires au profit de tous, à
commencer par celles et ceux qui en ont le plus besoin.
De cette façon, la Belgique pourra quitter son statut de 24ème pays européen sur 27 en matière d’efficacité
énergétique ! Et de l’emploi pourra être créé à l’image de ce que les Allemands ont réussi avec leur vaste
plan d’isolation.
5. PLAN MOBILITE
ECOLO estime qu’il y a de réels problèmes de mobilité locale. Il existe notamment, un véritable problème
pour les habitants de Merbes-le-Château et d'autres habitants sur la route menant d'Erquelinnes(Maubeuge)
et Beaumont à Anderlues: ils sont envahis de camions, empiétant sur les trottoirs, ébranlant leurs maisons
qui se fissurent. Il en est de même pour les habitants de Lobbes.
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Nous plaidons pour des aménagements locaux afin de pouvoir désengorger le trafic local. Mais plutôt que
de résoudre ces problèmes par des solutions autoroutières lourdes, coûteuses et non durables, les écologistes
plaident pour des solutions intégrées, modernes, plus légères, moins coûteuses et bien évidemment plus
durables et qui donnent la priorité aux transports en commun, dans la ligne de la communication du
gouvernement wallon sur son plan de relance.
5.1 La Nationale 54
Ecolo soutient la construction d’une route à vocation locale (et interrégionale du fait de sa liaison aux
réalisations déjà effectuées), accessible à la circulation locale et qui s’appuie, dans la mesure du
possible, sur la voirie existante. Une route à 2 bandes de circulation (+ 1 bande de dégagement, et
accessible au véhicules lents) et intégrant le réseau local existant (ronds points de desserte) assurant
la liaison aux routes régionales et locales.
5.2 La Nationale 5
Nous soutenons la construction d’une bretelle courte entre le rond point de Ma Campagne et
l’actuelle sortie de la Blanche Borne sur le périphérique, au gabarit 2X1 une bande pour poids lourds
et la réaliser une trémie 2X1 bande en dessous du carrefour du Bultia.
5.3 Le volet ferroviaire
Globalement, il est urgent d’améliorer les synergies SNCB-TEC pour l’intermodalité. Nous plaidons
pour une examiner des pistes de la réouverture de certaines gares.
Enfin, il convient d’aborder également la problématique du trafic marchandises en intégrant
systématiquement l’atout que représente la voie ferrée.
5.4 Le volet routes : mobilité et transports en commun/alternatives à la voiture
- offre supplémentaires de services des transports en commun
- offre des alternatives à l’automobile dans le but de limiter la dépendance au « tout-à-la
voiture » (plans de déplacements scolaires, plans de déplacements d’entreprises, réseaux
d’offres/demandes de co-voiturage, voitures partagées, …). Dans cette optique, des
entreprises d’économie sociale pourraient devenir des partenaires intéressants pour une
offre de services de mobilité innovants susceptibles de répondre à des demandes
spécifiques.
- La création de nouvelles lignes de bus.
5.5 Le volet de la voie fluviale
Il est urgent d’inciter les autorités départementales françaises à accélérer la réouverture de la
Sambre française à la navigation pour le transport de marchandises, et pour le tourisme.
5.6 Le volet des voies lentes et mobilité douce (chemins et sentiers communaux et vicinaux,
RAVEL, PICs Verts, connexion inter-villages, …).
5.7 A l’intérieur des villes et des villages : sécurisation des trottoirs et des pistes cyclables.
Le vélo ne peut être considéré que comme une simple attraction touristique : ce qui est bon pour les touristes
est aussi bon pour la mobilité de tous les jours.
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6. LES JEUNES
Quel avenir leur laissons-nous ? Ne craignent-ils pas d’être exclus de la société ? Pouvoir se lancer dans
l’aventure de la vie nécessite de quitter ses parents. Mais notre société doit pouvoir leur offrir une formation
adéquate et un emploi. Nous avons la responsabilité de leur donner un futur.
6.1 L’ENSEIGNEMENT
Dans notre région, les jeunes ont des difficultés à trouver un avenir social et économique. Le développement
tel que vu par Ecolo permet pourtant d’imaginer d’immenses perspectives. Rêver est le propre des jeunes,
c’est aussi le nôtre.
Il est important que nos écoles soient associées à ces projets, qu’elles les connaissent, qu’elles les découvrent,
les étudient. En ouvrant ainsi l’école vers l’entreprise, vers la culture, vers les arts et les sports, nous
impliquons déjà les générations suivantes dans la réalité.
Il faut aussi éduquer tout au long de la vie et s’adapter aux nouveaux métiers, aux nouvelles filières vertes
(renouvelables, logement, transport, agriculture,…) en bonne coordination avec les plans régionaux. Il ne
s’agit pas seulement d’apprendre, il faut une formation qui permette de travailler dans la région.
Le développement touristique est une filière qui doit-être prise en compte dans notre offre d’enseignement.
Des difficultés de trouver des guides en langue pour les visites du lacs de Virelles et des visites historiques
du centre de Chimay existent actuellement.
Des cours de néerlandais sur le tourisme ont vu le jour (2004) pour tous les acteurs touristiques du sud de la
Botte (Aide financière de la fondation Chimay Wartoise). En 2004, seulement 10 personnes participaient à ces
cours.
Il faudrait mettre en avant notre proposition d’offrir la possibilité de reprendre des études plus tard dans la
vie d’une durée inversement proportionnelle à la durée de leurs études de base, encore plus loin, il faudrait
proposer un plan systématique de formation adaptée, continue à tous ceux qui dans la région seront mis au
chômage (économique, technique ou autre) à cause de la crise.
6.2 Améliorer l’accueil extrascolaire
Augmenter les places dans les crèches, après l’école, etc…mais pas n’importe où. Il est essentiel que nous
réclamions un cadastre précis de l’offre et de la demande dans la région. Il est également important de
développer une offre inter-réseaux, pour améliorer la qualité de ces services et ne pas faire de doubles
emplois inutiles.
6.3 Soutenir le sport pour tous
Les clubs de sports méritent de recevoir beaucoup plus de moyens pour assurer la formation des jeunes,
pour mettre en place des activités, pour attirer de nouveaux pratiquants, quel que soit leur âge, et pour
démocratiser la pratique du sport. Les écoles aussi manquent de moyens et la pratique de la natation est
aussi insuffisante. L’apprentissage de la natation est devenu quasiment impossible pour beaucoup de jeunes.
Il est toujours aussi désespérant de constater l’absence de piscine entre Binche et Chimay.
Nous plaidons donc pour un plan régional de soutien au sport pour tous. Nous ne comprenons pas que la
région soit à ce point, exclue du plan wallon de financement des infrastructures sportives.
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7. UNE POPULATION VIEILLISSANTE
Comme celui de la personne handicapée ou malade, le bien-être et l’accueil de la personne vieillissante est
peu présent dans notre arrondissement. En dehors des offres privées ou publiques de homes, peu d’autres
alternatives existent.
Nous proposons prioritairement de favoriser l’aide sociale et médicale pour permettre à la personne âgée
de pouvoir continuer à vivre chez elle, ou dans sa famille.
Pour éviter la solitude et permettre un réel épanouissement de la personne vieillissante, nous demandons la
création de maisons d’accueil de jour, en privilégiant des maisons séparées des homes existant.
L’autonomie étant le sel de la vie, nous demandons aussi à ce que soient étudié la construction et la gestion
de résidence-service, comprenant des petits appartements adaptés avec une offre de services et un
encadrement social.
ETHIQUE
Au-delà de ses priorités en matière d’environnement et de solidarité, ce qui caractérise le plus facilement
Ecolo est cette volonté de faire de la politique autrement, appliquée et revendiquée depuis la création en
mouvement puis en parti politique. Car il était clair depuis le début aux yeux des Verts qu’on ne pourrait
aboutir aux ruptures nécessaires et prendre en compte les implications durables des choix politiques posés
qu’en changeant de manière de faire de la politique, en associant les citoyens et les citoyennes, en empêchant
les abus, en organisant le pluralisme des institutions, en combattant les inégalités et les extrémismes, en étant
plus transparent, en considérant l’éthique comme une vertu cardinale. C’est la raison pour laquelle Ecolo
s’est appliqué depuis le début des règles éthiques très strictes : en matière de rémunération, de cumul des
mandats, d’association étroite des membres aux décisions à prendre.
C’est pourquoi, nous demandons :
-
L’interdiction de cumul d’un mandat parlementaire avec un mandat exécutif local
-
La pénalisation des interventions des élus dans les procédures administratives
-
La simplification du paysage institutionnel régional
-
La restriction des cumuls de mandats publics et privés.
Merci pour votre attention.
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