Infrastructures et services de transports
RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCES
8,3 %, 7,4 % et 23,1 % par rapport à l’année précédente. Ils représentent au total environ 12 % du transport intermodal
en 2013. Le développement important de l’autoroute ferroviaire alpine a été rendu possible grâce à la mise au gabarit
du tunnel du Mont-Cenis, qui a ouvert le service aux semi-remorques standardisées. L’objectif est désormais de
consolider les offres de services, par une amélioration de la compétitivité des modes massifiés, notamment
ferroviaires, selon les axes définis dans le cadre de la conférence ministérielle sur le fret ferroviaire de septembre
2013. Celle-ci s’inscrit dans le contexte de l’important programme de rénovation du réseau ferroviaire en cours, et
d’une stratégie portuaire plus offensive à mener par les grands ports maritimes pour le développement de leurs
dessertes terrestres non routières.
Concernant les voies navigables, le transfert des services de l’État en charge de la navigation à Voies navigables de
France (VNF), en application de la loi du 24 janvier 2012, est effectif depuis le 1er janvier 2013.
Les actions de modernisation et de développement du réseau fluvial ont été poursuivies, afin d’améliorer le service
rendu à l’usager et la sécurité, dans le cadre de la mise en œuvre du contrat d’objectifs et de performance de VNF
pour la période 2011-2013. La procédure de dialogue compétitif pour l’attribution du contrat de partenariat pour la
reconstruction et l’automatisation de vingt-neuf barrages manuels des bassins de l’Aisne et de la Meuse, lancée en juin
2011, s’est conclue par la signature du contrat en octobre 2013.
Par ailleurs, il a été décidé en 2013 de renoncer à l’attribution du contrat de partenariat relatif au canal Seine-Nord
Europe en raison de la dérive des coûts observée par rapport au projet initial. Une mission de reconfiguration du projet
a été confiée par le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche au député Rémi Pauvros, qui,
dans son rapport remis au ministre le 11 décembre 2013, confirme l’intérêt du projet et propose plusieurs pistes
d’optimisation tant sur le plan technique, qu’organisationnel et financier.
À la suite du débat public relatif au projet de mise à grand gabarit de la liaison fluviale Bray - Nogent-sur-Marne qui
s’est tenu au premier trimestre 2012, et des conclusions de la commission Mobilité 21, le conseil d’administration de
VNF a décidé en octobre 2013 de poursuivre les études en vue de l’enquête publique.
Concernant plus spécifiquement le transport fluvial, l’année 2013 a été marquée par la publication du nouveau
règlement général de police de la navigation, qui entrera en vigueur le 1er septembre 2014 et qui nécessite
l’actualisation de tous les règlements particuliers de police existants, précisant les règles locales. Par ailleurs, deux
plans d’aides en faveur du transport fluvial, gérés par VNF, ont été mis en place en 2013 pour la période 2013-2017 :
le plan d’aides à la modernisation et à l’innovation (PAMI) visant, par des aides directes aux entreprises, à moderniser
et à renouveler la flotte, et à permettre à la profession de s’intégrer dans une chaîne logistique complexe ainsi que le
plan d’aides au report modal (PARM) dont l’objectif principal est de favoriser le recours au transport fluvial pour le
transport de marchandises.
Concernant le secteur portuaire, l'année 2013 marque, pour les grands ports maritimes métropolitains, l’achèvement
d’un premier cycle de fonctionnement de cinq ans, principalement consacré à la mise en œuvre de la réforme portuaire
de 2008. Elle s’est notamment traduite par la modernisation de leur gouvernance, le recentrage des grands ports
maritimes sur leur rôle d’autorité portuaire, la promotion de la place portuaire, le renforcement de leur rôle
d’aménageur, l’unification de la manutention portuaire en transférant l’outillage et le personnel grutier à des opérateurs
privés de manutention.
La réforme de 2008 a été étendue aux outre-mer avec la création au 1er janvier 2013 des quatre grands ports
maritimes de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane. Ces nouveaux établissements publics
portuaires, s’appuyant sur une gouvernance modernisée, sont désormais en mesure de contribuer à l’amélioration de
la compétitivité des ports français et au développement économique des territoires concernés.
Pour accompagner et favoriser le développement des ports dans les années à venir, la stratégie nationale portuaire a
été publiée en 2013. Ce travail sur l'avenir du système portuaire français, lancé par le ministre délégué chargé des
transports, de la mer et de la pêche le 24 mai 2013 à Rouen, a été réalisé en étroite liaison avec l’ensemble des
principaux acteurs du secteur portuaire. La stratégie nationale portuaire définit des actions reposant sur trois piliers
thématiques: logistique et intermodalité, développement industriel et aménagement des espaces. Elle comporte en
outre un volet transversal relatif à la mobilisation des hommes et des moyens.
Au titre des transports collectifs, l’action de l’État s’est traduite en province par la poursuite de ses engagements
financiers. Au total, dans le cadre des deux premiers appels à projets lancés en 2009 et 2011, près de 130 projets ont
été retenus, représentant environ 1 000 km de lignes nouvelles et plus d’1 Md€ de concours de l’État. L'année 2013 a
été marquée par la mise en service de nombreux projets : l'extension de la ligne B du métro à Lyon, la construction du
tramway de Tours, l'extension du tramway à Clermont-Ferrand, Lyon, Nice et Toulouse, la création de lignes de bus à